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EAN : 9782376650034
69 pages
La Contre Allee (19/10/2018)
3.7/5   5 notes
Résumé :
"Mon voyage intérieur vers l'Europe commença dès l'instant où, m'étant inscrite à un cours d'allemand à Tokyo, j'ouvris le manuel. Prononcer l'alphabet autrement que pendant les cours d'anglais eut un effet libérateur. Mozart sonnait enfin comme Mozart puisque je ne prononçais plus le z comme dans zéro, mais comme dans pizza, donc plutôt d l'italienne, et par conséquent à l'européenne. [...] Mon insolence juvénile me donnait l'illusion d'avoir parcouru déjà la moiti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Yoko Tawada. Pourtant multiprimée dans son pays d'origine (le Japon) et dans son pays d'adoption (l'Allemagne), le nom de cet écrivain m'était totalement inconnu. Je la découvre donc avec ce court ouvrage dans lequel l'auteur nous raconte une partie de son passé à savoir son arrivée en Europe. Elle y fait des rencontres, partage ses impressions sur cette nouvelle culture et surtout sa perception des villes et de ses habitants.


J'ai fini la lecture de « Sommeil d'Europe » avec un avis mitigé sur celui-ci. D'un côté, l'écriture de Yoko Tawada m'a impressionné par sa qualité. Sa plume est à la fois belle, poétique et subtile. Elle est extrêmement plaisante à lire même si le contenu m'a, hélas, moins emballé. Son propos m'a effectivement un peu déçu ou tout du moins laissé sur ma fin. Yoko Tawada s'attarde plus sur les « petits riens » de sa vie alors que j'aurais préféré qu'elle développe davantage son point de vue vierge et neuf sur cette Europe qu'elle ne connaissait pas avant d'y mettre les pieds. L'écrivain n'est pas assez généreuse sur ce point. Même sentiment avec les personnes qu'elle rencontre et dont elle traite les relations trop rapidement..


« Sommeil d'Europe » se lit toutefois très facilement, avec plaisir et intérêt. Je remercie Babelio et les éditions de la Contre Allée pour cette découverte effectué dans le cadre d'une opération Masse critique.
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J'aime les livres un peu OLNI et avec celui-ci je me suis régalée. C'est l'histoire d'une petite heure de lecture mais ça questionne l'identité et la migration. Car ce livre, écrit par une Japonaise, a été traduit de l'allemand ce qui n'est pas courant. Y a-t-il de son cheminement personnel dans cette pérégrination ? Peut-être…

La narratrice obtient une bourse pour étudier la musique à Vienne. Elle décide en premier lieu d'apprendre l'allemand puis, une fois sur place, de déambuler pour s'imprégner de l'architecture et de la culture locale.
Elle est ensuite invitée à Berlin et fait connaissance, comme dans une auberge espagnole, avec un Australien, puis une Ukrainienne et bien d'autres encore. Cela l'amène à repenser les frontières qui sont pour elle friables car sitôt dans un pays, elle s'acclimate et se fait une place.

J'en retiens une balade vivifiante qui donne la part belle au point de vue d'une étrangère sur le continent européen. C'est croqué avec gourmandise alors elle aurait eu tort de se priver !

Merci à Babelio et aux éditions de la Contre-allée pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique.
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Le sommeil d'Europe, de Yoko Tawada

Une japonaise nous raconte son arrivée en Europe il y a 30 ans. Après avoir obtenu une bourse pour étudier la musique classique à Vienne, elle découvre l'Europe, sa culture, ses peuples et son brassage culturel. Passe de ville en ville, de pays en pays, change de projet mais sa fascination reste intacte.

Une parenthèse de 70 pages qui m'a rappelé le privilège d'être née en Europe et l'attraction irrésistible que ce continent exerce sur le reste du monde.

Merci @babelio_ et
@la_contre_allee pour cet envoi

#yokotawada
#lesommeildeurope
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Langues, lettres et musique en vecteur oblique de découverte de soi et de l'Europe, par une jeune japonaise des années 80.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/02/05/note-de-lecture-le-sommeil-deurope-yoko-tawada/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Voilà plus de trente ans que j’ai atterri dans cette région du continent euroasiatique. Plus exactement : au cœur d’une monarchie qui n’existait plus.
Durant tout le vol, j’avais été comme sonnée, je n’arrêtais pas de songer à quel point il était étrange et curieux qu’un film passe, juste à l’arrière du dossier de mon siège, et qu’un passager inconnu puisse le regarder. Ce film, c’était celui de ma vie, et moi, précisément moi, je n’avais pas le droit de le voir. Quelle musique jouerais-je dans l’avenir ? Quels musiciens rencontrerais-je ? Combien de temps resterais-je en Europe ? Mon enfant, si j’en mettais un au monde, serait-il doué pour la musique ? J’aurais pu allumer l’écran face auquel j’étais et, au lieu de mon film, regarder celui du passager assis devant moi. Mais j’avais préféré laisser sans image le bleu obscur de sa surface. L’homme assis devant moi ne se doutait pas que j’observais ses cheveux bouclés aux pointes fines. Un homme dans la quarantaine qui, en position assise, était un géant : telle avait été ma première impression. Quand il se leva, il apparut que, debout aussi, c’était un géant. À l’ère des voyages en avion, sa taille pouvait devenir embarrassante : cette pensée me réconforta, moi qui éprouvais en général un complexe d’infériorité à cause de mes petits poumons.
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Au cours de ma troisième année d’études, une bourse pour Vienne fut proposée et je fus, par bonheur, l’unique candidate. À cause des informations télévisées, toujours éprises de sensationnel, les Japonais avaient une image déformée de l’Europe. Soit c’étaient des bombes qui explosaient au beau milieu d’un concert, soit des néonazis qui attaquaient des étudiantes étrangères marchant en pleine rue avec leur étui à violon. Moi, je n’avais pas peur, je ne croyais pas les médias, surtout lorsqu’ils nous donnaient le sentiment que c’était chez nous que nous étions le plus en sécurité. En Europe aussi, les gens pensaient probablement qu’ils étaient le plus en sécurité chez eux. Mes sources d’information à moi étaient les partitions musicales et les romans de Stefan Zweig.
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Mon projet fut tout de suite accepté, et le déménagement ne fut pas bien compliqué puisque je ne possédais rien d’autre que quelques caisses de livres et mes vêtements. Ma clarinette eut droit à un billet d’avion pour elle toute seule. Je n’eus même pas à déménager d’une langue dans une autre, mais mon attitude par rapport à la langue allemande changea. À Vienne, la langue allemande avait représenté pour moi le moyen indispensable pour lire des livres. Je ne voulais pas l’utiliser dans mon travail, car la musique, justement, devait permettre de se libérer de toute langue concrète. Mais c’était une erreur. La musique contemporaine cherche à se rapprocher de la langue, voire à collaborer avec elle, comme l’avaient compris mes condisciples habsbourgeois.
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Une nuit européenne est une robe de velours noir.
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