Un petit break entre deux lectures sérieuses, je ne sais pas trop pourquoi j'avais noté ce livre comme étant à lire.
C'est gentil comme tout, sans prétention, plein de bonnes intentions.
Côté plantation, c'est la Bretagne et sa mémé (manque les galettes quand même) qui est un peu sorcière ou fée selon l'appréciation (manque les korrigans quand même). C'est cette vieille dont l'auteure nous suggère de méditer les formules (manque un peu de finesse quand même) et qui est à l'origine du scénario que l'on peut prévoir dès la page trois (manque un peu d'originalité quand même).
Côté pousse c'est le petit monde délocalisé globalisé qui vend ses chocolats de luxe de Berlin à Quebec en passant par Londres. Mais qui s'ennuie quand même de solitude (manque un peu de vrai souffrance quand même). le seul souci étant de nommer les variantes de ce que le vulgaire peuple nomme "chocolat" (manque pas de superlatifs et de noms savants par contre).
Au milieu de ce maelstrom de saveurs et de bonbons sentiments, un brave gars médecin qui hésite entre s'enraciner en Bretagne à soigner la France populaire sur les conseils de la vieille qui va crever toute seule ou presque ou suivre le destin international de sa dulcinée héroïque qui chevauche les continents sur ses Airbus, Boeing et autres (manque un peu de cheval quand même).
Le choix? Regardez les parkings de médecins des cliniques et vous aurez la fin de l'histoire.
Je crois que ce que je viens d'écrire n'est pas la grille de lecture qu'en attendait l'auteure. Ceci illustre la très belle phrase de
Flaubert :
"Si le lecteur ne tire pas d'un livre la moralité qui doit s'y trouver, c'est que le lecteur est un imbécile ou que le livre est faux au point de vue de l'exactitude"
Cela me fait un peu peur . . .