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Critique de BazaR


Tom Taylor ose tout avec son univers DC dystopique. Il a largué les amarres ; l'amitié, la loyauté, n'existent plus.
Superman a mâté les gouvernements de la Terre. Il a déployé partout des armées d'hommes « améliorés » par la science de Luthor, chargés de faire respecter sa loi. Il ne se retient plus lui-même. Il tue ses anciens amis qui s'opposait à ce qu'il faut bien appeler une dictature ; une dictature justifiée par ses tenants par la disparition des conflits et de la délinquance.

Tom Taylor va plus loin dans son raisonnement. Puisqu'au final il s'agit d'appliquer le principe de « la raison du plus fort est toujours la meilleure », il va chercher ailleurs dans l'univers une opposition propre à concurrencer en force superman et sa bande : les Gardiens de l'univers, les créateurs du corps des Green Lantern, jugent Superman trop dangereux et vont chercher à lui imposer leur propre loi, appuyée par leur propre force.
Mais ils n'avaient pas prévu que Sinestro, ennemi de longue date des Gardiens et maître du corps des Yellow Lantern (dont les constructions de lumière s'appuient sur la peur), proposeraient un renversement d'alliance et s'associeraient à Superman, soutiendraient son régime ; tout à fait le genre de régime politique apprécié par Sinestro. Ce dernier n'hésite pas à donner des gages de confiance à Superman et son équipe, quitte à manipuler la réalité des faits.

La négociation entre Superman et Gardiens tourne court lorsque Superman comprend que les Gardiens – dans un but non interventionniste – ont laissé Krypton s'autodétruire alors qu'ils auraient pu la sauver. Comment l'homme d'acier pourrait-il dès lors céder devant eux ? Hal Jordan devient renégat des Green Lantern. Quant à Batman, blessé, et à son équipe essentiellement féminine, ils entrent en résistance, aidés de la police de Gotham.

On tue, on regrette, on enrage, on tue. Les héros ne sont que des hommes soumis à leurs émotions. Tom Taylor peut se permettre d'aller à la conclusion logique de son scénario dans son univers de poche. Il est soutenu par des dessins qui se stabilisent enfin autour d'un dessinateur principal talentueux mais qui ne parvient pas à stabiliser les visages des personnages: Bruno Redondo.

War is coming !
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