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Critique de ninamarijo


C'est dans une « charrette », en compagnie de paysans et juché sur un ballot de coton que Iégorouchka fait un long voyage pour se rendre au lycée ; nous découvrons la steppe à travers son regard.
La nature est omniprésente dans ce roman qui est un hymne à la beauté, à la création et à la jouissance de la vie : on observe, on écoute, on furète, on touche, on palpe, on goûte à la nature. Tchekhov met tous nos sens en éveil c'est terriblement romantique et sensuel, aussi loin que notre regard se pose on est étreint par l'effervescence de la vie dans l'infini de la steppe …
Les sons et les bruits sont omniprésents dans toutes les scènes, la vie grouille, les chevaux mâchonnent, les dormeurs ronflent, « un vanneau solitaire gémit, les bécasses piaulent et le « ruisseau murmure en grasseyant doucement » la steppe chante sa mélopée ! (J'en deviens lyrique !)
Les personnages que nous croisons sont hauts en couleurs admirablement mis en scène et dépeints avec une extrême minutie. Nous avons un foisonnement de tableaux vivants dans lesquels la nature tour à tour calme et apaisante ou violente et déchainée joue un rôle prépondérant.
Nous côtoyons l'âme slave avec ses croyances, ses superstitions, sa généreuse présence et sa mélancolie. Les interrogations, les peurs, l'admiration de ce petit garçon, sont les nôtres. Nous sommes happés par cet extrême réalisme et transportés au milieu de la steppe, hypnotisés par le chaleureux feu de camp et bercé par les chants.
J'ai adoré cette épopée des grands espaces, il faut la lire lentement écouter l'échos des mots qui se perd dans l'immensité de la steppe.
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