AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


BazaR
08 décembre 2018
Le Joker en a marre de jouer à chat avec Batman. Il perd toujours. Pour une fois il tente quelque chose de facile : s'en prendre à Superman par exemple, à sa bien-aimée et à sa chère Métropolis.
Il réussit au-delà de tous ses espoirs… voire, peut-être faire souffrir le Kryptonien suffisamment pour qu'il pète les plombs consistait-il un pied de nez à cette civilisation qu'il abhorre.

Le premier pas franchi, le chemin vers une dictature sous prétexte d'imposer la paix entre les hommes devient de plus en plus facile. Wonder Woman adhère, voire guide l'homme d'acier sur ce chemin. Il semble qu'elle ait toujours souhaité que les héros prennent véritablement les rênes du monde. On est loin de la vision du personnage décrite par George Pérez dans Wonder Woman Dieux et Mortels. D'autres comme Flash suivent mais se posent de plus en plus de question sur la moralité de leur action. D'autres encore se mettent en opposition directe comme Batman. Les gouvernements ne voient pas cela d'un bon oeil non plus et ajoutent de l'huile sur le feu.

L'énorme intérêt de ce comics se situe dans l'évolution lente des personnages précédemment amis vers une opposition de plus en plus marquée. On se soutient au début car on sait qu'on souffre, puis on débat ardemment sur les actions des uns et des autres, puis on arrive plus à se parler… et on frappe. le récit est éminemment tragique, quoique marqué épisodiquement par des scènes d'humour (les dialogues entre Harley Queen et Green Arrow par exemple). Les personnages mis en avant font preuve d'une grande variété de caractère et d'un puissant charisme.
Le dessin est dans l'ensemble réussi, même si j'ai trouvé que certains dessinateurs avaient du mal à stabiliser les figures de leurs héros, les traits du visage changeant trop d'une case à l'autre.

Au départ ce récit est conçu pour accompagner la sortie d'un jeu vidéo de baston, Injustice – gods among us. DC Comics aurait pu se contenter d'un scénario faiblard. Au lieu de cela, on a droit à cette merveille de Tom Taylor. Je ne le connaissais pas celui-là, mais je vais à présent regarder ses oeuvres de plus près.
Commenter  J’apprécie          392



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}