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EAN : 9782351781159
288 pages
Gallmeister (18/08/2016)
3.76/5   172 notes
Résumé :
Beam Sheetmire, dix-sept ans, vient de tuer l’homme qui l’avait agressé. Il n’y a plus qu’à se débarrasser du corps sur les berges de cette rivière du Kentucky. Vu les circonstances, Beam devrait s’en tirer sans histoires. Mais il découvre que la victime est le fils du caïd local, Loat Duncan, à la fois puissant trafiquant et redoutable meurtrier. La décision de son père est sans appel : Beam doit fuir, et sur-le-champ. S’engage alors un diabolique jeu du chat et de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
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sur 172 notes
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Un incroyable tour de force !
C'est ce qu'annonce le bandeau sur la couverture et ma foi je suis tout à fait d'accord. J'ai découvert Alex Taylor avec son deuxième livre que j'avais bien apprécié (Le sang ne suffit pas), et mon sentiment est que le "Verger de marbre" est encore meilleur.
Beam Sheetmire, dix-sept ans, vient de tuer l'homme qui l'avait agressé... Je vous laisse découvrir la suite du quatrième de couverture, pour le reste l'auteur va nous servir un scénario parfait sur tous les plans.
L'ambiance pour commencer, une Amérique "rurale" et brutale, un western moderne avec sheriff et bandits, un caïd redouté de tous, un bar qui fait penser aux saloons de la conquête de l'Ouest.
Un contexte sulfureux, des secrets sordides et des rancoeurs plus ou moins cachées, un véritable puzzle qui prend lentement forme.
Des personnages rudes et antipathiques, sales et méchants, menteurs ou dissimulateurs, armés et potentiellement dangereux...
J'ai particulièrement apprécié cette progression subtile et précise, tout part d'un "fait divers" sordide et classique, les conséquences vont nous offrir un enchaînement implacable, une spirale infernale où le destin semble n'en faire qu'à sa tête jusqu'à une conclusion étonnante.
J'aime ces histoires sans fioritures inutiles, sans facilités et effets superflus, une histoire carrée et brute de fonderie, parfaitement cohérente et crédible.
Cette Amérique en dehors du temps et du progrès est décidément sur une autre planète, toujours aussi dépaysante et inquiétante.
Probablement ce qui la rend si fascinante en fait.
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Dans le Kentucky rural, Beam Sheetmire remplace parfois son père, Clem, au ferry qui traverse la Gasping River d'une rive à l'autre. Ce soir-là, aux commandes du bateau, accosté sur l'embarcadère, un homme lui demande de traverser, même s'il n'a pas les 5 dollars nécessaires. Arrogant et sûr de lui, il tente d'engager la conversation qui aboutit vite à un échange tendu. Alors que l'homme tente plus ou moins la caisse, Beam le frappe à la tête avec une grosse clé à griffe. Paniqué, il s'enfuit et va chercher son père qui n'a d'autre choix que de plonger le corps sans vie dans l'eau. C'est alors qu'il conseille fortement à son fils de quitter cet endroit au plus vite. Car, ce que ne sait pas encore le jeune garçon, c'est qu'il vient de tuer le fils de Loat Duncan, un homme d'affaires puissant et sans vergogne...


Il a plutôt intérêt à fuir ce jeune Beam Sheetmire s'il ne veut pas finir six pieds sous terre. Lors de ses errances, au milieu d'une nature proliférante, il va croiser sur sa route des personnages insolites, sans savoir que non seulement Loat Duncan le recherche mais aussi le shérif, sans savoir qu'en tuant cet homme sur le ferry, ce sont des secrets de famille qu'il va déterrer. Alex Taylor nous plonge dans une fuite sanglante, jonchée de cadavres, et au coeur de secrets familiaux pleins de fureur. Ce roman, profondément sombre, nous emmène en pleine campagne où la misère, l'alcool et les croyances sont de mise. À la tête de cette petite communauté, Loat Duncan, un homme puissant et louche avec qui tout le monde semble avoir signé un pacte. Dans le verger de marbre, qui n'est autre que le cimetière, on y croisera des salauds, des estropiés, des revanchards, des laissé-pour-compte. L'auteur décrit avec précision la nature omniprésente, ponctue son roman de dialogues ciselés et nous plonge dans une atmosphère lourde, ténébreuse et pesante.
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Pendant la lecture de ce roman , j'avais deux couleurs en tête : Noir , très noir et Vert .
Noir parce que l'histoire est très sombre et qu'il n'y a vraisemblablement aucune porte de sortie pour des personnages coincés dans ce Kentucky comme dans une prison naturelle . On est dans un trou paumé , dans la cambrousse la plus définitive .
Et au milieu coule la Gasping River.
Et un soir, Beam remplace son père afin de conduire le ferry d'une rive à l'autre. Ce soir-là, un seul passager qu'il va devoir tuer car cet homme veut piquer la caisse . Son père, Clem lui donne un peu d'argent et lui dit de fuir car le cadavre n'est autre que le fils du caïd local, Loat . Et Beam va avoir Loat, ses hommes et le shérif à ses trousses , ainsi qu'un certain nombre de secrets prêts à éclater .
C'est sombre, les personnes qu'il va croiser sont, au mieux pauvres et fracassées par la vie et au pire,comme je ne pouvais l'imaginer .
C'est sombre , les femmes de ce roman sont souvent putes et soumises .
Mais j'ai survécu à cette descente aux enfers parce que ce livre est plein de chlorophylle . Alex Taylor habite la région du Kentucky et visiblement, il en est amoureux fou ; et il l'arpente, il randonne , il se promène . Maîtrisant la faune et la flore sur le bout de ses doigts tachés d'encre , il nous enchante par la poésie de quelques noms d'espèces d'oiseaux, d'arbres et de plantes qui illuminent le coté sombre de ce roman . Il y en a que je ne connaissais pas , et ça m'a plu !
Alors voilà ! Juste pour le plaisir, laissez-vous bercer par la poésie des noms : tiarelle, érables, mimosas , sumacs, asiminiers , robiniers , salsepareille, amarante, pacaniers ,ginseng, sanguinaires, ormes, raisin d'Amérique , mousses , moustiques, guêpes, vautours et autres réjouissances ....
Un roman immensément sombre et vert , porté par une écriture brillante .
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Cours, Beam, cours !!

Alors que Forrest galopait, comme ça, pour le plaisir, Beam, lui, n'aspire qu'à sauver sa peau. Plus terre à terre mais tout aussi louable.
Faut dire qu'il a fauté, le jeune Beam.
Trucider quelqu'un, bon, on fait tous des bêtises.
Lorsqu'il s'agit du fils de Loat Duncan, désormais aussi vif qu'un paresseux comateux à deux pattes, plus qu'une seule échappatoire, la fuite, rapido.

J'avoue m'y être perdu dans ce verger.
Pas un gros entrain de base.
Le sentiment cotonneux d'avancer, tant bien que mal, avec l'espoir ténu que ça veuille bien décoller pour de bon.
Le déclic survint assez rapidement.
Vous dire pourquoi, je ne saurais.
Ce que je sais, c'est ce besoin impérieux d'y retourner histoire de démêler les multiples écheveaux que constituent ce ténébreux roman à la noirceur d'une nuit sans lune.

La Gasping River, là où tout commence et tout finit.
Une nature omniprésente comme cadre historique, je prends régulièrement.
Mais mère nature, s'il ne s'y passe pas grand chose, ça va un moment.
Ici, les personnages sont à l'aune de la trame, hors norme.
Cherchez pas une once de normalité, ça fait bien longtemps qu'elle s'est tirée.
Dans le coin, on est pas accro au cassage de neurone.
Ce que tu veux, tu le prends.
La femme d'un autre, le pouvoir, la vengeance, la tangente, peu importe, c'est ici et maintenant.

Vous aimez le billard à trois bandes ?
Vous allez adorer le Verger de Marbre.
Des rebondissements comme s'il en pleuvait.
Des personnalités extravagantes à la violence démesurée.
Un contexte rural omniprésent qui vous donnerait presque envie de siffloter tout du long l'air du banjo dans Deliverance.
Un canevas au déroulé implacable.
Et cette p****n d'ambiance plombante, métallique, aussi poisseuse que le goudron fraîchement posé qui vous colle aux semelles.

Le Verger d'Alex Taylor ne vous laissera pas de marbre, sur la tête de mon pôv' paresseux, enfin ce qu'il en reste...
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Au beau milieu du Kentucky rural, là où la Gasping River déploie son cours , le jeune Beam Sheetmire , 17ans a fauté gravement , il vient de tuer avec une clé à griffe le passager qui tentait de le dévaliser , le soir où il remplaçait son père , qui conduit ordinairement le ferry, parcourant la rivière dans les deux sens .

Las ! Sa victime est Paul, le fils du puissant homme d'affaires local , Loat Duncan, le pire des assassins sans foi ni loi, sans pitié .....toujours accompagné de ses chiens menaçants ,..

Le culte du mal hante ce SUD où la violence implacable , la misère, l'alcool, les croyances et les superstitions se côtoient .....
Vite ,vite Beam se sauve , une fuite éperdue , une vraie errance dans la forêt et ailleurs .....où l'on croise des salauds , des personnages dissimulateurs, des menteurs sentant le souffre des femmes qui peuvent aimer et en même temps se prostituer et porter les enfants d'autres hommes ....

On découvre des hommes armés joueurs et sales au propre comme au figuré, antipathiques , trafiquants d'argent sale , femmes soumises ou tapineuses , agriculteurs et mineurs scabreux , déracinés et épaves, ,alcooliques , estropiés , des aigris et des rancuniers ...

Cela sent la rancune cachée , les secrets oubliés , sordides , le contexte est sulfureux , brûlant, l'histoire est cohérente , brute , sombre , les chapitres courts , bien construits .
La nature omniprésente est magnifiée : mimosas,sumacs, érables ,pins , falaises de calcaire , collines couvertes de champs de maïs et de soja , l'ambiance noire épaisse comme du goudron , les personnes fracassées ..

Un thriller littéraire à l'écriture magnifique , aux fulgurances poétiques , aux images incandescentes à la beauté authentique .....
Une vraie réussite à la LANGUE brillante , hypnotique , j'avais beaucoup aimé «  le sang ne suffit pas » du même auteur .... découvert grâce à Marina .
J'ai récidivé en cherchant à la médiathèque...
Quel talent cet Alex Taylor ! Un vrai tour de force !
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critiques presse (3)
Telerama
21 juin 2017
Descriptions et dialogues ciselés ajoutent à la séduction tragique de ce premier roman initiatique. Sans oublier une pointe de gothique, pour le rendre encore plus ténébreux et obsédant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Actualitte
22 novembre 2016
Ce roman noir, aspire le lecteur, sans possibilité de détours, carrément dominé. Superbement impressionné.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
19 septembre 2016
Un premier roman américain fascinant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (89) Voir plus Ajouter une citation
[...] Certains matins, une Cadillac blanche ancien modèle débarquait en ville et faisait une embardée pour s’arrêter au parking du Steff General Merchandise, la voiture oscillant sur son châssis lorsque le moteur s’éteignait dans un crachotement. Sur le siège arrière, une meute de six dobermans prenait des poses variées. Presto Geary se tenait au volant et à côté de lui se tenait Loat Duncan, dont le visage était masqué par le chapeau de paille auquel les gens le repéraient. Les hommes sur le porche de l’entrée du magasin lui faisaient des signes de tête ou le saluaient, mais Loat parlait rarement, parcourant la fraîche obscurité des rayons, absorbé par ses mystérieuses affaires. Les chiens attendaient dans la voiture. Ce n’étaient pas des animaux sympathiques, on les aurait crus importés de quelque désert inexploré, leur silhouette maigre et effilée rappelant celle du chacal, même s’ils étaient bien plus massifs et couverts de la fourrure noire et brun clair propre à leur race. Quand Loat et Presto émergeaient du magasin avec leurs sacs de provisions en papier marron, les hommes de l’entrée étaient contents de les voir partir, les chiens les rendaient nerveux car ils étaient clairement dressés pour la chasse, et cette chasse n’était autre que la chasse à l’homme. Une fois que la Cadillac s’éloignait dans un brouillard de poussière couleur d’os, les hommes à l’entrée reprenaient leur discussion, l’irruption de Loat orientant la conversation vers de funestes souvenirs.
— Il avait autour de la vingtaine, y m’semble, quand c’est arrivé, le truc avec Daryl.
— Il était jeune, ça je m’en souviens.
— Jeune, mais déjà mauvais.
— Y avait qui d’autre avec eux la nuit où c’est arrivé ?
— Clem Sheetmire. Tu le sais, ça.
— Oh. Ça me revient maintenant.
— Ils allaient tous les trois aux mines de Peabody. Bien sûr, les mines étaient fermées depuis un an à cette époque et cet été-là, si un type avait du cuivre chez lui, il avait intérêt à le planquer s’il voulait pas se le faire voler. Les gens allaient à la messe et trouvaient à leur retour les fils électriques arrachés des murs de leur maison, tellement le cuivre se vendait cher.
Le soleil s’était déplacé et tombait en biais sur l’auvent du porche, et les hommes avançaient l’un derrière l’autre vers l’ombre fraîche des marches en béton.
— C’est Daryl qu’a escaladé le poteau de transformateur à la mine. Ils croyaient tous les trois que le courant avait été coupé et j’crois que n’importe qui aurait pensé pareil, vu que les mines avaient fermé un an avant.
— Mais le courant avait pas été coupé, c’est ça ?
— Non, m’sieur. Daryl a escaladé le poteau avec un coupe-boulons et quand il est arrivé sur la ligne, ça a pété. Lui a arraché les bras tout net au niveau du coude.
Hochement de tête collectif.
— L’électricité l’a cautérisé, c’est ça ? C’est pour ça qu’il s’est pas vidé de son sang ?
— C’est ça. À part qu’y a des fois où il a dû regretter de pas s’être vidé de son sang. Ça doit pas être facile, la vie sans les bras.
— Non, j’imagine bien. Mais il a traîné Peabody devant les tribunaux et il a empoché un sacré pactole sur le règlement à l’amiable, c’est ça ? Alors que c’est lui qui les volait.
Mouvements de têtes exprimant leur incrédulité muette.
— Un autre truc que j’ai entendu, et c’est peut-être pas vrai, c’est que c’est Loat qui a fait lancer les dés à Clem et Daryl pour savoir qui escaladerait le poteau. Daryl a fait un petit score, c’est pour ça qu’il est monté là-haut et pas Clem.
— C’est ça qui s’est passé ?
— Ce que j’ai entendu. Comme quoi Clem gardait toujours une paire de dés dans sa poche tellement il était accro au jeu et il aurait joué avec Daryl cette nuit-là pour voir qui monterait. J’ai aussi entendu que ces dés étaient pipés.
— Du coup, j’imagine que ça explique pourquoi Daryl a plus trop voulu entendre parler de Clem après ça, non ?
Un des hommes tira un petit clou de charpentier de sa poche de chemise et commença à se curer les dents avec. Quand il eut terminé, il se pencha en avant et cracha dans la poussière par-dessus le porche.
— M’est avis que Daryl attend Clem au tournant depuis ce jour-là.
— Eh ben, il prend son temps, hein ? Tout ça, ça s’est passé y a vingt ans, ou plus.
— Ça fait rien. Il fera son affaire à Clem quand ce sera le moment. Attendez voir.
Les hommes grommelèrent leur consternation et leur désapprobation, leur respiration s’échappant en longues bouffées tandis qu’ils essuyaient la sueur de leur visage. Ils parlèrent d’autres choses pendant un petit moment, puis, après un temps, tombèrent dans un profond silence.
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Il se rallongea en regardant le ciel nocturne et sa pléiade d'étoiles qui lui donnaient l'aspect d'un tesson de faïence carbonisé, des éclats de lumière accumulée zigzaguant dans le vide, les queues de comètes maigrelettes soutenant la sombre coupole des cieux fissurés. Des étoiles s'éteignaient, là-haut. Des planètes étaient percutées, s'enfuyaient dans un lacis convexe et s'embrasaient en volutes troubles qui flamboyaient puis disparaissaient, mais lui était là, dans ce monde, à côté d'un feu dans la chaleur de la nuit.
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-Tu aimes les cimetières ? demanda Pete.
Beam se réveilla en grognant, surpris.
- J’peux pas dire que j’y pense trop souvent.
- On peut savoir un paquet de choses sur un bout de terrain en regardant ceux qu’on y a enterrés. Qui était à la guerre, quand et où ils ont combattu. On peut savoir si un hiver était rude au nombre de bébés et de femmes enterrés une année donnée. Tout ça, c’est sur ces pierres. (Pete agita la main dans la lumière du feu.) Le grand verger de marbre. Voilà tout ce que c’est.
- De quoi vous parlez ?
- De l’histoire avec un grand H. (Pete tapota le sol {ils campent dans un cimetière}.) Juste en dessous de nous, c’est l’histoire.
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Mais je ne vous aime pas . Je pense qu'il faut que vous le sachiez . J'aime pas les choses que vous dites et j'aime pas votre façon de vous asseoir sur ma chaise . J'aime pas votre odeur et j'aime pas le fait que vous portiez un costume. Ça me rend nerveux et j'aime pas du tout être nerveux . (...)Je vais vous arrêter. (..)
Seul le grincement de la chaise lui répondit .
Il leva les yeux , l'homme avait disparu.
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Tu es jeune, ça se voit. Un type de ton âge, il croit que le monde va se briser s'il tape assez fort. Il croit qu'il peut tenir tête, mais c'est pas comme ça que ça marche. (…) Le monde peut pas se briser. Le mieux qu'on puisse faire, c'est s'écarter de son chemin et espérer passer inaperçu.
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