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Dans « Une gueule de bois en plomb », Tardi propose une suite ou plutôt un prolongement de l'album « Brouillard au pont Tolbiac », adaptation — très réussie — de l'oeuvre de Léo Mallet. Nestor Burma, qui a du mal à se sortir la tête de son aventure précédente, biberonne plus que de raison et se retrouve dans de bien sales draps.

Scène d'ouverture : un clown cauchemardesque dézingue notre aviné privé qui ne se réveille que pour constater que le mauvais rêve n'était que l'apéro de ce qui va suivre.
Après quelques péripéties bien senties — mais mal vécues — notre héros est à deux doigts de passer au casse-pipe dans un bistrot de banlieue qui, la nuit tombée, prend des airs de boucherie. Ça défouraille et ça tabasse, mais ça passe pour Nestor qui, bien que toujours un peu gris, sort blanchi de cette aventure originale et aussi bien ficelée qu'un poulet douteux coincé par les boeufs-carotte.

Les années 50, le vieux Paname, ses faubourgs, son argot : tout est magistralement rendu par le trait inimitable et par la verve de Tardi, qui signe ici un petit polar label rouge.

Lisez Tardi (dont nous reparlerons) c'est une valeur sûre.
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Je m'étais dit qu'un nouvel opus de Burma par tardi ce serait sympa. Et j'ai été assez étonné du format de celui ci : une couverture souple et une taille légèrement réduite par rapport aux BD "traditionnelles"... et une fois ouvert, grosse surprise : c'est en couleur ! Je m'étais bien adapté à la version noir et blanche, ça se passe dans les années 50 et à ce moment là les films n'étaient pas encore en couleurs, donc pourquoi la BD l'aurait été...
L'histoire me semble beaucoup plus courte que les précédents volumes, mais l'ambiance est toujours la même : l'action se passe quasiment que de nuit, et en plus dans des quartier ou je n'aimerais de toute évidence pas trainer même en pleine lumière.
Passé la surprise du début, je me suis bien amusé encore une fois de cette histoire avec un vocabulaire plutôt travaillé.
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Troisième opus de Nestor Burma auquel s'attaque Jacques Tardi ! Cette fois, en couleur et dans un format assez inhabituel pour un album de BD, ce qui le rapproche encore plus d'un roman graphique. Autre nouveauté, c'est bien une histoire de Nestor Burma mais imaginée par Tardi d'après l'univers de Léo Malet. Nous voilà de nouveau replongés dans l'atmosphère des années 50, dans des quartiers plutôt mal famés où Burma tente de se remettre de l'aventure du Pont de Tolbiac en écumant les bars toute la nuit. Et certains profitent de son état pour lui coller sur le dos le meurtre d'une serveuse. Mais on ne la fait pas à Burma ! Les traits sont toujours aussi expressifs et les dialogues truculents et gouailleurs. Cet album est plus court que les adaptations de Léo Malet, mais c'est un excellent intermède entre « 120, rue de la Gare » et « Casse-pipe à la Nation ».
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Un excellent tandem entre les dessins aux traits grossiers mais expressifs de Tardi avec les textes truculents et gouailleurs de Léo Malet.
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La cervelle à nu !


Troisième incursion dans le monde de ‘Dynamite Burma', le détective de choc imaginé par Léo Malet, mais cette fois-ci sans le concours de celui-ci, puisque ‘Une gueule de bois en plomb' est un récit imaginé par l'anar Tardi lui-même d'après les personnages et l'univers de l'anar Malet et ce en 89 pages, en couleur (ce qui est très rare chez le Grand Jacques), dans un format tout à fait particulier (17cm de large sur 26cm de haut), relié, mais dans un carton assez mou, le papier des pages intérieures étant lui plutôt épais (ces informations ne valent que pour l'édition originale de 1990).


Ce nouveau ‘Nestor Burma' est en fait une BD très courte (elle est chapitrée, ce qui est toujours synonyme de pages blanches ; il y a pas mal de dessins en pleine page -ce qui est super- et dans l'ensemble il n'y a que peu de vignettes sur chaque planche), mais cette histoire (un petit « fait d'automne ») n'en est pas moins une excellente adaptation de l'univers glauque du poète de l'asphalte parisien : nous sommes en 1957 et Nestor Burma, qui, suite à son aventure vécue dans ‘Brouillard au Pont de Tolbiac', ne s'est pas vraiment remis de la disparition de la belle Bélita Morales, traîne dans les rades les plus pourris et boit comme un trou ; et c'est justement d'un long moment d'absence de la part de notre héros, bourré d'alcool et de remords, que certains profitent pour lui mettre sur le dos le meurtre d'une jeune serveuse…


Entre Mauricette, la jeune serveuse, et Auguste, le patron (un ancien clown du cirque Medrano) du rade dans lequel échoue Burma, le gars au cure-pipe, le journaliste Covet et Hélène, l'enjouée secrétaire de Nestor, sans parler de quelques sales gueules qui s'animent sous la pluie de la plus triste des banlieues, « l'homme qui met le mystère K.O. » a fort à faire, avec sa « gueule de bois en plomb » face à un bien maléfique complot…


Si vous aimez le personnage de Nestor Burma et les adaptations de ses aventures dessinées par Jacques Tardi, vous aimerez ce petit et court album récréatif qui vient, sur le plan chronologique de son oeuvre, juste après ce véritable pavé qu'est ‘120 Rue de la Gare' et avant cet autre véritable pavé qu'est ‘Jeux pour mourir' : tout est dans le dessin, rutilant (d'où d'ailleurs toutes ces superbes pleines pages). En résumé, un ouvrage à se procurer sans hésitation !
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L'affaire du pont de Tolbiac macère encore dans le cerveau embrumé de Burma et dans le fond de son gros rouge qu'il écluse sans modération. Il traîne ses guêtres dans des quarties gris et pouraves. Il se réveille sans savoir comment il a fait pour rentrer. Et au début de l'affaire, il est même dans le lit d'Hélène... "mais vous êtes toujours vierge" s'empresse-t-elle d'ironiser.

Burma se remémore la soirée de la veille. Péniblement. Une serveuse, trois caves, un clown, 4 balles tirées... les cauchemars de Burma sont en technicolor sur le grand écran de son cerveau. Il est appelé par Covet, journaliste au Crépuscule, qui veut le brancher sur une affaire. Malheur, le cadavre est celui de Mauricette, la serveuse du rade de la veille. Et à côté d'elle, un cure-pipe avec les empreintes de ... Burma. Bingo ! Florimond Faroux va lui mettre les pinces, sauf si Burma trouve le fin mot de l'histoire.

Commence alors une enquête bien serrée pour Burma. Nous sommes en 1957, mais les fantômes de la guerre et de la collaboration ne sont jamais bien loin.

Un tome très humain, humble et qui soulève des questions sur les résistants de la 25è heure, comme on dit et sur tous ceux qui s'en sont mis plein les fouilles pendant la guerre.

Le dessin de Tardi sublime le récit de Malet. le format plus petit qu'un A4 permet à Tardi de nous offrir des planches composées de quelques cases seulement, parfois même 1 case par planche, où la grisaille de la banlieue nous envahit et nous enveloppe de son spleen. C'est prenant et fort. le trio Tardi-Malet-Burma fonctionne de nouveau à merveille.
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Une ballade dans la banlieue grise, au hasard. Nestor Burma n'a toujours pas digéré l'affaire du pont de Tolbiac, il se rattrape sur le Sauvignon. Mais on ne sait pas pourquoi, Covet l'appelle et l'emmène sur les lieux d'un crime. le dessin de Tardi me ravit, il retranscrit bien cette atmosphère lourde de banlieue ouvrière et ses ferrailleurs, ses pavés. Un peu trop de coïncidences à mon gout.
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Burma n'est pas au mieux de sa forme : il a du mal à se remettre de sa précédente affaire (voire Brouillard au pont de Tolbiac), et il boit beaucoup plus que de raison pour oublier tout ça. Mais ensuite il sombre dans des sommeils agités et peuplés de cauchemars. Dans l'un d'eux,, un clown lui tire dessus 4 fois avec une arme qui ne peut pourtant tirer qu'une balle... Mais était-ce vraiment un rêve ? Et quel rapport cela peut-il avoir avec le meurtre de la jolie serveuse d'un troquet de banlieue où Burma avait justement échoué un soir pour une cuite mémorable ?
L'histoire en elle-même est assez simple, et l'enquête est courte mais ça fonctionne bien et puis surtout j'adore l'ambiance sombre et poisseuse des rues de Paris, de la banlieue et des lieux typiques des bons vieux polars, parfaitement rendue par les dessins de Tardi. Une fois n'est pas coutume : il y a de la couleur, mais essentiellement dans les tons bruns, ocres, jaunes et rouges qui vont parfaitement avec l'ambiance.
Les vignettes sont très grandes et il y en a peu par page, ce qui permet une bonne lisibilité des phylactères.
On retrouve avec plaisir des personnages récurrents comme le commissaire Faroux et le journaliste Covet et on se replonge avec délectation dans le roman noir des années 50.
Une valeur sûre.

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Une des aventures du très célèbre Nestor Burma adaptée par Tardi en bande dessinée. Bien-sûr l'intrigue est condensée par rapport au livre mais l'ambiance y est ! et peut-être encore plus grâce aux dessins. Cette aventure-là se déroule dans la banlieue Est de Paris, un enfer stalinien selon Nestor, qui finit par échouer dans un rade pourri mais engageant. Et alors les problèmes commencent pour notre Nestor ...
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L univers de tardi colle tellement bien à celui de l Malte que comme d habitude la lecture est vraiment jubilatoire
J adore
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