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Citations sur La steppe (79)

Si tout le monde veut être savant et distingué, il n’y aura personne pour faire du commerce et cultiver le blé. Tout le monde mourra de faim.
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Au-dessus de la clôture blanchoyaient gaiement des croix et des monuments, jouant à cache-cache dans la verdure des cerisiers et se transformant en taches blanches à mesure qu’on s’éloignait. Iégorouchka se rappela que, lorsque les cerisiers étaient en fleur, ces taches blanches se mêlaient aux fleurs des cerisiers en une mer de blancheur, et qu’au temps du mûrissage les monuments et les croix étaient semés de points rouge sang.
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Une bande de lumière qui s’était furtivement approchée par-derrière fila par-dessus la calèche et les chevaux, s’élança à la rencontre des autres bandes, et soudain toute la vaste steppe rejeta la pénombre matinale, sourit et brilla de rosée.
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- À certains le savoir profite, il y a en a d'autres à qui il ne fait qu'embrouiller l'intelligence. Ma femme est une femme sans culture, elle cherche la distinction dans tout et elle veut que Iégor [son fils] devienne savant, sans comprendre que moi, avec mes affaires, je pourrais rendre Iégor heureux pour la vie. Je vous explique cela pour vous dire que si tout le monde veut être savant et distingué, il n'y aura personne pour faire du commerce et cultiver le blé. Tout le monde mourra de faim.
- Mais si tous font du commerce et cultivent du blé, il n'y aura personne pour s'instruire.
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Quand nous regardons longuement le ciel immense, nos idées et notre âme se fondent dans la conscience de notre solitude. Nous nous sentons irréparablement seuls, et tout ce que nous tenions auparavant pour familier et cher s'éloigne indéfiniment et perd toute valeur, Les étoiles, qui nous regardent du haut du ciel depuis des milliers d'années, le ciel incompréhensible lui-même et la brume, indifférents à la brièveté de l'existence humaine, lorsqu'on reste en tête à tête avec eux et qu'on essaie d'en comprendre le sens, accablent l'âme de leur silence; on se prend à songer à la solitude qui attend chacun de nous dans la tombe, et la vie nous apparaît dans son essence, désespérée, effrayante...
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On ne se rend compte de l’insondable profondeur et de l’infini du ciel qu’en mer, ou alors dans la steppe, la nuit, au clair de lune. Il est terrible, sublime et affectueux, il a un air de langueur et d’invité, sa tendresse donne le vertige.
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Lorsqu'on regarde longuement un ciel profond, sans en détacher les yeux, on ne sait pourquoi les pensées et l'âme s'unissent en un sentiment de solitude. On commence à se sentir irréparablement seul, et tout ce qu'on avait naguère cru proche et cher devient infiniment lointain et perd tout prix. Ces étoiles, qui regardent du haut du ciel depuis des millénaires, ce ciel insaisissable et les ténèbres, indifférents qu'ils sont à la vie brève de l'homme, lorsqu'on demeure seul à seuls avec eux et qu'on essaye d'en comprendre le sens, accablent l'âme par leur silence. On songe à la solitude qui attend chacun dans la tombe, et l'essence de la vie apparaît désespéremment, atroce...
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La vie est effrayante et miraculeuse ; c'est pourquoi on a beau raconter des histoires effrayantes en Russie et les agrémenter de nids de brigands, de longs couteaux et de miracle, elles rendent toujours un écho de vérité dans l'âme des auditeurs ; à peine si quelque grimaud très averti aura un regard de méfiance ; encore ne dira-t-il rien. La croix au bord de la route, les sacs sombres , l'espace et le destin des hommes réunis près du feu, tout cela était par soi-même si miraculeux et si effrayant que le fantastique de la fable et du conte pâlissait et se fondait avec la vie.

[Anton TCHEKHOV, "La Steppe. Histoire d'un voyage" / "Степь. Исто́рия одно́й пое́здки", 1888, traduit du russe par Vladimir Volkoff, éditions LGF-Le Livre de Poche, coll. "libretti 2 €", 1995 - chapitre VI, page 88]
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Le spectacle de cet homme heureux creusa un vide dans l 'âme des rouliers , tous se mirent aussi à désirer le bonheur et se prirent à rêver .
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On naît avec un esprit , l 'instruction vous en donne un autre et une vie
correcte un troisième .
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