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Critique de Nadael


Qu'il est doux de se rappeler certains moments de son enfance, des petits bouts d'images, des sensations, des habitudes, des couleurs... et puis il y a des personnes qu'on ne peut oublier. Elles font partie de nous à jamais. Alors quand, adossée à un peuplier, les pieds dans l'eau et serrant fort sa fille contre elle, une jeune femme sourit en se souvenant de son grand-père, « papi peuplier », un flot de mots jaillit. Des mots tendres et joyeux partagés avec son papi, des secrets murmurés à l'oreille, du bleu comme le fleuve qui n'a jamais cessé de couler, du jaune comme le soleil qui brillait fort au-dessus de leur tête en été quand son grand-père la faisait sauter sur ses genoux, du vert comme les feuilles des peupliers au printemps, du marron comme la terre du potager et celui de l'écorce des arbres tant choyés, du vent qui soufflait fort en automne faisant danser les peupliers, des rires qui éclataient chaque jour, des arbres qui ne cessaient de grandir alors que papi peuplier rapetissait... Qu'il les aimait ses peupliers ! Plantés avec ses enfants, le long du fleuve, il les regardait devenir grands. Les saisons se succédaient, les arbres cotoyaient presque les nuages, et l'hiver arriva, froid et silencieux. Papi disparu... et pourtant il était dans chaque arbre et surtout bien au chaud dans le coeur d'une petite fille.
Cet album est lumineux. Émouvant mais pas triste. Il parle du temps qui passe et du temps qu'il fait, de la bonté d'un grand-père et de ce qu'il a transmis, de la nature bienveillante à l'égard de ceux qui prennent soin d'elle, du regard posé sur son enfance et sur ceux qui l'ont traversée, d'une existence qui s'arrête et qui perdure dans l'esprit et le regard de ceux qui restent. Les mots de l'auteure m'ont touchée infiniment, quant aux illustrations, c'est un embrasement.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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