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Roger Grenier (Préfacier, etc.)Madeleine Durand (Traducteur)Édouard Parayre (Traducteur)
EAN : 9782070410576
400 pages
Gallimard (23/09/1999)
3.94/5   263 notes
Résumé :
Voici des nouvelles sur le « royaume des femmes ». Ainsi, la Dame au petit chien promène son ennui et son chien sur la digue d'une station de la mer Noire. Un homme solitaire la remarque, l'aime, mais ne peut triompher plus tard de toutes les barrières qui se dressent sur le chemin de leur bonheur.
Tchékhov souffrait d'une impossibilité d'aimer. Mais l'amour lui inspire émotion ou ironie « Si vous craignez la solitude, ne vous mariez pas », et une grande vari... >Voir plus
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Je n'avais encore rien lu d'Anton Tchékhov, cet écrivain russe, principalement nouvelliste et dramaturge. C'est en découvrant La dame au petit chien arabe de Dana Grigorcea, roman de la rentrée littéraire 2019 - librement inspiré de la nouvelle de Tchékhov : La dame au petit chien - que j'ai décidé de lire cette nouvelle et par là même ce recueil de nouvelles. Celui-ci en comporte quinze ayant pour point commun les femmes.
Il m'a fallu un peu de temps pour m'accoutumer à son style. Si, au début, je l'ai trouvé un peu suranné même un peu ennuyeux, au fil des nouvelles, j'ai fini par apprécier ces courts récits, à l'écriture concise, qui disent peu et pourtant beaucoup à la fois. Pas de morale, pas de conclusion, chaque nouvelle nous laisse un peu sur notre faim et ouvre la voie à plusieurs interprétations possibles, mais n'est-ce pas là le propre et le but d'une nouvelle ?
Malgré la brièveté des récits, l'écrivain a su dresser des portraits magnifiques et excellents des personnages, notamment des femmes où leur psychologie est profondément et superbement analysée. Tchékhov brosse ainsi toute une palette de femmes aux caractères très différents parfois superficielles et capricieuses, souvent belles et séduisantes, mais la plupart du temps sensibles, insatisfaites, rêvant d'une autre vie inaccessible. En ressort souvent, une impression de mélancolie et de tristesse, car, à chaque fois ce sont des drames qui sont évoqués, mais drames où l'issue reste ouverte.
A travers ces récits on retrouve l'impossibilité d'aimer que Tchékhov a éprouvé toute sa vie, mais l'amour lui a inspiré émotion ou ironie. Si, comme dans La dame au petit chien, il fait preuve de cynisme, il le fait avec une sensibilité incroyable et décrit à merveille l'hypocrisie du monde. D'ailleurs je laisse la parole à Gorki (écrivain russe du 19e siècle) qui dira à son propos : « Personne n'a compris avec autant de clairvoyance et de finesse le tragique des petits côtés de l'existence ; personne avant lui ne sut montrer avec autant d'impitoyable vérité le fastidieux tableau de leur vie telle qu'elle se déroule dans le morne chaos de la médiocrité bourgeoise ».
Si, bien sûr, ces nouvelles ne se valent pas toutes, elles transcrivent toutes cependant des sentiments de façon magistrale ! Même si ce n'est pas le thème principal, la vie en Russie en cette fin de 19e siècle sert de toile de fond aux différents récits et les enrichit et il est souvent fait allusion aux criantes injustices sociales. Ces nouvelles ont du coup une véritable valeur documentaire.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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« Une nuit en sortant du Cercle des médecins en compagnie de son partenaire, un fonctionnaire, il n'y tint plus et dit :
- Si vous saviez de quelle femme ravissante j'ai fait la connaissance à Yalta !
Le fonctionnaire monta dans son traineau qui démarra, mais soudain il se retourna et l'interpella :
- Gourov !
- Quoi donc ?
- Vous aviez raison tout à l'heure : l'esturgeon sentait !

Ces paroles si banales l'indignèrent soudain, lui parurent avilissantes et sales. Quelles moeurs de sauvages, quels êtres ! Quelles nuits stupides, quels jours dépourvus d'intérêt et de sens ! Jouer aux cartes avec frénésie, bâfrer, s'enivrer, parler constamment de la même chose ! Des activités vaines et des conversations oiseuses toujours sur les mêmes sujets absorbent la meilleure partie de votre temps, le meilleur de vos forces, et, au bout du compte, il ne vous reste qu'une vie étriquée, aux ailes rognées, une vie de pacotille, et aucun moyen de s'en échapper, de fuir, c'est comme si l'on était enfermé à l'asile ou dans un pénitencier. »

À côté de Tchékhov le dramaturge, il ne faut pas oublier le Tchékhov nouvelliste, tout aussi brillant et tout aussi essentiel. Je suis parvenue à cette rencontre, par le biais de l'Américain Ray Carver, un autre immense nouvelliste, surnommé d'ailleurs par certains le Tchekhov américain.

C'est un Tchekhov extrêmement lucide qu'on découvre derrière ses personnages souvent désabusés. Des personnages qui disent la difficulté d'être au monde, car soit on est sans le sou et on s'échine à gagner sa croute sans pouvoir profiter de la vie, soit on est plein aux as et on s'ennuie ferme. Ses personnages disent l'impossible bonheur et la mélancolie qui en résulte. Ce sont des gens troublants de sincérité et de fragilité.

Mais là où Tchekhov, le grand Tchekhov, excelle, c'est quand il nous parle d'amour :

« Regardez ces Allemands assis près du rouf. Quand des Allemands ou des Anglais se rencontrent, ils parlent du prix de la laine, de la récolte et de leurs affaires personnelles; mais nous autres, Russes, quand nous nous rencontrons, nous ne parlons que de femmes ou de sujets élevés. Mais surtout de femmes. »

L'amour, cette quête sans fin et toujours vouée à l'échec. Il nous parle de l'inaccessible amour et de l'inexplicable beauté, aussi fragiles que les ailes du papillon qu'on ne peut attraper sans en détruire la beauté :

« Bien sûr une femme est une femme et un homme un homme, mais les choses sont-elles aussi simples de notre temps qu'avant le déluge, et moi, qui suis un homme cultivé, pourvu d'une organisation mentale complexe, dois-je expliquer le vif attrait que j'éprouve pour une femme par la seule différence de forme de son corps et du mien ? Ah que ce serait affreux ! Je veux penser que, dans sa lutte avec la nature, le génie humain a aussi lutté avec l'amour physique comme avec un ennemi et que s'il ne l'a pas vaincu, il a du moins réussi à le couvrir d'un voile d'illusions de fraternité et d'amour; et, pour moi du moins, ce n'est pas une simple fonction de mon organisme animal, comme chez le chien ou la grenouille, mais un amour véritable et chacune de mes étreintes est spiritualisée par un élan du coeur et le respect de la femme. […]
Il est vrai qu'en poétisant l'amour nous supposons chez l'être aimé des qualités que souvent il ne possède pas, bien sûr, et que c'est pour nous une source d'erreurs et de souffrances constantes. Mais, à mon avis, mieux vaut qu'il en soit ainsi, c'est-à-dire mieux vaut souffrir que se consoler en proclamant qu'une femme est une femme et un homme un homme. »

Tchekhov nous convie, à travers la vie de ses contemporains, à regarder nos vies, à oser les questions fondamentales et à tenter des réponses sincères – et du coup probablement douloureuses. L'air de rien, il nous invite à la profondeur et au ralentissement, denrées devenues exception dans la littérature contemporaine futile et expéditive. Un auteur qui nous invite à lutter et à ne pas « [nous] borner à critiquer, à dénoncer la médiocrité du monde, oubliant que [notre] critique même tourne peu à peu à la médiocrité.»

Tchekhov, un maitre essentiel de la nouvelle, à garder à porter de main, sur la table de chevet, aux côtés de Ray Carver.
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L'avantage des recueils de nouvelles c'est qu'on peut l'ouvrir pour en lire quelques unes quand ça nous chante, le refermer et le reprendre à n'importe quel moment sans qua cela nous perturbe. Par contre, quand vient le moment d'en faire une critique, c'est bien plus délicat !

C'est la première fois que je lisais Tchekhov, cet écrivain qui porte le titre de "Maître de la Nouvelle". Ah oui, mais pourquoi ?
On m'avait plusieurs fois vanté les mérites de la fameuse "Dame au petit chien", maintenant c'est mon tour d'expliquer ce qu'il y a de si spécial et de si marquant dans cette oeuvre.

Cette nouvelle, comme toutes les autres nouvelles qui constituent ce recueil parle d'une femme. Les femmes... un grand mystère pour les hommes !
Blague mise à part, Tchekhov nous dresse des portraits très souvent saisissants de vérité et de justesse sur les femmes. Des pestes les plus insupportables par leur égoïsme et autres travers, en passant par celles envahies par leur solitude aux amoureuses passionnées ; les observations et la beauté avec laquelle l'auteur a transcrit les sentiments et les aventures de ses héroïnes m'ont laissées sans voix ! le tout de façon si simple parfois ; c'en est tout simplement déconcertant parfois !

Il est vrai que toutes les nouvelles ne se valent pas, loin de là ... Je ne retiendrai que la moitié des nouvelles, à savoir : "La Pharmacienne" , "Le récit de Melle X...", "Les Garces", "La Princesse", "La Cigale", "De l'amour", "Douchetchka" et bien sûr "La Dame au petit chien" !
C'est bien à cause (ou grâce ?) à cette nouvelle que j'ai mis les 4 étoiles à ce livre.
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La Dame au petit chien (Дама с собачкой)
Une banale histoire d'adultère, mais un récit structuré parfaitement et avec une musicalité et une intensité psychologique telle qu'on le lit, le relit, en étant admiratif à chaque fois.
Une nouvelle qui marque « l'adieu au 19ème siècle » de Anton Tchekhov, car écrite en 1899.
Selon les principes esthétiques de l'auteur, pas de situation extraordinaire, de héros sortant du commun. Non, celui-ci est un homme ordinaire :
Le héros s'appelle Gourov. C'est un homme qu'on qualifierait de nos jours de « blasé ».
Il est devenu banquier après avoir essayé vainement de devenir chanteur d'opéra, il a épousé une femme qu'il trouve maintenant revêche et sans intérêt.
Il va rencontrer au cours d'un séjour balnéaire à Yalta la belle Anna Sergueievna Diederitz, d'origine allemande comme la maîtresse de Tchekhov : Olga Knipper.
C'est une jeune femme douce, sensible, mariée depuis peu à un haut fonctionnaire.
Ils vont vivre ce que l'on nomme maintenant « une histoire » ; toutefois, au départ, l'impact psychologique de cette liaison sera bien différent chez la jeune femme que chez son séducteur ; et là encore c'est le génie de Tchekhov de mettre en parallèle deux psychologies bien contrastées.
Pourtant, les saisons passent, les mois passent.. et le souvenir d'Anna reste vivace dans l'esprit de Gourov.
Celui-ci va partir à sa recherche.. .
Il se rend compte en effet qu'elle est la première femme qu'il ait vraiment aimée.
Et le génie de Tchekhov, encore une fois, sera de garder « une structure ouverte », la fin est prévisible mais est-ce vraiment une fin ?
On s'interroge sur ce que vont vraiment faire par la suite les protagonistes.
J'ai déjà lu ce texte plusieurs fois ; Pour ceux qui ont eu la chance d'étudier un peu le russe comme moi, la version bilingue folio est très bien faite à mon sens.
A chaque fois je suis émerveillée par tant de concision et en même temps tant d'intensité dans les rapports psychologiques...
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Le 15 juillet 1904, Anton Tchékhov passait l'arme à gauche. Il n'imaginait pas que ses pièces de théâtre allaient devenir des exemples indémodables pour plusieurs générations de comédiens et metteurs en scène. Plus d'un siècle après sa mort, les répliques de la Mouette, Oncle Vania et Une demande en mariage continuent de résonner sur les planches, pour le plus grand plaisir des spectateurs. le nom de Tchékhov est devenu, à lui-seul, une évocation du milieu théâtral. Cette notoriété tend à éclipser une autre facette de la vie de l'auteur russe, celle de nouvelliste prolifique. En effet, il a rédigé plus de six cent nouvelles qui sont autant de mises en bouche pour ses célèbres pièces de théâtre. le recueil La Dame au petit chien et autres nouvelles est un condensé de son art. Analyse.

Le livre s'articule autour de quinze nouvelles où la femme est au centre de chaque histoire. Olga, Anna, Ariane, Maria, etc. sont autant d'héroïnes aux parcours différents mais qui finissent par se rassembler dans la figure préférée de Tchekhov: celle de la femme sensible et incomprise qui rêve d'une autre vie.

"Mon mari est un honnête homme, un brave homme, mais c'est un valet. Si je ne sais pas au juste quel est son emploi, je sais bien que c'est un valet. Lorsque je me suis mariée, j'avais vingt ans. J'avais la curiosité de connaître une vie meilleure, car je me disais qu'elle existe. Et j'avais envie de vivre. Vivre ! Vivre ! Cette curiosité me brûlait. Vous ne comprendrez peut-être pas cela, mais, je vous jure que je ne pouvais plus me posséder ; il se passait en moi quelque chose d'indéfinissable. À la fin, je n'y tins plus. Je dis à mon mari que j'étais malade et je vins ici…"

Ce désir d'émancipation de la femme russe du XIXème siècle nous le retrouvons chez d'autres auteurs russes, comme Tolstoï ou Dostoïevski, mais Tchékhov le traite d'une manière singulière. Il ne cloisonne jamais ses histoires de manière définitive. Il laisse la fin en suspens pour mieux laisser le lecteur interpréter l'histoire qu'il vient de lire. Les nouvelles de Tchékhov s'apparentent à des tableaux dont la signification est laissée à l'appréciation de tout un chacun. A titre d'exemple voici les derniers mots de la nouvelle “Le récit de Mlle X” où nous ne saurons jamais si l'héroïne s'est suicidée:

"Après l'avoir accompagné à la porte, je suis revenue dans mon bureau et me suis rassise sur le tapis devant la cheminée. Les braises rouges se sont couvertes de cendre et ont commencé à s'éteindre. le gel a frappé aux carreaux avec une fureur accrue et le vent s'est mis à chanter dans la cheminée.

La femme de chambre est entrée et, me croyant endormie, m'a appelée …"

Au niveau de l'écriture, chacune des quinze nouvelles prouve à l'envi que Tchékhov savait faire l'économie des mots pour susciter la curiosité de ses lecteurs. L'auteur russe a le don d'évacuer le style au profit du scénario qui se déroule comme dans un film ou plutôt … une pièce de théâtre! Car c'est aussi à ce titre qu'il faut lire ce recueil de nouvelles, il permet de comprendre pourquoi Tchekhov était un dramaturge hors-pair.

Il me semble tout aussi important de parler des personnages tchékhovien qui fonctionnent d'une manière étonnante. L'auteur russe les compose au plus près d'eux-même comme si ils étaient réels. Il ne les prend pas tels des épouvantails pour faire passer une morale ou une idéologie ; c'est d'ailleurs ce que l'on peut voir chez un Tolstoï ou un Dostoïevski qui eux ont un message à faire passer au travers de leurs personnages. Chez Tchekhov, les protagonistes se valent par eux-même et servent l'histoire. Ni plus, ni moins.

Enfin, La Dame au petit chien et autres nouvelles est un recueil divertissant qui se lit avec plaisir. A l'instar des pièces de théâtre d'Anton Tchékhov, ses histoires sont ciselées pour traverser les époques et les modes. Je suis convaincu que ses textes continueront de susciter en nous un panel d'émotions compris par toutes les générations.

Пожалуйста 😉
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Citations et extraits (76) Voir plus Ajouter une citation
Une femme fin de siècle – j’entends une femme jeune et riche, bien entendu - doit être indépendante, intelligente, élégante, cultivée, hardie et un peu dépravée. Dépravée avec mesure, un peu, parce que, convenez-en, la satiété est déjà lassitude.
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Une expérience renouvelée et véritablement amère lui avait appris depuis longtemps que si toute liaison met au début dans la vie une diversité bien agréable et se présente comme une aventure charmante et sans contrainte, elle est appelée à devenir, pour un honnête homme, surtout lorsqu’il s’agit d’un Moscovite, hésitant et indécis, un véritable problème, extraordinairement compliqué et qu’il en résulte au bout du compte une situation pénible. Mais chaque fois qu’il rencontrait une femme séduisante, on eût dit que cette expérience s’effaçait de sa mémoire, il se sentait l’envie de vivre et tout lui paraissait alors très simple et très divertissant.
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Anna Sergueievna n'était pas un rêve, elle le suivait partout, comme une ombre, et le surveillait.
Quand il fermait les yeux, il la voyait comme vivante devant lui, mais plus belle, plus jeune, plus tendre qu'elle n'avait été; et lui-même il se sentait meilleur qu'alors à Yalta.
Анна Сергеевна не снилась ему, а шла за ним всюду, как тень, и следила за ним.
Закрвыши глаза, он видел её, как живую, и она казалась красивее, моложе, нежнее, чем была, и сам он казался себе лучше, чем была тогда, в Ялте.
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A Oréanda ils s'étaient assis sur un banc non loin de l'église, ils contemplaient la mer, à leurs pieds, sans échanger un mot. Yalta était à peine visible à travers la brume du matin, le faîte des montagnes était couvert de nuages blancs, immobiles. Pas une feuille ne bougeait, on entendait le chant des cigales et le bruit sourd et monotone qui montait de la mer parlait du repos, du sommeil éternel qui nous attend. La même rumeur s'élevait de la mer alors que ni Yalta, ni Oréanda n'existaient encore; elle s'élève aujourd'hui et s'élèvera toujours, aussi indifférente et monotone, lorsque nous ne serons plus. Et c'est dans cette permanence des choses, dans cette totale indifférence à l'égard de la vie et de la mort de chacun de nous que réside peut-être le gage de notre salut éternel, du mouvement ininterrompu de la vie sur terre, d'une continuelle perfection. Assis à côté d'une jeune femme qui paraissait si belle dans la clarté de l'aube apaisé et ravi par la vue de ce tableau féerique : la mer, les montagnes, les nuages, le vaste ciel, Gourov songeait qu'au fond, à bien y réfléchir, tout est eau ici-bas, tout, excepté ce que nous pensons et faisons quand nous oublions les buts sublimes de l'existence et notre dignité d'homme.
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Et c'est dans cette permanence des choses, dans cette totale indifférence à l'égard de la vie et de la mort de chacun de nous que réside peut-être le gage de notre salut éternel, du mouvement interrompu de la vie sur terre, d'une continuelle perferction.
И в этом постоянстве, в полном равнодушии к жизни и смерти каждого из нас кроется, быть может, залог нашего вечного спасения, непрерывного длижения жизни на земле, непрерывного совершенства.
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Vidéo de Anton Tchekhov
Benoît Jacquot avait réuni Isabelle Huppert et Fabrice Luchini pour un long métrage de fiction, Pas de scandale, en 1998. le cinéaste les a retrouvés au Festival d'Avignon, en juillet 2021, mais séparément cette fois, pour les besoins de son nouveau film, Par coeurs. Un documentaire passionnant sur le travail d'une comédienne et d'un comédien tous deux hors normes, suivis la veille et le jour de la première représentation de leur spectacle respectif : La Cerisaie, de Tchekhov, monté par Tiago Rodrigues dans la vaste cour d'honneur du palais des Papes, pour elle ; un seul-en-scène autour de Nietzsche dans le cadre plus intimiste de l'Hôtel Calvet, pour lui . Avec un scoop : Isabelle Huppert, la perfection faite actrice, est capable de « bugs » comme tout le monde - à savoir, buter inexorablement sur une longue réplique de sa pièce il est vrai assez complexe à mémoriser !
Par coeurs sortira en salles le 28 décembre 2022. En attendant, découvrez sa bande-annonce en exclusivité sur Telerama.fr. le film sera par ailleurs présenté en avant-première à Paris au cinéma L'Arlequin lors d'une séance spéciale le lundi 12 décembre à 20h15. La projection sera suivie d'une rencontre avec Isabelle Huppert, Fabrice Luchini et Benoît Jacquot animée par Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama - les places sont en vente ici : http://dulaccinemas.com/cinema/2625/l-arlequin/article/138713/avant-premiere-par-coeurs-en-presence-de-benoit-jacquot-isabelle-huppert-et-fabrice-luchini
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