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EAN : 9791030705218
35 pages
Au Diable Vauvert (03/03/2022)
4.36/5   22 notes
Résumé :
Aux travailleuses et travailleurs du sexe ce livre ouvre un espace de parole tout à fait nouveau, loin des récits manichéens, des caricatures déformantes et des jugements sans appel. Un espace dans lequel ils et elles ont pu raconter et affirmer dans toute sa complexité la réalité de leur vie.

À celles et ceux que la prostitution scandalise, sidère ou fascine, ces paroles libres permettront de porter un regard neuf sur un fait de société qui est, en m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Il s'agit d'un livre de témoignages de beaucoup de travailleuses et de quelques travailleurs du sexe. Il se décompose en quatre parties. La première, la plus longue, présente ces témoignages sous la forme de quelques pages de présentation et de récit pour chaque personne. Dans la deuxième on trouve des entretiens sur le même sujet. La troisième offre d'« autres témoignages », qui ne sont pas tous centrés sur le travail du sexe. Enfin, la quatrième est une brève approche théorique, sociologique, de ce travail et des différentes problématiques qui en découlent. ● J'ai été assez déçu par ce livre car les témoignages sont tous orientés par une idéologie antiabolitionniste, c'est-à-dire contre l'abolition de la prostitution et la pénalisation des clients. Cette idéologie se défend, notamment parce qu'elle met en avant le fait que loin de protéger les prostitué(e)s, les lois abolitionnistes et de pénalisation des clients, comme celle adoptée en France en 2016, ont considérablement dégradé leurs conditions de travail et de rémunération (en sous-estimant tout de même le rôle d'Internet dans cette dégradation). Les pays où la prostitution se passe le moins mal sont ceux qui ont offert aux travailleuses et travailleurs du sexe un cadre légal pour exercer. ● Ainsi, il me semble que ces témoignages, qui manquent tous de spontanéité, qui paraissent tous avoir été réécrits (en écriture inclusive), y compris en mettant en valeur certains mots-clés (comme « compétence » par exemple), sont tous au service d'un militantisme, qui n'est pas en lui-même condamnable, mais j'aurais préféré lire des témoignages spontanés et subjectifs, comme le titre même du livre le suggère.
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TDS signifie Travailleuses.rs du sexe, une expression venue des États-Unis pour reporter la charge éventuellement stigmatisante que d'autres expressions attachent à la personne vers le professionnalisme de l'activité réalisée. Sont réputées TDS les personnes qui ont pour activité tarifée d'accroître directement l'excitation sexuelle de leurs clients mais non celles qui, de près de ou de loin, participeraient à rendre cette activité possible ou à en faciliter l'exercice.

Les témoignages, ici, présentent des situations très variées : de l'escort girl/boy, qui choisit sa clientèle sur internet, et réalise des prestations en ligne ou à domicile, vers l'activité nettement plus précaire et dangereuse de rue, en passant par le strip-tease, le massage, par exemple.

Les activités de rue font témoigner des personnes venues de l'étranger (Roumanie, Brésil, Nigéria) pour gagner de l'argent avant de repartir vers leurs pays d'origine, éventuellement après avoir été trompées sur la finalité de leur activité sur place. Les témoignages sont édifiants.

Les personnes qui témoignent d'une activité escort semblent chaque fois avoir connu une situation d'interrogation avant qu'un événement difficile survienne : perte d'emploi, rupture amoureuse, isolement social et, le cas échéant, une opportunité qui mène à une première proposition d'une prestation tarifée. Les personnes poursuivent alors et se satisfont des conditions d'exercice de leur nouvelle activité : indépendance, autonomie, choix des clients et de la charge de travail, de tarifs, des prestations réalisées. C'est le sentiment de domination qui ressort alors comme argument premier de l'exercice de l'activité : le féminisme, par exemple, en ce sens, est souvent revendiqué dans une société jugée de toute façon brutale et masculine et le capitalisme dénoncé comme la forme de violence sociétale à laquelle, quelle que soit son activité, on n'échappe pas. le travail DS est alors perçu comme une manière de s'en affranchir en en subvertissant les codes puisque la perte d'autonomie exigée par la société capitalistique est inversée au profit d'une conscience claire d'une prise d'indépendance sur le sujet qui se trouve au coeur même du moteur de la société : la domination. Il est alors question de professionnalisme, de compétences (limite des prestations et de l'offre, formation à de nouvelles pratiques, spécialisation ou élargissement de l'offre, les situations évoquent clairement la segmentation marketing). Les prestations les plus couramment admises - ce qui ne signifie pas que ce soit les plus couramment demandées - semblent être la pénétration vaginale, le cunnilingus et la fellation avec préservatif. Une spécialisation, la domination, dont le mode d'exercice est précisé et revendiqué comme étant cadré et contrôlé, semble pourtant s'éloigner de ces premières prestations plus classiques. Les prestations tarifées au temps n'excluent pas la conversation, l'échange, l'écoute. Plusieurs témoignages insistent sur le rôle de formation de l'activité, de l'apaisement que la transparence et la clarté des rapports entre la praticienne et le client apportent à ce dernier pour sa vie future. Les témoins revendiquent la fierté de leur travail, leur rôle social (la comparaison avec une infirmière revient plusieurs fois), la satisfaction d'apporter de l'aide à autrui et de fournir le service demandé. le travail de secrétariat (trouver les clients, entretenir un site internet, répondre aux demandes, etc) semble être particulièrement fastidieux et conséquent vis-à-vis de l'ensemble de l'activité. À noter que plusieurs témoins se disent atteints de neuroatypie (frontière de l'autisme, syndrome asperger, etc), qui, selon elles, les met de toute façon à l'écart de la société – ou rend leur intégration dans une organisation hiérarchique et structurée problématique. Tandis que les témoins de rue sont interrogées oralement, les témoignages des escorts sont écrits : l'expression est excellente et le niveau d'analyse très élevé. La toute dernière phrase de l'ouvrage indique que cette expression écrite n'a pas été reprise.

Du point de vue de l'exercice du métier, toutes se plaignent de la loi de 2016 qui pénalisent la clientèle : craignant la répression, elle s'est réduite. En conséquence, le rapport de force s'est inversé : la concurrence s'est accrue ; les tarifs ont baissé ; les clients en demandent davantage, même après avoir payé ; et, pour maintenir leur niveau d'activité, le niveau d'acceptabilité de la brutalité des clients a été revu à la hausse.

La fin de l'ouvrage présente d'une manière qui se veut plus objective et exhaustive un état des lieux de l'activité dans le monde. Les statistiques effroyables habituellement diffusées sur la question sont fermement récusées et ceux qui les utilisent accusés de prosélytisme. Il leur occulte la réalité vécue de leur activité par les TDS, beaucoup plus consciente, affirmée et choisie que ce que leur idéologie ne le leur fait croire. Quatre situations sont évoquées : la prohibition (États-Unis), la plus violente ; la néo-abolition (Suède, France, nord de l'Europe), qui paupérise et fragilise les TDS en rendant leur activité certes légale, mais en pénalisant le client ; la réglementation (Allemagne, Pays-Bas, Suisse), qui mène à des perversions du marché, l'activité restant malgré l'intention juridico-légale de normalisation, singulière ; et la décriminalisation (Australie, Nouvelle-Zélande), par l'octroi d'un statut social comme prestataires de services aux TDS qui leur donne accès à l'ensemble des services sociaux – sans qu'il soit renoncé à la pénalisation des situations enfreignant le droit. Cette dernière situation est réclamée par les institutions nationales françaises et internationales (ICRSE, NSWP) comme la plus adaptée.

Il est à noter que l'activité, en France, est légale, puisqu'elle possède un code APE, et que les TDS sont tenu(e)s de payer la TVA ; mais non sans une certaine confusion puisque toute aide apportée par autrui à l'exercice de cette activité (chauffeur, comptabilité, site internet, secrétariat, bailleurs, etc) est susceptible d'être qualifiée de proxénétisme (activité, elle, illégale) ; et que, donc, depuis, 2016, les clients sont pénalisables. Dans la pratique, donc, pour éviter de porter l'attention sur soi et sur son entourage, les activités sont déguisées sous d'autres codes APE, voire pas du tout déclarées : on entre alors dans l'économie informelle et tout ce qu'elle implique d'exclusion sociale.

La violence n'est pas absente de certains témoignages ; non plus que la précarité, l'exploitation, la maladie. Plusieurs témoignages sont superbes, par la subtilité de la conscience et de la sérénité sur leur propre activité des témoins, dont un client. C'est une litote de dire que tous sont surprenants.
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Depuis longtemps, je recherchais un recueil de témoignages de travailleurs et travailleuses du sexe, puisque j'avais l'intime conviction que les raisons invoquées par les militants de l'abolitionnisme et celles, inverses, des militants de la protection des droits des prostitué.e.s représentaient (et possédaient des représentations) des personnes ayant des trajectoires et des profils sociologiques totalement différents. Quels points en commun existe-t-il, en effet, entre l'exercice des métiers du sexe par les escorts et les camgirls de luxe, les dominatrices et strip-teaseuses dotées d'un fort capital financier et culturel et celui des sans-papiers, pour certains SDF et/ou à la santé atteinte : femmes, hommes ou transgenres souvent rackettés ne serait-ce que par les passeurs à qui ils doivent le remboursement du prix de leur voyage ? Et entre tous les autres, dont le stigmate principal consiste d'abord et surtout en la dénégation de leur parole et de leur individualité ?
Les trois dizaines de témoignages et entretiens recueillis par Tan, elle-même versée dans l'anthropologie, la sexologie et ayant exercé le métier de dominatrice professionnelle, bien que sur-représentant largement les femmes qui possèdent des compétences discursives et des qualités intellectuelles indiscutables, parmi lesquelles figurent aussi des responsables de syndicats et d'associations communautaires, ont assurément le mérite de révéler une très grande variété de personnalités et de motivations. le lecteur de bonne foi ne peut en ressortir que bien plus conscient des véritables enjeux de la protection de personnes dont les droits les plus fondamentaux (à la santé, à la protection contre les agressions, au logement, à l'autorité parentale, à un minimum d'organisation et de solidarité entre collègues, voire même à disposer librement – elles-mêmes ou leurs conjoints – des revenus de leurs activités) sont grandement mis à mal par une législation hypocrite et répressive unanimement contestée.
Si la qualité littéraire des témoignages peut faire douter de leur représentativité – mais l'exhaustivité de l'échantillonnage n'est pas revendiquée par l'autrice – et même de leur spontanéité – le problème éternel de la transposition écrite des verbatims d'entretiens – elle garantit néanmoins une lecture très agréable et la personnification des « personnes concernées » dans leur multiplicité et leur singularité, alors que d'habitude l'expression des victimes de la stigmatisation est, par définition, bloquée par la réserve. de surcroît, l'on bénéficie d'une palette de positions qui relèvent, dans leur diversité, des conceptions multiples du féminisme au sens de la critique du patriarcat et, pour la plupart, de celle du capitalisme.
La quatrième partie du livre – qui occupe les cent dernières pages – contient un très utile rappel du contexte du travail du sexe, notamment dans son cadre juridique, ainsi qu'une déconstruction très détaillée des thèses abolitionnistes, en particulier de leurs arguments quantitatifs qui sont qualifiés de mensongers. L'essai se termine par une énonciation des revendications des syndicats des associations professionnelles et, en guise de postface, d'un ultime témoignage qui émane sans aucun doute d'une militante.
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Un ouvrage dont j'ai apprécié la structure autant que le contenu. Avec humilité, Tan collecte les témoignages et les met au premier plan, s'effaçant derrière le vécu des travailleur•euses du sexe. Il y a des histoires et des discours très différents, et c'est cette diversité qui fait toute la richesse de l'ouvrage. Plutôt que de parler du métier censé être le plus vieux du monde, écoutons les personnes qui le pratiquent ou l'ont pratiqué raconter leurs expériences et leurs représentations de ce travail. Acceptons la multiplicité et la complexité.
À la fin, Cybele et Marion fournissent un dossier très costaud qui déconstruit les principales représentations du travail du sexe. Elles cherchent principalement les sources des chiffres cités dans les grands médias et relayés par les assos abolitionnistes (militant pour l'interdiction du sexe tarifé)...qui s'avèrent souvent obsolètes ou biaisées. C'est un gros travail !
L'ouvrage montre que le travail du sexe peut être choisi et n'est pas une sphère économique constituée de personnes victimes d'un système esclavagiste. C'est un travail qui nécessite des compétences sociales, psychologiques et techniques. Ce travail permet, selon les personnes, des évolutions dans leur sexualité, dans leur représentation de leur propre corps, ou dans l'acquisition d'une indépendance économique, entre autres. Les témoignages l'illustrent bien, sans être non plus des louanges édulcorées d'un métier qui s'exerce de différentes façons, et devient de + en + difficile depuis quelques années.
Le travail du sexe est encore clivant dans les courants féministes, opposant, pour aller vite, les abolitionnistes et les pro-sexe.
Cet ouvrage est une mine pour comprendre les revendications pro-sexe et entendre les témoignages des concerné•es.
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Passionnant ! Un livre qui m'a permis de changer mes perceptions sur le travail du sexe, mieux comprendre le vécu des personnes qui le pratiquent, mieux cerner les enjeux et leur complexité… Un livre émouvant, poignant, inspirant (sur la force, combativité et idées de certaines personnes !) et indispensable pour quiconque souhaite parler de travail du sexe, militer, ou même quiconque s'intéresse au féminisme et la sexualité.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
9. « C'est comme si les paroles des travailleur.euses du sexe étaient sans cesse reléguées à des régimes d'exception du langage. Nous devons nécessairement nous inscrire dans des systèmes binaires de répartition des vécus : empowerment absolu ou victimisation totale. Que faire, dans cette perspective, de nos accrocs, de nos accidents, de nos espoirs, de nos errances, de nos doutes, de nos luttes ? De tous ces moments interstitiels, transitoires, qui ne répondent à aucune curiosité, qui ne viennent satisfaire aucune idéologie ?
[…] Aurons-nous toujours à témoigner contre ?
Aurons-nous toujours à répondre aux mêmes questions ? Liberté ou non. Choix ou non. Souffrance ou non.
Que faire de nos vraies histoires, de nos vraies narrations – celles que nous voulons porter ? Quel est l'avenir de nos récits, de nos corps, de nos expériences s'ils ne sont jamais compris et entendus pour eux-mêmes ? Si on les suspecte sans cesse de ne correspondre à aucune réalité. » (pp. 390-391)
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8. « Mais les notions de choix et de consentement ne sont pourtant pas aussi binaires que certain.e.s voudraient le croire. Chacun.e doit faire face à des contraintes économiques ou sociales : plus les contraintes sont importantes, moins il y a de marge pour exercer de réels choix. Ce sont donc les personnes les moins privilégiées qui ont le moins le choix d'avoir recours à la prostitution comme stratégie de survie dans un monde capitaliste : les personnes migrantes sans papiers, racisées, transgenres, allophones, précaires, malades ou handicapées, jeunes, endettées ou isolées, etc. A contrario, les personnes les moins contraintes sont celles qui ont un éventail plus ou moins large d'options, mais qui considèrent que le travail du sexe leur convient, en raison du salaire, du choix des horaires ou même de l'activité elle-même. C'est pour cela que l'opposition entre "contraintes" et "ayant le choix" est extrêmement réductrice : on parle plutôt d'un continuum de contraintes. » (p. 382)
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Mon témoignage, ce n'est pas pour dire qu'être pute, c'est être une victime. Ce n'est pas non plus pour dire qu'être pute, c'est avoir le pouvoir. Le travail du sexe, c'est une stratégie d'adaptation et de survie comme une autre dans une société sexiste et capitaliste, qui peut convenir à des personnes comme moi qui ont les aptitudes, mais pas les diplômes, par exemple, ou qui ne peuvent pas s'adapter au monde du travail classique, en tout cas pour les personnes qui ne rentrent pas forcément dans les cases que la société propose.
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1. « La loi de pénalisation des clients a pour conséquence l'exact opposé de ce qu'elle prétend apporter. Tu pourras me dire : tu as une meilleure idée ?
Et je te répondrai que oui, on en a plein, nous, les personnes concernées. Considère-nous comme des êtres humains, des personnes lucides, qui savent de quoi elles parlent et qui ont toute leur tête. Réalise qu'on est uniques, chacun et chacune, qu'on a une histoire, une façon de vivre notre travail. Comme dans tous les métiers du monde. Prends conscience que si tu as un problème avec le travail du sexe au point de lutter contre, tu as un souci avec ce sujet en toi. Quelque chose à travailler. Que tu projettes sur nous. Parce que ce qui différencie le TDS des autres métiers, c'est l'aspect sexuel. Alors regarde-toi dans un miroir et demande-toi : c'est quoi mon rapport à la sexualité ? Quand tu auras compris, viens te battre avec nous pour qu'on ait des droits.
Parce qu'on ne milite pas pour dire que le travail du sexe, c'est bien ou pas. On milite pour les personnes qu'il y a derrière, pour leurs vies et pour leur bonheur. Et la vie et le bonheur, pour ma part, ce sont les plus belles choses à défendre. » (pp. 18-19)
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3. « Me voici donc pur produit du patriarcat. Blesser ou frustrer un homme, ça me semblait bien pire que de passer un moment nul au lit, sans aucune contrepartie, à faire des choses sexuelles que je n'avais pas envie de faire, ou du moins pas avec lui, ou pas à ce moment-là, ou pas de cette façon-là. Mon corps appartenait plus aux hommes qu'à moi.
La première fois que je me suis prostituée, cette sensation, que j'avais si souvent ressentie dans les rapports sexo-affectifs plus ou moins désirés avec les hommes de mon entourage, a disparu. Idem pour les passes qui ont suivi.
Si le sexe avec un client est chouette, tant mieux. Si le sexe avec un client est nul, tant pis. Quoi qu'il en soit, à la fin, je repars avec une contrepartie : mon fric et le sentiment, qui n'a pas de prix, que mon corps est pleinement à moi. Je ne vends pas mon corps quand je suis pute, je ne le loue même pas. Je suis juste payée pour un service. Je me sens plutôt comme une infirmière du sexe, ou même, souvent, une infirmière de la tendresse. » (pp. 102-103)
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