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EAN : 978B005Q37R7A
(27/09/2011)
3.88/5   8 notes
Résumé :
Le thème dominant de ce recueil est l'incompréhension entre les humains, au travers d'une peinture de la société russe avec ses idées toutes faites, ses préjugés, ses rigidités. «Une banale histoire» : Un professeur de médecine, reconnu et absorbé par son métier, analyse ses relations avec sa femme et ses enfants. Il n'y trouve pas de grandes satisfactions. Il se sent réduit à ses titres et à son grade qui le limitent à des relations de hiérarchie dans son métier ou... >Voir plus
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Que lire après Nouvelles : Une banale histoire - Le voyageur de 1ère classe - La linotte - La femme au petit chien - Anne au cou - Un désagrément - On ne cache pas une aiguille dans un sac - Une fois par an - VolôdiaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'aime beaucoup les nouvelles de Tchekhov. Ce sont de petits instantanés de la vie quotidienne des gens. de banales histoires en somme… Mais croquées sur le vif avec une telle dextérité qu'elles font jaillir l'essence de la vie humaine.

Toutes les nouvelles de ce recueil, qui en compte neuf, ne sont pas d'égale qualité. Je ne vais pas entrer dans le détail mais je dirais brièvement que la première nouvelle, et la plus longue, Une banale histoire : fragment du journal d'un vieil homme, malgré toute la finesse et la sensibilité de l'écriture, m'a passablement ennuyée par moment. Etonnement, mes préférences sont allées aux plus courtes d'entre elles comme par exemple : La dame au petit chien pour l'imprévisibilité du sentiment amoureux, Anna au cou pour l'inversion des rapports dans le couple, On ne cache pas une aiguille dans un sac pour son ambiguïté, Un désagrément pour les rapports au travail.

Sans être gaies, tant s'en faut, ces nouvelles sont malgré tout plus « douces » que d'autres que j'ai pu lire précédemment, notamment sur les moujiks. Les thèmes sont variés : amour, infidélité, solitude, vanité dans les relations professionnelles ou familiales de personnes plus ou moins instruites. Mais la plupart du temps, il y est question de vies insatisfaites pour une raison ou une autre.

Ce que j'apprécie particulièrement dans l'écriture de Tchekhov, c'est la simplicité, la lucidité et la justesse avec lesquelles il décrit les rapports humains, sans apporter aucun jugement moral. Il parvient à faire ressortir avec d'autant plus de force la complexité des comportements humains, leurs travers et leurs qualités. Si le contexte social a changé, ses nouvelles, en tout cas celles-ci, restent très modernes et universelles.
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Je n'avais pas le souvenir d'une écriture aussi scolaire mais peut-être est-elle due à la brièveté des histoires. En lisant je m'imaginais Tchekhov prendre soin à bien tracer ses pleins et ces déliés !

Lecture morose pour jours de pluie où ces histoires, banales, finissent par donner le bourdon. Elles sont comme un chape de plomb, lourdes d'incompréhension entre les hommes, d'insatisfaction face à leur vie et bien souvent de regrets.

La seule qui sorte de ce schéma « On ne cache pas une aiguille dans un sac » est un petit plaisir d'ironie : un policier qui va enquêter pour donner suite à une délation pense le faire incognito. le trajet en troïka et par la bouche du conducteur il va déchanter !

Une étude sans concession des comportements et des rapports humains.

CHALLENGE RIQUIQUI 2020
CHALLENGE XIXè 2020
CHALLENGE SOLIDAIRE 2020
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Dans un désagrément, AntonTchekhov prend pour label une ambiance aux multiples couleurs dans un hôpital pour nous illustrer de manière maquillée un système politique entaché de corruption et d'hypocrisie.

Quand le docteur Grigôry ivânovitch Ovtchînnikov arrive à l'hôpital, il trouve l'infirmier Mikhaïl Zakhârovitch en train de dormir, ivre en plus avec des habits bien froissés. le docteur constate que les services ne sont pas bien tenus, les malades mal suivis, les salles ne sont pas nettoyées .... Quand il demande un matériel à Mikhaïl Zakhârovitch l'infirmier pour accomplir son travail, celui-ci lui rapporte un autre ou un matériel déjà usé. Alors ce jour là, sans parvenir à contenir sa colère, le docteur fout une claque incontrôlée à l'infirmier devant les malades....c'est l'esclandre...
Dans le souci de faire convenablement son travail selon les normes de la médecine, le docteur écrit à la commission qu'il ne pourrait pas exercer sa profession dans cette atmosphère malsaine , il demande à la commission de choisir entre sa démission ou le renvoi de l'infirmier...
Delà, on découvre un monde où les subordonnés sots sont parfois utilisés naïvement comme source d'information, un système judiciaire qui n'est qu'un monde de magouille, de corruption et d'impunités simplement assujetti aux caprices d'un seul homme.

Anton Tchekhov termine sa nouvelle avec une déclamation en sourdine du docteur ''c'est bête, c'est bête, c'est bête...

Des coulisse de la mise en scène politique qui reste toujours d'actualité!
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Ce livre, je ne peux pas faire sa critique 2 fois .Cette dernière, je l' ai déjà faite
tout à l' heure.Regardez la critique d' Une banale histoire et c' est cette critique
qui est primordiale à mes yeux . Merci pour votre compréhension.
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Une série de nouvelles qui ne sont pas toutes de la même qualité, ou en tout cas je n'ai pas été convaincue de la même façon. Sûrement parce que certaines sont trop courtes - celle appelée Volôdia aurait gagné à être plus développée pour avoir vraiment de l'empathie pour cet adolescent mal dans sa peau, déçu par ses premiers émois et désirs amoureux, en échec scolaire, se rendant compte que sa mère vieillit... le thème est intéressant, peut-être même traité pour une des premières fois dans la littérature, mais la chute intervient trop vite. de même pour Anne au cou, l'héroïne pourrait être touchante par ses malheurs, mais ils ne sont pas assez présentés à l'avance.
En fait, parmi cette série "d'histoires banales" - adultère, voyage, relations au travail..., la première est la plus marquante, car justement, elle prend le temps d'exposer les caractères, ce qui permet de ressentir de l'empathie.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
– L’homme moyen, reprit-il, comme vous l’avez appelé, n’est pas sûr. Nous le chassons, nous le grondons, nous lui donnons dans la figure, mais il faut aussi se mettre à sa place. Il n’est ni moujik, ni bârine, ni poisson, ni viande. Son passé est dur ; dans le présent, il n’a que vingt-cinq roubles par mois, une famille affamée et une situation subalterne ; comme avenir, ces mêmes vingt-cinq roubles, et une position dépendante, alors même qu’il servirait cent ans. Il n’a ni instruction ni propriété ; il n’a le temps ni de lire, ni d’aller à l’église ; il ne nous comprend pas parce que nous ne le laissons pas approcher de nous. Il vit ainsi au jour le jour jusqu’à sa mort, sans espoir d’amélioration, dînant à demi, craignant qu’on ne le chasse du logement de l’État, ne sachant où caser ses enfants. Alors, comment, dites-moi, ne pas voler et ne pas s’enivrer ? Où peut-il prendre des principes ?

UN DESAGREMENT
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– Le chasser ! Comme vous y allez, mon Dieu !… C’est étonnant comme nous raisonnons tous ? Est-ce que je peux le chasser ? Vous êtes assis là et vous pensez que je suis maître dans mon hôpital et fais tout ce que je veux ! C’est étonnant comme vous raisonnez ! Est-ce que je peux chasser l’infirmier si sa tante est bonne d’enfants chez Liève Trofîmovitch et si Liève Trofîmovitch a besoin de délateurs et de valets comme ce Zakhârytch ? Que puis-je faire si la Commission nous compte, nous les docteurs, pour rien du tout ; si elle nous jette à chaque pas des bâtons sous les pieds ?

UN DESAGREMENT
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– Salue cette vieille dame.
– Mais je ne la connais pas.
– Peu importe. C’est la femme du directeur de tel ministère. Je te dis de la saluer ! maugréait-il. Ta tête n’en tombera pas.
Anne saluait, et sa tête, en effet, n’en tombait pas ; mais cela la torturait. Elle faisait tout ce que voulait son mari et s’irritait contre elle-même en pensant qu’il l’avait trompée comme la dernière des sottes : elle ne s’était mariée que pour l’argent et, cependant, elle en avait moins qu’avant son mariage.

ANNE AU COU
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N 'usez pas de ruse,Nicolas Stépânytch,m 'interrompt-elle.Convenons d 'une chose
une fois pour toutes:nous parlerons d 'acteurs,d 'actrices,d 'écrivains,mais nous
laisserons l 'art en repos .Vous êtes un brave homme,un homme rare,mais vous ne
comprenez pas suffisamment l 'art pour le considérer,en conscience,comme sacré .
Vous n 'en avait ni la science,ni le sentiment.Vous avez été occupé toute votre vie
et n'avez pas eu le temps de les acquérir.En géneral,je n'aime pas ces conversa-
-tions sur l'art,continue-t-elle nerveusement .On l 'a rendu si trivial que je vous prie
de n 'en plus parler.
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Lorsque je me suis mariée, j’avais vingt ans. J’avais la curiosité de connaître une vie meilleure, car je me disais qu’elle existe. Et j’avais envie de vivre. Vivre ! vivre ! Cette curiosité me brûlait. […] Et voilà que je suis devenue une femme de rien que chacun peut mépriser.

LA DAME AU PETIT CHIEN
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Videos de Anton Tchekhov (48) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anton Tchekhov
Benoît Jacquot avait réuni Isabelle Huppert et Fabrice Luchini pour un long métrage de fiction, Pas de scandale, en 1998. le cinéaste les a retrouvés au Festival d'Avignon, en juillet 2021, mais séparément cette fois, pour les besoins de son nouveau film, Par coeurs. Un documentaire passionnant sur le travail d'une comédienne et d'un comédien tous deux hors normes, suivis la veille et le jour de la première représentation de leur spectacle respectif : La Cerisaie, de Tchekhov, monté par Tiago Rodrigues dans la vaste cour d'honneur du palais des Papes, pour elle ; un seul-en-scène autour de Nietzsche dans le cadre plus intimiste de l'Hôtel Calvet, pour lui . Avec un scoop : Isabelle Huppert, la perfection faite actrice, est capable de « bugs » comme tout le monde - à savoir, buter inexorablement sur une longue réplique de sa pièce il est vrai assez complexe à mémoriser !
Par coeurs sortira en salles le 28 décembre 2022. En attendant, découvrez sa bande-annonce en exclusivité sur Telerama.fr. le film sera par ailleurs présenté en avant-première à Paris au cinéma L'Arlequin lors d'une séance spéciale le lundi 12 décembre à 20h15. La projection sera suivie d'une rencontre avec Isabelle Huppert, Fabrice Luchini et Benoît Jacquot animée par Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama - les places sont en vente ici : http://dulaccinemas.com/cinema/2625/l-arlequin/article/138713/avant-premiere-par-coeurs-en-presence-de-benoit-jacquot-isabelle-huppert-et-fabrice-luchini
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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