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EAN : 9782376970569
221 pages
Ynnis Edition (12/06/2019)
3.55/5   28 notes
Résumé :
Le roman vénéneux qui a inspiré le film d'animation culte de Satoshi Kon.

Quand une idole japonaise est rattrapée par la folie de son plus grand fan.

Mima est en danger. Sa carrière d'idole, en pleine inertie, est menacée par une concurrence de plus en plus rude, tandis que les avertissements d'un admirateur fanatique se font chaque jour plus insistants. "Mima, je t'en supplie, ne change pas... " Pourtant, pour survivre dans une indus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Perfect Blue, c'était jusque-là un film plus ou moins connu du public français, que je n'ai d'ailleurs toujours pas vu à ce jour. Les éditions Ynnis, que je découvre, publient pas mal de choses en lien avec le cinéma, et notamment des romans ayant inspiré certains films d'animation comme Paprika. Sur le papier, ça paraissait alléchant, et connaissant vaguement le scénario de Perfect Blue (le film), et sachant qu'il traitait en partie de la frontière entre réalité et fiction (oui, encore !), j'étais plus que partante pour le roman qui servit à la genèse du film. J'aurais peut-être bien fait de lire la fiche Wikipédia de Perfect Blue (le film, toujours) jusqu'au bout, vu qu'elle signale au passage que le réalisateur s'est énormément détaché du roman parce que, selon lui, sinon ça n'aurait donné que l'histoire inintéressante d'une idole (phénomène essentiellement japonais et coréen) harcelée par un fan désaxé. Si donc j'avais lu la fiche Wikipédia entièrement, mes ardeurs auraient sans doute été refroidies à l'idée de lire Perfect Blue : Métamorphose d'une idole de Takeuchi Yoshikazu, à la place de quoi je n'étais que joie lorsque j'ai reçu le roman dans ma boîte aux lettres.


Ô rage, ô désespoir, ô Masse critique ennemie, n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ??? Je vous vois venir : "C'est de ta faute, tu fais exprès de lire des trucs mauvais juste pour écrire tout et n'importe quoi sur Babelio et en profiter pour faire ta maligne." Sache donc, ô lecteur qui ne craint pas de suivre mes divagations habituelles (mais quelle est donc cette soudaine manie pour les "ô"?), que je ne choisis pas de lire des daubes juste pour m'épancher pendant des pages et des pages. Non pas que je n'aimasse pas m'épancher (ah, une manie pour le subjonctif, à présent !) un tantinet. Je lis des livres tout à fait corrects, mais qui ne m'inspirent pas de meilleure critique que "C'était pas mal..." et de bons livres, parfois sur lesquels je n'ai rien à dire sinon "Ah, c'était bien !", ou encore à propos desquels je dois profondément réfléchir pour n'écrire que le début d'une ligne, si bien que l'envie de démonter un autre livre, pas terrible celui-là, me semble tout de suite plus chatoyante. Ceci étant posé, passons à Perfect Blue : Métamorphose d'une idole.


Ce n'est pas seulement la réputation du film d'animation qui m'a poussée à lire le roman, mais aussi la fin de la quatrième de couverture. Combien de fois ai-je dit qu'on ne m'y reprendrait plus avec une quatrième de couverture ? Eh ben me voilà retombée dans le panneau ! Encore ! Voyez plutôt : "Prise au piège d'un plan macabre, l'idole tourmentée devra alors tout faire pour sauver sa peau. Mais la métamorphose de Mima est imminente..." le coup de la métamorphose a eu raison de moi, j'ai pensé qu'il se cachait quelque chose de captivant, ou du moins un chouïa intéressant là-dessous. Donc, je vais cracher le morceau tout de suite : la métamorphose en question, c'est pas du tout une métaphore, ou un truc psychologique, ou un truc choquant, ou que sais-je encore. Il s'agit d'un changement d'image très banal concernant l'héroïne (un peu comme si je décidais du jour au lendemain de porter du rose au lieu de mon kaki habituel).


En résumé : début des années 90, Mima est une jeune fille japonaise (18-20 ans, peut-être), mignonne, gentille, attentionnée, travailleuse (oui, bon, elle a toutes les qualités) et qui se trouve être une idole. Les idoles, pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont de jeunes gens, souvent mineurs, qui font partie d'un groupe musical et sont surmédiatisés, pour les plus populaires d'entre eux. Ce qui implique des tas d'activités, des tas des pratiques douteuses, des contrats de travail relevant de l'esclavagisme ainsi que des fans au comportement un rien hystérique, voire carrément extrême. Les agressions envers les idoles ne sont pas si rares, parce que favorisées par le système des idoles - interdisant notamment à celles-ci d'avoir une relation amoureuse -, parce que c'est mal de se plaindre de ses fans (les fans dépensent tous leurs sous, voire plus, pour les idoles, donc on ne va pas les contrarier), et aussi parce que la police s'en fout. Bref, c'est un système assez pourri. Je m'attendais donc à un brin de critique sociale de la part de Takeuchi Yoshizaku, d'autant qu'il a été l'auteur d'articles de presse sur le sujet. Je ne sais pas s'il a pensé effectivement proposer en partie une critique sociale, ou si le système des idoles était bien moins horrible au début des années 90 qu'aujourd'hui ; toujours est-il que la critique sociale est très faiblarde.


L'intrigue est plate, le style est plat. Je veux bien que le traducteur ne soit éventuellement pas doué, ou pas motivé, ou mal payé, mais même sans le lire en japonais, la platitude du texte original se fait sentir. Passons. Un premier chapitre nous vaut carrément un avertissement en avant-propos, qui nous prévient tout de go qu'on va nous donner à voir le viol d'une fillette. Les éditions Ynnis ont choisi de ne pas censurer ce chapitre - et je pense que si on ne veut pas publier certains passages d'une oeuvre, autant ne pas publier l'oeuvre du tout, censurer des chapitres ne rimant à rien - mais se justifient plus ou moins avec des arguments qui n'ont pas vraiment de rapport avec le roman. le fait est que ce chapitre est inutile au vu du reste du roman, voire malsain. Je ne suis pas née de la dernière pluie : en matière de cinéma japonais, d'animes, de mangas, sans parler de certains jeux vidéo interdits en France (rassurez-vous, je n'ai rien contre les mangas, les animes, les jeux vidéo ou le cinéma japonais, bien au contraire), je tombe régulièrement sur des trucs qui sont au minimum chelou (pour un public français, s'entend). La façon dont y sont traitées les agressions sexuelles, la pédophilie et plus généralement la sexualité sont parfois dérangeantes. Dans Perfect Blue : Métamorphose d'une idole, il y a un côté complaisant dans la description de ce viol qui pose question, bien que tempéré en partie (il s'agit bien d'un viol, la victime souffre, elle est terrifiée et dégoûtée par le violeur, pas d'ambiguité là-dessus). Mais je le répète, en sus d'une certaine complaisance sur laquelle je ne m'étendrai pas, c'est parfaitement inutile. le personnage du violeur est complètement barré, dangereux, agressif, on le comprendra aisément par la suite. Et cette partie de l'histoire n'aura pas d'impact sur le reste, la fillette n'apparaissant plus.


On a donc une gentille idole que je vous ai présentée plus haut, Mima, et un fan cinglé qui s'exprime bizarrement (parfois il peine à sortir un seul mot, parfois il s'exprime tout à fait normalement, sans logique aucune) et qui la harcèle. Ajoutons une assistante adorable, Rumi, un agent agréable (je croyais que les agents d'idoles étaient tous infects, celui-ci est parfait), un photographe charmant et très pro (on aura droit à un début de romance complètement inutile entre Rumi et lui), ainsi qu'une vilaine-idole-adversaire-de-la-gentille-idole, donc méchante, prête à tout, dépravée, ne songeant qu'à s'envoyer en l'air avec absolument n'importe qui. Vous l'aurez compris, on donne dans la caricature pour ce qui est des personnages. Comme Mima veut faire décoller sa carrière, son agent lui propose de se défaire de son image de gentille petite idole propre sur elle et de se construire une image plus sexy. Eh oui, c'est ça et rien de plus, la métamorphose de notre idole ! Ah, la déception... Mima a bien quelques hésitations, mais au fond, tout ça se passe très bien, et s'il n'y avait pas ce fan dérangé ne supportant pas le changement d'image de son idole à la pureté immaculée, il n'y aurait pas d'histoire du tout.


D'où le thriller horrifique (selon les mots de l'auteur). Alors thriller, ouais, bof. Un thriller supposerait du suspens et une atmosphère un rien prégnante. Mais non. Quant à l'horreur, alors oui, il y en a. Mais c'est du gore. Et pas du gore à la Cronenberg comme dans La Mouche. Nan, c'est du gore bas de gamme. Je vais pas tout vous révéler, mais c'est une espèce de très mauvais mélange entre Les Yeux sans visage (mais en très nul), Terminator (mais toujours en très nul) et des machins sanglants ridicules. En fait, ça m'a rappelé le film A Cure for Life, qui pour le coup posait une véritable ambiance, avec une belle photographie, mais qui se terminait malheureusement en grosse mascarade. Dans Perfect Blue : Métamorphose d'une idole, oubliez l'ambiance, oubliez évidemment la belle photographie, et ne pensez que "grosse mascarade". C'est grotesque, le type cinglé est plus tenace que Schwarzy dans Terminator, ce qui relève de l'exploit (et j'adore Terminator, notez bien), et j'ai beau être trouillarde et tout ça, j'arrivais même pas à avoir peur ou à être dégoûtée par les scènes de torture tellement c'était hautement ridicule.


En sus, les personnages trouvent tout le temps le moyen de faire exactement ce qu'il ne faut pas faire, du style ouvrir la porte sans savoir qui est derrière alors qu'un type taré et dangereux rôde dans le coin. Toutes, absolument toutes les manières d'aller se jeter dans la gueule du loup sont bonnes à prendre, si bien qu'on se croirait dans Scream (mais encore une fois en très nul, car j'adore Scream, évidemment).


Eh ben voilà, je croyais que j'allais aimer ce roman et c'est raté. Arghhhhh !!!




Masse critique Mauvais genres
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Nuit noire, nuit sauvage.
Dehors une légère pluie scintille sous le regard triste d'une lune bleue. Sur le plateau de télévision, le souffle coupé, le silence s'est éteint. Clap. Une lumière rouge vient de se déclencher sur la caméra. D'autres lumières s'allument subitement sur le devant de la scène. Clac, coups de projecteurs aveuglants. le son monte, monte, monte comme le désir du spectateur. La lumière gicle d'un coup, puis se dirige langoureusement vers cette poupée adolescente au déhanchement aguichant, au déguisement provoquant. Finie l'ingénue jeune fille, la nouvelle jeune femme se présente à vous et à vos fantasmes. le monde de la J-Pop mue comme l'adolescence.

Nuit bleue, nuit hurlante.
A l'ombre du plateau, un homme guette. Un pervers, un malade. Un homme pur.

Et parce que l'homme est pur, il renie la transformation de son « idole », idole un mot bien étrange dans notre contexte occidental, genre icône pop genre une obsession je dirais. Mais comme justement l'homme est pur, de son coeur à son sexe, il veillera à garder en lui la toujours joliment kawaï petite Mima. Bien au-delà, du pensable et de l'imaginable.

A l'ombre de la scène, un fan surgit. Fan et pur, l'homme dans l'ombre.

L'histoire, elle, commence bien. Un avertissement de l'éditeur français, qui n'a pas souhaité censurer le roman et rester ainsi fidèle à l'auteur – ce qui me parait normal sinon autant ne pas le publier, mais qui me conseille de commencer direct au chapitre deux si je n'ai pas envie de lire, en détail, parfois très graphique et forcément très glauque, le viol d'une petite fille. Voila, le côté malsain mis en scène dès les premières lignes, de quoi poser les bases d'une atmosphère suffocante à vous tordre les tripes et vous serrer la gorge. Bref, j'imagine que je ne vais plus pouvoir respirer, pas que le côté malsain fasse de moi un détraqué de plus, mais dans la littérature exagérer les sentiments et le choc des images perçues provoque autant de souffrance que de plaisir, y compris chez les psychopathes. Inversement, la seconde partie du roman se gâte, à mon goût totalement subjectif, par son côté grand guignolesque. Des litres et des litres de sang giclent de toute part comme dans un « bon » film de série B, genre gore à outrance, promotion sur l'hémoglobine, deux poches de sang achetées la troisième offerte, je vous remettrai bien un petit peu de couenne... Bref, la métamorphose d'une idole a un prix et me voilà rapidement éjecté de l'ambiance malsaine que j'imaginai. Serait-ce moi le psychopathe qui se complairait dans une telle atmosphère, sombre et dérangeante. Toujours est-il que si j'imaginais déjà ma punch-line pour attirer le lecteur lambda amateur de manga ou de viol de petite fille : « Perfect blue, aussi cru qu'un sashimi, plus saignant qu'un boeuf de Kobe », au moment de l'addition, je reste personnellement sur ma faim, il faut dire que ça fait des années que je n'ai pas mangé dans un bon restaurant japonais. Cela dit, j'ai, après cette lecture en demi-teinte, comme une envie de revoir la version de Satoshi Kon, vue il y a maintenant plus de vingt ans…
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Livre lu dans le cadre de Masse critique. Merci à Babelio et aux éditions Yinnis.

J'avais été fascinée, voici plusieurs années déjà, par le visionnage du film d'animation que Satoshi Kon a réalisé en adaptant ce roman. Aussi étais-je curieuse de découvrir l'oeuvre originale.

Yoshikazu Takeuchi nous entraîne dans l'univers des ''idoru" (nipponisation de l'anglais "idol"). C'est un phénomène japonais en vogue depuis déjà plusieurs décennies. Il s'agit de (très) jeunes filles "kawaii" (mignonne) à souhait poussées à la célébrité en solo ou en groupes (cf. les AKB48 ou les Morning Musume).
Ici, Mima joue à fond la carte de la mignonne ingénue en jupette et fleurs de cerisier virevoltants, et ce depuis un bon moment. le temps ne s'arrête pourtant pas pour ces jeunes filles en fleur et Mima se sent désormais à un tournant de sa carrière où rester dans le style purement enfantin ravirait ses fans les plus fidèles mais lui fait perdre en popularité. Et oui, il y a toujours plus de jolies filles sur les rangs et surtout des plus jeunes. Aussi son manager décide de changer radicalement son style en misant sur un érotisme mignon.
Mais voilà, dans l'ombre guette le fan n°1 qui ne veut pas la voir évoluer et perdre ainsi la pureté de son ingénuité.

L'auteur montre avec intérêt ce monde particulier des idoles où, derrière les petits sourires mimis et les chansons pop acidulées, se cachent rivalités, coups bas, manipulations. Sans compter le poids du rôle à tenir au quotidien pour ne pas décevoir les fans. Il montre aussi ceux-ci, généralement des hommes. Poussé à l'extrême, on obtient le fanatique prêt à tout pour son adorée. Yoshikazu instaure donc au début du livre une atmosphère lourde, angoissante et malsaine autour de Mima et de cet homme qui la harcèle.

En cela, le roman fonctionne... au début. Côté construction narrative, il s'agit plus d'une succession de plans séquences que d'un récit à proprement dit.
L'auteur n'épargne pas ses protagonistes, ni son lectorat, avec des scènes difficilement soutenables, en particulier les toutes premières pages. Dommage que dans la dernière partie, cela tourne au grand guignol gore où l'histoire perd page après page toute crédibilité. Quant au final... on atteint l'apothéose du n'importe quoi.

En conclusion, une lecture plus que mitigée. Je garde néanmoins comme point positif la vue de l'intérieur du monde des idoles, même si je conseillerais plutôt sur le sujet un excellent article du journaliste Jake Addelstein pour la revue trimestrielle Tempura.
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TW si vous comptez lire ce livre : agression sexuelle, torture

Étant grande fan de Satoshi Kon, et ayant adoré son adaptation de Perfect Blue, j'ai enfin décidé de me lancer dans la lecture de son roman écrit par Yoshizaku Takeuchi.

Le point de départ reste le même :
Mima Kirigoe, jeune idole, décide avec son équipe d'entamer une métamorphose complète : passer de l'idole ingénue à une « sexy bomb » afin de relancer sa carrière. Cependant, une personne cherche à compromettre ce plan. Un fan de longue date de Mima, ayant une nostalgie malsaine de son image mignonne et pure, mets en place un plan morbide pour empêcher cette métamorphose.

Bien que le synopsis soit semblable, c'est un autre genre d'horreur que propose le livre. Un genre beaucoup plus gore, bien plus obscène que son adaptation cinématographique.

Le lecteur, tout comme Mima dans le récit, est pris d'une angoisse constante lors de sa lecture. Il n'est donc pas à mettre entre toutes les mains.

Aussi je recommande la lecture du livre après visionnage du film, car la comparaison est plus intéressante ainsi.
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Ah les japonais ... jamais ils ne me déçoivent. Je pars avec une certitude, celle d'être comblée par ma lecture.

Ce que j'aime dans les oeuvres japonaises ? Il n'y a pas de demi-mesures, pas de politiquement correct. Il n'y a que du vrai. du brut, mais du vrai.

Ce roman est brut. Très cru, même ! On commence avec un premier chapitre qui dépasse même l'immondice. Puis, on pense qu'on a passé le plus dur ...

Non, le personnage torturé (ou plutôt tortionnaire) est absolument fou. J'en suis encore à me demander comment l'auteur a réussi à imaginer un être aussi horrible.

Mais ça fonctionne ! Très bien même. Je l'ai dévoré, en à peine quelques heures.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La joie de Mima était sa propre joie et la tristesse de l’idole sa propre tristesse.
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L'homme se mit alors à penser qu'il serait capable de donner sa propre vie pour protéger la pureté. L'envoûtement maladif qu'il ressentait à l'égard de Mima Kirigoe ne s'expliquait que par une chose : elle symbolisait cette pureté. Le temps où les idoles en étaient l'incarnation était révolu depuis longtemps. Celles d'aujourd'hui cherchaient uniquement à vendre leurs charmes. Si on lui demandait son avis, elles étaient tout sauf des idoles. Elles n'étaient rien d'autre que des prostituées. L'homme haïssait ce genre de vedettes. Il méprisait leur côté aguicheur. Les femmes sexy passaient leur temps à égarer les hommes. Elle les émasculaient et faisaient d'eux leurs esclaves sexuels. Les femmes étaient des sorcières qui apportaient le malheur sur ce monde.
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Vue sous cet angle, Mima possédait un corps plutôt sensuel. Son tour de poitrine dépassait sans doute les 80 centimètres. Elle avait jusqu’à présent avancé sur le chemin de la « Cutie Rose » en cachant délibérément ses charmes. Dorénavant, elle ne se gênerait plus. Tadokoro souhaitait voir Mima déployait tous ses atours. De nouvelles phrases d’accroche étaient aussi en train de germer dans son esprit : « Neo Sexy », « Cutie Fashion », « Nude Heart ». Chacune des accroches qui lui venaient allait à l’encontre de l’ingénuité de Mima.
Le costume était d’ailleurs lui-même plutôt éloigné de ce côté ingénu. Il était composé d’un débardeur mettant en valeur le décolleté et maintenu par des petits cordons décoratifs qui, lors des mouvements intenses, laissaient bouger librement sa poitrine. La minijupe froncée blanche allait ondoyer avec légèreté et donnerait l’effet d’être sur le point de tomber à tout moment pour tenir les spectateurs en haleine. Les longues chaussettes blanches et les gros rubans fixés sur la tête et à l’arrière de la jupe souligneraient le côté mignon de Mima en même temps qu’un aspect sexy qui créerait un fort contraste. Cette image pervertie allait faire parler d’elle.
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Le lieu commun veut que la vie métropolitaine soit solitaire. Il paraît que plus la population est élevée, plus, paradoxalement, le sentiment d'aliénation est grand. Pour tromper cette morosité, les gens se cherchent et se rassemblent dans des quartiers animés. C'est à se demander si ces illuminations aux couleurs criardes n'agissent pas comme des appâts. Elles auraient le même effet que les pétales odorants de certaines plantes carnivores. Pourtant, même dans ce lieu qui ne dort jamais, il suffit de s'aventurer dans les rues de traverse pour se retrouver soudainement dans une ville fantôme.
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L'affluence nocturne du quartier de Roppongi était toujours la même. On apercevait des femmes apprêtées aux vêtements moulants pendues aux bras d'hommes noirs ; des groupes de jeunes femmes visiblement mineures enduites d'une épaisse couche de maquillage ; des jeunes hommes de la rue bombant le torse à la manière des yakuzas ; des garçons au look heavy metal accompagnés de jeunes femmes punk... Cette faune égayait les nuits de Roppongi.
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