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3,99

sur 4869 notes
Aucune hésitation,ce livre est une pure merveille sur le plan du travail de l'auteur,l'écriture flamboyante(même si c'est une traduction),des personnages fascinants,déroutants,amoureux,haïssables mais en tout cas profonds,beaux,dérangeants.On se laisse emmener,transporter,on ralentit sa lecture,on espère,on redoute,bref,on vit.Ce roman ne se lit pas,il se vit,il interpelle,bouleverse, effraie,rassure aussi dans son dénouement sur la nature humaine.De quoi s'agit il?Je ne vous le dirai pas,je vous dirai simplement que si vous aimez la littérature,vous êtes au bon endroit.Tant pis si ma critique ne me vaut pas de points auprès de Babelio,les lecteurs n'ont pas besoin de conseils,de résumés (ça arrive souvent et...c'est pénible.. .mais c'est au top..et ça rapporte des points.)
Vous avez entre les mains un monument et...le reste...Franchement,cette relation entre Martin et Croquette,c'est extraordinairement compliqué et.....plus encore.Foncez,foncez,et ce livre,vraiment,il vous hantera un sacré moment.
L'auteur,il s'appelle Tallent,et ce n'est pas un hasard.En France,ce serait Talent,et et du talent,il y en a .Un livre comme on aimerait en lire souvent...mais ce serait trop.Je vous laisse juger,moi,j'ai plus qu'adore,laissez vous tenter et dites moi.Bonne lecture,pour vous ça commence,pour moi,c'est fini.Heureux veinards!!!
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Souvent je lis des livres ; et de temps en temps, de la littérature. C'est ce qui vient d'arriver avec My absolute darling de Gabriel Tallent, superbement traduit par Laura Derajinski. Une histoire poignante, des personnages inoubliables, un cadre et une atmosphère angoissants et magnifiques, et enfin, un style affuté qui donne corps et sens à l'ensemble pour former une oeuvre marquante. Voilà ce tout, qu'on appelle littérature.

L'histoire, c'est celle de Julia / Croquette / Turtle, orpheline de sa mère disparue dans des conditions surprenantes et élevée par son père Martin à Mendocino au nord de la Californie. Pas celle branchouille de Frisco mais celle du Pacifique sauvage et individualiste, où l'on s'occupe de ses affaires et pas de celles des autres.
Martin y élève Turtle dans une dépendance absolue liée à la perspective de se préparer à l'inévitable chaos qui attend la planète, que les hommes détruisent. Alors il s'y prépare et y prépare Turtle : être forte, savoir tirer avec toutes les armes, dans toutes les positions et toujours la première, ne rien lâcher, jamais… Dans cette perspective, à quoi sert l'école que Turtle fréquente de loin, sinon à ne pas trop attirer l'attention ?
L'attention sur une relation exclusive, violente et harcelante que Martin inflige à Turtle sous couvert d'amour. Une abomination que Turtle accepte sous le principe de ce même amour, elle qui n'a d'autres repères que ceux de Martin. Car c'est quoi l'amour, Turtle ? Son chemin va pourtant croiser quelques samaritains salvateurs – Anna, son grand-père, une ancienne amie de sa mère… - mais qui ne feront pas le poids face à un Martin qui veille à tout et une Turtle qui n'est pas prête. Il faudra juste que l'abominable, l'indicible monte encore en puissance pour que le déclic se fasse. Il faudra juste que Turtle découvre – avec Jacob et Brett rencontrés par hasard – qu'il y a une autre vie ailleurs. Il faudra juste que Cayenne entre dans la vie de Turtle, pour redonner du sens à sa vie et quelqu'un qui ait réellement besoin d'elle et de sa protection.

Les personnages, c'est un personnage, celui de Turtle qui écrase le roman autant que le lecteur. On pleure avec Turtle, on souffre (beaucoup) avec Turtle, on réfléchit avec Turtle sur son apparente impasse de solutions, on se méfie avec Turtle, on a peur avec Turtle, on se bat avec Turtle… Un personnage incroyable, inédit dans mes lectures, attachant et marquant. Une jeune fille plongée dans les tourments de la culpabilité, de l'incompréhension, de l'absence de repères, d'une relation difficile avec les mots : car c'est quoi l'amour, finalement Turtle ?

Le cadre et l'atmosphère, ce sont ces incroyables décors dans lesquels Gabriel Tallent a situé cette bicoque quasi délabrée, perchée sur une falaise, éloignée de la plage par une jungle de sumacs et des marécages piégeux pour tout jeune branlotin qui s'y aventure à la légère. Pour Turtle, c'est son jardin dont elle connaît aussi bien les tracés que les plantes et animaux qui l'habitent, où elle a appris à vivre et s'est préparée à survivre. Un cadre symbolique qui sert parfaitement l'atmosphère anxiogène que Tallent fait monter en puissance au fil de ses 450 pages, tout comme le potager final servira de métaphore à la renaissance et à la reconstruction.

Enfin, il y a le style qui varie sans cesse tout au long du livre : sec, dur, réaliste jusqu'à la limite du soutenable quand Tallent met en scène Turtle et son père ; angoissant dans les scènes de nuit, de mer ou de tempêtes ; apaisant lorsque Anna, Caroline ou le grand-père entrent en scène ; tendre et drôle avec Jacob et Brett ; et tellement beau dès que Tallent évoque les paysages, la faune ou la flore, en parfaite maîtrise du nature writing qu'il fait habilement cohabiter avec le noir le plus puissant. Pour un premier livre, c'est un coup de maître !

C'est donc tout cela qui fait de My absolute darling une grande oeuvre de littérature américaine. Littérature qui, comme un clin d'oeil, est particulièrement présente dans le livre : celle qui pervertit celui qui ne sait pas la comprendre, à l'instar de Martin et de ses philosophes. Mais aussi celle qui relie Turtle à l'autre vie, la vraie.

Un énorme merci à Gallmeister pour cette lecture en avant-première, tout comme à Léa et à son exceptionnel Picabo River Book Club !
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Un uppercut au coeur.
A peine le livre ouvert, j'ai été enserrée et poursuivie par ce huis-clos qui débute par le face-à-face mortifère de l'héroïne et de son père.
Chaque rencontre que fait Turtle nous permet de mieux la comprendre, sa psyché s'enrichit et le récit prend des allures de thriller ne laissant aucun répit au lecteur.
Turtle est une héroïne saisissante, peu " aimable " à prime abord, une " ninja " comme la qualifie Brett et Jacob, capable physiquement de tout endurer, de tout surmonter, maniant les armes à quatorze ans comme une pro de la guerre. C'est surtout un personnage riche, d'une rare complexité, tiraillée de toute part par la loyauté et l'amour qu'elle porte à son père, par sa culpabilité, par sa haine aussi et sa volonté de vivre. Un personnage que je n'oublierai pas.
J'ai été prise dans une déferlante de sentiments ambivalents, ce qui est toujours signe d'un grand roman : transie de colère et de colère en découvrant ce que subit Turtle, abasourdie devant son irrépressible sens de la survie, j'ai lu au rythme de ses battements cardiaques.
Il faut dire que cela fait très longtemps que je n'avais pas rencontré un personnage de monstre humain aussi réussi que le père, totalement crédible en marginal penchant dangereusement vers le survivalisme comme en dieu jaloux qui croit avoir façonné Turtle pour qu'elle l'aime inconditionnellement. L'auteur pousse le trouble à son comble. Certains passages révélant la relation entre Turtle et son père sont d'une crudité dérangeante mais tous les écueils sont éviter avec finesse : jamais glauque, jamais complaisant, jamais voyeuriste ou larmoyant. Rien n'est occulté du sublime ou de l'abime de la vie.
Son talent littéraire est à la hauteur de ses ambitions. L'écriture ( bravo à la qualité de la traductrice ) est ciselé et évolue en fonction des besoins des situations. Les pages sur la nature sont juste magnifiques : une nature métaphorique qui rassure et purifie lorsque Turtle s'évade dans les grandes forêts et se fond à ses habitants de la faune ; une nature violente et initiatique qui se dresse en obstacle à surmonter ( incroyable scène autour de l'océan ).
Jusqu'au bout, l'auteur maitrise : pas de happy end, rien que la vie.
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Turtle, 14 ans, vit dans une petite bicoque déglinguée, à Mendocino, au fin fond de la Californie. Élevée par son père, Martin, un homme autoritaire, violent et abusif, elle passe le plus clair de ses journées, quand elle n'est pas à l'école, à arpenter les bois, à tirer avec son Remington 870 ou son AR-10 au fond du jardin (quand ce n'est pas le Sig Sauer dans la maison) ou encore à rendre visite à son grand-père alcoolique qui n'habite pas loin. Aux yeux de Martin, la fin du monde étant inéluctable et proche, il prépare sa fille à affronter l'inévitable chaos. Mais sa rencontre avec deux adolescents va bouleverser sa vision du monde...

Pffff.... Quelle lecture éprouvante et harassante ! Non seulement pour l'ambiance incestueuse, glauque et malsaine, les gros mots usités à tout va, l'incompréhension, la faiblesse, le verbiage de certains dialogues, l'abus de mots savants (qui plus est, sortis de la bouche d'adolescents), le manque d'empathie et de compassion pour tous les personnages (sauf la chienne Rosy !) mais aussi pour les scènes surréalistes et une fin croquignolesque. Quelques passages intéressants relèveront un tant soit peu l'intérêt de ce roman.
Huit années auront été nécessaires à Gabriel Tallent pour écrire My absolute darling. Cela, évidemment, s'en ressent tant chaque mot est pesé et le style ampoulé. Ça manque de chaleur, d'humanité, d'émotion.
Pfff... M'en vais tirer deux, trois coups au fond du jardin, pas loin des rochers couverts d'hépatique, ça va peut-être me calmer. Avec un peu de chance, je pourrais admirer les sumacs, les myrtes, les fétuques rouges ou les tiges de houlque laineuses. Ou encore apercevoir une envolée de marouettes ponctuées, de pluviers guignards ou de phragmites aquatiques...
Rhâââ... J'hésite encore entre mon Noveske AR-15 ou mon AR-10 Lewis Machine & Tool avec lunette U.S. Optics 5-25x44...
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C'est le coeur serré que j'ai refermé " My absolute Darling" de Gabriel Tallent.
Pourquoi le coeur serré ? Parce que dans ce monde, des enfants comme Julia Turtle subissent la violence des adultes.
C'est avec les yeux d'un père que j'ai lu " my absolute Darling".
Pour celles et ceux qui ignorent la trame je vais essayer de raconter l'histoire sans trop en dévoiler.
Julia alias turtle vit avec son père Martin dans une nature sauvage près de Mendocino dans le nord de la Californie.
Très vite on s'aperçoit des rapports violents et incestueux du père envers sa fille.
Martin utilise les méthodes sectaires des gourous, de l' humiliation de la manipulation et de la violence. Chose surprenante turtle est entourée d'arme à feu. Elle est même plus douée dans le maniement de ces armes qu'à l'école où elle est une élève médiocre.
Une question se pose : Pourquoi une jeune fille aussi douée au tir ne fait rien pour sortir de cet enfer.
C'est là que Gabriel Tallent a ce coup de génie, décortiquer de l'intérieur le fonctionnement psychologique d'une personne manipulée.
Malgré ce qu'elle subit Julia aime son père. J'ai eu l'occasion de lire plusieurs critiques de lecteurs, certains disait éprouver un manque d'empathie envers Julia.
C'était peut-être la volonté de l'auteur, c'est surement le mimétisme, la ressemblance de caractère qui rend ce personnage pas très sympathique.
Malgré tout au fil des pages on apprend à aimer turtle.
Dans ce roman sombre il y a une chose que j'ai aimé, c'est la description de la faune et de la flore, cette violence de l'océan omniprésente comme pour désamorcer l'ambiance glauque de la nature humaine.
Une chose est sure je ne vais pas oublier de sitôt julia et son horrible père.
Un livre que l'on va aimer ou détester.
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Il me semble que le problème réside surtout dans les discours d'escorte : "Élu meilleur livre de l'année - le roman le plus puissant que j'ai lu depuis des années - Un choc - Ce roman appartient à la famille de ces livres impossibles à oublier - Une découverte sensationnelle - Il ne faut pas passer à côté de ce livre-là - etc... etc..."
En conséquence, face à tous ces éloges, à cette unanimité, je m'attends à être subjuguée, épatée, transcendée.

Alors, forcément, quand je me retrouve à devoir lire des lignes et des lignes, voire des paragraphes entiers, sur la biodiversité locale ou le maniement et l'entretien des armes - l'ensemble réitéré avec redondance tout au long du livre - mon enthousiasme s'étiole quelque peu.

Certes, il y a l'histoire en elle-même qui, elle, aurait vraiment pu m'emporter car il y avait matière à susciter en moi des émotions fortes. Malheureusement, tout cela est amené de telle manière que je ne suis pas parvenue à être vraiment cueillie. Lassée sans doute aussi par la sempiternelle valse-hésitation de l'adolescente.
Les faits sont explicites et, comme je ne suis pas complètement neuneu, j'ai bien saisi ce qu'ils pouvaient avoir de choquant. Mais j'ai trouvé leur narration, ainsi que les dialogues, noyés dans une sorte de flou, beaucoup de phrases pour ne rien dire ou si peu, de questions sans réponse, de situations qui se produisent sans que l'on ne comprenne trop ni comment ni pourquoi...
L'auteur le sait, lui, et je ne nie pas qu'il l'a bien écrit. Mais, moi, je suis restée au bord du chemin.
Désolée.
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À lire les avis dithyrambiques de mes compères babéliotes, on peut s'interroger sur l'intensité de noirceur qui attire les individus! ;-)
Ceci dit en toute amitié!

Car vous conviendrez sans doute que ce livre est en bonne place pour la palme du thriller le plus glauque lu pour ma part à ce jour. Les éditions Gallmeister ont le chic pour dénicher ces champignons vénéneux !

Mettez dans le tonneau un trou du cul de l'Amérique profonde, une nature omniprésente qui inspire des scenari à la Koh-Lanta, un huis-clos « père-fille» d'une perversion d'orfèvre, une philosophie de bazar sur l'écologie et la fin du monde possible, une constante très américaine de l'utilisation des armes, des jurons toutes les deux pages, de la violence, de l'inceste...
Laisser macérer et déguster un breuvage indigeste qui reste en bouche par des excès d'aigreur.

Même si je peux comprendre que l'originalité du livre est justement cette haute capacité à décrire le pire de la nature humaine, je trouve au récit bien des lourdeurs: excès de descriptions sans intérêt, peu de subtilité dans cette relation toxique filiale, des pistes d'explications psychologiques un peu simplistes et une surenchère dans l'indicible.

Bien que prête à affronter le pire, vous comprendrez donc que je me suis passablement ennuyée. Trop de sordide tue la crédibilité, même si le thème de la maltraitance est une constante dans nos sociétés et se doit d'être dénoncé.
Pour les amateurs du genre…
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“La justice, la loi, doivent cesser d'être ambivalentes. Elles doivent cesser de protéger les agresseurs. C'est ce que je vous demande, monsieur le président. Vous devez tenir vos promesses et affirmer l'interdiction absolue de tout acte sexuel entre une personne majeure et un mineur de moins de 15 ans. Et, lorsqu'il s'agit d'un parent, de poser cet interdit dans la loi au moins jusqu'à 18 ans”
Isabelle Carré, ( "C à vous"-France 5 -Vendredi 29 janvier 2021 ) qui salue “le grand espoir” soulevé par la vidéo d'Emmanuel Macron en réaction à l'affaire Duhamel.
https://www.youtube.com/watch?v=xY42gKYifNU
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Il y a une passion si dévorante qu'elle ne peut se décrire. Elle mange qui la contemple. tous ceux qui s'en sont pris à elle s'y sont pris. On ne peut l'essayer, et se reprendre. On frémit de la nommer : c'est le goût de l'absolu.
Louis Aragon

"Turtle chancelle
Turtle s'appuie à la gamine
Titube et fais un pas
Titube et fais un pas
Turtle et Cayenne titubent
Les oies s'envolent
Contusions de battements d'elles
Vue maculée d'images résiduelles....
Le monde est riche de potentiel
Limites de l'incertitude du temps
Particularités de l'instant contact père manant
Paradoxe de Schrodinger
Déchéance qui l'eut crucifère
My Absolute Darling, obscurité d'un esprit
Ellipses stroboscopiques d'un éclair de fusil
Une fois que tu connais ce père abject
tu sais ce que tu hais .....

Monsieur le président
prévenez vos gendarmes
Aussi, qu'en Amérique trop souvent
Des cinglés se balladent toujours en armes...






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Pas envie de m'étendre sur un livre aussi harassant que My Absolute Darling. Pas seulement à cause de son contenu "dérangeant", c'est un euphémisme, mais pour une détestation quasi intégrale de tous ses éléments constitutifs, narration et style compris. Parler des livres qu'on a aimé est bien plus agréable. Respect évidemment pour ceux qui ont adoré et désolé d'être à mille lieues en l'occurrence. Pour une fois, c'était une lecture entreprise après avoir entraperçu tout un flot de louanges, ayant à peine survolé la quatrième de couverture. L'irritation a été immédiate : dialogues répétitifs entre Turtle et son père. Ok, au petit-déjeuner, c'est bière pour Monsieur et Oeuf gobé pour sa fille. Et puis sont arrivées les très longues et fastidieuses observations des faits et gestes des deux personnages principaux : fascination pour les armes, jeux pervers, etc. Et de longues descriptions dignes d'un précis de botanique. L'ennui gagnait et encore davantage l'agacement. Ah oui, il y aussi cette vulgarité (grossièreté aurait dit Coluche) permanente. le nombre de P..... doit largement dépasser le nombre de pages. D'autres choses en vrac : les dialogues surréalistes entre Turtle et deux garçons rencontrés en pleine nature : on croirait les sous-titres d'un film américain traduit par quelqu'un qui ne connait pas la langue. Incompréhensible quand ce n'est pas une logorrhée pompeuse qui s'invite dans la bouche des dits garçons ; les épisodes sans queue ni tête dont on se demande l'intérêt (le scorpion) ; le duel final, tellement grotesque, digne (c'est ironique) d'un film de Sam Peckinpah. Sans oublier, hélas, une complaisance dans le sordide vraiment insupportable. Bref, une lecture qui aurait pu être arrêtée bien avant la fin mais ce n'est pas le genre de la maison. D'autres livres attendent. Comment ça, je me suis étendu ? Désolé.
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Turtle est à demi sauvage, élevée à la dure par son père, un type pas très recommandable qui vit seul avec elle dans une vieille maison « tapie sur sa colline », l'entraîne à se battre comme un commando et abuse d'elle. Mais si Turtle est sous sa coupe, craint autant qu'elle aime ce père, elle conserve en elle une part inaccessible. Une réserve qui lui permettra peut-être de survivre à sa tyrannie.

J'avoue m'être ennuyée avec Turtle, trop de nature, trop d'armes, trop de sentiments bruts de décoffrage, trop de descriptions, trop de tout. Heureusement que dans ce monde de brutes, l'arrivée de deux jeunes garçons, rieurs, malins et sympathiques, a réveillé mon intérêt en berne quand je n'étais pas loin de jeter l'éponge. Et puis il y a eu Anna, la prof de Turtle, et son grand-père, tous deux sensibles à son mal être et cherchant à la sauver. Finalement, j'ai eu envie de connaître le curieux destin de cette drôle de fille.

Reste que My absolute darling est très américain et est probablement plus adapté à public qui aime l'action, la survie en milieu hostile, le langage imagé, les sentiments exacerbés, les situations improbables (et aussi apprendre le nom de plantes et arbres inconnus). Enfin, ce n'est que mon avis. Si j'en juge par les nombreuses critiques élogieuses, ce livre a sans doute des qualités plus universellement appréciées.
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