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EAN : 9782226439857
288 pages
Albin Michel (27/02/2019)
3.92/5   800 notes
Résumé :
Après sa sortie de l'hôpital, Jacqueline, une octogénaire, réalise que le temps passe vite. Elle décide donc de réunir auprès d'elle en Bretagne les deux personnes qui lui sont les plus chères : Alexandre, son jeune voisin qu'elle a élevé, et sa petite-fille Margaux, qui travaille à l'étranger dans le chocolat.
Pour mener à bien sa mission, cette grand-mère atypique se rend au bout du monde.
Que lire après Qui ne se plante pas, ne pousse jamaisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (128) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 800 notes
Alexandre est épuisé par son travail stressant et les préparatifs d'un mariage qui vont bien trop vite. Margaux a un planning de ministre, cumule les déplacements dans le monde. Jacqueline sait que la fin est proche et ne veut pas laisser les choses telles qu'elles sont. Un brin excentrique, pleine d'espièglerie et possédant une belle philosophie de vie, elle va tenter le tout pour le tout pour arriver à ses fins, menant Alexandre et Margaux jusque Cuba et ses parfums envoûtants. Elle veut les voir rire, danser, rêver, pimenter leur vie et surtout vivre! Il faut parfois savoir se tromper pour avancer, profiter de la vie et du moment présent mais aussi profiter de ses proches avant qu'il ne soit trop tard et laisser les souvenirs nous envahir qu'ils soient bons ou mauvais. Une lecture qui fait du bien! (...)

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« A la Sainte Catherine tout bois meurt ou prend racine »
Une expression qu'aime employer Jacqueline, l'héroïne de l'histoire. Jacqueline, une grand-mère guillerette qui, malheureusement, vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et dégénérative. Elle sort de l'hôpital et décide, pendant qu'elle est encore valide, de planter un saule- pleureur au fond de son jardin.
Voyant sa fin proche elle n'a qu'une idée en tête : réunir Alexandre, le garçon qu'elle a élevé, (interne en médecine il est débordé et absorbé par son travail) et Margaux, sa petite fille, elle aussi ne vivant que par son travail dans l'importante fabrique de chocolat familiale, elle parcourt le monde pour ouvrir des succursales. Il est évident que, s'ils ont partagé de bons moments dans leur enfance, ils sont bien trop pris par leur vie professionnelle pour penser à se retrouver.
Rien n'arrête Jacqueline, elle a un plan et va mettre en oeuvre un scénario complétement déjanté.
Je retrouve Sophie Tal Men pour la troisième fois et ce livre, malgré la maladie de Jacqueline, est plein de fraîcheur, de vie, d'espoir et de tendresse. Elle a pour habitude de parler de sa Bretagne et cette fois c'est au Cap Fréhel qu'elle nous emmène. Sans oublier un petit clin d'oeil à la médecine.
L'auteure a une écriture fluide, c'est bien écrit, pas de prise de tête pour le lecteur qui n'a qu'à se laisser bercer. Beaucoup de gaieté, de fraîcheur, d'inattendu … J'ai bien aimé et si, pendant ma lecture, j'ai beaucoup souri… j'ai tout de même versé quelques larmes discrètes.
Merci Sophie, j'ai passé un bon moment avec votre livre qui est arrivé au bon moment !
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Il n'y a pas que dans le chocolat qu'on trouve du réconfort...Lire du Sophie Tal Men en procure aussi!
Jacqueline, 82 printemps, vit à Cap Fréhel, elle est plutôt ce qu'on appelle une mamie rock n' roll... Elle roule en mini Cooper jaune, elle est coquette et aime danser malgré sa maladie et le fait qu'aucun retour ne sera possible, elle est condamnée. Jacqueline n'a pas peur de mourir mais elle donne un point d'honneur à une dernière volonté avant son départ : mettre ses petits-enfants sur le bon rail. Eux... pourtant si proches...ne se sont pas revus depuis 10 ans. Elle met en place un stratagème en plongeant dans ses souvenirs.

Alexandre, c'est son petit-fils par procuration, elle l'a vu grandir et s'en est occupé comme de son propre descendant. Il est interne aux urgences de Quimper. le bal des brancards et les gardes l'épuisent fortement. Il va bientôt se marier avec Hortense, institutrice... Il semble perdu... A-t-il véritablement envie de franchir ce cap?

Margaux, c'est sa petite fille, reconnue dans le monde du chocolat. Elle vit à Paris mais ne cesse de se déplacer au delà des frontières. Gracieuse, chic, raffinée avec un soupçon d'arrogance,elle n'aime pas être contredite. Elle jongle entre création, marketing, packaging, journalistes et voyages d'affaires. Elle mène une vie à 100 à l'heure. Mais cette vie de working girl lui convient-elle ? Cette soif de travail ne cacherait-elle pas un malaise bien gardé au fond d'elle ?

Conseil: Munissez-vous d'une tablette de chocolat, vous en aurez littéralement besoin durant votre lecture.

Bravo @sophie_tal_men pour ce roman qui allie la gourmandise et une jolie philosophie de vie !

Parfois il faut savoir se "planter" pour avancer... On referme ce livre avec la délicieuse envie de pâtisser le Kalouga de mamie Jacqueline !
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Un petit break entre deux lectures sérieuses, je ne sais pas trop pourquoi j'avais noté ce livre comme étant à lire.
C'est gentil comme tout, sans prétention, plein de bonnes intentions.
Côté plantation, c'est la Bretagne et sa mémé (manque les galettes quand même) qui est un peu sorcière ou fée selon l'appréciation (manque les korrigans quand même). C'est cette vieille dont l'auteure nous suggère de méditer les formules (manque un peu de finesse quand même) et qui est à l'origine du scénario que l'on peut prévoir dès la page trois (manque un peu d'originalité quand même).
Côté pousse c'est le petit monde délocalisé globalisé qui vend ses chocolats de luxe de Berlin à Quebec en passant par Londres. Mais qui s'ennuie quand même de solitude (manque un peu de vrai souffrance quand même). le seul souci étant de nommer les variantes de ce que le vulgaire peuple nomme "chocolat" (manque pas de superlatifs et de noms savants par contre).
Au milieu de ce maelstrom de saveurs et de bonbons sentiments, un brave gars médecin qui hésite entre s'enraciner en Bretagne à soigner la France populaire sur les conseils de la vieille qui va crever toute seule ou presque ou suivre le destin international de sa dulcinée héroïque qui chevauche les continents sur ses Airbus, Boeing et autres (manque un peu de cheval quand même).
Le choix? Regardez les parkings de médecins des cliniques et vous aurez la fin de l'histoire.
Je crois que ce que je viens d'écrire n'est pas la grille de lecture qu'en attendait l'auteure. Ceci illustre la très belle phrase de Flaubert :
"Si le lecteur ne tire pas d'un livre la moralité qui doit s'y trouver, c'est que le lecteur est un imbécile ou que le livre est faux au point de vue de l'exactitude"
Cela me fait un peu peur . . .
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Quand j'etais enfant, j'aimais explorer les saveurs, des palettes sucrées ou salées. Et ce que ce soit en étant le comis de cuisine de mon Papa, en savourant les goûters d'été chez mes grands parents, en ayant la chance de dîner de repas d'adultes. Cela a eu pour résultat de me former le palais, et de faire de chaque repas un moment de fête. Je me suis ainsi affublée de l'adjectif ‘gourmette'. Ce qui n'allait pas sans déclencher l'hilarité générale.

De cette époque innocente, j'ai gardé la volonté de faire rire autrui, même à mes depens. Surtout à mes dépens. Mais également mon amour des arts de la table. Mes goûts évoluent au fur et à mesure du temps. Ma dernière lubie étant les mets sucrés épicées, tel que les chocolats ou le thé. En cet hiver interminable, cela me donne du baume au coeur et de la chaleur.

Coupler à cela mon amour de la Bretagne, il ne m'en fallait pas plus pour croquer à pleine dent le dernier roman de Sophie Tal Men, Qui ne se plante pas ne pousse jamais. Je vous laisse prendre connaissance de cette nouvelle aventure chargée d'embruns et de rhum avec ces quelques lignes : « Lorsqu'elle apprend qu'elle est malade, Jacqueline mesure plus que jamais le prix de chaque instant. Au crépuscule d'une vie riche d'expériences et de souvenirs, elle veut faire partager son goût du bonheur aux deux êtres qui comptent le plus à ses yeux. Alexandre, le garçon qu'elle a élevé, jeune interne en médecine, et Margaux, sa petite-fille, qui travaille dans l'illustre chocolaterie familiale. Tous deux ne sont qu'à la moitié du chemin et déjà happés par leur vie professionnelle ! Depuis les falaises du Cap Fréhel où la vieille dame les a réunis, elle met sur pied un projet un peu fou pour qu'enfin ils ne s'empêchent plus de rêver et écoutent battre leur coeur. Car savoir qui on est, c'est savoir où on va… sans redouter les obstacles qui vous font grandir ! »

On quitte non sans regrets le Finistère pour planter l'intrigue entre la côte de granite rosé, La Havane et Paris. Enfin pas reellement, les quelques scènes à l'internat de Quimper, qui se recoupent avec quelques moments de battre la Chamade nous permettent de tourner la page en douceur sur les aventures de Marie Lou et Matthieu.

Sous des effluves de chocolats et des saveurs au doux parfum de madeleine de Proust, nos nouveaux amis, Margaux et Alexandre, vont apprendre beaucoup. Apprendre la valeur de la vie dans son caractère éphémère. Savourer les instants qui nous rendent vraiment heureux et à se cristalliser autour. Faire son deuil. Des disparus. Mais également de ce qui nous rend malheureux malgré nous.

Cette lecture gourmande s'est faite d'une traite, avec sourires et larmes au coin de l'oeil. On assiste à des moments de vie qui pourraient être les nôtres. A la rencontre de générations qui confrontent leur jeunesse et leur peur de vivre, avec le grain de folie et l'impuosité de ceux à qui il ne reste que peu de temps.

Avec Qui ne se plante pas ne pousse jamais, Sophie Tal Men nous fait vivre une jolie tranche de vie emplie d'une palette d'émotions qui sont les nôtres. Si ce n'est déjà fait, chers amis bretons (et non bretons) courez chez Dialogues vous procurez ce dernier roman de mon auteure lorientaise préférée.
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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critiques presse (1)
LeSoir
29 avril 2019
Une « belle » histoire quasiment contée par l’aïeule pour que Margaux et Alexandre entendent enfin leur cœur.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Jacqueline voulait choisir le moment où on lui annoncerait la fin. Et surtout qui le ferait. Elle se sentait prête et n’avait pas peur de la mort. Sa vie avait été bien remplie. Peut-être pas au rythme des jeunes d’aujourd’hui, mais avec le tempo lent et serein des jours qui se ressemblent. Elle n’avait aucun regret. Sa seule inquiétude : partir avec ce sentiment que le monde ne tournait pas rond. Un monde craintif, pressé. Un monde qui s’empêchait de rêver. Oui, c’était cela qu’elle ne pouvait accepter. Margaux et Alexandre s’empêchaient de rêver. À eux deux, ils incarnaient son monde miniature. Sa petite famille. Comment les laisser avec le sentiment qu’ils prenaient la mauvaise direction ? Pas maintenant. Pas comme ça. Elle ressentait le besoin impérieux de se recentrer sur eux avant de partir. Les larmes coulèrent sur ses joues en même temps qu’une bouchée de praline fondait dans sa bouche. Un petit répit, docteur ? Le temps de m’assurer que tout ira bien pour eux. 
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Je me suis dit que l’ordinaire pouvait avoir un goût d’extra,
Quand je pensais à toi.
Qu’il ne fallait pas chercher loin.
Que ce n’était pas une question d’endroit. De moment.
Que c’était toi.
Juste toi.
L’extra dans mon ordinaire.
Alors, voilà.
J’ai fermé les yeux et j’ai pleuré.
Pleuré parce qu’il était trop tard..
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P19 : "Elle devait faire vite. Les faire réagir. Quand ils étaient enfants, elle devait inventer un jeu dès qu'ils commençaient à s'ennuyer, à faire des bêtises ou à s'étriper. Un cache cache, une chasse au trésor, un parcours de billes dans le sable.... C'est çà, elle devait être inventive. Trouver de nouvelles règles. Avec de nouveaux enjeux. Parce que la vie était un jeu. Et Nietzsche - le philosophe, pas son chien - ne disait-il pas que chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer ?"
P156 : "- Certes, il faut se tromper pour grandir. Et cela vaut autant dans ton métier que dans ta vie personnelle ! Mais d'après moi, l'essentiel est ailleurs. Elle s'arrêta et donna des petits coups avec sa canne pour l'enfoncer dans le sable. Mon garçon, il faut se planter dans la terre. Comme un arbre.... Etendre ses racines pour pousser."
P237 : "Rester, n'était-ce pas s'enterrer, faire une croix sur tout le reste"
P258 : "- Vous voyez ? Quand quelqu'un disparaît, on n'y pense jamais.
- A quoi ?
- A réparer les vivants. Ceux qui restent."
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Ces hommes, accoudés aux fenêtres, fatigués de ne rien faire, et ces femmes brodant derrière les barreaux, il leur donnait raison. Ce n’est pas leur vie qui tournait aux ralenti, mais la sienne qui allait trop vite. Comme un train fou lancé sur des rails. Un train qui ne savait pas où il allait et qui n’avait jamais appris à freiner.
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Au coin du feu, cette soirée d’hiver s’annonçait chaude et douillette, et Jacqueline voulut conjurer le sort. Faire la fête, plutôt que se morfondre. Elle avait sorti du placard sa robe d’été rouge groseille, ses escarpins assortis et posé un foulard en soie sur ses épaules. Elle venait de nouer ses longs cheveux blonds en un chignon flou et de colorer ses lèvres d’un gloss rose pêche. Dans le miroir doré Louis-Philippe adossé au mur, son reflet lui sourit. Des yeux pétillant de malice et de rire enfoui.
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