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EAN : 9782234061767
175 pages
Stock (04/02/2009)
2.5/5   2 notes
Résumé :
Sur un paysage de neige indéfini se détache la forme sombre, presque abstraite, du manoir d'Überwintern. Manoir labyrinthique dans lequel la voix d'Ariane, l'intendante du comte de Furbach, nous conduit au plus près de ce qui ne se dit pas. Entre les fastes d'une soirée grandiose donnée par un maître inquiétant et les souvenirs d'une vie silencieuse marquée par la violence conjugale se dessine ainsi le portrait d'une femme singulière. Et tout au long de la nuit, Ari... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ariane, entièrement dévouée au service du comte, nous livre progressivement à l'étrangeté de la personne qu'elle sert et qui l'intrigue, on devine l'amour naissant, trahir ou pas comme les autres épouses? Quel est ce rituel de fête attendue par les villageois? Un récit envoûtant, dans cette contrée reculée au hivers rigoureux, où Ariane a choisi de s'exiler. Récit descriptif, ponctué par l'emploi du temps rigoureux du maitre du domaine, les lettres d'amour de ce dernier et les réflexions d'Ariane dont on voit l'évolution des sentiments.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Nous n’avions pas fait les difficiles, nous avions peut-être déjà renoncé. Aux heures passionnées et confiantes ont succédé des échanges quotidiens plus tumultueux. Les disputes, nombreuses, viennent obscurcir les soirées passées dans notre appartement où je reste de longues journées à étudier la littérature française. Et j’assiste, souvent désemparée, aux crises de mauvaise humeur de celui qui se révèle têtu, coléreux et irritable. Car je suis, selon lui, trop vive, peut-être trop vivante, tandis que je le découvre sombre, mélancolique, perfectionniste à l’extrême, peut-être à côté de la vie. Nous ne nous ressemblons pas autant que nous le pensions. Et nous commençons à souffrir de déjà mal nous aimer, nous découvrant à nu, affrontant notre soudaine réalité.
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Il fallait commencer de vivre. Du moins commencer d’oublier le désastre d’une vie qui n’en était plus une. Je savais que je ne pourrais le faire dans le monde ordinaire. Il me fallait trouver un paysage adapté aux circonstances, à celles de mon esprit en mal de rien. Quelque chose de plus fort que mon seul désarroi m’avait alors poussée à répondre à cette annonce. Comme si on m’avait désignée pour accomplir une mission dont j’ignorais encore la teneur.
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Avec cette culpabilité de subir sans rien dire, cette hantise d’aller me révéler, dénoncer, raconter ce qui n’est plus vivable, les accès inexpliqués, la terreur rivée en moi jusqu’à me rendre incapable de pleurer, même sous les coups, jusqu’au choc de la porte qui claque, la fissure au plafond de la chambre s’aggrave sous l’effet de ce choc et lorsqu’il rentrait de son travail, mon mari, en pestant pour une raison que j’ignorais encore mais que je ne tardais jamais à connaître, je me demandais à quelle sauce j’allais bien pouvoir être mangée ce soir-là. Et je savais que les heures suivantes seraient les pires. Seul son sommeil pourrait m’en délivrer.
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Souvent, on ne sait pas ce qui ferait notre plaisir. On ne sait pas ce goût que l’on pourrait prendre à une douce fermeté, la saveur presque enivrante qu’il doit y avoir à se trouver saisie par le bras, délicatement freinée dans le mouvement de nos pas, entraînée avec tendresse vers le fond d’une pièce, là où la pénombre est charitable et les invités moins nombreux, pour s’entendre dire le fervent désir que l’on a de nous. Et souvent, on ne sait pas la couleur exacte du regard que l’on nous offrirait alors, mélange de loup et d’agneau, moi qui pensais jusqu’à présent un tel mariage aberrant. Non, tout ça, on ne le sait pas, soyez-en persuadées.
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Réussi à sortir (sortir d’où, sortir de là, de lui, de moi), à m’en sortir, à me faire la belle, la belle vie, je ne sais pas dire ça en termes comme il faut, mais j’ai réussi. Longtemps on pense qu’on n’en sera jamais capable, on pense que seule une force inouïe dont le destin a oublié de nous gratifier le jour de notre naissance pourra nous aider à échapper à ça, on pense que le courage, il est pour tous les autres sauf pour nous. Et puis, tout à coup, il y a ce quelqu’un.
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Vidéo de Anne Terral
L'enfance saisie par le prisme d'une caméra n'est-elle qu'une succession de clichés ? L'essayiste Carole Desbarats et l'écrivaine Anne Terral détaillent d'autres visions de l'enfance, portées par des cinéastes soucieux de proposer des représentations sincères de ce premier âge de la vie.
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