AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,27

sur 273 notes
5
21 avis
4
18 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Gou Tanabe est un mangaka fin connaisseur des récits d'horreur, et il a rapidement trouvé sa voie en adaptant de grands classiques de la littérature fantastique. Et avec les créations de celui a changé à jamais le visage du genre horrifique, il a trouvé un incroyable terrain de jeu où exprimer sa passion et ses ambitions…
H.P. Lovecraft a toujours été réputé inadaptable or Gou Tanabe livre ici un formidable voire un incroyable travail d'adaptation. Car il réussit le tour de force de transformer un récit indirect presque parfait en excellent récit direct ! Cela a certes un coût. le récit d'origine équilibrait ses trois parties, alors qu'ici "L'Horreur d'argile" et "Le Récit de l'inspecteur Legrasse" ne servent que de rampe de lancement à "La Folie surgit des flots". En effet le massacre du bayou n'est ainsi qu'un coup de semonce par rapport à une rencontre du 3e type déjà élaborée dans Dagon et qui sera perfectionnée dans Les Montagnes hallucinées et Dans l'Abîme du temps… Dans la dernière partie qu'on pourrait renommer « Tintin à R'lyeh », l'auteur réussit un nouveau tour de force en rendant visible l'indicible dans un survival de très haute qualité (notamment en jouant avec les lois de la physique, avec par exemple une splendide mais flippante architecture non euclidienne). OMG j'ai eu des flashbacks des récits lovecrafiens de Dan Abnett pour la franchise Warhammer 40000 (de grandes heures de supracoolitude dans l'Espâce) !!! Pour ne rien gâcher l'auteur s'améliore nettement sur l'un de ses rares points faibles, à savoir le charadesign : ici les personnages transpirent tellement la peur et l'angoisse qu'on a les jetons rien qu'en les regardant…
C'est presque dommage qu'on ait raté le coche de fin ouverte en ouroboros, car sinon c'était « nec plus ultra ». En conclusion, je n'ai qu'une chose à dire : putain à quand les adaptations à l'écran bordel de merde !!!
Lien : https://www.portesdumultiver..
Commenter  J’apprécie          630
Après avoir fouillé un peu du côté de Junji Ito, je continue mon exploration du manga horrifique en allant cette fois vers l'oeuvre de Gou Tanabe, principalement connu pour ses adaptations de H.P. Lovecraft (en tout cas en Occident, j'ignore totalement ce qu'il en est au Japon). Il faut dire aussi que ses mangas en grand format avec couverture de cuir sont particulièrement attrayants !

Gou Tanabe s'attaque ici à l'une des plus célèbres oeuvres de Lovecraft, L'appel de Cthulhu – le genre d'oeuvre tellement intégrée à la culture populaire et qui a donné lieu à tant d'adaptations et de réinterprétations que j'ai l'impression de la connaître par coeur, même si (à ma grande honte) je ne l'ai toujours pas lue…

Une des grandes difficultés pour adapter Lovecraft, c'est que l'horreur qu'il met en scène est principalement basée sur la suggestion, ce qui la rend difficile à exprimer visuellement. Mais l'auteur s'en tire admirablement bien et ses scènes en pleine page révèlent une maîtrise technique à couper le souffle. (J'avais éprouvé une impression semblable à la lecture de la cité oblique, de Christian Quesnel, dans un style toutefois complètement différent : cela m'invite à nuancer légèrement ma position et à me dire que l'horreur lovecraftienne s'adapte sans doute très mal en prises de vue réelles, mais qu'elle peut être visuellement très intéressante à travers le filtre d'un illustrateur…)

Côté scénario, par contre, je ne peux pas comparer avec la nouvelle d'origine, mais l'ensemble m'a paru un peu académique, comme si l'auteur s'efforçait de coller le plus possible au texte de Lovecraft sans trop se donner de libertés. Une impression peut-être accentuée par le fait que j'ai lu cette oeuvre peu après celle de Junji Ito, qui s'aventure sur des terrains beaucoup plus… bizarres.
Commenter  J’apprécie          624
Avec "L'Art de LovecraftL'Appel de Cthulhu", les éditions Soleil nous offrent un artbook consacré aux plus sombres recoins du pinacle de la culture horrifique…

Le Maître de Providence qui a allègrement mélangé fantastique et science-fiction pour atteindre les sommets de la culture horrifique n'a jamais été un écrivain très visuel dans la mesure où il usait et abusait de vagues adjectifs… Ce qui laisse toute liberté à ses successeurs pour mettre en scène son héritage !

Après une très intéressante introduction anonyme, l'ouvrage est divisé en 8 parties :
- « Savoir Interdit » est dédiée à tous ces livres maudits dont la lecture nécessite des jets de SAN...
- « Visiteurs » est dédiée aux destructeurs de l'humanité, autrement dits aux créatures et aux cultistes du Mythe
- « La Loi et le Désordre » est dédié aux défenseurs de l'humanité, les autorités, la pègre, l'Agence Blackwood (les érudits de l'Université de Miskatonic étant étrangement absents)
- « Étranges passe-temps » est dédiée aux actions des Forces du Mal...
- « Les Profondeurs » est dédiée à Cthulhu et à sa nombreuse progéniture...
- « Expéditions » est dédiée aux actions des Forces du Bien...
- « Le Roi en Jaune » est dédiée aux artistes qui sont passés du Côté Obscur…
- « La Chaos Rampant » est dédiée à Nyarlathotep figure majeure du Mythe…

Bon les illustrations sont toutes tirées du Jeu de Cartes à Collectionner de Flight Fantasy Game (mises à part quelques « vieilleries » de Chaosium), que je connais suffisamment pour écrire noir sur blanc que ce n'est pas forcément les meilleures illustrations qui ici sont mises en avant… Émergent quand même les illustrateurs Patrick McEcoy, Daarken, Michael Komarck, Jean Tay, Katherine Dinger, Miguel Coimbra, Matt Dixon, John Gravato ou Torstein Nordstrand. Et sans aucune surprise c'est encore le frenchy Marc Simonetti qui survole les débats : c'est ça, la « french touch » ! (mais attention, tout ce qui est français n'est pas génial car on a aussi on longue et vieille tradition de grosses bouses par chez nous) Et c'est quand même du gâchis toutes ces pages découpées en deux avec d'un côté 3 illustrations en petit format et d'un autre côté leurs crédits quasiment sur fond blanc : on ne pouvait pas privilégier les visuels avec 2 illustrations voire 1 illustration par page ???
Commenter  J’apprécie          483
Une vraie découverte, l'oeuvre de Lovecraft en …mangas ! Dix volumes à ce jour.
Publié en 1923 dans le magazine Weird Tales, L'Appel de Cthulhu est non seulement l'un des plus grands textes de Lovecraft, mais aussi la pierre fondatrice du « mythe de Cthulhu »
Ici le texte est repris par Gou Tanabe, auteur de manga exerçant son art surtout dans le registre de l'horreur et de l'adaptation d'oeuvres littéraires. Les dessins sont tout bonnement incroyables et bouleversants, le livre s'ouvre et se lit donc à l'envers comme il se doit, la reliure évoque un vieux cuir rouge brun, et c'est aux éditions Ki-Oon.
Une pépite dans ma bibliothèque, un vrai roman graphique -pour ceux qui aiment bien sûr- qui souligne parfaitement l'ambiance SF.
Commenter  J’apprécie          453
Le professeur Angell est décédé et son neveu a hérité de ses possessions. Parmi elles, il trouvera, dans une étrange caisse fermée à clé, un ensemble de documents, de coupures de presses, et une tablette d'argile regroupés sous le titre "LE CULTE DE CTHULHU". Commencera alors une terrible enquête dont l'homme aurait préféré ignorer les résultats...

---

Culte, emblématique, magistral ? Que dire de plus ?
Faisons comme si. Comme si tout n'avait pas déjà été dit sur ce récit, sur cet auteur.

Tout d'abord, il convient de noter que le narrateur de ce récit (le neveu d'un célèbre scientifique, professeur émérite en langues sémitiques) ne sera pas l'acteur principal des évènements mais simplement le témoin, l'enquêteur qui recoupera les récits et recueillera les témoignages d'autres que lui.
En ce sens, la trouvaille est géniale car on peut se questionner sur la santé mentale de cet homme. C'est une chose récurrente dans l’œuvre de Lovecraft que la folie du narrateur, ou les doutes sur l'état de son esprit. Mais, pour le coup, dans L'Appel de Cthulhu, une telle suggestion n'est pas proposée par le narrateur lui-même.

Nous avons donc notre narrateur qui va enquêter sur un faisceau d'informations qui vont, au fur et à mesure des récits rapportés, former un tout indéniable dont il ne pourra que prendre acte.

Parmi ces récits dans le récit, trois principaux forment les temps forts de cette nouvelles : les délires oniriques d'un artiste sensiblement dérangé, l'opération de forces de police dans les bayous de Nouvelle-Orléans, et la sortie en mer fatale de marins vers l'endroit au monde le plus éloigné de toute terre...

Durant ces trois récits, Lovecraft va faire monter l'angoisse crescendo, commençant par l'analyse rationnelle, basculant vers l'incompréhensible car trop forte coïncidence, et terminant par le face à face avec l'horreur cosmique la plus indicible...

La plume de Lovecraft est pour beaucoup dans l'ambiance qui se dégage du récit et lui donne sa couleur malsaine et sa répugnance. L'auteur part du principe que les forces qu'il décrit et auxquelles ses personnages ont affaire ne sont pas de ce monde et, de ce fait, ne répondent pas à ses logiques. Du coup, au lieu de tenter de décrire l'indescriptible, il multiplie les suggestions, les descriptions, précisant qu'on ne peut justement pas les décrire, les oxymores et les tournures syntaxiques frappantes.
Ce n'est pas pour rien que les "fans" de Cthulhu (si l'on peut dire) ne sont jamais d'accord sur l'image du Grand Prêtre (et oui, c'est aussi un prêtre, pas seulement un Dieu), car Lovecraft le désigne tour à tour comme un dragon à tête de "squid" , "octopus" ou "cuttlefish" (calamar, poule/pieuvre, seiche)... Forcément, puisque ce n'est pas descriptible et surtout pas terrestre.

Bref, un récit captivant dans lequel on s'abandonne avec plaisir, pour peu que la traduction soit de bonne qualité.

(Lu en VO - Armez-vous d'un bon dictionnaire ^^)
Commenter  J’apprécie          353
Premier manga que je lis, dans ma déjà bien remplie vie de lecteur et quelle belle surprise. Une superbe adaptation de cette nouvelle, à la base d'un univers vaste. Des graphismes à couper le souffle. Un excellent moyen de découvrir ou redécouvrir ce chef-d'oeuvre de Lovecraft. de plus, le livre en lui-même est de très belle facture.
Commenter  J’apprécie          282
Cadeau de Noël de ma fillotte, je l'ai laissé traîner jusque là.
J'étais sur autre chose. Mais là, je n'arrive plus à lire quoi que ce soit dans quelque domaine que ce soit. J'arrive pas à finir le livre de la Jungle, j'ai commencé le T2 des pirates de l'escroc-griffe mais j'arrive pas à avancer non plus, je n'arrive plus à lire non plus mes bouquins un peu "spéciaux" sur l'énergie.
Et de toute façon quand j'arrive à lire c'est 30 pages maximum, après je tombe.

En un mot, je suis gavée... de tout. ça fait deux fois que ça m'arrive en quelques mois.

Comme par contre j'ai pris grand plaisir à lire les "Il faut flinguer Ramirez", j'ai repensé à ce manga. J'ai bien fait.
Dévoré je l'ai...
Gou Tanabe arrive à mettre en images ce que j'aurais pas cru possible de mettre en images. C'est extrêmement bien fait. D'un récit indirect (ce qui fait que j'ai parfois du mal avec Lovecraft), il fait des récits directs et on "voit" ce qu'ont vécu les gars, et c'est effectivement cauchemardesque. C'est extrêmement bien fait et j'avoue que je me suis régalé.
Les dessins sont sombres et torturés, c'est parfait, de mon point de vue.

Formidable, un grand merci à ma fillotte pour le cadeau parce que de mon propre chef, je n'aurais jamais acheté ce genre de chose...
Commenter  J’apprécie          246
On ne présentera plus Howard Phillips Lovecraft. (Providence 1880, Providence 1937) reconnu comme l'un des maîtres de la littérature fantastique et réputé inadaptable tant son style et son rapport à l'horreur ou la folie sont éloignés de quelque chose de descriptible ou de représentable. Il se range dorénavant parmi les « classiques » aux côtés d'Edgar Allan Poe et de Théophile Gautier comme ayant véritablement laissé derrière eux un héritage propre au sillon de la veine fantastique.
Le dessinateur Gou TANABE, figure du manga horrifique et admiré par ses pairs - Junji Itô ou Taiyô Matsumoto, a relevé adroitement le défi et nous livre une série d'albums originaux non dénués d'intérêt.
Je relèverais aussi la qualité de l'édition Ki-Oon qui réalise là de très beaux albums au format d'un carnet de bord (mystère oblige…) et à la couverture douce et souple non sans rappeler les reliures anciennes traitées sur Basane ou Maroquin.
Osez le noir & blanc ! Osez Lovecraft ! Entrez dans la légende…
Commenter  J’apprécie          190
Je ne suis pas vraiment tentée par les mangas et la bande dessinée, mais cette adaptation de L'Appel de Cthulu m'a beaucoup plu. Francis Thurston hérite des possessions de son oncle qui était archéologue. Il découvre que celui-ci entraînait sur une religion étrange: le culte de Cthulu et contemple une étrange gravure qui représente un dieu monstrueux, cruel et destructeur. Il ne lui reste plus alors qu'à prendre connaissance d'événements dramatiques qui se produisent aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde et de découvrir comment perdu a pu se trouver en contact avec les membres d'un culte terrifiant et avec la créature monstrueuse qui est au centre de celui-ci. le monde entier bascule vers le mal...
Gou Tanabe exécute ici un travail d'une grande qualité et d'une grande précision, mettant en avant l'univers étrange de Lovecraft et donnant à ce Culte de Cthulu un relief et une somptuosité macabre très inspirants. Créature monstrueuse, zombis, mers déchainées, grottes mystérieuses, meurtres en série : tout est rendu ici avec un indéniable talent.


Commenter  J’apprécie          110
L'origine du Mythe en manga.

Comme toujours, les adaptations des ouvrages d'HP Lovecraft par Gou Tanabe sont un succès. D'autant qu'ici nous sommes face à la pierre angulaire du mythe de Cthulhu: l'Appel de Cthulhu !
Le coup de crayon du mangaka porte à merveille l'ineffable montée en puissance de l'horreur lourdement omniprésente...et l'irrémédiable arriva!
Le réveil définitif de Cthulhu est proche!
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (566) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1440 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}