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Critique de OverTheMoonWithBooks


Kicho, c'est son nom de geisha dans le quartier de Marumaya. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, les Japonais sont divisés quant à l'ouverture sur les étrangers occidentaux qui se rendent au Japon (principalement Américains et Hollandais). Elle est loin de se poser ce genre de questions, elle divertit aussi bien les Japonais que les étrangers qui la sollicitent pour s'offrir , le temps d'une nuit, les prestations de la plus belle courtisane de Nagasaki.
Mais Kicho la geisha de luxe, derrière ses superbes tenues, son maquillage et ses traits ensorceleurs cache un lourd secret qui ronge son coeur de femme...

Kan Takahama offre ici un récit tout en finesse et envoutant. Les graphismes relève plus de la bande dessinée occidentale que du manga. On voit bien la différence , tant sur le plan graphique que narratif, avec le célèbrissime L'Apprentie Geisha de Kazuo Kamimura, grand maître du genre qui lui aussi s'est penché sur ce monde si fascinant et mystérieux qu'est le monde des geishas.
Cette histoire offre aussi des scènes très instructives sur le Japon de la fin du XIXème siècle, avec des débats sur la médecine occidentale qui tente d'apporter ses dernières avancées face à un public entre méfiance et intérêt.

Kicho ne se plaint jamais, Kan Takahama a créé un personnage qui aime ce milieu confiné où elle est choyée et protégée du monde extérieur bruyant et chancelant (tant d'un point de vue politique, social que personnel) qui l'angoisse terriblement.
Ce beau papillon est une belle et voluptueuse variation de la Cigale et la Fourmi.
Une belle histoire qui nous rappelle que la vie et les plus belles choses qu'elle offre sont éphémères et ne suffisent pas à stopper la réalité angoissante qui nous entoure.

Je remercie donc Babelio et les éditions Glénat pour cet envoi qui m'a transportée.
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