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Critique de colimasson


L'homme de la toundra n'est que la première des six nouvelles que comporte ce recueil de Jirô Taniguchi. Elle l'ouvre en faisant hommage aux récits de Jack London, nourris de vie sauvage et d'aventure dans les espaces naturels désertés. Ici, une équipe de quelques aventuriers persiste à affronter l'extrême du climat polaire pour faire fortune, dans l'espoir hypothétique de revenir à la civilisation et de jouir d'une richesse surtout fantasmée. Dans la nouvelle du Grand Ouest Blanc et de Nos Montagnes, les animaux sauvages accroissent le péril et éprouvent l'intelligence de l'homme jusqu'à la limite ténue qui sépare la vie du rêve, à moins qu'il ne s'agisse de la mort…


La nouvelle de l'île de Kaïyosé-Jima nous éloigne un moment des grands espaces polaires pour nous transporter sur une île coupée du monde, habitée seulement par des légendes d'un autre temps, alors que la nouvelle des Appartements Shôkarô se distingue nettement des précédentes en restreignant la dimension des grands espaces à ceux plus modestes de la « maison des fleurs de pin ». Mais peu importe l'étendue spatiale : ici comme dans les autres nouvelles, même isolé et perdu hors du temps, l'homme retrouve sinon les siens, au moins la nature.


La dernière nouvelle conclut magnifiquement le recueil dans une synthèse de toutes les thématiques abordées précédemment. En suivant la baleine Dick jusque dans les profondeurs du cimetière des baleines, le plongeur imaginé par Jirô Taniguchi s'expose à tous les périls pour éprouver l'expérience exceptionnelle de la compréhension animale et de la solitude absolue. Ces histoires sont simples et puissantes comme des contes.
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