AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mariech


C'est en lisant le tome 1 de 1984 d' Huraki Murakami que j'ai eu envie de lire ce livre , en effet Murakami insère quelques pages du récit de Tchékhov dans son roman .
Quand Tchékhov se rend sur l'ile dans les années 1880 , il part sans autorisation mais dès qu'il arrive sur l'il , il obtient la permission d'e visiter ce qu'il veut .
Il va partager pendant quelques mois la vie de toutes les personnes qui habitent l''ile , aussi bien les représentants de l'autorité que celles des condamnés .
Il pourra tout visiter même ' la prison ' des récidivistes ' , il assistera même à un châtiment qu'il trouvera bien barbare , l'application des coups de verges ( le fouet ) .
Il se rendra vite compte que ceraines peines sont arbitraires , dépendent de l'humanité des gardiens , certains d'entre eux essayent d'adoucir un peu la vie sur l'ile , d'autres recourent à la force , à l'humiliation et sont preuve de sadisme .
Tchékhov qui est médecin va faire un compte rendu minutieux des conditions sanitaires de l'ile où prostitution massive , alcoolisme ; tuberculose ... règnent en maîtres , et où peu de soins sont donnés .
Il va dresser un réquisitoire implacable sur les méthodes de répression employées , méthodes qui ne permettent aucun amendemant , bien au contraire .
J'ai particulièrement apprécié les pages concernant les popualtions autochtones : les Ghiniaks et les Aïnos , peuples pacifiques , mieux adaptés aux conditions climatiques , qui se nourrissent quasi exclusivement de baleines et qui ne se lavent jamais !
L'auteur nous montre une micro société avec les prisonniers qui s'en sortent mieux que d'autres , ceux qui font le commerce d'alcool et de cigarettes , il nous démontre le trop grand éloignement de Moscou où sont discutées certaines peines sans aucune connaissance du terrain , des initiatives pleines de bonne volonté qui manquent leur but comme les récoltes de vêtements et de jouets faites à Moscou par des oeuvres charitables qui n'arrivent pas au bon endroit . le cliamt de l'ile lui même est une punition en soi , en été ,très court , les températures ne dépassent pas les 15 degrés sinon le reste de l'année ce sont des températures qui peuvent atteindre les - 4O , ce qui rend les conditions de travail encore plus inhumain .
L'auteur d'ailleurs dira qu'il ne sera plus jamais le même en revenant de Sakhaline .
C'est une lecture parfois fastidieuse , répétivive mais qui reste un magnifique travail de mémoire .
Commenter  J’apprécie          320



Ont apprécié cette critique (23)voir plus




{* *}