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EAN : 9782246818403
180 pages
Grasset (06/03/2019)
3.64/5   128 notes
Résumé :
Quelque part vers le centre de l’Australie, la cité minière de Salinasburg s’étale en bordure du désert. Tout au bout, une petite maison de bois se cache dans un jardin à l’abandon. Deux femmes se racontent depuis cet endroit que les Aborigènes nommaient "le lieu d’où les morts ne partent pas".

Tout commence dans les années 30. Ann, née dans la bonne bourgeoisie de Sydney, choisit contre l’avis de sa famille de suivre son mari aux confins du désert.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Le Territoire du Nord de l'Australie, territoire des peuples aborigènes, accueille une histoire à la fois tendre et belle qui démontre aussi les conditions de vie difficiles, aux portes du désert.
Sylvie Tanette m'emmène là-bas, faisant parler deux femmes : Ann et Valérie. L'une a quitté Sidney contre l'avis de ses parents pour épouser le séduisant Justin Callaghan, fils d'une famille d'origine irlandaise. À force de travail et en exploitant au maximum la main d'oeuvre locale, les Callaghan, avec les mines de bauxite, ont fait fortune. Hélas, le minerai se fait rare.
L'autre est française, une Marseillaise, d'origine italienne, venue en Australie comme Frédéric, son mari, Français aussi. Ils se sont connus à Sidney mais ont décidé de s'installer à Salinasburg, un rêve un peu fou. Frédéric est médecin tandis que Valérie est spécialisée en histoire de l'art.
Là n'est pas l'essentiel. Comme l'indique le titre, le personnage principal est un jardin. Ann a voulu le créer de toutes pièces en tentant d'acclimater des plantes, des arbres venus d'ailleurs. Ce jardin se trouve devant sa maison. Malgré la sécheresse, le sable du désert qui recouvre tout, Ann se bat pour réussir mais aussi contre le scepticisme des gens. Elle obtient quelques réussites bien aidée par son fidèle Li-Peng. Pour cela, elle se documente, lit beaucoup et tient un journal, témoin de son rêve fou.
De son côté, Valérie veut créer un festival d'art à Salinasburg, une ville bien loin de la capitale. Pour cela, elle n'hésite pas à s'affranchir du mépris affiché par les migrants installés à Salinasburg vis-à-vis des aborigènes.
Le décor est planté avec, au centre : Un jardin en Australie. D'une écriture délicieuse, collant bien au thème choisi, Sylvie Tanette m'a plongé dans l'ambiance de cette petite ville dont le nom est imaginaire et fait penser à Alice Springs, avec au loin, les Hills qui font rêver et attirent les plus courageux décidés à explorer la région. Ainsi, ils découvrent des aborigènes résistant à la tentation d'un modernisme qui ruine leurs traditions ancestrales.
Valérie, courageuse maman d'une petite Elena qui, à deux ans, n'a encore pas prononcé un mot, s'occupe du jardin tout en se battant pour favoriser des réalisations artistiques locales. Ainsi, elle met en valeur le talent de Beetsy Najinpanga, une aborigène qui vit dans une cabane en plein désert.
Tour à tour, Ann et Valérie s'expriment mais je ne divulgâcherai pas ce qui fait le coeur de ce roman découvert par hasard. Beau, émouvant et tendre, Un jardin en Australie est une merveilleuse découverte.
Je me suis laissé entraîner là-bas par Sylvie Tanette qui, pour son second roman a prouvé un talent de conteuse à la fois réaliste et poétique.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Dans les années trente, une jeune femme, Ann, rompt avec sa famille et la bourgeoisie de Sydney pour suivre son mari aux confins du désert, au centre de l'Australie. Tout autant rejetée par sa belle-famille d'origine irlandaise, elle tente de s'épanouir en faisant pousser un jardin en bordure du bush. Soixante-dix ans plus tard, une autre jeune femme, Valérie, également en rupture avec les siens, vient s'établir dans une maison désormais délabrée dont elle décide de ressusciter l'incongru jardin à l‘abandon : elle finira par découvrir l'histoire de l'ancienne habitante, Ann, dont l'ombre continue de hanter les lieux.


Chacune à leur époque, Ann et Sylvie sont deux femmes que leur volonté d'indépendance place à contre-courant de leur famille et de la société. Toutes deux vont s'accrocher à leurs choix de vie, à leurs valeurs et à leur liberté, dont le plus fort symbole est ce jardin qu'elles tentent inlassablement de conquérir, dans un combat inégal contre la sécheresse et la poussière rouge du bush australien, et qui les fait passer pour de folles originales.


La symbolique de cette transmission entre deux femmes séparées par deux générations et qui ne se sont jamais connues, la plus ancienne défrichant un chemin que la suivante continue à tracer, est poétique et émouvante. C'est un hommage au courage, un encouragement à ne pas se laisser dérouter de sa trajectoire malgré les écueils. De chaque lutte reste toujours quelque chose, qui pavera la voie de celui qui tôt ou tard finira par reprendre le flambeau. Ainsi, en se battant pour la reconnaissance de la culture aborigène, Valérie s'inscrit sans le savoir dans une lignée de femmes à la mentalité de pionnières, de celles qui font bouger les lignes, comme Ann lorsqu'elle se rebella contre la condition des femmes de son époque et de son milieu.


Dès l'introduction, je me sentie sous le charme de la jolie et envoûtante écriture de ce conte poétique et touchant, riche d'une profonde symbolique, et occasion d'un superbe voyage dans le bush australien, à la rencontre notamment de l'âme aborigène. Coup de coeur.


Prolongation sur l'art aborigène dans la rubrique le coin des curieux, en bas de ma chronique sur ce livre sur mon blog :
https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/05/tanette-sylvie-un-jardin-en-australie.html

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Je n'ai pas bougé de mon canapé et pourtant par la magie d'un bon roman, je viens de faire un fabuleux voyage au bout du monde.
J'ai écouté Ann et Valérie parler chacune à leur tour, de leurs vies passées ou présentes, de l'usure du temps, des déconvenues, du malheur, de tout ce qu'elles espéraient en arrivant sur ce territoire désertique au nord de l'Australie.
C'est dans une modeste maison avec un jardin extraordinaire que leurs voix se répondent. Ann s'y est installée le jour de son mariage avec Justin Callaghan. Justin travaillait avec son père qui possédait une mine de bauxite. Ann s'était mise à rêver de transformer leur jardin en paradis terrestre.
Quelques décennies plus tard, c'est un couple de français, Frédéric et Valérie qui s'installe dans la maison avec leur fillette qui, à trois ans, ne parle toujours pas.
Ce récit est envoutant, j'ai aimé ce dialogue entre deux femmes, dont l'une a rejoint depuis longtemps le pays dont on ne revient pas.
C'est plein de poésie, d'amour, de nostalgie.

Merci aux Editions Grasset qui m'ont offert cette lecture via NetGalley.
#UnJardinEnAustralie #NetGalleyFrance




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J'ai envie de vous présenter Un jardin en Australie de Sylvie Tanette.
Quelque part vers le centre de l'Australie, la cité minière de Salinasburg s'étale en bordure du désert.
Tout au bout, une petite maison de bois se cache dans un jardin à l'abandon. Deux femmes se racontent depuis cet endroit que les Aborigènes nommaient « le lieu d'où les morts ne partent pas ».
Nous découvrons d'un coté Ann, première propriétaire de la maison (construite dans les années 30) et créatrice d'un fabuleux jardin.
Et de l'autre coté nous découvrons, de nos jours, Valérie une jeune française qui dirige un festival d'art contemporain. Elle vit dans la maison avec son mari et leur petite fille de trois ans, une enfant adorable mais.. qui ne parle pas.
Nous suivons deux femmes, une bien ancré dans notre société et une dont le fantôme hante cette maison.
Deux femmes, un jardin, des secrets, des souvenirs...
Un jardin en Australie est un roman qui m'a passionné. Comme je le dis souvent, jamais je n'irais en Australie et je ne me lasse pas de dévorer des romans s'y déroulant.
Un jardin en Australie est un roman surprenant car il met en scène deux femmes très différentes, dont une est un fantôme.
Anne est décédée, d'une mort solitaire, mais elle hante sa maison et son jardin. Je n'ai pas toujours accroché avec cette femme un peu spéciale toutefois j'ai apprécié de découvrir sa vie, ses souvenirs. On comprend bien comment les choses pouvaient être difficiles pour une femme un peu originale dans les années 30.
Valérie quand à elle, est maman d'une petite fille qui ne parle pas ! L'enfant est vive, comprend bien les choses toutefois jamais un son ne sort de sa bouche alors qu'elle pourrait parler. Ce fait apporte de nombreux soucis à la jeune maman, qui se pose évidemment des tonnes de questions !
Alors, elle se met à jardiner avec son enfant et fait peu à peu renaître l'étrange jardin d'Ann.
J'ai adoré le cadre de ce roman, le fait qu'il se déroule dans un coin sauvage d'Australie.
Les souvenirs d'Ann se mêlent à la vie très actuelle de Valérie mais à aucun moment je ne me suis perdue.
J'ai été très touché par certains passages, c'est bien écrit, emprunt de poésie et j'ai passé un excellent moment de lecture.
Je lui mets un très joli cinq étoiles :)

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Deux femmes d'époques différentes liées par les similitudes de leurs destins et par leur amour pour un même jardin. Voilà comment pourrait se résumer ce petit roman choral auquel je n'ai pas réussi à être très sensible, malgré tout le charme exotique qu'il peut dégager.

Salinasburg, début des années 2000. Valérie et son mari Frédéric, deux français tombés amoureux aussi bien l'un de l'autre que de l'Australie où ils faisaient leurs études, s'installent dans ce trou perdu des Territoires du Nord, qui a connu autrefois son heure de gloire grâce à ses mines de bauxite. le filon s'étant depuis tari, ce n'est plus qu'une petite bourgade de province désertique, noyée sous son sable rouge ocre. Lui est médecin, elle, elle est responsable d'un festival d'art contemporain qu'elle s'évertue à faire connaître, tout en étant consciente que c'est une cause peut-être d'avance perdue. le reste du temps, ils s'occupent d'Elena, leur fille de trois ans qui n'a jamais encore prononcé le moindre mot, ce qui provoque leur inquiétude, et vivent dans la maison que Valérie adore, et notamment son jardin qu'elle essaie de faire renaître de ses broussailles.

Salinasburg, années 1930. Ann Callaghan vient d'épouser Justin, qui dirige avec son père la mine de bauxite familiale, et s'installe avec lui dans la maison de leurs anciens métayers, au mépris des conventions de l'époque. Amoureuse de cette maison, elle le sera encore plus de son jardin pour lequel elle se ruinera en tentant, par ses plantations, de prendre le dessus sur le désert. Mais elle aura l'imprudence de forer la source passant sous son jardin, alors que les croyances aborigènes donnaient à celles-ci et à la zone qui l'entoure le nom de « lieu d'où les morts ne partent pas ».

Y aura-t-il des conséquences ? En quoi Valérie et Ann sont-elles liées ? Évidemment on le saura en lisant le roman, bien que l'autrice échoue selon moi à bien mettre en avant ces liens. En effet, l'intérêt que l'on peut porter aux histoires d'Ann et de Valérie est assez inégal, la première prenant le pas sur la seconde en raison d'une histoire plus forte, plus dramatique, faisant apparaître celle de Valérie bien plus fade en comparaison. Les drames sont au rendez-vous, un certain apitoiement de la part des deux héroïnes aussi, bien que pour des raisons différentes, le tout dans des paysages australiens superbes que l'autrice réussit à bien rendre. Néanmoins, l'élément original du roman qui aurait pu faire la différence — cette croyance aborigène source de surnaturel — n'est malheureusement pas assez exploité, et l'est surtout pour dresser une fin attendue et à ce titre bien convenue. Dommage.
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critiques presse (3)
LeMonde
29 avril 2019
Deux femmes, de deux générations successives, s’épanouissent dans l’outback australien, qu’elles cherchent à fertiliser. Un roman rêveur et solaire.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
25 avril 2019
Au milieu du désert australien, une femme a planté un verger prodigieux qui sera son tombeau. Ce deuxième roman de Sylvie Tanette est beau comme un grand rêve.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
29 mars 2019
Pour son deuxième livre, Sylvie Tanette invente un jardin où se concentre l’existence de ses personnages.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Cela dit j’ai adoré être enceinte, adoré. J’aimais grossir, tenir mon ventre à deux mains devant moi, faire un tas de choses que la plupart des femmes ne s’autorisaient pas, manger trop de gâteaux ou marcher seule sur les sentiers paumés des Hills. J’aimais sentir le bébé bouger dans mon ventre et lui parler tout le temps. C’était comme si je n’existais pas, seul comptait ce bébé que je transportais, j’aurais voulu que ça dure deux ans.
(page 66)
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Si j’étais photographe, j’adorerais réaliser un portrait de Beetsy Najipanga. Elle fait partie de ces gens incroyables typiques des Territoires du Nord. À plus de cinquante ans elle conserve bizarrement une allure d’éternelle adolescente, d’adolescent plutôt, jeans-baskets-tee-shirt informe, sorte de bad boy androgyne coincé pour toujours dans ses dix-sept ans.
(page 103)
Commenter  J’apprécie          390
Ma famille était installée en Australie depuis longtemps, mes ancêtres faisaient sans doute partie des administrateurs et officiers qui ont fondé Sidney. Aussi nous avions une très haute idée de ce que devait signifier « être australien » et je me souviens de dîners où se tenaient sur le sujet des conversations exaltées, auxquelles les femmes ne participaient pas.
(page 16)
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J’étais heureuse dans mon jardin face au désert avec mes plantations bien alignées, mes livres dans ma bibliothèque, mes cahiers sur leur étagère, Justin dans ma maison, Li-Peng pour me servir de bonne étoile, Tim et Bee pour veiller aux enchaînements des jours. J’allais me plonger dans mes recherches et rien désormais ne pouvait m’arrêter.
(page 113)
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À l’époque Salinasburg était un bourg rural et maintenant c’est une ville, petit à petit des lotissements ont envahi ce qui était une immensité de terre rouge et de broussailles mais le désert, lui, n’a pas changé. Je le regarde chaque jour depuis ce matin lumineux où je suis arrivée ici, pour me marier. Nous étions en 1930, au printemps, et je me réjouissais tant de découvrir cet endroit. Salinasburg est au centre du pays.
(page 13)
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Vidéo de Sylvie Tanette
Durant l'automne 2023, les élèves de 4e8 du collège Marseilleveyre, à Marseille, ont écrit collectivement une nouvelle, accompagnés par Sylvie Tanette, autrice. Cette nouvelle est en lice pour la 6e saison du concours littéraire Des nouvelles des collégiens. La remise des prix aura lieu pendant la 8e édition du festival Oh les beaux jours ! (22-26 mai 2024).
Lire les nouvelles du concours 2024 : https://ohlesbeauxjours.fr/des-nouvelles-des-collegiens/ma-classe-vote/ _____________________ le projet Des nouvelles des collégiens mené en collaboration avec l'Académie d'Aix-Marseille reçoit le soutien, en 2023-2024, du département des Bouches-du-Rhône et de la Fondation La Poste.
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