La bande dessinée s'ouvre sur une étendue de montagnes d'un beau vert apaisant, nous sommes vraisemblablement au printemps.
Mais dans ce décor de rêve des fissures apparaissent, on entend des bruits, des craquelures, en effet un séisme est en train d'ébranler la région.
Une nouvelle forêt oubliée apparaît.
C'est alors qu'apparait le petit Wataru, 10 ans que sa mère, très malade, a envoyé vivre chez ses grands parents.
Celui-ci va devoir s'adapter à ce nouvel environnement.
Dans cette bande dessinée, l'une des dernières créations de
Jirô Tanigushi, décédé peu de temps après, la Nature envahit les planches d'un vert à couper le souffle mais très reposant.
Les dessins laissent une grande place à la contemplation et à la méditation, ils envahissent l'espace et cèdent parfois la place à la parole pour lui permettre d'exprimer l'essentiel.
A la fin de la BD, des explications sur le projet d'écriture et une courte biographie de l'auteur sont fournies au lecteur.
Un projet de création d'une mine d'uranium devait être au centre du récit en écho aux dégâts causés par les événements de Fukushima mais l'auteur trouvait ce projet trop politique et a préféré laissé place à la suggestion d'idées pour notre plus grand bonheur, il admirait au passage la bande dessinée française.
Tanigushi a lui même vécu dans cette région du Japon qu'il connaissait bien et était en lien avec des éditeurs français.
Il en reste un bel hommage à la Nature verdoyante, au lien que l'être humain entretient avec son environnement qui dans ce livre vit en harmonie avec les éléments qui l'entourent et entend ce qu'elle exprime.