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Simple et beau ! Voilà comment je pourrais résumer mon sentiment vis-à-vis de « Brouillard au Pont de Tolbiac ». Typiquement le genre de polar en B.D que j'affectionne. L'intrigue est faussement alambiquée, sous des dehors complexes je la trouve finalement assez épurée, sans doute parce qu'elle fait appel à des archétypes du polar français. Et comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire sur babelio, j'aime les archétypes. Je trouve que, lorsque l'utilisation de ces motifs et personnages classiques est maîtrisée, cela donne un impact émotionnel et esthétique incomparable. Dans ce 1er tome de Nestor Burma, ces archétypes sont convoqués à bon escient et parfaitement utilisés. Tout fonctionne très bien : le privé désabusé, le petit côté politique avec les anciens anars, la femme au destin tragique… Quant au dessin, c'est du Tardi donc c'est superbe. Très épuré, le trait épais et les noirs intenses, le style visuel a un impact dévastateur proportionnel à sa simplicité.

Voilà une lecture indispensable pour tout amateur de B.D. C'est le cas de beaucoup de Tardi mais là, associé avec Malet, ça n'est que plus vrai, il y a une véritable osmose entre les univers de chacun qui se marient à merveille, le tout offrant une sublime balade parisienne, à la gouaille désenchantée et pleine d'un spleen poétique.
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Ce type d'enquête, pas très vive, un peu lente, raconté à l'imparfait, avec le détective privé taciturne, je ne peux pas dire que ça soit ma tasse de thé en général. Mais je dois avouer que l'ambiance crée par Tardi est parfaitement réussie. C'est une ambiance un peu froide des faubourgs parisiens, le métro, les rues désertes, les petits appartements miteux, et dans le milieu des anciens anars reconvertis. le graphisme de Tardi est efficace, le noir et blanc, les contrastes forts apportent un parfum de nostalgie, et une tension dans l'intrigue, une intensité et un silence oppressant. Tardi était surement le dessinateur qu'il fallait pour donner à l'oeuvre de Léo Malet sa véritable dimension, dimension, à mon avis, jamais atteinte dans les adaptation télévisuelles.
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C'est la seconde adaptation de Léo Malet que je lis.
J'aime toujours cette ambiance qui me fait beaucoup pensé aux films noirs d'une certaine époque.
Et encore une fois je me dis qu'il faut que je lise les romans d'origine. le ton, et les situations qui s'enchaînent sont tout de même assez cocasses : Burma se retrouve apparemment toujours dans d'étrange situation.
Le seul point qui me gène c'est le mode récit trop écrit pour la BD : par moment il y a plus de texte que de dessins.
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Enfin, grâce à Tardi, je fais connaissance avec l'homme à la pipe en tête de taureau : le détective privé parisien Nestor Burma. Je n'avais ni lu ni vu aucune de ses aventures malgré les nombreuses adaptations à l'écran.

Un meurtre, et puis d'autres. Burma a reçu une lettre de la première victime qui le mène vers une gitane, un hôpital et de vieux copains fréquentés trente ans plus tôt, perdus de vue.

L'atmosphère sinistre de ce XIIIe arrondissement de la fin des années 50 est très bien rendue - telle que la souhaitait Léo Malet en tout cas qui "avait un vieux compte à régler avec ce quartier" (sic). Brouillard, pluie, nuit, personnages louches.

J'ai apprécié le graphisme, retrouvant avec plaisir le sens du détail de Tardi, paradoxalement plus digeste en noir et blanc qu'en couleur. Par contre l'intrigue, l'enquête "à l'ancienne" et le dénouement ne m'ont pas emballée. Peu de chances, donc, que j'apprécie les romans de Léo Malet.

Je fais une deuxième - et dernière ? - tentative avec 'Casse-Pipe à la Nation'.
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Cette bande dessinée est la première adaptation par Jacques Tardi de l'oeuvre de Léo Malet, le créateur de l'inspecteur Nestor Burma. Issu des Nouveaux Mystères de Paris, où chaque arrondissement fait l'objet d'une enquête spécifique, nous sommes ici dans le Paris XIIIème des années 1950 avec tous les clichés du genre noir : truands patibulaires, gitans et bohémiens, friches industrielles, gourbis humides et mal famés. On pourrait voir surgir au coin d'une rue Jean Gabin ou Lino Ventura… A cela se greffent deux histoires originales : l'enquête proprement dite dans les milieux anarchistes (que Malet a bien connu entre les deux guerres) et la rencontre avec la jolie gitane Bélita, par qui le drame arrivera.
Les dessins de Jacques Tardi sont magnifiques et servent à merveille l'oeuvre originale de Malet. On pourra apprécier le sens du détail du dessinateur et sa maîtrise de la mise en scène sur certaines planches. le noir et blanc caractéristique de beaucoup de ses ouvrages (notamment ceux traitant de la grande guerre) est ici plus qu'approprié. Grands nostalgiques du Paris ancien, ouvrier et populaire façon Robert Doisneau, Jacques Tardi et Léo Malet se retrouvent dans cette adaptation et nous livrent un superbe ouvrage. Même si je suis plutôt un inconditionnel des adaptations de Malet par Tardi, Brouillard au pont de Tolbiac reste pour moi la plus belle réussite.
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Novembre 1956. Quand Albert le Nantais se fait faire une boutonnière au surin par des arabes, il écrit à son ancien ami anarchiste, Nestor Burma. Belita, la gitane remet ce courrier à Nestor qui arrive trop tard. Les pandores sont déjà là, méfiants. Interrogé par ces flics sarcastiques, notre détective se souvient de sa jeunesse. Dans cette atmosphère froide d'hiver après guerre, l'affaire ne parait pas si simple et Nestor renoue avec son passé, ses anciennes relations...
Un album magnifiquement dessiné qui rend hommage à Paris, ses quartiers pauvres, ses bistrots. Un polar dramatique bien ficelé.
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Nestor Burma, détective privé de son état, se rend à l'hôpital Salpêtrière au chevet d'un certain Abel Benoit. Ce monsieur lui a envoyé une lettre, semblant le connaitre, il voudrait le prévenir "qu'un salaud mijote des saloperies". Mais pas te chance, le gars est mort de 2 coups de couteaux dans le buffet...

Nous voici donc plongé dans le monde du célèbre détective à la pipe de taureau. Nous allons avec lui parcourir le XIIIe arrondissement de Paris pour suivre la trace d'ancien copain anarchiste de Nestor Burma.
Tardi nous emmène dans une enquête sympathique où se mêle l'enfance du détective et amour gitane. On est très vite embarqué, c'est clair, c'est simple, c'est agréable à lire.

Le trait de Tardi, noir et un peu épais, est à découvrir.
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Avant de lire cette BD, je dois avouer que je connaissais Nestor Burma que de nom et que je ne lui connaissait que le visage de Guy Marchand dans la série éponyme que je n'ai jamais regardée. Je ne peux donc absolument pas juger de la qualité de l'adaptation par rapport aux romans de Malet ni même comparer l'ambiance à celle de la série.
Ceci établi, mon constat est que j'ai passé un bon moment de lecture même si ce n'est pas mon genre de lecture préféré.
L'histoire est assez plate, plutôt lente, est très loin du style 'twist final ébouriffant' et j'ai trouvé les personnages peu attachants même si j'ai eu plaisir à les suivre dans cette enquête.
Le dessin, quant à elle, est très bonn et le graphisme de Tardi rend parfaitement l'ambiance brumeuse des polar de l'entre deux-guerres.
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Malet-Burma-Tardi... le duo gagnant... OK je sais, ils sont trois, mais c'est comme le Picon de Marcel Pagnol avec ses 4 tiers... C'est comme cela que l'on a une équipe qui gagne.

Oubliez Guy Marchand et Pierre Tornade... Allez, ce n'est pas si difficile.

Roman emblématique de Malet, profondément ancré dans le XIIIè Arrondissement de Paris, lorgnant dans le passé aussi avec le Foyer Végétalien où les anars, dont Burma, se rassemblaient pour rêver à une société meilleure, pour penser à des "coups", discourir sur l'illégalité...

Mais le temps a coulé comme la Seine, et Burma est détective privé, un des anars a fait de la taule, deux autres sont devenus de fieffés capitalistes... un seul est resté pur, idéologique... et il meurt le premier.

Récit nostalgique, entre "être" et "avoir été"... On a tous les codes du polar, la belle gitane, l'amant jaloux, les flics toujours trop tard... Ce n'est sans doute pas une coïncidence si Tardi l'a adapté en premier en BD. Son trait y fait des merveilles, ses noirs et blancs sont puissants, ses tronches sont vraies... Une réussite.
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Dans cet album, adaptation du roman de Léo Mallet, Tardi sort de son univers de prédilection, la première guerre mondiale et la société française qui peine à s'en remettre, ses gueules cassées, ses déclassées, ses femmes obligées de retourner à la maison.
Une constatation à la lecture de cet album, le dessinateur est aussi à l'aise pour donner au Paris des années 1950, la même force qu'il donne à celui des années 1920, laissant supposer que la ville n'avait pas autant changé que cela après avoir connu, successivement, deux guerres.
Les dessins de Tardi font revivre pour nous, les anciens quartiers du 13ème arrondissement aujourd'hui enfouis sous le béton.
l'intrigue se déroule dans le milieu anar, et s'appuie sur une série de règlements de compte étalés dans le temps, où la vengeance sert de moteur aux personnages.
Nestor Burma, le héros et narrateur, est une sorte d'Adèle Blanc-Sec homme, avec les mêmes certitudes, les mêmes incertitudes et les mêmes faiblesses humaines.
Une BD que je garde toujours dans ma table de nuit.
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