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EAN : 9782210972605
96 pages
Magnard (09/03/2021)
4.09/5   71 notes
Résumé :
Dans son nouveau lycée, Léa ne connaît personne. En histoire-géo, elle découvre monsieur Fauchon, un homme discret et un peu étrange, dont les élèves se moquent jusque sur les réseaux. Léa a de la peine pour lui, mais défendre un prof contre tout le monde, c'est impossible. L'envie de s'intégrer au groupe est plus forte qu'elle, au risque d'y perdre son âme.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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En quatre ans, Léa a déménagé à trois reprises et changé autant de fois d'établissement scolaire. La faute aux ambitions professionnelles de sa mère. Elle entre en seconde la boule au ventre, dans un gigantesque lycée, et tout le monde semble se connaître dans sa classe. Léa rase les murs, s'isole, et lorsqu'elle se fait remarquer pour ses talents des basketteuse, c'est une aubaine. Infiniment reconnaissante à Theo & Cindy de la voir comme l'une des leurs, les winners, elle s'efforce désormais de ne pas les décevoir, même si leurs exigences lui donnent de plus en plus de remords.
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Dans cette collection, j'ai lu récemment 'Ma Story' (Julien Dufresne-Lamy). Je fais le même constat à l'issue de cette lecture : convenu et sans surprises si on a déjà lu sur le sujet, mais édifiant pour les adolescents et particulièrement 'efficace'.
Hiérarchie sociale, frime, lâcheté ordinaire, réflexe de survie, harcèlement... On a tous observé/vécu ces effets de groupe : on savait déjà être des sales petits cons quand j'étais jeune, dans les 80's, mais avec les réseaux sociaux, ça ne s'est pas arrangé. Et le condensé et l'accélération, dans cette intrigue, ont de quoi donner la chair de poule et mettre en colère.
Et accessoirement faire pleurer les mamans de jeune(s) prof(s).
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A faire lire aux collégiens & lycéens.
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• Merci à Babelio et à Magnard Jeunesse.
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Léa arrive dans un nouveau lycée. Son premier challenge est de s'y faire des amis, pour éviter de rester isolée. Elle semble y parvenir mais s'aperçoit que le prix à payer est élevé. Pour se faire accepter, elle se coule dans un moule dont elle perçoit vite qu'il ne lui correspond pas. On comprend dès les premières pages qu'elle n'a pas su ou pas pu en sortir à temps.

C'est dommage pour Léa mais très pédagogique pour les adolescents qui liront son témoignage (roman).
Certes les amis sont importants, mais il convient de bien les choisir, et de conserver un peu de recul sur les actions du groupe. C'est une vraie force de savoir cultiver son indépendance de jugement et d'action, pas seulement à l'égard des parents dont on souhaite souvent se libérer (mais pas trop vite), mais aussi et surtout à l'égard de ses camarades.
Et ceci reste vrai en vieillissant...

A faire lire à des adolescents.
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Léa déménage souvent et en arrivant dans son nouveau lycée, elle se fait très vite remarquer et adopter par la bande d'élèves populaires de sa classe, ceux qui font la pluie et le beau temps à grands coups de hashtags sur insta. Et cette bande, telle une meute, se déchaîne contre leur prof d'histoire géo. La thématique du harcèlement, contre l'enseignant ici, est considérée du point de vue d'une participante, complice malgré ses remords, active malgré ses hésitations, violente pour se faire accepter des autres lycéens tout en étant consciente du mal qu'elle fait à sa victime. Dans ce court et percutant roman, l'auteure réussit à la fois à montrer un harcèlement certainement peu visible, celui de l'enseignant, et à très bien rendre l'ambiguïté de la harceleuse, de sa culpabilité et de ses états d'âme.
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Je viens de terminer mon troisième roman de la collection Presto, collection éditée chez Magnard Jeunesse.
Pour rappel, ces ouvrages courts de moins de 100 pages traitent de sujets d'actualité principalement à destination des adolescent.e.s.

Avec 𝘓𝘢 𝘮𝘦𝘶𝘵𝘦, on retrouve comme dans 𝘔𝘢 𝘴𝘵𝘰𝘳𝘺 de Julien Dufresne Lamy (réédité récemment dans la collection 𝘓𝘢 𝘉𝘳è𝘷𝘦, toujours chez Magnard Jeunesse), la thématique du harcèlement.

Toutefois ici, la principale victime ne se trouve pas être un.e élève mais un professeur.
Ce dernier, pris pour cible par une bande nommée "La meute", se verra malmené, provoqué, humilié, moqué quotidiennement et publiquement jusqu'à ce qu'il craque.

Léa, habituée des déménagements et nouvelle arrivée au lycée, est l'une des membres de la meute.
Désireuse d'être intégrée, de faire partie d'un groupe, elle ira jusqu'à créer un compte Instagram dédié aux humiliations infligées à ce professeur.
Une escalade de violence encouragée par des abonnés et des likes toujours plus nombreux.

Cette histoire est tout simplement glaçante.
Je salue la capacité de l'autrice à avoir su installer une ambiance aussi malaisante et saisissante en si peu de pages.
Ce texte, en plus de mettre l'accent sur la gravité des actes commis et leur propension à gâcher la vie des victimes, nous oblige aussi à réfléchir au pouvoir (parfois) malsain des réseaux sociaux, à l'effet de groupe et aux actes odieux que l'être humain peut être poussé à commettre afin d'être "accepté" par les autres, d'avoir des ami.e.s.

J'ai lu ce texte avec beaucoup d'émotions et je vous recommande vivement de le (faire) découvrir à votre tour.
Avec l'espoir (peut-être utopiste et illusoire) d'en finir un jour avec le harcèlement.
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⚠️ À toute fin utile, voici les numéros à contacter si tu es victime ou témoin de harcèlement ⚠️

📞 30 20 en cas de harcèlement scolaire.
📞 30 18 en cas de cyberharcèlement.

(Numéros gratuits).
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Ce texte m'a bien eue. Je ne pensais pas qu'en si peu de pages, l'autrice installerait un tel climat et développerait si bien le thème annoncé : le harcèlement d'un professeur. Mais si, c'est totalement réussi.
Adèle Tariel explique que l'idée lui est venue “d'un souvenir angoissant de seconde”. Elle a aussi été confrontée à cette situation, face à un professeur qui subissait les moqueries de ses élèves. Et elle n'est pas la seule. J'ai connu ça aussi. A l'époque, je n'avais pas pris la mesure du problème. C'est en y repensant quelques années plus tard que j'ai pris conscience que cela n'était clairement pas normal. le pire? Je crois que tous et toutes avons rencontré ce genre de cas à un moment de notre scolarité.
Et il faut en parler. Pour que les élèves comprennent que les professeurs qu'ils ont en face d'eux souffrent face à ce harcèlement. Et que ce n'est pas sans conséquence.

Adèle Tariel parvient également à traiter le harcèlement entre élèves, poser le problème des réseaux sociaux et de la pression liée au groupe.
L'héroïne, Léa, ressemble à n'importe quelle ado. Sans souci particulier, bonne élève (elle le dit elle-même), elle ne comprend pas comment la situation a pu autant lui échapper, comment elle en est arrivée là.
Là, au poste de police, pour des accusations de harcèlement.
Pourtant, elle aussi a subi une pression, des intimidations. Et tout est lié.
Adèle Tariel montre comment on peut, un peu malgré soi parfois, se retrouver dans des situations d'une gravité extrême alors que tout partait d'un jeu.

Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, il est facile de se moquer. Cela semble moins grave. Et pourtant, pour les personnes visées, ce n'est clairement pas le cas.
Il est important de montrer que les critiques virtuelles ont un impact fort. Adèle Tariel le met parfaitement en scène avec La Meute. Elle nous montre l'escalade de la violence, des mots et des actes, motivée par la course aux followers et aux likes.

De récents faits divers dramatiques prouvent que ce texte n'est pas éloigné de la réalité, bien au contraire.
Ici, Léa, jeune fille en mal de popularité, va subir une mauvaise influence. La joie de se sentir appartenir à un groupe va complètement supplanter sa volonté, sa façon d'agir. Elle sent bien que ce qu'elle fait est mal. Mais comment faire pour tout arrêter sans se retrouver elle-même la cible de harcèlement similaire? C'est une prison. C'est un piège dans lequel une fois tombé, il est difficile de sortir si l'on se tait.

La solution, la seule : parler. Pour ne pas laisser faire, ne pas continuer à s'enfoncer et pousser à bout la personne harcelée.
Vous l'aurez compris, ce texte m'a bouleversée.

De par son sujet, sensible et omiprésent au quotidien, son message fort et intelligent, ce roman facile d'accès et très court devrait être lu par tous et toutes, adolescents ou adultes.
Lien : https://www.hashtagceline.co..
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critiques presse (1)
Culturebox
29 mars 2021
"La Meute", un roman court et fort sur le harcèlement d'un professeur par ses élèves.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le prof rougit, je vois sa mâchoire se serrer.
Gêné, il tourne le dos et reprend son cours à mi-voix, comme si ça allait passer plus vite si on ne l'entendait pas. Certains toussent fort exprès, aucune chance de suivre le cours. La sonnerie retentit, on a déjà rangé nos affaires depuis cinq minutes. On bondit hors de la classe a,ors qu'il débite encore son cours. Re-morts de rire. Un mur de rire contre lequel Fauchon [le prof] ne peut rien.
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« Elle dit que je ne peux pas être neutre, que si je ne fais rien, je cautionne, je suis complice. Elle dit que je suis « spect-ACTRICE », selon sa formule. Elle m’impressionne, elle a l’air libre, assumée, indépendante. Je l’admire. Mais si elle était tombée dans cette classe de fous, aurait-elle vraiment fait différemment? Est-ce moi qui n’ai aucun courage? À quel point faut-il être lâche pour ne pas réagir devant des faits qui vous révoltent, simplement pour se faire aimer des autres? Car, au final, ce n’est pas ce prof dont il est question, mais la place de chacun dans la hiérarchie de ce lycée (…). »
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» La Meute a désormais un public, une communauté qui attend le prochain épisode du feuilleton. On se sent admirés, aimés. C’est un sentiment grisant, qui fait tourner la tête, comme l’alcool. Deux cent abonnés. Le nombre de followers de mon compte perso explose aussi. Ça y est, j’existe dans ce lycée. »
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«  (…) Elle dit que je suis une « spect-ACTRICE » selon sa formule. Elle m’impressionne, elle a l’air libre, assumée, indépendante. Je l’admire. Mais si elles étaient tombés dans cette classe de fous, aurait-elle vraiment fait différemment ? Est-ce moi qui n’ai aucun courage ? À quel point faut-il être lâche pour ne pas réagir devant des faits qui nous révoltent, simplement pour se faire aimer des autres ? Car, au final, ce n’est pas de ce prof dont il est question, mais la place de chacun dans la hiérarchie de se lycée, les winners dans la cour de Sa Majesté Théo, et les autres. » (p. 70)
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En cours, c'est encore la cata. Je vois le prof perdre pied. Malgré ses tentatives, il n'arrive pas à prendre le contrôle de la classe.

Cindy se fout ouvertement de lui :

-Monsieur, vous êtes très beau aujourd'hui, avec votre nouvelle veste.

Fauchon rougit, il commence à bégayer. Sans réfléchir, j'attrape mon portable et je le filme. Théo s'approche de moi :

-Viens, on poste ta vidéo sur Insta.
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