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EAN : 9782369815327
72 pages
Rue de Sèvres (27/09/2017)
3.66/5   202 notes
Résumé :
Suite au divorce de ses parents et à la maladie de sa mère, Wataru est accueilli par ses grands-parents. Pour le jeune garçon tokyoïte, cette nouvelle vie à la campagne est un bouleversement. Il découvre sa nouvelle école, son nouvel environnement. La forêt en particulier l'impressionne et semble lui communiquer une force presque surnaturelle, venue du fonds des âges. Lorsqu'il devra faire ses preuves face au groupe d'enfants qui le mettent au défi, c'est d'elle que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Un séisme de magnitude 6 ébranla à tout jamais la région San'in. Outre les maisons dévastées, les routes coupées, une faille s'ouvrit, due aux différents glissements de terrain. de là, apparut une nouvelle forêt. Verte, profonde et luxuriante... C'est tout près de cette forêt que Wataru Yamanobé débarqua en ce début d'été chez ses grands-parents. Suite au divorce de ses parents et surtout à la maladie de sa maman, ce jeune garçon tokyoïte allait devoir rester ici et s'adapter à la vie à la campagne...


Cette dernière création de Jirô Taniguchi, prévue initialement en plusieurs tomes, paraît peu de temps après sa mort. Malheureusement, il n'aura eu le temps que d'achever le premier opus. Lieu magique, relations familiales, éveillement à la nature, temps qui passe, enfance... L'on retrouve ici tous les thèmes chers à l'auteur. Ce qui ressort avant tout de cette lecture, c'est cette ambiance sereine, délicate et paisible. le personnage de Wataru est très attachant, il avance à pas feutrés dans ce nouveau monde qu'il va devoir apprivoiser. À moins que ce ne soit la forêt qui l'apprivoise ? Les aquarelles, offrant tout un nuancier de vert, sont magnifiques et apaisantes. L'on regrettera la disparition de ce mangaka à l'oeuvre majestueuse...
En fin d'album, un dossier "Les racines du projet" par Corinne Quentin et Motoyuki Oda, éditeur de Taniguchi au Japon (13 pages) et un carnet de croquis (5 pages).
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Un peu dur tout de même.
Publication posthume de Jirô Taniguchi, manga inachevé, encore plus mélancolique que de coutume.
A elle seule, la couverture magnifique sublime le monde perdu de cet auteur.
Wataru, enfant d'une dizaine d'année, nous regarde droit dans les yeux, son regard est calme et triste ; mais on y décèle l'ébauche d'un apaisement. Derrière lui un paysage montagneux couvert d'une forêt, immense, apparemment vide.
Voilà, finalement ce qui me reste après avoir parcouru ses pages trop peu nombreuses ne se terminant sur rien.
Ce qui me reste aussi ce sont ces dessins purs, pastels de verts, ces regards chargés de mélancolie.
Ce qui me reste enfin, en filigrane, l'esprit de Jirô Taniguchi, disparu trop vite en février 2017 à l'âge de 69 ans.
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La bande dessinée s'ouvre sur une étendue de montagnes d'un beau vert apaisant, nous sommes vraisemblablement au printemps.
Mais dans ce décor de rêve des fissures apparaissent, on entend des bruits, des craquelures, en effet un séisme est en train d'ébranler la région.
Une nouvelle forêt oubliée apparaît.
C'est alors qu'apparait le petit Wataru, 10 ans que sa mère, très malade, a envoyé vivre chez ses grands parents.
Celui-ci va devoir s'adapter à ce nouvel environnement.
Dans cette bande dessinée, l'une des dernières créations de Jirô Tanigushi, décédé peu de temps après, la Nature envahit les planches d'un vert à couper le souffle mais très reposant.
Les dessins laissent une grande place à la contemplation et à la méditation, ils envahissent l'espace et cèdent parfois la place à la parole pour lui permettre d'exprimer l'essentiel.
A la fin de la BD, des explications sur le projet d'écriture et une courte biographie de l'auteur sont fournies au lecteur.
Un projet de création d'une mine d'uranium devait être au centre du récit en écho aux dégâts causés par les événements de Fukushima mais l'auteur trouvait ce projet trop politique et a préféré laissé place à la suggestion d'idées pour notre plus grand bonheur, il admirait au passage la bande dessinée française.
Tanigushi a lui même vécu dans cette région du Japon qu'il connaissait bien et était en lien avec des éditeurs français.
Il en reste un bel hommage à la Nature verdoyante, au lien que l'être humain entretient avec son environnement qui dans ce livre vit en harmonie avec les éléments qui l'entourent et entend ce qu'elle exprime.


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Un bel album touchant
La Forêt millénaire se déroule dans une région très montagneuse et recouverte de forêts. Un séisme de magnitude 6 entraîne tant de mouvements de terrain qu'une faille s'ouvre d'où surgit une nouvelle forêt. Au début de l'été, Wataru, petit tokyoïte de dix ans, découvre sa nouvelle école au fond de la forêt. Soudain, il n'entend plus l'institutrice. Il entend comme un vague murmure. Wataru est seul, si seul...

J'ignorais que cet album était le dernier de l'auteur. le récit qui devait s'étaler sur cinq albums est donc malheureusement inachevé. Mais quelle poésie ! On retrouve, comme dans la Montagne magique, un enfant qui arrive à communiquer avec la nature. Il est encore innocent, il sait l'entendre, il ne distingue pas encore trop la frontière entre l'imaginaire et la réalité. Et puis on est au Japon et les esprits peuvent nous parler. Un de ses proches est malade, comme l'auteur, il est dans l'entre deux. le petit est très émouvant, la tristesse de ses yeux noirs ondule sur les montagnes vertes, il ne parle presque pas, il semble porter tout le poids du monde sur ses frêles épaules grises. Dame forêt berce-le s'il te plaît...

L'épisode est suivi d'un passionnant dossier expliquant le projet de Taniguchi. Il espérait "raconter dans un ouvrage à mi-chemin entre le manga et la bande dessinée une histoire susceptible d'éveiller les consciences à la nécessité pour l'être humain d'instaurer une relation harmonieuse avec son environnement naturel"
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Pris sur la base de la couverture et en toute vitesse en médiathèque, je n'avais pas vu jusqu'à la page finale du récit - qui est très court - qu'il s'agissait d'un album inachevé de Taniguchi, celui sur lequel il travaillait lors de sa maladie, avant de mourir.
ce n'est pas à proprement parler un manuscrit ni un recueil de croquis - même s'il y en a dans la partie documentaire - mais un début de récit dont les cases sont terminées. Est-ce un résumé d'ailleurs, ou bien le début d'une longue histoire qu'il n'a pas pu continuer?
Ce récit devait mettre en scène un jeune garçon qui quitte sa Tokyo natale pour vivre avec ses grands-parents aux pieds d'une grande forêt, née d'un séisme. Taniguchi tenait à s'exprimer sur l'importance de l'attachement humain à la nature par cette rencontre entre l'enfant et cette forêt, hébergeant des créatures que nous ne rencontrerons malheureusement que de loin dans ces quelques pages.
Si l'album avait pu être achevé, nous aurions suivi la famille du jeune garçon dans ses difficultés, tout comme le lien naissant et profond avec la nature. Ce début m'a fait tout de suite penser aux Enfants-Loups, par cette relation qui se fait de l'intérieur, secrètement et mystérieusement.
Bien sûr j'ai été déçue de découvrir que cet album n'était que les prémisses d'un projet définitivement avorté... j'espérais cette bouffée d'air pur que promettait la couverture et le titre. C'est aussi un grand dommage que l'auteur, pour qui il s'agissait d'un projet ambitieux qui lui tenait à coeur - en partie parce qu'il avait décidé de s'affranchir du découpage en feuilletons propres aux mangas au Japon - que l'auteur donc n'ait pas pu continuer ce projet qu'il avait mûri.
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critiques presse (5)
Ricochet
30 septembre 2018
Cette magnifique bande dessinée évoque « la nécessité pour l'être humain d'instaurer une relation plus harmonieuse avec son environnement naturel »
Lire la critique sur le site : Ricochet
BDGest
28 novembre 2017
Désormais, les feuilles de La Forêt Millénaire bruissent du souvenir d’un auteur dont l’humanisme et la simplicité du talent transcendent ces dernières planches.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
20 novembre 2017
Une page s'est tournée, Jirô Taniguchi ne produira plus. On saura juste que ce livre devait proposer une superbe histoire mais que c'est devenu, par la force des choses, un touchant adieu doublé d'un bel hommage.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
16 octobre 2017
Dernière création de Jirô Taniguchi, cette bande dessinée en couleurs occupe une place à part dans l'oeuvre du maître, "La Forêt millénaire" restant son dernier album. Comment accepter cette disparition au seuil d’une ultime histoire qui restera à tout jamais inachevée ?
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LeMonde
21 juillet 2017
La Forêt millénaire se déroule au début des années 1950, dans la région natale de Taniguchi. Un tremblement de terre met au jour un minerai inconnu dans une ancienne forêt : un projet d’exploitation minière est lancé.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Plusieurs membres de la famille de Wataru sont dotés de cette faculté particulière qui leur permet d'entendre "la voix de la nature", ce qui les rend particulièrement sensibles à leur environnement. Mais c'est aussi ce qui les fait souffrir : la conscience particulière qu'ils ont de ce que l'homme inflige aux autres êtres vivants rend parfois difficiles leurs relations avec les autres humains et leur vie en société (Corrine Quentin, les racines du projet)
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Je te le promets.
Un jour viendra où tu comprendras...
... le sens de tout cela.
Pourquoi tu es revenu ici...
... tu en comprendras la raison.
Oui...
Tu n'es pas obligé de parler.
Ne t'inquiète pas.
Tout ira bien.
Dis-toi que ton grand-père te comprend.
Si tu as envie de pleurer, surtout ne te retiens pas.
La montagne te consolera.
La forêt t'accueillera.
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Début de l'été
- Regarde, voici ta nouvelle école. Elle est plus petite que celle de Tokyo, hein ?
Fais toi vite des amis
- Je vous présente un nouveau camarade. Il viendra à partir du deuxième trimestre. Bien. Donne-nous ton nom.
- Je m'appelle Wataru Yamanobé.
- Bien. Faites-lui bon accueil.
- Oui. Bonjour.
- Bon. Wataru tu es en 5ème année...
- Euh...
- Tu vas t'assoir à côté de Nobuo.
- Oui.
L'école était plus petite que ce que Wataru avait imaginé. Wataru compris, il n'y avait que treize élèves garçons et filles.
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Tout était vide
Wataru n'entendait plus la voix de l'institutrice
Il n'entendait rien
Plus rien...
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Aujourd'hui, je me sens bizarre... j'ai aussi l'impression d'entendre ta voix, la voix des arbres, la voix des oiseaux, la voix des insectes, la voix de la forêt... loin très très loin là-bas.
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Videos de Jirô Taniguchi (46) Voir plusAjouter une vidéo
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