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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A la campagne au Japon en 1920, une famille modeste heureuse et tranquille mène une vie simple et frugale au fil des saisons, le destin va en décider autrement. Monsieur Jiro Taniguchi a choisi cette fois une héroïne féminine, inspirée d'un vrai parcours d'une femme créatrice d'un temple bouddhiste de la région de Tokyo.

Voici une petite fille de trois ans, prénommée Tomoji, elle va être confronter très tôt au malheur : son père décède brusquement, sa mère l'abandonne avec son demi-frère, La grand- mère veillera sur elle....nous la regardons grandir, suivre des études de coutière, devenir une femme courageuse et puis viendra le temps du mariage...et le poids des traditions. Parallèlement, nous suivons la vie d'un jeune homme...qui croisera le chemin de Tomoji.

Cette histoire est sublimée par les dessins en noir et blanc épurés, d'une telle finesse ! les planches de couleur qui soulignent les "instants bonheurs" perdus, de cette famille. Les personnages sont touchants, emprunts de délicatesse et de valeurs comme le travail, le respect, il émane comme un "halo" d'amour protecteur permanent, une sollicitude pour les uns et les autres, la bienveillance sont les fils rouge de ce récit. Une vie toute en sobriété heureuse comme dit Pierre Rabhi...

J'ai beaucoup aimé ce portrait subtil et poétique de cette famille traversant des épreuves douloureuses dans une campagne pauvre et rurale, dictée par des traditions ancestrales.





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"Elle s'appelait Tomoji" est un très beau récit malgré la tristesse qui s'en dégage.
Le livre illustre la vie âpre dans le Japon rural du début du 20ème siècle, en même temps qu'il raconte la jeunesse de de Tomoji Uchida, connue pour avoir fondé un temple bouddhiste près de Tokyo. Un engagement spirituel qui peut s'expliquer par son parcours : les êtres chers qu'elle a perdus les uns après les autres dans son enfance, l'éducation que lui a donné sa grand-mère qui a également été un modèle de courage et de dévouement aux autres dans leur petit village, etc.
Mais encore plus que l'histoire émouvant de la jeune Tomoji, ce sont les dessins de Jirô Taniguchi qui m'ont plu. Les lignes épurées confèrent une véritable l'élégance à ses dessins, tant pour les personnages que pour les paysages montagneux qui servent de cadre au récit.
Un très joli moment de lecture...
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Je ne suis absolument pas fan de BD (à part un paquet de super-héros Marvels et tous les albums de Tintin quand j'étais gamin, je suis absolument ignare sur le sujet !). Mais quand on aime la littérature japonaise, même sans être amateur de BD et manga, il paraît qu'on se doit au moins de découvrir Jirô Taniguchi ! J'ai donc découvert là une de ses ultimes productions.

J'ai été frappé par la finesse, la précision du trait, les paysages notamment, sur lequel on devine le travail du maître. C'est aussi, au-delà de l'histoire de Tomoji et de sa famille, une occasion de revisiter l'histoire du Japon des années 1910 à 1930, fin de l'ère Meiji, courte ère Taisho, avec notamment l'épouvantable tremblement de terre du Kanto de 1923, puis Shôwa. Sur l'histoire elle-même, dès l'entame, nous savons que l'auteur va nous conter la rencontre entre la jeune Tomoji Uchida et Fumiaki Ito, un homme de sept ans son aîné. Photographe à la ville, il est venu dans ce coin reculé de campagne montagneuse, pour tirer le portrait de la grand-mère de Tomoji. La mamie aimerait bien que sa petite-fille l'accompagne pour poser...mais Tomoji est en vadrouille dans la campagne, et on ne peut plus l'attendre. Sur le chemin du retour, elle qui n'est encore qu'une enfant va croiser de loin Fumiaki. Ils ne feront vraiment connaissance que des années plus tard, se marieront et vivront heureux. Dans l'intervalle, nous suivons Tomoji, dont la vie durant cette grosse décennie sera faite de dur labeur et de grands malheurs. Après la disparition de son père (dont on comprend, c'est suggéré discrètement qu'il boit un peu trop de saké), sa mère ne se sent pas de taille à entretenir ses 3 enfants (Tomoji a un grand frère, Tôyô, et une petite soeur, Masaji) et retourne à la ville dans sa famille. Dès lors, la mamie, Tôyô et Tomoji vont se serrer les coudes et bosser dur pour vivre dans cet environnement exigeant. Ils n'éviteront pas la mort de la petite Masaji. Tôyô va se marier le premier avec une très belle et gentille femme, mais la grand-mère fatiguée disparaîtra juste avant...Tomoji, elle, à force de courage, réussit à étudier, apprend la couture, et, signe d'expertise, réussit parfaitement à coudre les manches des kimonos ! Elle va finalement obtenir sa juste récompense dans son mariage.

C'est une belle histoire, et pourtant, au-delà des qualités et de l'intérêt du livre signalés plus haut, j'avoue avoir été un peu déçu sur plusieurs points. L'histoire ne présente pas d'originalité, elle est même classique, voire assez naïve. De plus, contrairement a la force du trait, les dialogues sont eux aussi assez peu ambitieux. Enfin, je m'attendais à voir brosser la vie entière de Tomoji, c'est donc une surprise de voir le livre s'arrêter brutalement sur une dernière page du style, à peine caricaturé "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". C'est un parti pris de l'auteur, qui nous explique dans un court entretien en fin d'ouvrage, que Tomoji Uchida est une femme ayant réellement existé, connue pour être fondatrice d'un temple bouddhiste près de Tokyo. L'action et la vie spirituelle de cette femme étant très connues, il a préféré s'en tenir à ses années de jeunesse, en sortant d'une pure biographie. Mais peut-être aussi aurait-il donné une suite, l'homme interrogé en 2014 avait encore une foule de projets, et nous a quittés en 2017 à seulement 70 ans.

Elle s'appelait Tomoji est d'une lecture intéressante et agréable, mais probablement pas au niveau de ce qu'on présente comme des chefs d'oeuvre que serait Quartier lointain ou le Gourmet solitaire. Peut-être pour moi des lectures à venir...via la médiathèque !

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Avez-vous des auteurs pour lesquels vous êtes certains, quelle que soit l'oeuvre que vous piocherez, qu'elle sera une belle découverte ?

Pour moi, Jirô Taniguchi en fait partie. J'ai toujours autant de plaisir lors de nouvelles lectures, car cet auteur sait allier constance et permanente réinvention.

J'aime retrouver ses dessins et textes de qualité, ses thématiques récurrentes comme l'abandon d'un parent, la vie quotidienne au Japon, des réflexions sur la maladie et la mort, mais je suis toujours impatiente aussi de découvrir les nouvelles pistes qu'il a décidé d'explorer.

Elle s'appelait Tomoji a comme personnage principal une femme, ce qu'il n'avait fait que dans Les années douces et la différence avec cet autre manga est qu'on voit Tomoji grandir, de sa naissance à sa vie d'adulte. Nous ne sommes pas ici dans le Japon urbain mais rural, avec de magnifiques dessins de campagne et des montagnes environnantes. Enfin, Jirô Taniguchi change de période en abordant l'ère Taishô (1912-1926) donc une période bien antérieure à ce qu'il traite habituellement.

C'était un livre sur commande du temple bouddhiste que fréquente son épouse afin de faire connaître sa créatrice, Tomoji Uchida, mais c'est la vie antérieure à cet engagement spirituel qui est traité par Jirô Taniguchi dans Elle s'appelait Tomoji.

Pour les inconditionnels de cet auteur, une oeuvre à découvrir ! Pour ceux qui seraient tentés par une première découverte de Jirô Taniguchi, il y a de grandes chances que vous soyez conquis, mais il est sans doute préférable de commencer par Quartier lointain !

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Tomoji a vécu à l'orée du XXème siècle et le temple bouddhiste qu'elle a fait construire a inspiré Taniguchi pour ce manga doux et poétique.

Le récit forme une boucle, de la première rencontre, ratée, de Tomoji avec Fumiaki, quelques années à la deuxième, officielle cette fois-ci, se fasse à nouveau. Entre temps, on découvre ce qu'a été l'enfance de cette jeune fille issue d'une famille japonaise modeste confrontée à la maladie et à la mort.
Celle de sa petite soeur Masaji est d'ailleurs déchirante, en particulier parce qu'elle n'aura pas pu revoir sa mère avant son dernier soupir, malgré ses appels et sa tristesse.

Pour le reste, le récit avance doucement, presque aussi paisible que le paysage rural et montagneux dans lequel les personnages évoluent.
Les illustrations représentent bien la vie, les habitudes du Japon d'il y a cent ans et bien sûr, le Mont Fuji n'est jamais loin, les tremblements de terre non plus.
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Il s'agit de la biographie romancée d'un personnage historique passé au plan de la légende, l'histoire de son enfance et de son adolescence racontée avec finesse et une délicatesse propre à la culture japonaise un peu surannée mais tellement touchante que les larmes m'ont monté aux yeux. J'ai aimé la lenteur de l'histoire, j'ai aimée aussi la simplicité du trait qui dessine les personnages alternant avec la complexité picturale des paysages rehaussée parfois de couleurs qui les apparentent à des tableaux. En somme, c'est une belle réussite de cet auteur réputé de mangas à mettre entre toutes les mains.
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L'histoire est celle de Tomoji , une jeune fille vivant avec sa grand-mère dans la campagne japonaise d'entre 2 guerres et de Fumiaki, petit fils de la soeur de la grand-mère de notre héroïne. Mais les chemins de ces 2 êtres destinés ne vont pas se croiser tout de suite et c'est donc avec patience et fébrilité que nous nous faisons le témoin de moments de leurs vies (des plus heureux aux plus durs) avant cette rencontre qui, on le devine, va être celle d'une vie.
C'est beau, c'est touchant, c'est intéressant et c'est empreint de cette poésie si caractéristique à la culture asiatique.
Le petit plus ? L'auteur nous offre cette fois-ci l'histoire d'une héroïne féminine inspirée de la vie de la créatrice du temple que fréquente sa femme.
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Tomoji est une jeune Japonaise qui vit dans un endroit merveilleux, mais qui est frappée dès son plus jeune âge par une destinée bien malheureuse.
Cette BD ne sombre cependant pas dans le pathos ni la pitié, c'est une belle tranche de vie, et surtout la rencontre de Tomoji avec celui qui deviendra son mari.
Une pleine entrée dans la vie japonaise d'il y a déjà un siècle, servie par les beaux dessins et dialogues de l'auteur. Il y a une vraie belle émotion là-dedans.
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Jirô Taniguchi retrace ici l'existence de Tomoji Uchida, de sa naissance à son mariage avec Fumiaki. Tomoji Uchida est connue au Japon pour avoir créé un temple Boudhiste avec son mari près de Tokyo. Avec cet ouvrage, c'est également l'occasion de découvrir le Japon rural à l'ère Taishô (1912-1926). le texte est très simple, beaucoup plus que dans "quartier lointain" et dans "le journal de mon père". Si la simplicité des dialogues est déroutante au début, elle nous permet de mieux contempler les dessins minutieux. Un récit poétique qui peut être lu par des jeunes lecteurs dès l'âge de 10-11 ans.
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doux, très doux, mais sans plus ; un peu décevant par rapport aux autres mangas de l'auteur.

Biographie de Tomoji Uchida qui créa dans les années 1920 un temple bouddhiste de la région de Tokyo
Cette biographie particulière ne s'intéresse qu'à la façon dont la personnalité de Tomoji s'est façonnée au sein de sa famille, au sein du monde et de l'époque qu'elle habitait, au sein des douleurs qui l'habitaient aussi.
Son histoire se termine curieusement, baignée d'un amour profond naissant entre Tomoji et Fumiaki son mari et petit cousin (bien que leur mariage fut un mariage arrangé) et juste avant l'époque où Tomoji établira le temple.
Le mérite de l'ouvrage est surtout de nous faire découvrir ce qu'était la vie rurale et simple dans le Japon de la première moitié du XXème siècle.
La douceur, le « yoyu » qui imprègnent les mangas de Jirô Taniguchi sont bien là mais la dimension onirique est absente et m'a manqué.
« Elle s'appelait Tomoji » ne sera pas marquée d'une pierre blanche dans ma mémoire.
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