Seconde bd de
Tardi sur la première guerre pour moi. Autant "Putain de guerre" m'avait totalement convaincue, autant celle-ci me laisse une drôle d'impression.
Le dessin est toujours aussi fort et tragique. Mais le scénario m'a semblé quelque peu décousu, j'ai eu du mal à suivre, à m'intéresser vraiment au poilu Augustin. En plus, j'ai eu l'impression qu'il y avait un vrai jugement : les pauvres animaux/les vilains humains, les méchants allemands aimant la guerre, bien équipés, cruels/les pauvres français démunis, mal équipés. le seul allemand dont nous avons le portrait, est loin d'être humaniste. Et l'auteur imagine même un futur bien nazi à cet homme tué au front. Pas d'humanité qui pointe son nez. Je n'attendais pas d'angélisme mais de l'humanisme, oui. En plus, Augustin hésite et finalement épargne un soldat allemand. Comme par hasard, ce soldat est
Adolf Hitler. Mouais, ce passage m'a moyennement plu. Pour un album clairement anti militariste, ce passage m'est apparu comme accusant Augustin de n'avoir pas éviter la seconde guerre en épargnant un soldat pour lequel il a éprouvé de la compassion. Bizarre comme impression.
J'ai été nettement plus convaincue par le cd accompagnant la bd. Il est l'oeuvre de
Dominique Grange, compagne de
Tardi, et de Accordzéâm. Les textes sont sensibles, la voix de
Dominique Grange est particulière mais pleine d'émotion, et les arrangements musicaux sont au top. Ma préféré reste la toute première du cd : Petits morts du mois d'août. A voir les photos présentes dans l'album, il y a un au moins un concert avec projection des images de
Tardi en arrière plan. Cela m'aurait plu d'en voir un bout !
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