Adèle Blanc-Sec, tome 2 : Le démon de la Tour Eiffel

On ne présente plus Jacques Tardi, un auteur de BD qui a connu un grand succès. Ses albums, parus à partir des années '70 sont extrêmement différents de ceux qui ont accompagné mon enfance. Ils sont destinés aux adultes, avec des sujets difficiles et polémiques: la première guerre mondiale, en particulier. Il y montre ses nettes tendances libertaires, anticonformistes et antimilitaristes.

Cette BD, faisant suite à "Adèle et la bête" est le second de la série d'Adèle Blanc-Sec. L'action se passe dans le Paris de 1911, qui est évoqué ici avec beaucoup de soin. L'héroïne affronte une bande de malfaiteurs, qui sont à la fois dangereux et ridicules. Mais Adèle elle-même n'est pas du tout une citoyenne "rangée": c'est ça qui fait tout le sel de l'histoire. Elle vit dans un milieu très particulier qui n'a rien de bourgeois. Son visage me semble inquiétant, étrange (avec ses grosses lèvres) et sans expression. Elle montre beaucoup de sang-froid, même dans les plus graves situations. Naturellement, la police est aussi aux trousses des bandits; mais elle est présentée sous un jour pitoyable.

Si on accepte les conventions idéologiques et graphiques de Tardi, cet album est l'un de ses bons opus.

Une intrigue tortueuse puisqu'elle mèle l'affaire du volume précédent, à savoir sauver Ripol, un voleur, de la peine de mort pour retrouver le butin du vol du banquier Mignonneau ainsi que la naissance d'un ptérodactyle et cette affaire de disparition dans Paris et du crime de l'acteur Montevideo. L'intrigue est difficile à suivre, les indices semblant s'entremeler sans trop avoir de rapport. Flageolet dit-même à un moment à Caponi que cela ne devrait pas être écrit sinon cela donnerait un mauvais roman, clin d'oeil compatissant de l'auteur pour son lecteur...

Une lecture plus rythmée avec plus d'aventures, de rebondissements et des dessins qui m'ont davantage plu car peut-être plus traditionnels.
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Un peu moins aimé que la première, mais c'est toujours sympathique.
Je trouve juste que certains personnages ne servent à rien (M. Flageolet), que les "punitions" arrivent un peu vite (André et Joseph). Cela ne m'aurait pas dérangé qu'on les revoit dans quelques tomes par exemple. Mais peut-être l'auteur ne savait pas à l'époque que la série pourrait continuer comme cela.
Je ne sais pas quand je pourrais aller chercher la suite, mais je suis bien rentrée dans les aventures d'Adèle Blanc-Sec, alors j'aimerais bien savoir ce qui l'attend ensuite.

Voici le deuxième tome de la série, qui est étroitement lié au premier. D'ailleurs, il vaut mieux avoir lu le premier avant le deuxième, et le deuxième éclaircit quelques points restés obscurs dans le premier...euh, je suis claire, là ? Bref, j'avais terminé le tome précédent sans grand enthousiasme, et je donnais une seconde chance à Tardi en entâmant celui-ci. Et je dois dire que je commence à comprendre un peu mieux l'univers de l'auteur. A mon avis, il faudrait que je lise encore quelques tomes pour être totalement convaincue, mais il me semble que cette série mérite qu'on s'en imprègne avant d'être jugée définitivement. Bon, l'intrigue reste encore TRES compliquée et moi ça m'ennuie un peu - ou alors, c'est que j'ai besoin de vacances ? - mais on commence déjà à revoir des personnages qui vont, je pense, être récurrents dans les prochains épisodes, comme le scientifique du musée d'histoire naturelle. Ceci occasionne un comique de répétition plutôt appréciable. J'aimerais aussi que l'héroïne ait un peu plus de consistance et qu'on commence à en savoir un peu plus pour elle, car pour l'instant, je trouve qu'elle manque d'épaisseur... Je dois sûrement vouloir aller trop vite ! En tout cas, tout ceci m'encourage à découvrir le troisième tome dès que je pourrai en dénicher un exemplaire...
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Le premier tome finissait de manière trop compliquée : ce tome a le mérite d'être plus clair. A mon avis, il est un ton au dessus.