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EAN : 9782203030114
320 pages
Casterman (19/10/2011)
3.46/5   48 notes
Résumé :
Après avoir connu la dictature et la guerre civile, le Nascencio, Etat d'Amérique latine, s'engage sur la voie de la modernisation. Afin de transformer la jungle du sud du pays en terres arables, les autorités font appel à la société japonaise Seshimo. Lorsque Yûji Seshimo, son jeune et brillant président, se rend sur place, il est kidnappé par des mercenaires qui demandent l'arrêt immédiat des travaux... Manœuvre du lobby du blé américain afin de contrer un concurr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes dans un pays d'Amérique latine, le Nascendio. Tout juste sorti de la guerre civile et de la dictature, ce pays essaie de se reconstruire. C'est dans ce but qu'une entreprise japonaise de bâtiment, menée par Yûji Seshimo, se trouve sur place afin de rendre cultivables les terres laissées à l'abandon. Mais certaines personnes ne voient pas d'un si bon oeil l'intrusion de cet homme et décide de le kidnapper afin de mettre fin à son entreprise. C'est à son frère, Kenichi, détective privé installé aux Etat-Unis, que revient la lourde tâche de retrouver ce dernier. Flanqué d'un journaliste peu scrupuleux et de Gloria, la secrétaire de son frère, il se rend aussitôt dans ce pays hostile, à sa recherche...

On est bien loin, ici, de l'univers où Taniguchi avait l'habitude de nous emmener. Même s'il n'est pas aux commandes du scénario, ce fut un plaisir de retrouver son trait de crayon, qui reste toujours très agréable, et ses planches finement travaillées.
De l'action, des trahisons, de l'amour et des combats rythment cet album.
Même si cet album est beaucoup moins poétique et personnel, il ravira les inconditionnels de Taniguchi.
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Après l'Homme qui marche, voici l'Homme qui frappe

Taniguchi est devenu en quelques années, une des grandes personnalités de la BD mondiale et son style a trouvé un formidable écho en France, tandis que ses compatriotes hurlaient à la compromission.

Taniguchi est évidemment au dessus de ça et si son trait est assez éloigné des critères classiques du manga, il ne fait que souligner l'intérêt du "métissage". Peut on reprocher à Tezuka de s'être inspiré (à charge de revanche !) de Disney ?
Qui peut dire aujourd'hui ce qu'aurait du donner la collaboration Moebius/Taniguchi (Jean/Jiro !) qui n'a hélas accouché que d'une oeuvre mineure (Icare) réalisée à la va-vite.

Aujourd'hui, Taniguchi nous revient avec "Enemigo", une de ses premières oeuvres qui vient d'être rééditée.

Fi des atmosphères immobiles et contemplatives auxquelles il nous a habitués. Ici, il renoue avec ce qu'on trouvait déjà avec "Le chien Blanco" : de l'action !

Pour tout dire, si cette histoire est sans doute supérieure à celle de Blanco, je ne la trouve pas pour autant, d'un niveau comparable à celui des chefs d'oeuvre que sont "L'Orme du Caucase", "L'Homme qui marche", "Quartier Lointain" ou "Le sommet des Dieux".

Ce n'est pas tant son dessin qui justifie cette réserve, que l'histoire retenue. Car on finirait par l'oublier, Taniguchi s'appuie souvent sur les histoires des autres, pour le meilleur...ou le moins bon.

Le trait de Taniguchi était déjà, à quelques détails près (une certaine raideur des personnages notamment au niveau des visages), celui que l'on peut apprécier aujourd'hui. Les premières planches en couleur -procédé classique de l'édition des Mangas- sont sublimes et la lisibilité de l'ensemble est remarquable, à de rares exceptions près.

En revanche, l'histoire proposée par le scénariste M.A.T. est assez linéaire et recoupe quand même tous les poncifs du genre : le détective privé, sorte de super Rambo traînant lui aussi ses séquelles post Vietnam, la collusion business-politique, les trahisons, la jolie fille qui finit de suite dans son lit (tiens une scène "hot" au passage)…

Cependant, si de ce point de vue on peut ressentir une certaine déception, voire de la frustration, il faut noter que par ailleurs, cette édition nous propose de vrais et beaux bonus. On retrouve en effet en fin de volume, une série de dessins et d'esquisses, des interviews de Katsuya Terada (qui nous présente avec humour, sa première entrevue avec le "Maître") et de Taniguchi lui même. Plus intéressant encore, nous bénéficions des réactions d'auteurs occidentaux (Giardino, Schuitten et Baru) sur l'oeuvre de Taniguchi et sur les influences réciproques (ce qui ne semble pourtant pas évident au départ, s'agissant du dernier cité). Rien que pour ça, l'achat est recommandé.

Mais il a fait mieux.
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J'ai trouvé ce livre par le plus grand des hasards à la bibliothèque, et je ne le regrette pas du tout.
Ce manga est un manga "de jeunesse" de Taniguchi, il est bien différent de ce qu'il a pu écrire après cela - il n'est pas au commande du scénario. En revanche, il est bien le maître du dessin, parfaitement réussi, comme toujours avec Taniguchi. Oeuvre de jeunesse ne signifie en aucune manière oeuvre bâclée.
Ce manga est un véritable roman d'aventure, dans un pays d'Amérique du Sud inspiré par des pays bien réels (Brésil ? Colombie ? A vous de choisir). le gouvernement officiel a fort à faire avec une guérilla qui ne souhaite qu'une chose : le renverser. Et pour cela, tous les moyens sont bons, y compris enlever l'héritier d'un grand groupe industriel résolument pacifiste. Je dis bien "héritier" parce que, même s'il est le numéro deux dans la société, il est bien celui qui devra en reprendre les rênes une fois que son oncle aura passé la main. Qui pour le secourir, alors que les exigences des ravisseurs ne peuvent être remplies ? Son frère aîné, détective privé à New York.
Il n'est pas un détective à la Nestor Burma, qui attend patiemmenent un nouveau client - voir un nouveau coup sur la tête. Cet ancien militaire - il a fait le Vietnam - est un baroudeur, habitué au combat au corps à corps. Peu de choses l'effraie, et surtout pas le tyrannosaure, je veux dire le dogue que son frère cadet a instauré comme garde du corps de son bureau. Chien et frère aîné sympathisent - tous les deux unis pour sauver Yûji.
Ce manga est rempli d'aventures, de renversement de situation, de trahison aussi et d'amour. Sans l'amour qui l'unit à son frère - même si les deux frères ne se sont pas vus depuis des années - cette intrigue n'aurait pas été possible. Kenichi ne sauve pas son frère parce que c'est son devoir, mais en souvenir de ce lien ténu qui les a uni étant enfant et qu'ils ont gardé, chacun de leurs côtés. C'est aussi simple qu'une photo sur un bureau, moment de bonheur oublié ni pour l'un ni pour l'autre, ou qu'un Little John qui "sent" au sens propre du terme, le lien entre les deux frères.
Enemigo est un manga à recommander à tous ceux qui aiment l'action, mais aussi aux fans de Taniuchi dont je fais partie.
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J'ai toujours aimé les oeuvres de Jiro Taniguchi. Cela m'a fait un peu de la peine qu'il parte aussi jeune car il avait encore tant à offrir. Enemigo fait partie des dernières productions qui sont en réalité des nouvelles écrites dans les années 80. C'est tout ce qui sort actuellement sur lui à savoir des fonds de tiroir et non des oeuvres nouvelles.

A l'époque, on sentait que Jiro était le plus occidental des mangakas avec une forte inffluence américaine. Son héros est sans peur ni reproche. Il est capable de se battre contre 15 guérilléros les plus avertis dans la jungle sud-américaine. Il faut dire qu'il est détective privé à New-York et que cela peut aider. C'est ce côté un peu trop héroïque qui ne rend pas forcément hommage au personnage. La scène dans les ruines du temple maya est d'ailleurs assez pathétique.

Les productions qui viendront après se concentreront plus sur la psychologie du personnage et c'est beaucoup plus intéressant. Là, on a l'impression de voir une série de TV américaine dans la veine d'Hollywood by night.

Pour autant, l'efficacité sera de mise aussi bien dans le scénario qu'au niveau du dessin toujours excellent. J'ai bien aimé le adios enimigos.
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Un détective privé de New York apprend que son jeune frère, à la tête de la grande firme familiale Sheshimo, a été enlevé au Nascencio en Amérique Latine, alors qu'il faisait les repérages pour le lancement d'un chantier d'envergure de déforestation afin de moderniser le pays…

Faisant partie des premières oeuvre de Jirô Taniguchi… Il n'officie qu'au niveau du dessin, le scénario ayant été élaboré par le collectif M.A.T.

Aventure mêlant polar, action sur fond politique et écologique. Les dessins, de types réalistes, entre de la BD occidentale et du manga, sont soignés et détaillés, avec seulement quelques ”faiblesses” à noter parfois sur la technique. Les cadrages et mises en scène sont agréables et dynamiques dans les moments d'action. On apprécie tout particulièrement l'ambiance d'un polar noir très bien restitué.

Le manga nous fait voyager entre le Nascencio, avec ses sublimes paysages de forêt luxuriante camouflant des vestiges anciens ; Et New York, avec ses buildings vertigineux aux bas-fonds desquels circulent voitures et piétons impatients…

L'histoire rappel les films hollywoodiens des années 70/80 ; ”Un héros, ancien du Vietnam, qui n'a peur de rien et se lance armes au poing pour délivrer son frère aux mains de guérilleros sans scrupules en plein pays ennemi…”. Bon, le scénario est un peu plus élaboré qu'un Rambo tout de même ; Il y a manipulations, complots et trahisons, mêlant politique et monde des affaires internationales, sur fond de tension civile entre partisans de l'ancienne dictature, révolutionnaires et l'armée du pays. Notre héros, n'est pas non plus seul au monde, il est accompagné par une femmes ayant un certain passé tragique, un ami de guerre et un chien qu'il ne vaut mieux pas provoquer… D'ailleurs mention spéciale pour le chien qui ajoute une petite touche d'originalité à l'aventure et qui est remarquablement bien dessiné. En définitive, on assiste à pas mal de rebondissements bien orchestrés, avec de l'action et du suspense, de l'aventure et une pointe de romance... Cocktail parfait, pour ce détendre et s'évader tout en réfléchissant un peu.

Sans être une oeuvre maitresse, on passe un bon moment avec ces effluves de nostalgie portées par une ambiance et des décors superbes.
Lien : http://meserrancesculturelle..
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critiques presse (5)
BDGest
08 août 2012
S'il ne restera pas comme l'un des meilleurs crus de Taniguchi, Enemigo se laisse facilement lire et procure un bon divertissement. S'y attarderont surtout les inconditionnels du maître et les amateurs des BD d'action.
Lire la critique sur le site : BDGest
Liberation
01 août 2012
Œuvre de jeunesse du fameux mangaka Jirô Taniguchi, dont on connaît plutôt la veine intimiste.
Lire la critique sur le site : Liberation
Sceneario
17 juillet 2012
Ce livre est […] une gentille distraction d’un point de vue scénaristique. Les amateurs d’action apprécieront probablement, d’autant que ce n’est pas tous les jours que ce genre de récit est servi par d’aussi beaux dessins. En revanche, les autres resteront sans doute sur leur faim.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
11 juillet 2012
L’histoire offre action, embuscades et trahisons sur fond de relations entre mafia et politique. Seulement, le récit se révèle sans grande surprise et n’évite pas son lot de scènes éculées.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
02 juillet 2012
Tout cela est efficace, sans finesses excessives, mais le but n'est pas là. Taniguchi respecte les codes inhérents à ce genre d'histoires, et parvient même à glisser quelques traits bien caractéristiques de sa personnalité d'artiste : règlements de comptes mis à part, le rythme du récit est plutôt lent et s'autorise l'arrêt sur image.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Si tu étais né à l'époque de mon grand-père, tu aurais fait fortune comme chasseur de prime, c'est moi qui te le dis !
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Les ennemis de mes amis sont mes ennemis.
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Qu'est-ce que tu crois? Ton beau pays nous a appris plein de choses... La différence entre "honne" et "tatemae" par exemple... [NDLR : honne: la voix du coeur, et tatemae : les discours de surface]
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