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Les années douces tome 2 sur 2

Hiromi Kawakami (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782203034266
232 pages
Casterman (26/01/2011)
4.04/5   288 notes
Résumé :
Tsukiko, trentenaire célibataire, a pris goût aux rencontres fortuites, et pourtant régulières, avec son ancien professeur de lycée, presque deux fois plus âgé qu'elle.

Peu à peu, son affection se transforme en un sentiment plus fort, tandis que celui qu'elle appelle " le maître " reste égal à lui-même : agréable, mais calme et posé. Aussi la jeune femme ne sait comment interpréter sa proposition de partir en voyage tous les deux...

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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai toujours eu un peu de mal à qualifier les oeuvres de Jiro Taniguchi comme étant des mangas. Pour moi, ils sont bien plus que cela : tout d'abord, ils seraient plus proches de la bande-dessinée étant donné qu'il se lise dans le sens de la lecture auquel nous sommes habitués, nous, Occidentaux, et je trouve qu'ils vont même encore plus loin : ce sont de vrais roman illustrés. C'est d'ailleurs le cas ici puisque Taniguchi n'a faut qu'une adaptation du roman paru en 2010 de la romancière japonaise Hiromi Kawakami.

J'avais lu le premier tome des "Années douces" il y a quelques années de cela et je ne sais pas pourquoi je n'avais pas prolongé ma lecture de l'époque avec le tome 2, peut-être tout simplement parce que la médiathèque de ma ville n'en avait pas encore fait l'acquisition...enfin bref, maintenant c'est chose faite et ma curiosité d'antan est comblée. Ici, le lecteur retrouve Tsukiko, une jeune femme d'une trentaine d'années qui se rend compte que, malgré les propositions d'autres hommes de son âge à sortir avec eux (enfin, là, il n'est question que d'un seul homme en particulier), elle ne peut se pencher à un autre. Cet autre se trouve être l'un de ses anciens professeurs, qui a donc environ le double de son âge et qui, tout au long du récit, elle continuera à appeler "maître."
Les choses vont bien entendu évoluer entre ces deux personnages mais malgré l'affinité qui se fera croissante, elle restera pour lui Tsukiko tandis que pour elle, il restera le "maître"...Une personne plus intelligente qu'elle, plus âgée mais aussi tellement captivante que Tsukiko ne se lassera jamais d'écouter les conseils de celui qu'elle vénère et aime plus que tout !

Une magnifique histoire d'amour, remarquablement mise en images par Jiro Taniguchi avec des dessins extrêmement bien travaillés, surtout au niveau des sentiments qu'il arrive à faire paraître sur les visages de ses personnages. Cela m'a donné envie d'en savoir plus sur le roman original ! A découvrir !
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Dans le bar où elle a ses habitudes, Tsukiko, la trentaine, fait la connaissance d'un homme solitaire et élégant, de plus de trente ans son aîné. Elle réalise qu'elle le connaît : il fut autrefois son professeur, le Maître. Elle est célibataire, il est veuf. Une complicité s'installe autour de ce comptoir, ils prennent l'habitude de se revoir dans ce même bar, au hasard de leur emploi du temps, juste pour boire une coupe de saké et se réchauffer d'un udon bien fumant ou de tofu frits.

« Les années douces » fut d'abord un roman de Hiromi Kawakami, pour lequel elle reçut le prix Tanizaki en 2001. En utilisant les mots de l'auteure, Jiro Taniguchi ajoute les dessins, images de douceur ou de tendresse, images d'un Japon décalé où les bons sentiments fleurissent les pages comme des fleurs de cerisiers tapisseraient les pelouses du parc Ueno. En clair, c'est beau ! C'est intense !

Vous me demanderez certainement ce qu'il y a de beau et d'intense dans cette histoire ?

Justement presque rien. Juste des sentiments, le sens profond de l'amitié, la compagnie, les dérives vers l'amour, les histoires de vieillesse, les histoires de solitude, les histoires de saoulerie… Des tranches de vie au quotidien, totalement banales, totalement sans intérêt. Et c'est pour cette raison que cette lecture est indispensable. Juste pour retrouver le bonheur de respirer un peu de fraîcheur, de sentir l'odeur des yakitoris caramélisés ou des ramen fumants, de capter quelques fragrances de bonheur instantané et éphémère. Vivre l'instant présent pour saisir la justesse du sentiment, les bribes d'un amour naissant, l'ivresse d'une amitié discrète et sincère. Juste pour réfléchir sur le sens profond de la vie et ses trois valeurs fondamentales : l'amitié, l'amour et le saké.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Outre le fait qu'un seul volume aurait été trop dense à assimiler d'un coup, on comprend après lecture pourquoi l'adaptation des Années douces de Taniguchi a été réalisée en deux volumes distincts. Alors que l'élève Tsukiko paraissait encore en retrait dans le premier volume, celui-ci montrera une évolution flagrante de son comportement vis-à-vis du maître. A l'image du titre, une « folie douce » semble s'éveiller en elle. Tapie là jusqu'à présent, parce qu'elle n'avait sans doute jamais trouvé les conditions favorables à son épanouissement, la relation atypique qui lie la jeune femme à son ancien professeur lui fait prendre conscience des caractéristiques de sa personnalité, à la base de son mode de vie solitaire. Alors qu'elle n'avait jamais douté du confort de son célibat, elle remet en question ce qui n'apparaît plus comme un choix rationnel mais comme une situation subie. Tsukiko avait toujours préféré vivre seule parce qu'elle n'avait trouvé personne avec qui elle souhaitait partager sa vie ; maintenant que le Maître fait partie intégrante de son univers, elle se morfond de rester seule –c'est-à-dire sans lui.


Plus creusé et plus réfléchi que le premier volume, le second tome des Années douces s'empare de Tsukiko comme objet d'étude psychologique. L'apport original du roman de Kawamaki doit sans doute beaucoup à l'intérêt des réflexions textuelles qui émaillent les pages, mais Taniguchi apporte également des nuances subtiles à travers son dessin aux traits fins, support idéal pour la transcription des émotions puissantes que tentent de dissimuler les personnages.


Alors que le premier volume semblait finalement assez conventionnel, celui-ci surprend. L'intrigue progresse d'une façon inattendue et même si les aventures entre Tsukiko et le Maître restent relativement peu ébouriffantes, extraites de leur atmosphère contemplative, elles finissent souvent par prendre des allures audacieuses, révélant la tension de leur affect dans toute leur puissance.


On ne peut pas dire que Les années douces, malgré sa beauté, soit une oeuvre bouleversante et qui prend de plein fouet. Elle arrive toutefois à susciter de sincères réactions de compassion et d'attachement -sentiments plus diffus mais plus marquants- et se montre finalement plus surprenante que d'autres réalisations dont l'aspect provocateur aurait été plus clairement revendiqué.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Suite et fin de l'adaptation du roman de Hiromi Kawakami par Jirô Taniguchi, avec l'origine et la construction des sentiments au coeur de ce volume.

Le lecteur retrouve Tsukiko, cette trentenaire célibataire qui a développé un lien affectif avec l'un de ses anciens professeurs qu'elle appelle "le maître", sauf que dans la première partie elle va tout faire pour étouffer le sentiment qu'elle ressent comme on se soigne d'un rhume, sans succès : "Je suis peut-être d'une nature qui ne fait pas bon ménage avec le temps.".
Elle finit par avouer la nature de ses sentiments au maître : "Ce ne sont pas des sottises ! Maître ! Je vous aime ! ", et s'il faudra quelques temps à ce dernier il finira par lui demander : "S'il en est ainsi … puis-je vous demander d'accepter de me fréquenter sur la base d'une relation amoureuse ?", ce à quoi Tsukiko lui répondra : "Moi, ça fait un bon moment que je suis complètement amoureuse de vous !".

Il y a toujours autant de beauté et de pudeur dans cette adaptation.
Tsukiko est une jeune femme somme toute banale et c'est justement cette normalité et ses défauts qui la rendent si attachante.
Ce deuxième volume est une réflexion intéressante sur la construction du sentiment amoureux et le fait que ce soit Tsukiko qui aime d'abord le maître est un bon parti et donne du corps à l'histoire.
Le "je" narratif de Tsukiko finit par céder la place au "nous" : "Nous nous parlions avec gravité. Nous étions toujours sérieux. Même quand nous plaisantions. Nous étions sérieux. D'ailleurs, les thons aussi étaient graves. Et les bonites aussi. Au fond, la plupart des êtres vivants sont sérieux.", et même au cours de leur relation amoureuse elle continuera de l'appeler "maître", même séparés par la mort son véritable nom restera celui d'un inconnu : "Harutsuna Matsumoto. C'était comme le nom d'un inconnu.".
J'aime toujours autant le noir et blanc, l'absence de couleurs et le travail sur l'intimité fait par Jirô Taniguchi.
Les dessins sont de toute beauté, ils sont très précis et détaillés et arrivent à exprimer des sentiments complexes.
Chaque chapitre se détache et même si le style est un peu différent (un voyage sur une île, un rêve) le lecteur peut toujours y entrer facilement.
Comme dans le premier tome, les repas jouent un rôle important et les dessins donnent envie de goûter à tous ces plats.
Les deux derniers chapitres, "Parade", sont plus déconnectés du reste de l'histoire, mais ils permettent une incursion dans le fantastique, avec l'apparition de Tengus, qui offre une dimension de rêve et permet de ne pas laisser un goût dramatique une fois le manga refermé.

J'ai décidé de me lancer dans la découverte des mangas, genre que jusque là je repoussais, et je ne sais pas si c'est le fruit du hasard ou une bonne pioche (ou les deux), mais mon choix pour "Les années douces" est une bonne entrée en matière qui me donne envie de continuer à découvrir ce genre littéraire.
Avec "Les années douces", livre oscillant entre la bande dessinée occidentale et le manga, Jirô Taniguchi offre une adaptation extrêmement réussie du roman de Hiromi Kawakami que j'ai désormais envie de lire, où la pudeur, la beauté et l'amour ont une place prépondérante.
Il est à gager que je n'oublierai pas de sitôt cette lecture et que même longtemps après avoir refermé ce livre la magie continue d'opérer.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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On retrouve Tsukiko et « le maître ». Ils s'éloignent, se rapprochent, dans cette confusion des sentiments, face aux difficultés inhérentes à la différence d'âge.

Jirô Taniguchi explore à merveille le ressenti des personnages dans cette adaptation du roman de Hiromi Kawakami.

C'est à la fois très différent de ce que j'avais pu lire précédemment de cet auteur, car centré sur la construction d'une histoire d'amour, mais en même temps avec toujours une réflexion profonde sur les sentiments.

Cette adaptation me marquera peut-être moins sur le long terme que « Quartier lointain », « Un ciel radieux », « Un zoo en hiver » ou encore « l'Orme du Caucase », car certains sujets nous touchent plus que d'autres, selon notre propre vécu…

Cependant, je reste enchantée par les livres de Jirô Taniguchi !
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Quand j’étais avec Kojima, l’expression « grande personne » me venait toujours à l’esprit. Il parlait et agissait d’une façon convenable pour son âge. Le temps pour lui avait suivi son cours normal, son corps et son esprit s’étaient développés normalement et il était devenu un vrai adulte. Aucun doute. Alors que moi, je ne suis sans doute toujours pas vraiment une « grande personne ».
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- Je suis désolée… Pardon. Au fond, vivre, c’est causer du tort à quelqu’un.
- Moi, je ne cause de tort à personne ! C’est toi, personne d’autre, qui as ennuyé tout le monde ! Ne généralise pas ce qui n’est qu’un problème personnel, s’il e plaît !
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Nous nous parlions avec gravité. Nous étions toujours sérieux. Même quand nous plaisantions. Nous étions sérieux. D’ailleurs, les thons aussi étaient graves. Et les bonites aussi. Au fond, la plupart des êtres vivants sont sérieux.
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"Si on passe du temps ensemble, on finit par se comprendre réciproquement."
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J'ai tant voyagé...
Que ma robe est tout usée et le froid la transperce.
Le ciel est clair ce soir...
Mais mon coeur souffre.
c'est un poème de Seihaku Irako
(p.184)
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Vidéo de Jirô Taniguchi
Dans le 161e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Storyville, l'école du plaisir que l'on doit au scénario de Lauriane Chapeau, au dessin de Loïc Verdier et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du deuxième tome de Madeleine, résistante baptisé L'édredon rouge, titre que l'on doit au scénario conjoint de Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud, au dessin de Dominique Bertail et c'est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre - La sortie du premier tome sur deux de l'adaptation du roman d'Umberto Eco Le nom de la rose par Milo Manara, un titre édité chez Glénat - La sortie du troisième tome de La fortune des Winczlav, un titre baptisé Danitza 1965 que l'on doit au scénario de Jean Van Hamme, au dessin de Philippe Berthet et c'est édité chez Dupuis - La sortie de l'adaptation en bande dessinée du roman Indiana de George Sand, adaptation que l'on doit au duo Catel Muller et Claire Bouilhac ainsi qu'aux éditions Dargaud - La sortie de l'album Je suis au-delà de la mort ! Que l'on doit L'homme étoilé et aux éditions Le Lombard - La réédition de l'album Elle s'appelait Tomoji que l'on doit à Jirô Taniguchi et aux éditions Rue de Sèvres à l'occasion de leurs 10 ans
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