AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 141 notes
5
8 avis
4
14 avis
3
16 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Akimitsu Takagi est un auteur de polar japonais très célèbre dans son pays. Décédé en 1995, nous avons enfin l'occasion de découvrir ses écrits en français avec Irezumi, paru en 1948 au Japon.

Dans un Tokyo d'après-guerre, Kenzo, jeune homme de 29 ans est étudiant en médecine légale dans la grande université Todai. Sans forcement y connaître grand chose, Kenzo assistera à un concours d'irezumi où il rencontrera Kinué , jeune femme qui gagnera le prix féminin. L'irezumi est une forme particulière de tatouage typiquement japonais qui couvre une grande partie du corps, si ce n'est son intégralité. Très présent dans le milieu yakuza, l'irezumi est, encore aujourd'hui, plutôt mal vu. Kinué porte un Orochimaru (non, pas le personnage de Naruto, mais on n'en est pas loin), un tatouage immense et magnifique représentant le personnage de la légende transformé en immense serpent. Vite subjugué par cette femme mystérieuse, avec qui il passera une nuit passionnelle, Kenzo ne se doutera pas qu'il la retrouvera, quelques jours plus tard, assassinée dans sa salle de bains. Meurtre plein de mystère car on y retrouvera seulement les membres de la jeune femmes séparés de son tronc disparu. Simple fétichisme ou véritable vengeance ? La salle de bains étant fermée depuis l'intérieur, le mystère reste complet.

Bien que le roman soit paru en 1948, il fait preuve de beaucoup de modernité notamment dans son style et dans les codes encore beaucoup utilisés aujourd'hui, on en oublierait presque sa date de parution. Ce Tokyo d'après-guerre, dans lequel se passe l'histoire (et la période où le roman a été écrit) est très intéressante et apporte un véritable plus à cette intrigue policière finalement peu originale. L'histoire tourne essentiellement autour du milieu de l'irezumi, on y découvre ces tatoueurs qui avaient interdiction de pratiquer leurs arts et qui étaient souvent pourchassés par la police et ses tatoués qui, pour différentes raisons, marquent définitivement leurs corps de véritables oeuvres d'art.

Irezumi est un roman très intéressant à lire. Bien que l'intrigue policière soit assez basique, on y suit avec d'enthousiasme les différents rebondissements. L'univers de l'irezumi qui est dépeint dans ce Tokyo des années 40-50 apporte une ambiance toute particulière à ce roman et en fait un roman très intéressant à lire. Je le conseille en tout cas.
Commenter  J’apprécie          300
L'Irezumi, l'art du tatouage japonais. Qui peut dire ne pas être sensible à cet art ? Les pièces réalisées sont de véritables pépites, dignes de fameuses toiles de peintres occidentaux. Et le Japon, paysage si poétique à mes yeux (pas ici, vu qu'on est en fin de guerre). Ce livre ne pouvait que me plaire. D'autant plus qu'il est traversé par une légende japonaise qui a été source d'inspiration pour des oeuvres très connues, tel que le manga Naruto (Orochimaru, Tsunade et Jiraiya) : la légende du galant Jiraiya. Autant le dire tout de suite, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Je ne peux pas dire que c'était le meilleur polar que j'ai lu, mais il était très bon pour l'époque où il a été réalisé. Il n'a pas mal vieilli, loin de là. 
Au niveau des personnages, je les ai trouvé très réussi. Je m'explique. Les personnages m'ont semblé fidèles à ce qu'étaient les japonais, à cette époque. Les dialogues, les faits et gestes, tout concordent bien que ça les rendent parfois un peu gauche pour nos yeux d'occidentaux. Cela-dit, ils restent particulièrement attachants (mais, je suis peu objective compte-tenu de mon attachement à ce pays, ses us et coutumes et à ses habitants). Je n'ai pu m'empêcher de relier Kyōsuke à « L », enquêteur de Death Note. Quelque chose me les rendait similaire. Peut-être était-ce cette intelligence et cette particularité …
Ce que je regrette un peu, c'est le manque de suspens. Il m'a été facile dès les premiers chapitres de connaître la fin de l'histoire (sans résoudre le mystère de la pièce close, cela-dit). Mais, je me suis malgré tout laissé emporter par l'enquête et j'ai beaucoup apprécié. Si bien que parfois, j'avais l'impression de lire une enquête réelle (c'est peut-être aussi parce que je n'ai pas levé le nez du roman depuis que je l'ai commencé). 
Dans tous les cas, malgré le déroulement un peu longuet de l'intrigue, il reste un roman à lire si on est adepte du monde japonais.
Commenter  J’apprécie          110
C'est un vieux polar japonais (1951), que les éditions Denoël ont exhumé avec cet Irezumi d'Akimitsu Takagi. Vieux polar mais aussi véritable curiosité que cette histoire qui met à la sauce nipponne le motif très classique du mystère de la chambre close.
Salle de bain close, en l'occurrence, puisque c'est dans une pièce d'eau fermée de l'intérieur que sont retrouvés les membres et la tête découpés d'une jeune femme dont le tronc a pour sa part disparu. C'est que l'envoutante Kinué Nomura portait un magnifique tatouage intégral – l'irezumi du titre – oeuvre de son père, célèbre maître tatoueur. Son corps, ou à tout le moins ce qu'il en reste, est retrouvé par deux admirateurs aux motivations différentes : Kenzô Matsushita d'une part, jeune étudiant en médecine tombé sous le charme de Kinué, et le docteur Heishirô Hayakawa, collectionneur de tatouages, achetant les oeuvres sur pied à leurs propriétaires en attendant de pouvoir les récupérer à leur mort. Alors que d'autres meurtres suivent celui de Kinué, Kenzô, frère de l'inspecteur chargé de l'enquête, tente maladroitement de trouver le coupable parmi les suspects, jusqu'à faire intervenir son ami, le génial Kyôsuke Kamisu.
Rien que de très classique donc : des meurtres aux motivations assez peu troubles – vengeance et appât du gain, sans doute –, des policiers dépassés par les circonstances des assassinats sur lesquels ils enquêtent, un candide décidé à découvrir la vérité et un Sherlock Holmes en herbe. Ce qui fait l'originalité d'Irezumi, au moins pour le lecteur occidental assez peu familier du Japon, c'est bien la manière dont Akimitsu Takagi mêle cette trame très britannique à la société japonaise, à ses tabous – et la manière dont il décrit la perception du tatouage, entre fascination et rejet viscéral est ici passionnante – et à l'atmosphère délétère des années qui suivent immédiatement les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki et la reddition japonaise. Ainsi voit-on Kyôsuke Kamisu développer des trésors d'ingéniosité pour lever le mystère de la pièce close, tout en effectuant une analyse psychologique des suspects fondée essentiellement sur des préjugés inhérents à la façon dont est censé se comporter un Japonais et sur la façon dont ils jouent au go ou au shôgi.
Cela donne un roman plaisant, pas dénué par ailleurs d'une pointe d'humour bienvenue, à la fois un peu désuet en ce qu'il colle au plus près à la trame classique du whodunit à la Conan Doyle et éminemment moderne dans sa manière d'analyser la société. Ce point de vu particulier sur la société japonaise de l'époque n'est d'ailleurs pas la moindre de ses qualités. Bref, il s'agit là, au moins pour le lecteur comme moi assez inculte en ce qui concerne la littérature et les moeurs nipponnes, d'une fort agréable lecture dont le décalage ne laisse pas d'étonner.
« -Est-il arrivé quoi que ce soit de particulier ce jour-là ? Malaise d'acteur, changement de distribution, abandon de scène, trou de mémoire…
-Je n'y ai pas vraiment prêté attention, mais… je me souviens qu'il y a eu du chahut à la fin du deuxième acte, car quelqu'un s'est suicidé en se jetant du deuxième balcon, et le troisième a commencé avec un peu de retard.
-Je vois. Quelle tenue portiez-vous ce jour-là ? »

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          90
Un classique parmi les classiques du polar whodunit, avec la fameuse énigme du crime en chambre close.
Les arguments en faveur de la lecture de cet incontournable (pour les amoureux du genre), c'est, comme déjà mentionné, que c'est un classique, nippon qui plus est, que son auteur dcd en 1995 jouit dans son pays d'une renommée à la hauteur de la qualité de ses écrits, que l'intrigue est très très bien ficelée, que le dépaysement est total, et que par conséquent on vit à l'heure des Tokyoïtes deux ans après Hiroshima et Nagasaki, qu'on est en immersion dans la tradition et la culture locales… l'irezumi (tatouage), et les yakuzas entre autres, et que les personnages se révèlent très consistants… allant même en ce qui me concerne à regretter que d'autres bouquins de cet auteur ne bénéficient toujours pas (sauf erreur) d'une traduction française.
La faiblesse (elle ne gâchera pas votre lecture) se situe pour moi au niveau du style, parfois faible, de temps en temps naïf ou désuet, et souvent trop inégal.
Dans l'ensemble, un polar à ne pas ignorer.
Commenter  J’apprécie          60
fascination et répulsion des Irezumi.
Le roman tire son nom d'une technique de tatouage japonais qui couvre une très grande partie du corps. Tatouage tabou et déprécié dans les années 40 puisque pratiqué en générale par les Yakuza et leur compagne.

Kinué Nomura, fille aux moeurs plutôt légères d'un célèbre tatoueur en porte un qui attire toutes les convoitises. Un Orochimaru si bien réalisé qu'on le dirait vivant sur la peau de sa propriétaire. Quelques jours après avoir remporté un prix de beauté, la belle est retrouvée assassinée, du moins quelques morceaux seulement, puisque son tronc et son magnifique tatouage manque à l'appel.

Au prétexte de retrouver le fameux corps manquant, l'auteur nous entraine dans un polar en chambre close (enfin en salle de bain close ici) à la façon nippone dans un Japon d'après guerre. Culturellement enrichissant et teinté d'une modernité qu'on n'aurait pas cru trouver ici, Irezumi est un roman intéressant.

Par son rythme déjà. Paru en 1948 au Japon, il ne faut pas s'attendre au rythme effervescent des polars d'aujourd'hui, la police est clairement dépassée et préfère s'adjoindre les services d'un prodige qui résoudra l'enquête en deux coups de cuillères. Une enquête et résolution vraiment bien ficelée et alambiquée quand on connait le fin mot de l'histoire mais qui n'a pas sa priorité ici. Comme si elle semblait être un prétexte à l'histoire avec un grand H. Situé deux ans après la guerre, le Japon émerge à peine du chaos, les traumatismes se ressentent et pèsent sur l'ambiance.
Par son ode, ensuite, sensuelle aux tatouages dont les motifs érotisés et encrés dans l'ombre à l'abri des autorités sont sujets à l'obsession. Collection macabre de peaux post-mortem pouvant conduire jusqu'au meurtre ? A vous de voir.
Commenter  J’apprécie          41
Ce roman paru en 1948 ravira les amateurs de policier classique auxquels il offrira un meurtre en chambre close et la figure classique du surdoué qui trouve la solution par la puissance du raisonnement . mais il enchantera aussi les amoureux de la culture japonaise , avec sa dévotion pour les arts traditionnels , Go ,Shoji et surtout l'Irezumi qui grave des oeuvres envoutantes à même la peau des patients ( ici surtout des patientes ). Mélange trouble d'érotisme et de masochisme , machiavélisme de l'intrigue sont les atouts de ce roman.
Commenter  J’apprécie          30
Une affaire en chambre close bien ficelée ! Ce roman nous plonge dans un Japon juste après la guerre et dans son univers clos et illégal du tatouage intégral : l'irezumi. Si tout d'abord on se demande où l'histoire va déboucher puisque les premiers chapitres sont assez « hétéroclites », ils posent en faite une belle base pour l'histoire. Et quelle histoire rondement menée ! Un bon gros meurtre en chambre close avec une part de légende en toile de fond (Jiraiya, Tsunadehimé et Orochimaru). Une intrigue subtile et pleine de faux semblants qui captive jusqu'à la fin.
Les personnages sont plutôt bien ficelés et sensibles. Je peux toujours me plaindre du déséquilibre entre le nombre de personnages féminins et masculins actifs, et quelques clichés parfois, mais globalement, si on replace le livre dans son contexte, cela passe bien.
Un auteur qui m'a plus par sa subtilité, j'espère pouvoir lire d'autres de ces oeuvres.
Commenter  J’apprécie          30
Dans le Japon de l'après-guerre, à Tokyo, une femme est retrouvée morte dans une salle de bains fermée de l'intérieur. Son corps a été découpé en morceaux et son buste, sur lequel était tatoué un magnifique irezumi représentant Orochimaru, a disparu. le corps est découvert par un professeur collectionneur de peaux tatouées et l'amoureux, un peu naïf, Kenzô Matsushita. C'est le frère de ce dernier, Eiichirô, qui est chargé de l'enquête. Et bien vite, un autre corps est découvert...

Un conseil, ne lisez pas la 4ème de couverture qui en dit beaucoup - mais alors beaucoup - trop !!

Ce thriller japonais a été publié en 1948 mais c'est uniquement en 2016 qu'il a été publié en France, aux éditions Denoël. Présenté comme un classique du genre, Irezumi est à la fois une enquête policière habile et une ode à l'art du tatouage et aux mystères qui l'entourent...
Si l'intrigue policière est habile, il faut toutefois reconnaître qu'elle a un peu vieillie, et qu'elle peut sembler assez lente à un public du 21ème siècle, adepte de rythme effréné. Personnellement,j'ai aimé cette plongée dans le Japon de l'après-guerre où la reconstruction est compliquée et douloureuse, mais aussi cette immersion dans le monde fascinant des tatouages...
Dans ce roman, on suit le Dr Hayakawa, un professeur étrange dont la passion dévorante pour les tatouages, le pousse à acheter des peaux tatouées pour qu'elles lui reviennent à la mort de leur propriétaire, elles sont ensuite travaillées et exposées. Il retrouve Kinué qui porte un superbe Orochimaru sur tout le dos. Dans le même temps, Kenzô rencontre également Kinué, cette femme exerce sur lui une attirance immédiate. le docteur et Kenzô vont ainsi se retrouver au coeur d'une sombre enquête criminelle.
Irezumi m'a plu mais je ne sais pas s'il plairait à tous, il y a du suspense mais les ressorts et le rythme ne sont pas du tout les mêmes qu'aujourd'hui, c'est plus "tranquille", sans compter qu'il n'y a pas toutes les méthodes récentes d'analyse. Les personnages sont plutôt agréables à suivre, même si Kenzô apparaît un peu comme naïf et idiot, cependant ils sont juste là pour servir l'enquête et ne sont pas vraiment approfondis, notamment concernant leur vie personnelle. J'ai parfois trouvé que l'auteur se répétait un peu.
Mais Irezumi est à lire pour son ambiance, ses légendes et superstitions et notamment celle d'Orochimaru, Jiraya et Tsunadehimé, le serpent, la grenouille et la limace, les mystères des tatouages, leur côté sulfureux - il faut savoir que les tatouages ont été déclarés comme hors-la-loi au Japon pendant 80 ans, et étaient souvent associés aux milieux criminels comme les yakuzas ou les prostituées.
Lien : http://revoir1printemps.cana..
Commenter  J’apprécie          30
Un polar japonais écrit en 1948 qui nous replonge dans les enquêtes sans ADN et autres technologies modernes.
Kyoto un an après la défaite du Japon et les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, voit l'apparition d'un meurtre sordide qui met en lumière une tradition interdite et méconnue : les tatouages irezumi sur le corps de femmes de mauvaises réputations. Ces tatouages gigantesques sont admirés par de nombreuses personnes et collectionnés par certains à la mort de leurs propriétaires.
Mais quelqu'un serait il capable de tuer pour ajouter une pièce à sa collection ?
On est immergé dans la Japon défait de l'après guerre dans lequel la reconstruction est bien difficile.
Une ambiance particulière et décrite avec tant de détails que l'on y plonge immédiatement.
Commenter  J’apprécie          20
Une superbe intrigue dans l'après guerre du Japon, autour de crimes de victimes tatouées. On y découvre beaucoup de la culture niponne, dans une atmosphère de jeu de go
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (319) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
883 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}