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Critique de julienleclerc45


La première page résume bien la situation invivable des poules. On les surveille, on les pousse, les réprimande et cela ne peut plus durer. La révolte gronde et c'est réjouissant. Adèle Tariel parsème cette histoire de liberté avec beaucoup de d'esprit. Il y a les jeux de mots, les références au monde actuel et à tout l'imaginaire du féminisme, plus largement de l'égalité. Cette autrice parle toujours d'aujourd'hui et ses textes sont animés par un engagement sincère. Elle pointe tout ce qui la gêne, l'agace et partage ses sujets d'insoumission avec esprit et générosité. Que ce soit dans Les 1000 vaches, La fosse aux lions ou Un air de violoncelle, Adèle Tariel égratigne les fragilités de l'Humanité et les mauvais réflexes des pouvoirs sans pour autant nourrir un profond espoir d'épanouissement. Elle conserve toujours dans ses textes la possibilité d'un changement et d'un rééquilibrage des situations. La révolte est ici drôle (notamment la dernière pirouette de l'album) et pleine d'inventivité, ce que les dessins de Cécile Riffard poursuivent avec énergie. Les illustrations fourmillent d'idées, chaque personnage y est croqué avec précision. On sent une malice à personnaliser les attitudes de ces gallinacés. Les coqs, d'abord prétentieux, finissent par être très palots face à la situation qui les dépasse. Les poules, soumises, retrouvent du poil de la bête et ne lâchent rien. C'est une véritable agitation qui se déploie dans la basse-cour. La nouvelle édition de cet album est enrichi d'une lecture audio par Nathalie le Breton.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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