Depuis un siècle, chaque 11 novembre, les français honorent les combattants de la Grande Guerre, mais durant les quatre années d'occupation les autorités interdirent cette commémoration.
Le 11 novembre 1940, bravant l'envahisseur allemand et les forces de police, environ 5000 lycéens et étudiants (un dizième des effectifs parisiens) se retrouvèrent en fin d'après midi au pied de l'Arc de Triomphe pour honorer le Soldat Inconnu. Cet acte de résistance est oublié par de nombreux historiens et seule une plaque commémorative en haut de l'Avenue des Champs Elysées en fait mémoire.
Maxime Tandonnet , en 2009, a écrit ce que fut cette journée, considéré comme la première manifestation gaulliste en France occupée. Une génération « trahie » n'accepta pas l'interdiction et, dès le 8 novembre, entra en ébullition et se retrouva sur les Champs Elysées où elle fut rapidement cernée par les soldats de la Wehrmacht, les policiers parisiens et les collabos. Arrestations, passages à tabac, simulacres d'exécution sanctionnèrent ces étudiants.
Nombreux parmi eux s'engageront ensuite dans les réseaux, rejoindront Londres ou les maquis et l'auteur illustre la trajectoire d'une vingtaine de ces héros dont Pierre Lefranc, Alain Griotteray, Marie-Thérèse Froux et Clotilde Rousseau.
Le 11 novembre 1943, à Oyonnax les maquisards du Colonel Romans-Petit défilèrent après avoir pris temporairement le contrôle de la ville, rappelle l'auteur dont je regrette qu'il passe sous silence l'exploit de deux nantais Michel Dabat et Christian de Mondragon qui pavoisèrent le 11 novembre 1940 la cathédrale
De Nantes.
Michel Dabat fut exécuté par les allemands le 22 octobre 1941 avec 50 autres otages (dont Guy Moquet) près de Chateaubriant, en réponse à l'attentat contre le Feldkommandant Hotz.
N'oublions pas ces héros qui furent fidèles à ceux de 14.