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4,43

sur 753 notes
Belle lecture que celle du premier tome de ce manga : le sommet des dieux, avec d'abord un graphisme éblouissant. Les parois des montagnes sont très réalistes, au point de bien visualiser les difficultés, avec les surplombs, les cascades de glace, les prises, tout ce qui fait l'intérêt de belles ascensions.

Pour l'histoire, elle reste assez classique avec la découverte d'un appareil photographique du même modèle que celui de Mallory, de là à imaginer qu'il puisse s'agir du sien et qu'il contienne encore une bobine exploitable permettant d'imaginer qu'il ait pu atteindre le toit du monde...

On enchaîne avec l'histoire de Habu, alpiniste japonais taciturne, auteur d'une grande première hivernale au Japon, qui veut partir à la conquête d'autres sommets, notamment dans les Alpes, vers les Grandes Jorasses. A suivre en découvrant le tome 2...

Ce premier tome regroupe huit épisodes consacrés essentiellement à la carrière de Habu, jeune orphelin, pauvre, intégrant difficilement un club d'alpinisme, n'ayant pas les moyens d'aller escalader des parois ailleurs qu'au Japon. L'étude de sa personnalité est intéressante, c'est un jeune qui a souvent trop parlé sans réfléchir et va devenir un homme renfermé et silencieux.

C'est un manga qui n'est pas saturé de texte, donc les yeux peuvent s'accrocher davantage aux planches, avec les regards et expressions des protagonistes bien rendus, mais aussi les attitudes d'alpinistes accrochés aux parois, les moments d'angoisse, les affres de choix douloureux en cordée, bref tout un ensemble superbe de haute montagne qui ne peut que séduire les passionnés.
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C'est long et c'est lent, mais une fois qu'on est pris dedans c'est passionnant. le Sommet des dieux, série en 5 tomes parue au début des années 2000, est l'adaptation en manga du roman Kamigami no itadaki de Yumemakura Baku, célèbre auteur de récits de Science-Fiction et d'aventure au Pays du Soleil Levant, et effectivement cela se sent tellement la narration est emprunte toutes ses ficelles aux techniques littéraires. Mais attention, c'est Jirô Taniguchi le meilleur dans sa partie qui est en charge des graphismes très réalistes : les décors qu'ils soient anodins ou grandioses fourmilles de détails, et avec les visages très expressifs filmés sous tous les angles les personnages prennent vie sous nos yeux. Avec ses artistes, jamais la montagne n'aura été aussi belle (mais dangereuse aussi ^^) ! Et pour ne rien gâcher, cela a été édité en France en format deluxe par Glénat… La vie est belle, oh yeah !


Fukamachi, photographe alpiniste traumatisé par la mort récent de deux amis, traîne sa misère dans Katmandou avant de faire l'acquisition d'un vieil appareil photo dont les secrets pourraient révolutionner l'Histoire de l'alpinisme mondial. Et de fil en aiguille savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes à avoir atteint le sommet du mont Everest lui emporte presque moins que savoir comment Habu Jôji est devenu Bikhalu Sank, « le serpent venimeux » redouté de tous les sherpas du Népal…
Dans ce tome 1, nous suivons l'enquête de Fukamachi, qui d'interview en interview reconstitue la biographie de l'homme de Katmandou : le tragique accident qui le laissa orphelin, ses premiers pas dans la montagne, son ascension au sein du club alpin Seifû, son exploit d'avoir vaincu la dalle d'Oni Sura… mais aussi son asociabilité, sa misanthropie, la mort de son disciple, ses difficultés à trouver un job et à le conserver, ses problèmes de pauvreté qui l'empêche de partir aux quatre coins de monde et sa rivalité avec Hase Tsuneo !
Ce tome 1 s'achève d'ailleurs sur bon vieux cliffhanger des familles… Qui deux rivaux sera le premier à gravir en hiver en solitaire l'éperon Walker dans les Grandes Jorasses : Habu Jôji qui a gravi en un temps records tous les montagnes du Japon ou Hase qui vient de gravir successivement l'Eiger et le Matterhorn ???
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L'alpinisme, l'Himalaya, un mystère autour d'un vieil appareil photo, et les superbes dessins de Taniguchi. Un beau manga, qui prend le temps de nous raconter une histoire, et donne très envie de lire la suite.
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Je ne suis pas, d'ordinaire, attiré par les mangas. J'étais encore sur des a priori liés aux séries télé quand ma fille, qui connaît ma passion pour la montagne, m'a fait découvrir ce premier tome du sommet des dieux. Passé les tâtonnements dus au sens de lecture, je me suis plongé avec délice dans ces aventures de montagne.
Le 8 juin 1924, Mallory et Irvine disparurent en tentant la première ascension de l'Everest. le mystère de cette première reste entier : ont-ils réussi à atteindre le sommet avant de disparaître ? Juin 1993, Fukamachi Makoto, photographe d'une équipe japonaise venue vaincre l'Everest, marche sans but précis dans les rues de Katmandou. le hasard va le mener dans une boutique qui revend du matériel d'occasion laissé par les alpinistes. Son regard est soudain attiré par un vieil appareil photo, un Pocket Autographic Kodak Spécial, appareil identique à celui qu'utilisaient Mallory et Irvine dans les années vingt. Il ignore alors que cette découverte va bouleverser son existence et lui faire croiser le chemin d'une légende de l'alpinisme japonais, Habu Jôji, un grimpeur hors pair, un homme sauvage qui a disparu dans l'Himalaya.
Tiré de l'oeuvre originale de Yumemakura Baku, le sommet des dieux conte l'histoire de l'alpinisme japonais au travers de personnages hors du commun que sont les alpinistes de haut niveau. Les dessins de Jirô Taniguchi sont splendides et montrent avec talent le milieu très fermé de l'alpinisme au travers de la vie d'un homme qui voue sa vie à la montagne. Les scènes en haute montagne sont spectaculaires et reflètent parfaitement les difficultés de ce sport extrême et font de ce manga une ode à la montagne. le fil conducteur reste néanmoins le mystérieux appareil photo et l'enquête que Fukamachi va mener lui permettant de rencontrer les acteurs de l'alpinisme qui ont croisé le chemin du mystérieux Habu.
Ce manga ravira les amoureux de la montagne et tous ceux qui aiment l'aventure. Un bon moment de lecture.
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Le sommet des dieux : l'Everest. Ma curiosité est titillée d'emblée.
Le point de départ de l'histoire : le photographe Fukamachi trouve dans une boutique louche de Katmandou un appareil photo. Mais attention, pas n'importe lequel : celui-ci pourrait bien être l'un des deux appareils que Mallory et Irvine avaient emportés lors de leur expédition sur l'Everest. Leur histoire recèle encore bien des mystères (en particulier LA question toujours sans réponse à ce jour : ont-ils ou non atteint le sommet ?) et Fukamachi tient entre ses mains un objet d'une haute valeur historique et dont le contenu pourrait apporter des réponses.
Ça y est, en quelques pages je suis complètement accrochée. Par le sujet, et par ce mélange de faits historiques et de faits inventés.
L'histoire se centre ensuite sur un personnage hors norme, Habu, alpiniste de génie, mais ours bourru à la ville. Taniguchi nous fait revivre son histoire. On suit ses ascensions "comme si on y était". Les dessins sont extraordinaires (le livre a reçu le prix du meilleur dessin à Angoulême en 2005). Les montagnes sont représentées avec une finesse incroyable, les gros plans sur les grimpeurs sont d'un réalisme à couper le souffle, on partage au plus près leurs émotions, leurs difficultés, le froid, et tout ce qu'ils endurent.
L'ensemble est rendu très vivant grâce à une grande variété de rythmes. Les cases changent de disposition et de formes selon le besoin : petites et horizontales quand tout est calme, verticales quand l'ascension devient plus intense. De gros plans larges nous permettent à l'occasion d’admirer nous aussi des paysages à couper le souffle. Les grands sommets sont très fidèlement représentés : l'Everest bien sûr, mais aussi l'Eiger, le Matterhorn, les Grandes Jorasses et bien d'autres. Tous sont magnifiquement dessinés : leur forme, leur environnement, leur consistance, et les différentes émotions qu'ils dégagent : stupéfiant d'arriver à rendre tant de choses en quelques petites cases, il faut le voir pour le croire.
Les bulles ne sont pas en reste, se transformant par moments en bandes verticales, de plus en plus longues et fines quand l'action se resserre.
Un premier tome d'une très grande qualité. Si les quatre autres sont du même acabit, je vais me régaler.
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Je connaissais Jiro Taniguchi, j'ai eu de bonnes et des moins bonnes surprises... Mais le sommet des dieux est extraordinaire ! L'histoire commence doucement avec l'enquête de Fukamachi sur l'accident des premiers alpinistes à avoir gravi l'Everest, disparus tragiquement en montagne. C'est là qu'il apprend à connaître le personnage d'Habu Joji, un célèbre alpiniste japonais. Ceux qui l'ont côtoyé racontent sa détermination, sa solitude, son côté peu asocial. A travers sa vie, c'est la montagne qu'on découvre son côté dangereux, cruel et en même temps, terriblement magnifique. Quand on lit le sommet des dieux, on est avec Habu, on est dans le froid la neige, le vent souffle, l'altitude donne le vertige... Jiro Taniguchi parvient à donner parfaitement vie au roman de Yumemakura Baku grâce à ses dessins très réalistes. Une histoire que j'ai vécue comme si j'y étais, très vivante, et émouvante aussi à certains moments. Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour commencer cette série ? A poursuivre !
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Depuis le temps que ce manga me faisait de l'oeil, çà y est je me suis lancée.
Alors c'est un pavé, pas le genre de manga lu en une demie-heure sur un coin de canapé. Non, comptez prendre votre temps si vous vous y plongez. Il faut pouvoir apprécier les dessins magnifiques de montagnes, il faut s'immerger dans l'histoire dense et prenante, il faut savourer chaque page car c'est mérité.
Mêlant l'histoire de l'ascension de l'Everest, les drame de la montagne, les techniques d'ascension, la trame est très intéressante, les personnages issus du roman sont travaillés, l'intrigue proche d'une enquête nous permet de comprendre la personnalité complexe des protagonistes.
Un petit bijou du genre!
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Le sommet des Dieux, c'est cette grande fresque montagnarde, écrite par Baku Yumemakura, popularisée par Jiro Taniguchi et enfin mise en film par Patrice Imbert en 2021.
Étant féru de montagne, de BD et de littérature alpine (et dans une autre vie, de films japonais), je vous laisse imaginer le nombre de fois où j'ai eu des pubs ou des suggestions où apparaissait un des tomes de ce manga ! Les algorithmes étant ce qu'ils sont, j'ai été assailli !
Et pourtant, et pourtant... je ne l'avais pas lu !

Voilà que grâce à un généreux don, je commence à le lire, et je crois bien que je vais continuer.

L'histoire est donc celle d'un photographe qui croit découvrir dans une boutique l'appareil photo de Mallory (alpiniste disparue dans l'une des premières tentatives d'atteindre le sommet de l'Everest) qui pourrait bouleverser l'histoire de l'himalayisme. A cette occasion il croise un étrange personnage, bourru et massif qui lui évoque vaguement quelque chose...
Et c'est vers cet individu, dont le nom lui revient d'un coup, que s'oriente ce premier tome: qui il est, sa vie, ses réalisation alpines, sa légende, pourquoi il est là...
C'est donc un volume essentiellement tourné vers un historique de la situation montagnarde au Japon et en Europe, avec des escalades de grande face en hiver et en solo, des accidents, des sauvetages, etc...
Les dialogues sont assez épurés, calmes et laissent la place à de très beaux graphismes, très soignés, avec des scènes d'ascensions fabuleuses où je me suis régalé !

J'ai été perturbé un bon moment par le sens de lecture, n'étant pas du tout acclimaté à celui-ci, mais un fois le réflexe pris, ouf, la lecture s'est faite fluide !

Un bon début pour une fresque donc, hâte de lire la suite !
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Un sommet du manga
Le reporter-photographe Fukamachi est un homme tourmenté depuis qu'il a mitraillé la chute vertigineuse de deux alpinistes. Il erre dans les ruelles de Katmandou. Dans une boutique douteuse, il tombe en arrêt devant un vieux Kodak. Cet appareil aurait pu appartenir à George Mallory un as de l'alpinisme disparu en 1924 alors qu'il essayait de vaincre l'Everest le premier. Y serait-il parvenu finalement ? Fukamachi tient le scoop de sa vie mais on dérobe aussitôt son vieil appareil. Il parvient à le retrouver grâce à l'intervention d'un imposant personnage que les porteurs surnomment le Serpent venimeux...Celui-ci disparaît et avec lui sans doute la pellicule historique....
Le scénario est très bon avec du suspense et beaucoup de réalisme dans la description du petit monde de l'alpinisme. Les dessins sont formidables : prises de vue vertigineuses, contre-plongées imposantes, expressions farouches. Je lirai avec plaisir le tome 2.
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J'ai lu beaucoup d'oeuvres de Tanigushi et je renâclais un peu à lire celui-ci.
Il y a plusieurs raisons à cela.
La première, c'est que je ne suis pas franchement adepte des récits de montagne. Ces pics rocheux aux mille dangers et aux chutes inévitables et mortelles (comme dans tout récit de montagne qui se respecte) me sont particulièrement anxiogènes.
La seconde, c'est que j'en ai un peu ma dose des personnages de Tanigushi...
Bon, je sais que c'est sans doute moi qui manque de clés ou de sensibilité quant à son trait mais les physiques des personnages de cet auteurs sont quasiment interchangeables d'une BD à l'autre et ils sont tous les mêmes mimiques et les mêmes gestes. Je sais que ce n'est pas tout à fait vrai (surtout que ici, le personnage principal est justement différent des autres 'standards' de l'artiste) mais c'est ce qui a longtemps retardé ma lecture du Sommet des Dieux.
Bref, j'ai lu cette BD avec intérêt et j'ai été particulièrement appâtée par l'énigme concernant l'appareil photo et la disparition de Irving et Malory mais j'ai trouvé, dans l'ensemble, le récit assez monotone et très verbeux. Bref, je pense que je vais en rester là...tant pis pour le fin mot de l'histoire
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