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Critique de Cath36


Merveilleux texte, empreint de simplicité, de joies, d'espérance, d'amour et de confiance en la vie, où la douleur sonne fort et juste dans ces petites phrases qui sont le fruit d'un vécu particulièrement cruel.
Plongée dans la douleur de perdre peu à peu sa mère puis sa grand-mère d'un cancer tandis qu'elle protège les oiseaux du refuge de Bear River, Terry Tempest Williams nous livre son quotidien fait de bonheur et de souffrance mais où l'amour de la vie garde le dernier mot, tandis qu'elle décrit tous ces moments de beauté qui permettent de tenir bon et de garder le cap.
On découvre d'autre part avec effroi les conséquences des essais nucléaires menées dans le Nevada sur les femmes en particulier. Cri d'alarme, sans colère inutile et sans révolte desespérée, ce texte est un plaidoyer en faveur de la vie et un splendide hommage au courage de celles qui furent les victimes de décions politiques à jamais impunies.
J'ai aimé ce texte très fort et très pur dans son dépouillement stylistique, sa pudeur, cet horizon qu'il nous tend par-delà la mort , vers ces oiseaux migrateurs qui sont comme des passeurs entre les saisons, symbole du cycle de la vie et de la nécessité de continuer à vivre malgré l'absence : "Ainsi tout n'est pas perdu. Les oiseaux sont simplement allés plus loin. Ils me donnent le courage de faire la même chose."
Oui, c'est un texte qui, à la fois remue en profondeur et apaise, qui parle à chacun de nous des deuils inévitables auxquels nous sommes tôt ou tard confrontés, et des élans qui nous permettent de les surmonter.
"Ensemble, nouséparpillons nos pétales de roses d'Inde dans le Grand Lac Salé.
Le bassin de mes larmes.
Mon refuge."
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