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Critique de Kenehan


Madeleine Maxwell est une historienne des plus chanceuses. Grâce à l'institut St Mary, elle a la possibilité de voyager dans le temps pour observer les évènements tels qu'ils se sont déroulés. Mais une telle opportunité n'est pas sans conséquences, à moins que Madeleine ne soit simplement qu'un catalyseur… Aimant à problèmes ou ligne temporelle sur la défensive, toujours est-il que Madeleine a le chic pour se retrouver dans le pétrin !

Cette accumulation constante de péripéties et rebondissements est l'une des raisons pour laquelle ma lecture s'est apparentée à un tour en montagnes russes. Régulièrement, apparaissaient ces instants "trop c'est trop" me poussant à refermer le livre et m'accorder une pause. Car structurellement, ce premier tome ressemble à une saison de série télévisée dont on n'aurait conservé, presque exclusivement, que l'adrénaline.

Ce qui m'amène aux second et troisième défauts : la froideur et l'absence d'empathie. Non seulement les personnages sont excessivement nombreux mais la frénésie du récit a réfréné toute possibilité d'attachement pour moi. Il y a bien eu quelques moments où, enfin, je pouvais éprouver autre chose qu'un essoufflement mais le mal était fait. S'ajoute à cela le manichéisme appuyé des protagonistes. Un méchant est très méchant (voire automatiquement un violeur en puissance, si c'est un homme) et un gentil, ben, il est gentil. Automatiquement, une bataille rangée s'organise pour contrôler le temps selon sa morale et ses aspirations. Un peu simpliste d'autant que l'alignement de chacun n'est, le plus souvent, pas une surprise.

Et puis, il y a le voyage dans le temps. Souvent casse-gueule, le sujet amène heureusement sont lot de réflexions philosophico-métaphysiques. Dans le cas présent, mieux vaut éviter de s'accrocher comme un forcené à toute cohérence ou réalisme et se laisser emporter par la puissance de l'imaginaire et les possibilités de la fiction. La majorité du premier tome se déroule entre le "présent" et le Crétacé, autant dire que la prise de risque en matière de reconstitution historique frôle le zéro…

Malgré tout, et avec huit tomes et autant de nouvelles en réserve, j'ai suffisamment apprécié cette lecture pour laisser sa chance à cette saga et ses magnifiques couvertures. Les défauts en seront peut-être petit à petit corrigés. Restera tout de même le plaisir de retrouver l'humour et l'ironie avec lesquelles Madeleine Maxwell revient sur ses péripéties. Et puis, j'ai bien envie de voir comment Jodi Taylor développe sa vision du voyage dans le temps. J'éprouve une légère appréhension quant à son traitement de l'histoire qui, pour le moment, reste flou et superficiel. Espérons que les prochaines aventures de "Max" à travers le temps seront plus détaillées et immersives qu'un survol de Jurassic Park.

Je remercie Babelio et les éditions Hervé Chopin pour cette occasion offerte de faire un premier pas dans l'univers temporel de St Mary. Je ne manquerai pas d'y retourner dès la sortie du prochain tome.
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