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Déjà plus de deux mois que j'ai abandonné à regret ce livre....Tout était pour me plaire : la personnalité dynamique, charismatique, courageuse , brillante de cette femme, devenue ministre de la Justice...
Ma curiosité s'est éveillée lorsque j'ai pris connaissance qu'elle parlerait des livres, auteurs qui l'avaient marquée...

Peut-être n'étais-je pas dans une disponibilité suffisante ou est-ce ce ton fréquemment revendicatif (historiquement, et c'est légitime !) qui a freiné mon élan... L'ensemble m'a semblé distant, froid... à mon avis, éminemment subjectif, je vous l'avoue !!...

Pour l'instant, j'abandonne... le parcours de cette femme est admirable... mais là, je ne parviens pas à entrer dans son ouvrage...Je le mets provisoirement de côté...
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Un très beau titre que Baroque sarabande qui ouvre bien des portes. C'est un des messages de Christiane TAUBIRA. Ne vous interdisez rien, mais ayez le sens de l'analyse et de la critique, et étoffez vos lectures afin de mieux comprendre le monde autour de vous.

Sauf que trop de références au bout d'un moment lasse. Bien des auteurs sont énoncés et viennent éclairer Christiane TAUBIRA sur ses choix dans la vie de tous les jours et son amour pour la langue.

Un livre pour les érudits. Difficile de tout comprendre, vu qu'elle fait référence à des auteurs que je n'ai pas lus et donc pas le même ressenti. de plus, je n'ai pas les billes nécessaires pour apprécier à sa juste valeur les poètes qu'elle cite. Professeur Dan a décrit mieux que moi les difficultés à aborder ce livre.

Bref, il en restera que je lirai vraisemblablement quelques-uns des auteurs dont parle Christiane TAUBIRA. C'est toujours ça.
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Sans parler de politique, puisqu'il n'en est nullement question ici, je peux vous confier que j'ai toujours apprécié Christiane Taubira pour son humanité, son érudition, son éloquence. Et j'ai retrouvé tous ces traits sous sa plume dans Baroque Sarabande.

Bien que le fil rouge de cet essai soit la littérature, l'érudition de Christiane Taubira ne s'arrête pas là et elle n'a de cesse de créer des liens entre la littérature et la peinture, la musique, la chanson, la photographie, la sculpture, le cinéma, la danse et même le sport !
Ses références sont nombreuses et variées même si l'on devine où vont ses préférences (Césaire, les auteurs créoles et surtout les poètes de tous bords ne sont jamais très loin).

Les livres dont elle nous parle mettent aussi en lumière son humanisme : il y est question de la condition féminine, d'esclavage et de colonialisme, de régionalisme et des DOM-TOM...

Christiane Taubira est aussi éloquente et efficace à l'écrit qu'à l'oral. Sa plume peut parfois paraître un peu complexe mais toujours très poétique et musicale.
Dans Baroque Sarabande, il est souvent question de la langue (ou devrais-je dire des langues), une langue mouvante qui s'enrichit inlassablement. Il y sera donc aussi question de traduction, de linguistique...

Un ouvrage donc fort intéressant, qui a emmené ma curiosité vers de nombreux auteurs qui m'étaient inconnus.
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Christiane Taubira est peut-être une personnalité clivante, on peut lui trouver un caractère trop autoritaire mais nul ne peut nier sa grande culture et sa qualité d'expression écrite et orale. Est-ce générationnel ? Combien d'hommes et femmes politiques peuvent aujourd'hui se targuer d'une telle culture.
Christiane Taubira rend hommage dans cette sarabande à tous les auteurs mais aussi musiciens, cinéastes qui l'ont forgée. Que de références, trop parfois ! Elle explique qu'elle n'a pas souhaité évoquer des auteurs déjà très connus. Elle convoque plutôt des auteurs sud américains, africains, antillais, explique combien la littérature lui est nécessaire comme l'air, la nourriture, la protège et lui fournit des armes. Vous serez peut-être déçus si vous vous attendez à un récit intime, personnel même s'il est un poil autobiographique mais que de réflexions sur la langue, les livres, quelle sincérité, quelles envolées lorsqu'elle évoque toutes les oeuvres qui l'ont marquée. Des oeuvres qui l'ont confortée ou lui ont été hostile mais qu'elle a admirées.
Un très bel hommage à la littérature en général, capable de nous transcender.
"Des livres qui nous réveillent, nous bousculent, nous désolent ou nous réconfortent, nous fouillent nous éclairent, nous sauvent des naufrages"
Très belle plume qui plus est.
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Comme toujours, avant de commencer un livre de Mme Taubira, je me délecte d'avance.
Comme toujours, je peine et me perds dans les multiples références qui m'empêchent souvent d'avoir accès au coeur de la pensée de l'auteure.
Pourtant, je glane ici et là de quoi ravir ma curiosité de lectrice.
Ici, double récompense puisqu'il s'agit des livres et de la lecture.
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Il y a un titre, que je trouve très beau et bien choisi, ensuite il y a l'auteure, une femme qui intrigue et force le respect. « Baroque Sarabande » est un livre difficile à résumer et parfois à comprendre, la lecture est ardue, érudite et le « phrasé » peu habituel. J'ai cependant pu en retenir quelques grandes lignes comme l'incroyable pouvoir des mots, de l'écriture, de la littérature et de la culture pour éveiller la conscience sociale et politique. Plus inattendu aussi, la littérature porteuse de sensualité, compagne des grandes questions existentielles, des tourments intérieurs, qui bouscule et nous fait comprendre le monde. C. Taubira questionne aussi beaucoup la langue, langue du dominant qui s'impose mais qui peut-être retournée, malaxée pour trouver des chemins de traverse et s'affranchir. Mais qu'on ne se méprenne pas, ce petit livre compact, emprunt de poésie, n'est pas un manuel des livres qui soignent, le ton n'est pas celui-là, il transpire la force, la détermination, l'assurance et la passion et il s'en dégage une impression de grande énergie combative. Une lecture difficile mais qui mérite bien qu'on persévère.
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Via ce livre, je trouve que Mme Taubira nous prouve, une fois de plus, qu'elle aurait été plus dans son élément comme Ministre de la Culture que comme Ministre de la Justice...

Ce livre, très intéressant, alternant une prose explicative et une forme d'écriture plus poétique, par endroits, nous ouvre des horizons littéraires inattendus, et ce, en nous ouvrant aux littératures du monde entier. L'essai nous donne en effet envie de découvrir ces auteurs qui, pour la jeune génération (dont je fais partie), sont souvent inconnus.

De plus, ses réflexions sur la langue française (et sur les autres langues) nous obligent à nous remettre en question sur notre propre conception de la langue (que ce soit notre langue dite "maternelle" ou les autres langues), ce qui est une autre qualité indéniable.

Cependant, il y a, malgré tout, un défaut assez notable qui, je pense, peut en rebuter plus d'un : la prose dans laquelle Mme Taubira écrit cet essai est, par moments, relativement opaque pour qui n'a pas fait d'études littéraires ou pour qui n'est pas un vrai passionné de langue française ou de littérature. C'est dommage, car j'estime qu'un essai comme celui-ci devrait être écrit d'une manière peut-être un peu plus simple, de manière à pouvoir s'ouvrir au plus grand nombre.

Malgré cela, je vous confirme que cet essai de Mme Taubira est vraiment à adresser à tous ceux qui se passionnent pour ce superbe instrument qu'est la langue française et pour tous les usages (littéraire ou non) que l'on peut en faire.

En gageant que ceux qui ne connaissaient Mme Taubira que sous son étiquette de femme politique, ancienne Ministre de la Justice, pourront la découvrir sous un autre visage, oserais-je dire son vrai visage, celui de la femme de culture.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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Cet essai est un véritable appel la curiosité d'esprit, à la sensualité, à la culture et à la vie : une vraie mine de références et de commentaires éclairants. Une arme à ressortir dès que guette le spleen.
Il doit libérer un tas d'endorphines, tant je me suis sentie en cours de lecture en état de dévorer des pans entiers de littérature.
J'en relirai des passages lorsque l'élan faiblira.
J'ai commencé par Baldwin.

Christiane Taubira n'est pas l'amie des grincheux, et les grincheux ne l'aiment guère.

J'aime en elle son rayonnement et son enthousiasme.
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Baroque sarabande (Christiane Taubira, 136 pages, Points)
Christiane Taubira faisant l'éloge convenu de Flamby Hollande n'est certes pas à mes yeux le côté le plus attachant du personnage. Mais elle a osé porter le projet de loi sur le mariage pour tous, tenté (avec un succès limité) de desserrer à peine l'étau d'un appareil judiciaire qui ne semble connaitre que la répression. Et elle nous a offert quelques beaux moments d'anthologie à l'Assemblée Nationale. Face à des députés réactionnaires bavant leur vocabulaire restreint en guise d'attaques aussi petites que sournoises, elle répondait parfois avec révolte ou rage, toujours avec force et conviction, souvent avec un humour décapant, et des références littéraires flamboyantes à ces élus de la droite la plus bête du monde et dont le niveau n'atteignait pas la cheville de la ministre, leur clouant le bec et les ridiculisant en citant au débotté des poèmes d'Aimé Césaire.
Quel rapport avec « Baroque Sarabande », ou pourquoi cette diatribe en introduction de cette note de lecture ? Parce qu'en ce qui me concerne, ouvrant ce livre, je ne pouvais faire abstraction du personnage politique, des traces qu'elle a laissées, qu'on les apprécie ou pas, à chacun de faire ses comptes.
Dans ce beau livre CT évoque par touches successives les articulations qu'elle voit entre écriture et mouvements sociaux, en particulier dans l'histoire du colonialisme et des racismes. Elle s'interroge, et nous interroge sur le pouvoir et ses dérives, s'ancrant délibérément du côté des opprimés, sans pourtant aucun angélisme à leur égard. de l'antiquité au monde contemporain, elle convoque la littérature, la musique, la peinture, la photographie, la philosophie, la sociologie... Ses références sont foisonnantes, sans doute même trop, ce qui m'a au début de la lecture plutôt embarrassé, ou même un peu saoulé ; que faire de quinze ou vingt noms d'artistes sur une page, dont dix me sont inconnus ? Au point que je me suis demandé un moment si ça ne relevait pas de l'étalage gratuit et pompeux. D'autant que le texte est fleuri de quelques citations en anglais, non traduites, ce qui me semble ici un double non-sens… Puis j'ai fait avec, tant le contenu se révèle riche.
C'est un livre sur la lecture, ce qu'elle peut ouvrir comme ouvertures vers le large monde, et donc comme possibilités d'émancipation. C'est aussi un livre sur la littérature, mais plus encore sur la langue, les langues et leurs usages sociaux et politiques ; comment elles évoluent au contact les unes des autres, pourvu qu'on ne cherche pas à les étouffer. Elle montre à quel point, en particulier dans les colonies, la déculturation imposée par l'interdiction des langues locales fait des dégâts. Ce livre est un cri d'amour à la richesse et à la variété des langues du monde, contre l'uniformisation culturelle. Et l'éducation massacrée des filles ! Et voilà aussi qu'elle démonte quelques statues : Jack London, des romans duquel elle s'est gavée, mais dont elle rappelle qu'il était raciste ; et Borges, qui soutint les pires dictateurs d'Amérique du Sud dans leurs entreprises de bourreaux ; et Tocqueville l'esclavagiste, puisque pour lui la démocratie était réservée aux blancs. Que de rappels indispensables ! Trois auteurs qu'elle admire pourtant, mais avec une grave lucidité sans compromis.
En filigrane aussi, Christiane Taubira ébauche une sorte d'éthique politique, en convoquant Hugo, Louise Michel, Zola (ce qui explique mon introduction ?)... Un des derniers petits chapitres semble illustrer une vision rêvée de ce que devrait être pour elle un parlement réellement démocratique (une utopie ?)… Tout cela teinté de quelques souvenirs de son parcours personnel, de ses engagements de jeunesse, de jeune femme, noire, résistante.
Mais au final, c'est avant tout un chant d'amour à la poésie des humiliés. Un beau livre, nécessaire, grave et parfois joyeux, un livre de révolte aussi. « Ne pas obéir… Ne se laisser ni asservir ni accabler… (…) Et parfois désobéir ».
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En commençant Baroque Sarabande de Christiane Taubira, je ne savais pas trop à quoi m'attendre… Cet essai est présenté comme un hommage personnel à la littérature mais le parcours politique de son autrice brouillait un peu les pistes dans mon esprit.

La sarabande est une danse lente, rythmée si elle vient d'Espagne, grave et proche du menuet si l'on pense à son ancienne assertion française. Dans un sens plus familier, on parle de sarabande pour qualifier du tapage, du désordre bruyant… Ces différentes images, appliquées aux lectures de Christiane Taubira m'intriguaient et me plaisaient bien, synonymes de fantaisie et d'originalité.
Le côté baroque ajoutait du piment et du mystère… Fallait-il se cantonner au mouvement littéraire des XVIème et XVIIème dont les auteurs et artistes qui s'y rattachaient recherchaient la beauté dans l'imperfection, donnaient la primauté à la sensibilité, refusaient tout classicisme ? Je préférais, de loin, y lire un sens plus général de bizarre, hors norme, y retrouver une forme de liberté de choix et d'expression.

Un titre bien choisi pour ce livre dont la narration m'a un peu fait penser à la posture de Patrick Chamoiseau quand il évoque sa « sentimenthèque » à propos des lectures qui l'ont construit…
Des chapitres courts, autour de réflexions à la fois ciblées et ouvertes bien au-delà des problématiques évoquées, une écriture belle et maîtrisée, un univers référentiel que je partage souvent… En effet, j'ai beaucoup étudié, entre autres, les littératures post-coloniales et, pour le reste, nous faisons partie de la même génération (je n'ai que sept ans de moins…).
Trois parties non titrées, avec seulement une citation en épigraphe qui en donne la tonalité : Sony Lambou Tansi, Gaston Bachelard, George Orwell

Un essai que j'ai davantage feuilleté et parcouru que vraiment lu ; j'ai souvent picoré au gré des pages quand mes yeux trouvaient un nom connu, ma manière à moi de suivre la danse, parfois de loin, parfois partie prenante.

Je retiens de ce livre le côté biographie littéraire, l'importance vitale de la lecture pour affronter le monde, l'atmosphère d'ouverture joyeuse grâce aux livres…

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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