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EAN : 9782847346053
249 pages
Tallandier (01/10/2009)
5/5   1 notes
Résumé :
Automne 1940 : la France est au fond de l’abîme. Elle vient de subir l’un des plus effroyables désastres militaires de son histoire. Le 14 juin, la Wehrmacht a pénétré dans Paris et le vainqueur a fait parader ses troupes sur les Champs-Élysées. La ville, assiégée, prend le visage de la défaite.

Pourtant, un vent de fronde souffle au Quartier Latin et dans les lycées. Depuis la réouverture de la Sorbonne, les lancers d’œufs pourris et la distribution ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Depuis un siècle, chaque 11 novembre, les français honorent les combattants de la Grande Guerre, mais durant les quatre années d'occupation les autorités interdirent cette commémoration.

Le 11 novembre 1940, bravant l'envahisseur allemand et les forces de police, environ 5000 lycéens et étudiants (un dizième des effectifs parisiens) se retrouvèrent en fin d'après midi au pied de l'Arc de Triomphe pour honorer le Soldat Inconnu. Cet acte de résistance est oublié par de nombreux historiens et seule une plaque commémorative en haut de l'Avenue des Champs Elysées en fait mémoire.

Maxime Tandonnet , en 2009, a écrit ce que fut cette journée, considéré comme la première manifestation gaulliste en France occupée. Une génération « trahie » n'accepta pas l'interdiction et, dès le 8 novembre, entra en ébullition et se retrouva sur les Champs Elysées où elle fut rapidement cernée par les soldats de la Wehrmacht, les policiers parisiens et les collabos. Arrestations, passages à tabac, simulacres d'exécution sanctionnèrent ces étudiants.

Nombreux parmi eux s'engageront ensuite dans les réseaux, rejoindront Londres ou les maquis et l'auteur illustre la trajectoire d'une vingtaine de ces héros dont Pierre Lefranc, Alain Griotteray, Marie-Thérèse Froux et Clotilde Rousseau.

Le 11 novembre 1943, à Oyonnax les maquisards du Colonel Romans-Petit défilèrent après avoir pris temporairement le contrôle de la ville, rappelle l'auteur dont je regrette qu'il passe sous silence l'exploit de deux nantais Michel Dabat et Christian de Mondragon qui pavoisèrent le 11 novembre 1940 la cathédrale De Nantes.

Michel Dabat fut exécuté par les allemands le 22 octobre 1941 avec 50 autres otages (dont Guy Moquet) près de Chateaubriant, en réponse à l'attentat contre le Feldkommandant Hotz.

N'oublions pas ces héros qui furent fidèles à ceux de 14.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'automne 1940 est une période de doute et de découragement pour l'auteur de l'appel du 18 juin. Le récit de la manifestation intervient comme une éclaircie inattendue dans le ciel sombre de fin novembre.

Le chef de la France libre, derrière sa table de travail, dans son modeste bureau de Carlston Garden, est ainsi bouleversé aux larmes à l'évocation de l'image des jeunes étudiants et lycéens brandissant deux gaules face aux mitrailleuses de l'armée de Hitler, comme le raconte Maurice Schumann.

- Mon général, je viens d'avoir un renseignement précieux qui m'arrive par une dépêche de presse.

- Ah, lequel ?

- Eh bien, non seulement il y a eu une manifestation patriotique, mais c'est une manifestation au cours de laquelle votre nom a été prononcé !

- Ah, comment ?

- Bien voilà, les étudiants ont défilé sur les Champs-Élysées avec «deux gaules», ce qui était une manière de crier «vive de Gaulle», sans pousser trop loin l'imprudence.

Je me suis retourné et j'ai constaté que l'émotion du Général lui avait brisé la voix. Comme il ne voulait pas trahir cette émotion, il s'est tu pendant un long moment. En vérité, je dis en mesurant mes paroles que la manifestation du 11 novembre 1940 a été le premier grand succès remporté sur une voie, la voie ouverte par de Gaulle...

L'image de jeunes Français pointant leurs deux gaules vers les soldats allemands armés de fusils et de pistolets-mitrailleurs - empreinte de naïveté infantile, d'un humour subtil et sensible - rassure de Gaulle quant à l'état moral du pays et le conforte dans sa volonté de poursuivre son œuvre. L'adhésion à son message d'une partie de la jeunesse française, la jeunesse lycéenne et étudiante, constitue pour lui une revelation soudaine et inespérée. « Ce fut la première réponse de la France [à l’appel du 18 juin] » estime le chef de la France libre.
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