Le conflit s'enlise, la guerre est immobile, labourant le sol et les chairs. Pour moi, lecteur, c'est l'année qui me marque le plus. Mes deux grands-pères eurent tous deux dix-huit ans en 1916. le paternel, belge, vivant dans la zone occupée du sud-est de la Belgique où de nombreux civils furent fusillés sans raison par les Allemands, à qui la propagande de guerre avait fait croire que les Belges étaient des francs-tireurs. le maternel, Parisien, s'est engagé et s'est retrouvé au front dans la somme. Il fut blessé par une balle qui lui traversa la jambe, brisant le tibia et le péroné. Soigné, considéré comme guéri, il retourna au front jusque la fin de la guerre. Je me rends compte maintenant que dans ce conflit, tous les humains des générations à venir risquaient leur vie. Combien de "moi" furent fauchés en même temps que la vie de ces hommes qui auraient pu devenir grand-père ? Quand, enfant, je lui demandais : "C'est comment la guerre pépère ?", seules ses larmes me répondaient.
Les dessins sont puissants, ils nous révèlent l'horreur de ce que certains appellent la grande guerre !
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Bataille de Verdun
Franco-allemande
21 février-15 décembre 1916
Morts français : 163.000
Blessés français : 195.000
Morts allemands : 143.000
Blessés allemands : 180.000
Bataille de la Somme
1er juillet-15 novembre 19-6
Morts britanniques : 206.000
Blessés britanniques : 213.000
Morts français : 66.000
Blessés français : 130.000
Morts allemands : 270.000
Blessés allemands : 135.000
Elle s'industrialisait salement, cette guerre et avec de gros profits réalisés sur nos cadavres, en plus !
Il y avait ceux qui se laissaient docilement accompagner au poste de secours, sans leurs yeux, sans leur visage, sans leur bouche ni leur langue, leurs tripes dans les pognes, ne pouvant plus faire sortir d'eux-mêmes que de faibles râles.
En janvier, on a eu la neige, ça faisait plus propre mais les morceaux de viande humaine retombaient quelquefois en flocons rouges sur le linceul dégueulasse du champ de bataille.
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
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