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Beam Sheetmire, 17 ans, a tué un homme qui l'avait agressé. Il compte se débarrasser du corps, mais lorsqu'il découvre que la victime est le fils du caïd local, il est forcé de s'enfuir.
Une plongée dans cet état du Midwest rural peuplé de personnages campés sans complaisance aucune. Des situations dures, voire très dures mais tellement crédibles tant l'auteur s'est impliqué et où tout est dans le détail, où les mots sont des images qui défilent.
Je ne connaissais pas cet auteur mais il m'a conquise dès les premiers mots.
Une histoire tragique, émouvante et pleine de sensibilité sous des dehors rustres et sauvages.

"L'une des plus belles et brillantes proses que j'ai jamais lues. Ce livre est un incroyable tour de force." Donald Ray Pollock

• Un premier roman puissant et magnifiquement écrit. Finaliste du Kentucky Literary Award

• Un roman qui a valu à son auteur d'être comparé à Cormac McCarthy, Daniel Woodrell ou Donald Ray Pollock
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le verger de marbre, c'est le cimetière où le routier mystérieux et sinistre conduit Beam à la fin. Tout le décor de cette histoire rappelle en permanence la mort. Les croix sont les arbres fruitiers et les âmes des morts sont les fruits que récolte le diable qui n'est autre que ce routier manipulateur. Toute la puissance de l'écriture d'Alex Taylor nous transporte dans cette campagne ravagée par les exploitations minières. Et comme dans tout écosystème, la faune, ici les hommes, sont impactés par leur environnement. Ils ne savent plus interpréter la signification des chants d'oiseaux qui leur servaient à prédire l'avenir. Et c'est tant mieux car ils n'ont plus d'avenir.
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Livre pris au hasard à la bibliothèque.
L'histoire se déroule en plein Kentucky rural. Beam Sheetmire sur le ferry de son père va tuer par accident Paul Loat.
s'ensuit tel un WESTERN, des personnages qui se cachent, qui se cherchent, qui s'enfuient, qui sauvent...
on trouve
Beam Sheetmire (s'endort - forme de narcolepsie)
Son père Clem et sa mère Dorma,
Pau Loat
Darryl, elvis et ses chiens, Presto
Pete Daugherty et sa fille Ella
Le routier aux multiples casquettes : chauffeur de camions, vendeur de costard, chirurgien ?
Elvis, le flic et son coéquipier.
Quel lien existe entre tous ces personnages et quelle est finalement la clé de cette histoire ?
L'action se déroule sur quelques jours : du mardi au Lundi.
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Le Kentucky semble être l'état U.S le plus glauque qui soit, peuplé d'un ramassis d'ivrognes et de psychopathes en tous genres. Plusieurs romans noirs, polars "néo-ruraux" s'y déroulent sans un déchaînement de violence sauvage et animale. Il ne semble pas y avoir de limite à ce qu'un être humain peut supporter, transgresser, le tout dans une atmosphère de fatalisme de fin du monde. La Louisiane n'est pas mal non plus dans le genre. Bref, tous ces braves gens survivent selon la loi du pays, la loi du plus fort pour faire simple, l'homme, blanc bien sûr, la femme subit, enfante, ne se tait pas forcément, prend des coups et les hommes qui ne sont pas d'accord, meurent...de mort violente. D'aucuns ont vu une tragédie grecque dans ce règlement de comptes, transposition audacieuse et poisseuse s'il en est. Que l'on m'éclaire sur la référence littéraire classique, elle m'échappe à cet instant. La région est loin de tout, l'état de droit semble absent, le shériff arrive toujours en retard et compte les morts, un justicier en costume donne l'absolution et fait des phrases, personnage surréaliste ( Matthew Mc Conaughey dans Killer Joe) effarant, Loat fait sa loi ,Beam est en errance totale, la mère avoue ses fautes, se mortifie.
Un livre noir, comme beaucoup d'autres. J'en ai lu de plus inspiré.
Lu dans le train, aller-retour à Paris, j'étais dans le Kentucky express.
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Au fin fond du Kentucky, la Gasping River s'écoule, profonde et tumultueuse, dans la vallée. Clem Sheetmire possède un ferry qui permet de passer d'une rive à l'autre. Certains soirs, c'est son fils Beam qui effectue les traversées. Ce mardi-là, il n'avait pris sur le ferry qu'un paysan avec son tracteur. Jusqu'à ce qu'un homme se présente en pleine nuit. le passage d'une rive à l'autre se fit dans le calme de la nuit. « Il fit ronronner l'accélérateur et le moteur crachota, l'écume de l'eau bouillonnant autour de l'hélice tandis que le ferry progressait lentement dans le courant, les poulies grinçant sur leurs câbles. Un morceau de bois flotté s'agita sur la rivière et l'odeur âcre de vase et de fleurs de robinier s'éleva, puissante et corsée, au-dessus de la puanteur de gasoil carbonisé. Quand il s'approcha, Beam coupa le moteur et laissa le ferry accoster sur l'embarcadère (…). » Arrivé à destination, le passager refuse de payer la course, pire il tente de voler la caisse. Beam se défend et tue l'homme. Clem vient en aide à son fils en jetant le corps dans la rivière et en l'aidant à fuir. le cadavre est en effet celui du fils de Loat Duncan, le caïd du coin.

« le verger de marbre » est le premier roman d'Alex Taylor, ce qui est assez incroyable tant son intrigue est maîtrisée et son écriture est ciselée et de toute beauté. La quatrième de couverture compare le livre à une tragédie grecque chez les frères Coen et je trouve que l'idée résume bien le roman.

L'intrigue se déroule dans le Sud profond, rural. L'ambiance y est poisseuse, moite et perverse. Loat Duncan y fait régner la violence, les règlements de compte. le shérif ne peut rien pour l'arrêter. L'ennui, le désespoir n'arrangent rien à la situation et ne font qu'alourdir l'atmosphère déjà sombre et pesante.

Dans ce cadre, les personnages ne semblent avoir aucune chance de s'en sortir. La famille de Beam fait partie des perdants. Beam porte cet héritage familial même si, comme il va peu à peu le découvrir, il ne le connaît pas réellement. Les Sheetmire sont rongés par leurs secrets et leur fils va devoir payer la note de ces omissions. Comme dans les tragédies grecques, son destin est totalement inéluctable.

La galerie de personnages qui l'entoure est digne d'un film des frères Coen : Loat Duncan est cruel et se promène avec une meute de chiens, le propriétaire du rade du coin est un manchot, un routier en costard se révèle être un psychopathe, un vieil homme a comme cachette privilégiée un cimetière. Les habitants sont à l'image de l'endroit où ils vivent.

« le verger de marbre » est un premier roman noir parfaitement maîtrisé et très littéraire de par son écriture. Alex Taylor est un écrivain américain à suivre.
Lien : https://plaisirsacultiver.wo..
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Dans le bled paumé du Kentucky imaginé par Alex Taylor, les habitants règlent entre eux leurs différends et le shérif n'est qu'une figure pittoresque évoluant en dehors de leur réalité. Tenu à l'écart, marginalisé en quelque sorte, c'est plutôt la petite mafia du coin, incarnée par Loat Duncan et ses dobermans, qui mène la danse macabre. À mi-chemin entre le roman policier et le roman noir, le verger de marbre, par ses dialogues percutants et ses personnages atypiques, procure une lecture divertissante. Son côté sombre n'empêche pas un certain humour dans l'écriture et j'ai franchement ri à certains passages. Ce n'est pas Donald Ray Pollock ni Charles Williams mais ça se déguste tout aussi bien.
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Le jeune Beam Sheetmire a toujours vécu dans le Kentucky (dans l'est des USA au sud de l'Indiana et au nord du Tennessee) dans un village isolé, au bord d'une rivière. Faute de pont à proximité, un bac permet le passage d'une rive à l'autre, moyennant quelques dollars. Le père de Beam gère cette petite affaire depuis plusieurs décennies. Beam le remplace occasionnellement pour conduire la navette. Une grosse bévue du jeune homme l'oblige à s'enfuir de ces lieux. Bonne occasion pour lui de démarrer une vie un peu plus palpitante ? Rien n'est moins sûr car son départ précipité attire l'attention et les suspicions, à tel point que Loat Duncan, caïd de la contrée, part à la poursuite de Beam.

Vous ne trouverez rien de bucolique dans ce récit qui se déroule dans un trou perdu des USA dans lequel la loi du plus fort semble toujours la meilleure - avec en toile de fond alcoolisme, prostitution et criminalité.
Certains personnages en prennent donc plein la gueule, et le lecteur aussi par la même occasion.
L'ambiance et l'écriture font penser à celles des romans de Donald Ray Pollock, mais sans la touche d'humour de ce dernier.
La lecture de cet ouvrage n'est cependant jamais fastidieuse, le suspense et l'émotion nous amenant à tourner les pages avec l'espoir d'un dénouement heureux.
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Exégèse biblique à la sauce Kentucky des dépravés, dans une ambiance terreuse, dialogues acérés et peaux tendues : c'est étonnant, c'est rude. Et magistral.
Lien : https://horizondesmots.wordp..
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Le jeune Beam vit avec ses parents au bord d'un lac. Ils sont d'ailleurs en charge du ferry qui fait la navette d'un bord à l'autre. Lors d'un trajet nocturne, Beam manque de se faire dérober la caisse du ferry par son passager. Il le tue... et en avertit son papa dès son retour. Ce dernier l'aide à s'enfuir, et lui conseille de ne pas revenir de si tôt. L'homme qu'il a assassiné est en réalité le fils de Loat Duncan, l'un des pires truands de la région.

Attention, roman très difficile à lâcher! Il s'agit d'une course à l'homme passionnante, haletante, comme j'en ai rarement lue. Les rebondissements sont assez nombreux pour ne jamais ennuyer le lecteur, des secrets dévoilés au compte-goutte. Un dénouement plausible et bien imaginé. Les descriptions de la nature sauvage dans laquelle se cache le jeune Beam est époustouflante également. Mais ce qui fait la réussite de cette histoire est tous ces personnages qui apparaissent au fur et à mesure du récit, et qui ont un rôle importante dans la fugue de Beam.

Un bon roman bien noir, excellent dans le genre!
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Dans le Kentucky rural, Beam Sheetmire remplace parfois son père, Clem, au ferry qui traverse la Gasping River d'une rive à l'autre. Ce soir-là, aux commandes du bateau, accosté sur l'embarcadère, un homme lui demande de traverser, même s'il n'a pas les 5 dollars nécessaires. Arrogant et sûr de lui, il tente d'engager la conversation qui aboutit vite à un échange tendu. Alors que l'homme tente plus ou moins la caisse, Beam le frappe à la tête avec une grosse clé à griffe. Paniqué, il s'enfuit et va chercher son père qui n'a d'autre choix que de plonger le corps sans vie dans l'eau. C'est alors qu'il conseille fortement à son fils de quitter cet endroit au plus vite. Car, ce que ne sait pas encore le jeune garçon, c'est qu'il vient de tuer le fils de Loat Duncan, un homme d'affaires puissant et sans vergogne...


Il a plutôt intérêt à fuir ce jeune Beam Sheetmire s'il ne veut pas finir six pieds sous terre. Lors de ses errances, au milieu d'une nature proliférante, il va croiser sur sa route des personnages insolites, sans savoir que non seulement Loat Duncan le recherche mais aussi le shérif, sans savoir qu'en tuant cet homme sur le ferry, ce sont des secrets de famille qu'il va déterrer. Alex Taylor nous plonge dans une fuite sanglante, jonchée de cadavres, et au coeur de secrets familiaux pleins de fureur. Ce roman, profondément sombre, nous emmène en pleine campagne où la misère, l'alcool et les croyances sont de mise. À la tête de cette petite communauté, Loat Duncan, un homme puissant et louche avec qui tout le monde semble avoir signé un pacte. Dans le verger de marbre, qui n'est autre que le cimetière, on y croisera des salauds, des estropiés, des revanchards, des laissé-pour-compte. L'auteur décrit avec précision la nature omniprésente, ponctue son roman de dialogues ciselés et nous plonge dans une atmosphère lourde, ténébreuse et pesante.
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