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Critique de magalette


Ce deuxième tome nous permet de faire connaissance avec le poète, Ishikawa Takuboku, un drôle de personnage : dépensier, immature, oisif, obsédé par la satisfaction de ses plaisirs immédiats. le personnage n'a rien pour plaire si ce n'est sa capacité à produire des vers au moment où il est satisfait... L'intérêt va encore une fois résider dans l'interprétation qu'en fait le scénariste Natsuo Sekikawa qui va démontrer que les souffrances de Takuboku mettent en lumière la maladie qui affecte nombre de jeunes adultes japonais à cette époque. L'écartèlement subi entre respect des traditions culturelles de la société japonaise et coutumes et libertés individuelles importées d'Europe affecte profondément les jeunes japonais ne pouvant résister à l'appel de ces chimères. Takuboku en sera l'exemple poussé à son extrême puisqu'il en devient incapable d'assumer son rôle au sein de la société du travail autant qu'au sein de sa propre famille. Il abandonne ses espoirs de réussite sociale ainsi que femme et enfants au profit d'une quête d'argent et de plaisirs éphémères. le poète sera également un témoin de l'émergence du communisme à l'ère impérialiste, cruellement réprimé par le régime en place. Un tome 2 plus incisif dans la démonstration de Sekikawa sur l'évolution du Japon à l'ère de la « modernité ». Comment s'émanciper des traditions sans tomber dans le piège de l'extrême? Peut-on réellement parler de progrès ? Quels en sont concrètement les gains pour le peuple japonais ? Une intéressante réflexion à mener dans un temps où le prix à payer pour cette ultra mondialisation tant encouragée par nos gouvernements se chiffre en milliers de morts à la télévision tous les soirs...
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