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EAN : 9782203193291
216 pages
Casterman (23/10/2019)
4.25/5   62 notes
Résumé :
C’est la disparition de son chien qui a poussé Jirô Taniguchi à écrire le premier chapitre de cette anthologie, comme une étape logique dans son processus de deuil. Si l’auteur est connu pour ses délicates fresques humaines, Nos Compagnons se penche sur les liens forts unissant le maître et l’animal, unis dans la vie comme dans la mort.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Que d'émotions et de bonheur à connaître les compagnons de Taniguchi et de son épouse ! le premier chapitre est sur Tam, vieillissant. Après la bouffe, le plaisir d'un chien est de marcher. Ils vont donc lui mettre un harnais et de le soulever pour soulager ses pattes. Ensuite, une chatte. Une nièce qui accepte mal le remariage de sa mère. Une petite fille qui doit laisser son berger allemand racé faire la guerre.

Dessins frais en noir et blanc et nos compagnons craquants.

Poésie, affection, contemplation, douceur, humanité. Que du bonheur !
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Il y a de ces oeuvres littéraires qui se démarquent soit par leur originalité, leur plume novatrice ou leur histoire haletante, mais cette BD se démarque plutôt pour les émotions qu'elle suscite et la porté de ses valeurs. Jirô Taniguchi nous livre cette histoire sur les animaux domestiques, parue dans les années 90, mais toujours très actuel comme sujet.

Dans les 4 premiers chapitre, nous suivons l'auteur et son épouse. Dans le premier, il est question de Tam, leur vieux chien sur le déclin de sa vie, alors qu'il faut adapté la routine à ses incapacités grandissantes. Ses forces diminue, ses marches raccourcissent et il devient même incontinent. Malgré tout, et c'est bien là la difficulté, on aime nos animaux comme des membres de la famille et c'est un crève coeur de les voir ainsi perdre leurs habilités et leur dignité. Mais les animaux, à la différence des humains, ont besoin de peu pour être heureux et ne se plaignent que pour les grandes souffrances.
Dans le chapitre 2 à 4, alors que la mort de Tam reste vive dans leur mémoire, voilà que le couple se fait demandé d'adopter une chatte persane dont personne ne veut. S'ils ne la prenne pas, elle pourrait être euthanasiée. Ils acceptent donc "cette laide chatte au museau écrasé" qu'ils nomme "Boro" (En loques). La chatte exige des soins dus à son long pelage, mais se révèle amusante et docile. Cependant, Boro a une autre condition: elle est enceinte! Et pour ce couple qui n'a jamais eu de chats, c'est une nouvelle aventure qui commence.
Dans le 4e chapitre, le couple reçoit la visite d'Akiko, leur nièce, qui a du mal à se faire à l'idée du remariage de sa mère monoparentale. Elle fugue alors chez son oncle et sa tante et rencontre Boro et ses chatons. Cette partie est davantage relative à la deuxième chance, à la résilience et à la famille.
Dans le 5e chapitre, nous avons l'Histoire de Kimiko et de Belle, durant la seconde guerre mondiale, dans laquelle des chiens-soldats étaient employés. On recruta des chiens travers le pays, quitte à les chercher directement dans les foyers, comme ce fut le cas de Belle et de ses parents. Cette tranche de la BD est plus sombre, plus triste, car elle relate les horreurs commises par les instances japonaises à l'encontre des animaux. Cependant, l'histoire de Belle est incroyable, elle qui est passée de l'armée japonaise à celle des américains, pour finalement survivre à toute cette violence.

Parfois, ,les sujets les plus simples peuvent être néanmoins les plus touchants. Les animaux, comme le dit si bien le titre, ne sont pas des meubles, mais bien des compagnons. Ils nous apporte beaucoup. Ils font même ressortir le meilleur de nous, pour un peu qu'on leur prodigue des soins et de l'amour.
Niveau dessin, je trouve que le style me rappelle les dessins des publicités des années folles, avec ce couple mignon, gentil et habillés sobrement. C'est un style réaliste qui se fond bien avec le style intimiste du récit. Les détails sont partout: dans les paysages, les résidences jusqu'au poil des animaux. Ça du prendre beaucoup de temps à dessiner, surtout pour l'époque.

Donc, comme je l'ai dit, c'est une histoire simple, mais qui a une grande portée, un ton léger, mais un fond lourd ( surtout pour le 5e chapitre). On vit donc toute sorte d'émotions et c'est une lecture très agréable, qui pourrait toucher plusieurs lectorats. Une belle trouvaille qui mérite qu'on s'y attarde.
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Rares sont les livres qui m'ont arraché une larme. Celui-ci en fait partie dès le premier chapitre. Sans doute, bien sûr pour une expérience évoquée qui va droit au coeur.

C'est le quatrième manga que je lis de cet auteur et j'y ai retrouvé toute la sensibilité, le côté historique du Japon cher au mangaka. Je le recommande autant que les très célèbres Quartier Lointain et Journal de mon père.

Les 5 chapitres sont orientés vers des axes différents de notre vie avec les animaux domestiques. Certains sont joyeux, d'autres tristes, ou épiques. On regrette de le fermer et nous recherchons déjà le prochain opus que l'on va pouvoir découvrir de Jiro TANIGUCHI
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Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas plongée dans la douceur des traits et la tendresse de Jirô Taniguchi. Quel bonheur !

Les quatre premières histoires, avec le même couple, se suivent. J'ai été profondément touchée par les histoires de chiens (avec le vieux Tam de 14 ans ou Maru devenu aveugle) et par celle de la chatte Boro dont personne ne veut. Les lecteurs avec des animaux vont se retrouver dans cette relation si particulière qui se développe entre l'homme et l'animal, faite de joie, d'inquiétude et d'un amour réciproque si intense.

ATTENTION : Pendant ma lecture, je me suis dit que ces histoires me disaient quelque chose. Je n'ai compris qu'à la fin. Dernière le titre "Nos compagnons", il s'agit en réalité de la réédition de "Terre de rêves" (lu il y a une quinzaine d'années) avec une histoire supplémentaire.

Cette cinquième histoire (Une lignée centenaire) met en scène une jeune fille dont la chienne doit devenir un chien-soldat pendant la seconde guerre Mondiale. Ce dernier épisode est tout aussi beau et touchant que les précédents.

Merci à ma mémoire défaillante, j'ai pu une nouvelle fois passer un instant délicieux, bien que parfois empreint de tristesse, avec ce "nouveau" volume. Un petit bonheur dont il serait dommage de se passer.

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"Nos compagnons" est un recueil de cinq nouvelles parues indépendamment les unes des autres, mais qui toutes abordent le sujet des animaux de compagnie.

Un couple voit son chien vieillir et perdre progressivement son autonomie, puis adopte une chatte qui s'avère être pleine. Il reçoit ensuite la visite inattendue d'une nièce. Seule la dernière histoire présente d'autres personnages.

Je ne suis pas très "animaux de compagnie" et logiquement ma préférence va au chapitre 4, "Quelques jours à trois".
Cependant, comme d'habitude, Jiro Taniguchi a su me toucher avec ses histoires inspirées de sa vie personnelle. Les dessins des animaux très évocateurs conjugués à l'attention constante de ce couple pour eux, m'ont émue.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ces animaux d’intérieur, ils ne pourraient pas survivre sans les humains. En échange, ils acceptent nos caprices et notre égoïsme. Et l’air de rien, ils nous font redécouvrir la pureté oubliée des choses. Ça paraît peut-être rien du tout comme ça… mais c’est peut-être ça le bonheur.
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- C'était juste un chien... Mais ce que nous venions de perdre, c'était beaucoup plus que ça. Et ce qu'il nous avait laissé... C'était encore plus.
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Vidéo de Jirô Taniguchi
Dans le 161e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Storyville, l'école du plaisir que l'on doit au scénario de Lauriane Chapeau, au dessin de Loïc Verdier et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du deuxième tome de Madeleine, résistante baptisé L'édredon rouge, titre que l'on doit au scénario conjoint de Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud, au dessin de Dominique Bertail et c'est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre - La sortie du premier tome sur deux de l'adaptation du roman d'Umberto Eco Le nom de la rose par Milo Manara, un titre édité chez Glénat - La sortie du troisième tome de La fortune des Winczlav, un titre baptisé Danitza 1965 que l'on doit au scénario de Jean Van Hamme, au dessin de Philippe Berthet et c'est édité chez Dupuis - La sortie de l'adaptation en bande dessinée du roman Indiana de George Sand, adaptation que l'on doit au duo Catel Muller et Claire Bouilhac ainsi qu'aux éditions Dargaud - La sortie de l'album Je suis au-delà de la mort ! Que l'on doit L'homme étoilé et aux éditions Le Lombard - La réédition de l'album Elle s'appelait Tomoji que l'on doit à Jirô Taniguchi et aux éditions Rue de Sèvres à l'occasion de leurs 10 ans
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