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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce beau roman consiste en la correspondance d'une grand mère âgée avec sa petite fille qu'elle a élevée, partie au loin étudier. Ces lettres sont un témoignage fort d'amour. Non seulement la mamie veut transmettre certaines de ses valeurs à sa petite fille pour l'aider à conduire sa vie mais elle veut aussi éclairer certaines zones d'ombres de son passé pour mieux lui expliquer son caractère et l'éducation donnée. Un secret de famille qui ne sera révélé qu'à la fin sous tend tout le roman. Un beau texte à découvrir pour les personnes qui s'intéressent plus particulièrement aux relations familiales.
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Olga, grand-mère octogénaire guettée par la mort, écrit a sa petite-fille, une "ado" tête dure qu'elle a élevée et qui est partie pour un an en Amérique. En fait, elle n'enverra pas ces lettres, elle les laissera en évidence chez elle, en espérant leur destinataire les lira après sa mort.
On peut d'abord penser que le roman va se centrer sur les relations (devenues très difficiles) entre elles deux - mais non. On découvre vite la fille unique de la narratrice, Iliona, morte tragiquement alors qu'elle était encore jeune: celle-ci aussi ne s'entendait pas du tout avec Olga; elle était devenue une révoltée parlant un jargon "gauchiste", puis elle avait commencé une psychanalyse avec un "gourou" douteux sans jamais arriver à trouver sa place dans la société. Mais, finalement, c'est surtout sa propre vie que la narratrice examine dans ses lettres. Issue d'une famille bourgeoise où la seule exigence était de respecter les "bonnes manières" et scolarisée chez des bonnes soeurs très culpabilisantes, la jeune Olga a été vite obligée d'étouffer en elle tout ce qui faisait sa personnalité. Elle s'est mariée assez tardivement, sans vraie envie, avec Augusto: un homme plus âgé qu'elle, gentil et ennuyeux, qui n'a pris femme que pour suivre les conventions sociales. Olga sombre donc peu a peu dans la dépression. Pour s'en guérir, elle va faire une cure thermale dans une ville d'eaux où elle rencontre Ernesto, qui lui révèle ce que peut être une relation amoureuse. Un soir, au lieu de lui dire qu'elle voudrait mourir dans cet état de bonheur, elle lui demande "Je veux un enfant". C'est ainsi qu'a été conçue Iliona. Les deux amants, tous deux mariés, n'osent pas rompre leur lien conjugal, et la paternité est assumée par Augusto. Ironie de la vie: Iliona adulte, recherchant frénétiquement les responsables de son mal-être, a accusé pendant des années son "père", alors qu'il s'est contente de fermer les yeux sur l'adultère ! Après la mort d'Ernesto, Olga continue son existence médiocre, sans aucune joie de vivre. Devenue veuve et en butte avec des difficultés de relations croissantes avec sa fille, elle se "bricole" une philosophie de la vie, capable de la soutenir dans ses épreuves. Elle apprend à se méfier des solutions toutes prêtes et à faire confiance seulement à ce que lui dit son coeur, autrement dit à se (un peu) faire confiance.

Le titre du livre m'avait paru plutôt niais. Craignant que ce soit un roman de gare, j'ai hésité à l'ouvrir. L'ayant achevé, je dois dire que la lecture de ce roman est courte et ne m'a pas semblée inutile. Dans ses lettres, la narratrice soulève quelques-uns des grands problèmes de la vie des hommes et des femmes, mais elle le fait avec simplicité, sur un mode mineur, sans éclat ni malice, mais avec une certaine justesse. Pour prendre un seul exemple: c'est avec une calme lucidité qu'elle évoque ses parents (qui lui ont pourtant fait bien du mal !); revenant sur son enfance, elle note avec justesse: "Je détestais ma mère (...) et pourtant j'étais en train de devenir exactement comme elle".
Olga ne cache pas ses faiblesses et ses contradictions. Elle reconnait tristement que "Ernesto rayonnait et [qu'elle] reflétait sa lumière. Lui disparu, tout était redevenu opaque". Son ton est souvent mélancolique, méditatif, sentencieux, parfois plaintif - il m'a d'ailleurs irrité dans plusieurs passages. On peut dire que ce texte est la confession d'une femme simple, qui a eu le malheur d'être pendant son existence une "perdante"; elle a presque constamment subi à contre-coeur ses expériences de vie; après bien des désillusions, elle a tenté de "sauver les meubles". N'était-ce pas autrefois - et même aujourd'hui - le destin de beaucoup d'hommes et (peut-être surtout) de femmes ?
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Petit livre sans prétention, pourtant agréable à lire, avec un début peu accrocheur, mais l'inattendu surgit au deux tiers du livre, alors ça vaut le détour ...
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d'excellents passages enlevés ; d'autres plus ennuyeux. fait penser à d'autres romans avec la même trame : lesquels ? j'attends impatiemment vos réponses éclairées
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La narratrice, octogénaire et se sachant condamnée, écrit son journal à l’intention de sa petite-fille partie au loin et qu’elle ne reverra pas. Elle y raconte l’histoire de sa famille dont elle dévoile des secrets et y consigne toutes les réflexions que lui inspirent les évènements qu’elle a vécus et les leçons qu’elle en a tirées.

On se prend d’intérêt pour ce destin même si quelques états d’âme sont un peu trop développés.

Loin d’être sombre, ce roman est imprégné de la sérénité que la narratrice semble trouver dans la reconnaissance de ses erreurs, les leçons qu’elle en tire (et qu’elle espère utiles à sa petite-fille) et le sentiment diffus que tout cela était inéluctable
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"Va où ton coeur te porte" n'a pas soulevé beaucoup d'émotion en moi. Je n'ai pas senti la vie parcourir ces lignes alors que le sujet s'y prêtait. J'avais la sensation qu'Olga était déjà morte, un peu comme si elle écrivait de sa tombe.
Certes, les lettres qu'elle écrit à sa petite-fille sont une sorte de testament, ou plus exactement de transmission intergénérationnelle, mais le texte manque de souffle, de rythme, de puissance.
Bien sûr, il est toujours difficile d'évaluer une traduction, surtout lorsqu'on ne parle pas la langue d'origine, mais je n'ai pas accroché à cette écriture. Quel dommage , par exemple, d'avoir gâché la phrase suivante (page 21): "Les larmes qu'on retient se déposent sur le coeur, avec le temps elles forment une croûte et le paralysent" en ajoutant "comme le calcaire qui entartre les engrenages de la machine à laver et les paralyse".
Heureusement,une révélation dans les cinquante dernières pages rend le texte un peu plus vivant mais cela n'est pas suffisant pour que je lui attribue plus d'étoiles.
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le + : le style ; le - : le fond. J'ai lu ce livre après avoir lu un certain nombre de critiques très positives et très enthousiastes : j'ai été très déçue. Je m'attendais à beaucoup d'émotions et je n'ai rien ressenti. J'ai apprécié le style d'écriture de Susanna Tamaro (encore que je me demande où est la sincérité) mais je n'ai trouvé aucun intérêt à l'histoire, somme toute banale, en tout cas, décrite avec peu de profondeur.
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Ce livre m'a bien plu. Cependant, il m'a laissé un arrière-goût assez mitigé. Une sorte de « c'est bien… mais ».


En soi, le livre n'est pas très gros : 227 pages. Je pensais donc le lire rapidement. Et pourtant, j'ai mis plus de temps à le lire que certains romans de 800 pages. Non pas que l'histoire était inintéressante, mais sans trop savoir expliquer pourquoi, je n'arrivais pas à accélérer ma cadence.
Et mine de rien cela a pas mal joué sur mon appréciation du roman.


Ce roman est écrit sous forme de journal, qu'une grand-mère en fin de vie souhaite laisser à sa petite-fille. S'il nous est présenté comme adressé à une tierce personne, personnellement j'ai plus eu le sentiment qu'il s'agissait avant tout d'un journal intime. Une façon pour cette femme de faire le point sur sa vie.

Aussi, les premières pages je les ai lues avec une lenteur certaine. Comme je prendrais le temps de lire une lettre qui me serait adressée personnellement. D'autant plus que l'écriture est agréable, et que l'on ressent une belle dose de tendresse et d'émotivité à travers les mots.


Seulement, au bout d'un moment j'ai commencé à trouver ce journal un peu ennuyeux. le texte était toujours bien écrit, tour à tour émouvant, cruel, ou tendre, sans faire, pour autant, dans la débauche de sentimentalisme dégoulinant. Les bribes de vies racontées étaient intéressantes, d'autant plus lorsqu'Olga (la grand-mère) mettait en parallèle l'évolution des moeurs (Religion, place de la Femme...). Mais malgré cela j'avais l'impression de lire quelque chose qui ne me concernait pas, qui ne m'était pas destiné. Un peu comme si j'avais ouvert le journal de quelqu'un sans lui demander sa permission. Au début on peut trouver cela grisant de lire en cachette les confidences de quelqu'un, de s'immiscer dans sa vie. Et puis au fur et à mesure, on s'en lasse, parce qu'il y a des choses qui nous échappent, des tranches de vies qu'on ne peut pas comprendre parce qu'on ne les a pas vécues. Et à la fin on se demande pourquoi on a lu ce journal. On se sent même mal à l'aise de l'avoir fait.
C'est un peu ce que j'ai ressenti en lisant ce livre.

Je pense que le fait qu'il soit adressé à une personne en particulier y est pour beaucoup. Certainement que s'il avait été écrit comme un journal intime que la narratrice décide de partager avec le lecteur, j'aurais plus adhéré.

« Va où ton coeur te porte » n'est pas une grosse déception, mais il ne figurera pas parmi mes livres préférés.
Lien : http://desliresdestoiles.ove..
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Livre découvert au hasard dans la boîte à livres de mon village ! Une belle correspondance d'une grand mère à sa petite fille, pleine d'émotion...
J'ai eu un peu de mal à m'adapter, je m'embrouille un peu dans les personnages de chapitre en chapitre.
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Le récit simple et pudique de la vie d'Olga. Un amour interdit mais intense.
Une belle histoire qui se lit vite.
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