AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782369819080
156 pages
Rue de Sèvres (22/01/2020)
3.77/5   129 notes
Résumé :
La narratrice, c'est l'autrice elle-même. Elle a 15 ans et vit en Indochine avec sa mère, veuve et ses deux frères. Pensionnaire dans un lycée pour étudier les mathématiques, elle ne rêve que de devenir écrivain. Sur le bac qui traverse le fleuve séparant son lycée de sa pension, elle fait la connaissance d'un riche chinois. Ils tombent éperdument amoureux et commencent une relation faite d'amour et d'argent qui durera un an et demi durant lequel ils se verront régu... >Voir plus
Que lire après L'amantVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 129 notes
Le roman de Marguerite Duras est ici adapté en bandes dessinées.
La narratrice nous raconte sa rencontre et sa liaison en Indochine avec un riche chinois, alors qu'elle n'avait que quinze ans.
L'histoire est bien la même que dans le roman, mais j'ai trouvé qu'il manquait deux éléments importants dans cette adaptation : l'ambivalence des sentiments et la sensualité qui pour moi étaient fondamentaux dans l'oeuvre originale sont ici totalement absents.
L'histoire semble un peu affadie par rapport au roman qui avait un coté sulfureux.
La jeune fille ne semble pas forcément jolie alors que dans le livre elle était présentée comme très belle et le rapport entre l'argent et les sentiments est évoqué mais semble passer au second plan. Cette bande dessinée aux tons pastels est peut-être un moyen pour faire découvrir le roman original à ceux qui ne le connaîtraient pas, mais j'en ressors quant à moi un peu déçue.
Commenter  J’apprécie          361
Dessins et couleurs chaudes sont un réel plaisir pour les yeux ! Un roman graphique tout en sobriété d'une japonaise talentueuse. Une retranscription vraiment réussie du fameux roman de Marguerite Duras Les premières planches qui démarrent en 1982, alors que Madame Duras a 68 ans est une superbe idée. Puis retour en arrière en Indochine quand elle a 15 ans et croise le chinois sur le bac.
Commenter  J’apprécie          352

Lectrice de Marguerite Duras, Kan Takahama est partie en reportage à Ho Chi Minh Ville sur les traces de la romancière et de l'héroïne de l'amant en préparation de son album. Elle est allée voir l'école, le pensionnat, la maison de Duras, la maison du chinois, le Mékong, le marché pour s'imprégner de cette atmosphère moite, humide.

Cette dernière est traduire par des couleurs chaudes, avec un effet presque gommée parfois et par quelques détails comme les gouttes de sueur qui perlent souvent au visage du Chinois.

L'album suit le fil du roman : la rencontre sur le bac, les mois où leurs relations ne sont que platoniques, leurs ébats dans la garçonnière, la rupture et le retour en France pour elle.



Le découpage en 3 cases horizontales du Chinois lors d'un dîner est surprenant. Les dialogues sont peu nombreux et reprennent cette musique propre à l'écriture de Marguerite Duras.

Elle, elle semble avant tout guidée par une volonté d'émancipation tant sociale (il est riche, elle est pauvre) que sensuelle.

Lui, il est amoureux d'elle mais il n'imagine pas sa vie avec elle, obéissant aux règles dictées par son père.

Elle paraît froide, détachée. Et puis dans les dernières pages, alors qu'elle est rentrée en France depuis quelques années, il l'appelle et lui dit qu'il l'aimera toujours.

Alors cet album qui ne pouvait être qu'une initiation d'une jeune fille à la sensualité et à la sexualité prend soudain la coloration d'une histoire d'amour impossible.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          290
Cette version de "L'amant" est une adaptation graphique de l'oeuvre de Marguerite Duras, écrite à l'origine en 1984 et récompensée par le prix Goncourt la même année, avant d'être adaptée au cinéma en 1992. C'est l'histoire autobiographique de l'autrice, réécrite quelques années plus tard sous le titre "L'amant de la Chine du Nord".

Le roman graphique de Kan Takahama débute à Paris en 1982. Marguerite Duras est déjà âgée et abîmée par la vie. Elle semble très seule dans son quotidien. Puis un jour, un homme l'interpelle dans la rue et lui parle de toute l'admiration qu'il a pour l'ensemble de son oeuvre. Les mots de cet homme, si sincère, la replonge dans ses souvenirs les plus lointains, ceux durant lesquels elle a connu son premier amour.
***

Le récit couvre ensuite la période durant laquelle la romancière a vécu en Indochine française avec sa famille dans les années 1930. A l'époque, la maison familiale se trouve à la campagne, en bordure de rizières et Marguerite est scolarisée à l'école de jeunes filles de Saïgon. Pour s'y rendre, elle doit prendre le bus toute seule, puis traverser le Mékong en bateau ce qui est beaucoup trop loin pour pouvoir faire quotidiennement le trajet. Alors la jeune fille vit en internat. Un jour, elle croise la route d'un beau et riche chinois. Leur rencontre et les retrouvailles vont se faire sur plusieurs semaines. Une relation se crée. Elle a quinze ans, il en a douze de plus.

***

J'ai trouvé l'adaptation de Kan Takahama fidèle au roman original. L'histoire telle que je l'ai lu est bien là. Les grandes lignes sont parfaitement adaptées. On y retrouve les moments de la traversée du Mékong, la solitude de la jeune fille, la rencontre puis la relation qui se crée et s'intensifie avec l'homme.

Au niveau du graphisme, j'ai trouvé les dessins très représentatifs du contexte et de l'atmosphère que j'avais ressenti dans ma précédente lecture. Les couleurs reflètent bien le climat, la chaleur et la moiteur qui règnent. Les personnages et les paysages sont parfaitement dessinés. Les textes et dialogues reprennent l'essentiel. On sent bien le travail de recherches de la mangaka qui explique en fin d'ouvrage avoir fait plusieurs fois le voyage au Vietnam, sur les traces des lieux de vie de la famille Duras pour s'imprégner de l'histoire et être au plus proche d'elle.

Parfait !
Très belle adaptation de l'oeuvre originale !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          240
J'étais très intriguée de découvrir la manière dontt Kan Takahama, avec un esprit manga, pouvait illustrer et faire émerger de ce roman le pays, le Vietnam et en particulier Sadec, le Mékong, pays que j'ai eu la chance de parcourir du nord au sud mais aussi toute la sensualité et le climat.....

La tâche n'était pas facile car cette histoire de passage de l'enfance à l'état de femme à travers une histoire de découverte des sens et d'amour tient surtout à travers les mots mais aussi la voix de Marguerite Duras, que je ne peux m'empêcher d'entendre à chaque fois que j'aborde un de ses romans.

Le résultat est réussi : les illustrations reflètent parfaitement le pays, les couleurs, la singularité, un mélange de chaleur, de moiteur mais aussi de douceur. Elles se suffisent souvent à elles-mêmes, sans texte souvent, pour laisser planer toute la sensualité des gestes, des regards, des sensations. Les expressions des visages sont très bien rendues et laissent paraître parfois toute la souffrance et les abus (en particulier dans la famille de la jeune fille) mais aussi toute la plénitude ou violence dans les rapports des deux amants.

J'ai beaucoup aimé en début d'album la représentation de Marguerite Duras, femme âgée, interpellée sur un quai de gare par un lecteur qui l'a reconnait, sa confrontation à ce qu'elle était et ce qu'elle est devenue, sans complaisance et qui se souvient de la jeune fille qu'elle était, jeune, fraîche et belle en se replongeant dans le souvenir de cette rencontre déterminante pour elle, qui l'a fait femme; Un message de l'auteure sur les circonstances qui l'ont menée à faire cette adaptation et en fin d'ouvrage celui de l'éditeur japonais pour nous faire découvrir Kan Takahama, mangaka reconnue dans son pays et recommandée par Jirô Taniguchi ce qui est un gage de qualité....

Je conseille à tous ceux qui vont apprécier ce roman graphique de se plonger ensuite dans le roman, pour en retrouver toute la magie par la plume de l'écrivaine. Il en existe deux versions : soit l'Amant soit l'Amant de la Chine du Nord qu'elle écrit à l'annonce du décès du "chinois" et dans lequel elle se livre apparemment plus sur ses sentiments de l'époque (je ne l'ai pas lu).
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          230


critiques presse (5)
BDGest
25 février 2020
L’histoire est portée par le graphisme doux de la mangaka et baigne dans une atmosphère lumineuse, ponctuée par des ambiances plus intimes lors des scènes se déroulant dans la pénombre des alcôves. Cette adaptation de bonne facture se lit avec plaisir et donne envie de se (re)plonger dans le livre qui l'a inspirée.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
18 février 2020
Il y a un texte d’inspiration autobiographique à la langue si particulière, une oeuvre littéraire subtile qui peine à s’épanouir dans un découpage en grandes cases à la narration délayée. Ainsi, l'auteure, si elle pose joliment l’ambiance solaire et moite du Vietnam d’avant-guerre, peine à donner corps à ses êtres de chair, aux mouvements saccadés et aux expressions ternes, tels des pantins désincarnés.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
17 février 2020
Kan Takahama est une grande artiste. Son travail sur L'Amant donne envie d'en lire plus, d'en voir plus sur son travail. Le dessin est beau. Les paysages sont vraiment superbes et lumineux grace aux tons des couleurs choisies. Nous sentons que nous sommes vraiment dans l'Indochine de cette époque. Elle a fait de bon choix de mise en scène, donnant un rythme étonnant à cette lecture.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
10 février 2020
Cette adaptation plaisante et d’une lecture agréable s’avère finalement plutôt réussie et devrait autant séduire les amateurs de littérature que les bédéphiles exigeants.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LeSoir
05 février 2020
Kan Takahama, étoile de la bande dessinée au Japon, adapte le plus sensuel des Prix Goncourt en manga. L’œuvre éveille le corps et emporte l’âme dans une infinie douceur du trait.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Un pari risqué et réussi ! MAGNIFIQUE !!!! L'atmosphère initiale est récrée, les personnages, l'esprit de Duras, tout est là !!!!! Et le meilleur : une fois terminée la lecture, on a envie de découvrir ou de redécouvrir le roman de Duras. C'est tellement réussi que l'on se surprend à fixer les images sans même lire les bulles tant il y a de la vie (bruit, odeurs...). En plus, le livre est enrichi d'explications sur la naissance de cette adaptation et d'une présentation de la merveilleuse dessinatrice, Kan Takahama.
Je vous le dis, si vous l'ouvrez, vous n'en ressortirez pas avant la dernière page et encore... il est bien possible que l'envie vous prenne de revenir en arrière pour le plaisir de certaines cases si belles... Allez voir la couverture, elle vous invite à ouvrir le livre !
Si le livre se lit comme un roman graphique traditionnel, le coup de crayon est plutôt celui du manga. L'occasion de découvrir combien les dessinateurs de ce genre-là peuvent être excellents et nous offrir des oeuvres bien différentes des Naruto et des One Piece (que je respecte par ailleurs).
Commenter  J’apprécie          20
« Il lui avait dit que c'était comme avant,
qu'il l'aimait encore,
qu'il ne pourrait jamais cesser de l'aimer,
qu'il l'aimerait jusqu'à sa mort. »
Commenter  J’apprécie          110
« Très jeune j’ai eu ce visage prémonitoire. À dix-huit ans… j’ai vieilli. J’ai beaucoup écrit… sur moi, sur ma famille, mais… C’était autour des choses… sans aller jusqu’à elles. Le Mékong argenté… Cette image… je n’en ai jamais parlé. Je suis seule à la voir encore. Quand cette histoire commence… j’ai quinze ans et demi. Je suis dans une pension d’état à Saïgon. La fille de cette pauvre maison dans le quartier des Blancs. Et puis… »
Commenter  J’apprécie          10
Il avait dit que c’était comme avant, qu’il l’aimait encore, qu’il ne pourrait jamais cesser de l’aimer, qu’il l’aimerait jusqu’à sa mort.
Commenter  J’apprécie          50
Il n'a pas la force d'aimer au delà de la peur. Il pleure souvent. C'est un homme qui fait l'amour pour lutter contre la peur.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Kan Takahama (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kan Takahama
Au menu de ce Glénat Manga Live : un entretien avec Kan Takahama, l'autrice de la Lanterne de Nyx et des Saisons d'Ohgishima !
Le Glénat Manga Live est une émission bimensuelle présenté par Caroline Segarra qui présente l'actualité des mangas des éditions Glénat.
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (214) Voir plus



Quiz Voir plus

LA LANTERNE DE NYX

Comment s’appelle la jeune fille ?

Myo
Miyo
Mayo
Mijo

15 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : La Lanterne de Nyx, tome 1 de Kan TakahamaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..