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Critique de latina


« Comment prendre conscience de la vraie nature des gens que l'on aime ? Comment les comprendre ? »
C'est ce qu'expérimente difficilement Daniel Price, 18 ans, l'été de sa terminale, 1961.
C'est difficile, pour lui comme pour nous, de « faire le tour » des gens qu'on aime, ou qu'on croit aimer, ou qu'on n'aime pas, ou qu'on croit ne pas aimer...Parce que tout est nuance.
Et pour un jeune adulte pas encore dégrossi tel que l'est Daniel, c'est vraiment ardu.
Il se jette à coeur perdu dans son premier amour, mais je le plains. Oh oui ! Que cela doit être pénible de se frotter à la jeune Rachel, qui ne sait pas elle-même ce qu'elle veut vraiment et qui est portée vers le côté évanescent et obscur des choses : « Pourquoi vivre un malentendu quand on peut vivre une tragédie ? »
Pénible aussi de s'occuper de son père mourant d'un cancer et à la perpétuelle poursuite de l'amour de sa femme, attendant d'elle un certain sourire...
Même les relations avec ses 2 amis de toujours deviennent inadaptées, bancales.
Pauvre Daniel !

Pauvre Daniel ?
N'oublions pas qu'à cet âge, tout est initiatique. La progression passe par la souffrance et l'acceptation de toutes sortes de choses. Car la vie, elle, continue à tourner, et ne s'occupe pas des états d'âme des uns et des autres. Comprendre cela, accepter l'échec, et vivre quand même.

J'ai abordé avec plaisir l'exploration de l'état intérieur de Daniel. Mais j'ai souvent eu envie de le secouer, oui, de lui dire de laisser tomber cette petite peste de Rachel, de ne pas se laisser envahir par le désespoir persistant de son père, de « faire quelque chose » de ses dernières grandes vacances. le ton sans aucune once d'humour m'a plombé le moral plus d'une fois. Les lamentations, les tergiversations de toutes sortes et des différents personnages m'ont minée.
Et c'est avec plaisir que j'ai lu la fin du roman, pour toutes sortes de raisons que je ne dévoilerai pas.

Je quitte donc l'univers du début des sixties, je quitte cette petite ville dominée par l'entreprise pétrolière, je quitte l'Indiana.
le coeur léger, soulagé, je suis contente de n'avoir pas lu ce roman pendant mes grandes vacances à moi. Celles-ci, je les attends avec impatience pour m'adonner à d'autres lectures.
« Pour autant que je sache, il n'y a que la vie, et je me réjouis à l'idée de la vivre. »
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