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3,81

sur 774 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un recueil dans lequel Sylvain Tesson reprend des impressions et des notes consignées dans divers cahiers écrits pendant ses voyages. Dans certains chapitres, il parle de se retirer dans une cabane isolée, ce qu'il fera et que l'on peut lire dans son roman Dans les forêts de Sibérie. Dans le chapitre Sur les vaisseaux de pierre consacré aux escaladeurs de cathédrales dont il a fait partie, il écrit :
“En cas de chute, le grimpeur aura tout juste le temps de se dire qu'«il n'a que ce qu'il mérite», comme le proclamait Philippe Petit quand on lui annonçait qu'un funambule – un de ses frères ! – s'était écrasé." . Quelques années après la parution du Petit traité sur l'immensité du monde, Sylvain Tesson a connu une chute dramatique !
Ce Petit traité sur l'immensité du monde, je l'ai picoré au gré de mes envies de lecture, c'est ainsi que je l'ai apprécié !

Challenge Petits plaisirs 2017 – 167 pages
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Toujours excellent Tesson, ses notes de voyages sont une mine tant pour le sédentaire que pour le voyageur. Son écriture est riche, transporte le lecteur dans ses vagabondages métaphysiques ou tout simplement dans des lieux dont l'esthétisme décrit par Tesson sublime tout.

Et dans ce petit traité, il emmène ses lecteurs vers les immensités qu'il a parcourues, celles où il a séjourné, désert, rivières, lacs, même les escaliers des tours de Notre-Dame de Paris, et, pour chaque moment vécu dans tous ces contextes différents, c'est l‘admiration du monde en premier, la tristesse lorsqu'il a été abîmé par l'homme, comme la mer d'Aral, et aussi la méditation de Sylvain qui enrichit ses lecteurs de ses connaisances et les mène sur les chemins de la réflexion.

J'aime beaucoup les contrastes de l'homme et de ses pensées, il se dit athée ou agnostique, mais il adresse des prières au ciel, il éprouve énormément de compassion pour ses semblables avec lesquels il réalise très aisément des contacts fructueux, enrichissants et il en fait profiter ses lecteurs.

Son petit traité est donc un magnifique livre dans lequel on peut se replonger de temps à autre et y trouver toujours une mine de perceptions et de sentiments.
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"Traquer la beauté partout où elle se cache", telle est la devise de Sylvain Tesson, et pour la chercher sous toutes ses formes et dans les moindres recoins, il ne cesse de sillonner le globe.
Chasseur de beauté. Quel merveilleux métier !
Goethe écrivit : « Voyageur, je rafle ce que je peux. » Pour notre plus grand bonheur, Sylvain Tesson rafle beaucoup et partage dans ce petit traité ses plus belles trouvailles.
Il nous ouvre sa boîte à trésors.

C'est un observateur attentif. Toujours aux aguets, les sens et la pensée en éveil.
Il a non seulement l'oeil et le coeur pour voir, mais aussi l'intelligence et le talent pour traduire en mots ce qu'il a vu. Ces qualités combinées font de cet ouvrage un véritable petit bijou.

Dans le désert, dans la jungle, dans une cabane ou sur les tours de Notre-Dame de Paris, à pied ou à cheval, dans l'observation des êtres humains, des plantes, des animaux ou des paysages, j'ai adoré suivre les vagabondages de l'auteur.
Sylvain Tesson a la bougeotte, il éprouve un besoin irrépressible de mouvement quasi perpétuel.
Parfois, c'est en pensée qu'il bouge et le voyage se fait immobile : c'est fou tout ce qu'il peut imaginer rien qu'en regardant une carte ou en lisant des noms de lieux.
Je le rejoins sur ce terrain et me souviens qu'une partie non négligeable du bonheur que j'ai eu enfant à la lecture de Michel Strogoff venait des toponymes que je trouvais tellement magnifiques et propices aux rêves les plus fous. Ah, Irkoutsk ! Dans une ville dotée d'un tel nom il ne pouvait certainement rien survenir de banal, il ne pouvait qu'y advenir des choses incroyables.

Géographe, Sylvain Tesson sait connecter des faits et des informations dont les liens nous étaient invisibles ; en faisant cela, il élargit notre vision et augmente notre capacité de réflexion.
Son humour habituel est bien présent, ainsi la lecture nous réjouit-elle en plus de nous enrichir.
Dans l'oeuvre de l'auteur, ce petit traité est un excellent cru.

Le monde est immense, le talent de Sylvain Tesson aussi !
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Glisser ce traité dans sa poche.
Opter pour le vagabondage (physique et/ou mental).
Garder l'oeil lucide.
Refuser les pièges d'une société bouffeuse de temps et du Temps.
Ralentir le pas.
Goûter la liberté.
Conserver sa libre pensée.
Agiter le tout en le saupoudrant des mots de Sylvain Tesson et le "petit traité" devient philosophie de poche qui se lit et se relit.
Une bouffée d'oxygène dans un siècle qui court vers un drôle d'avenir si l'on n'y prend garde.
J'ai particulièrement aimé l'analyse de l'humanisme. Elle est parlante et sans concession.
Je suis montée aux barricades à l'évocation des oppressions brutales vécues par trop de femmes.
Je me suis agrippée à l'auteur pour rejoindre le haut des cathédrales et pénétrer dans la "forêt" de Notre-Dame, les yeux écarquillés par le bonheur de croiser les "compagnons" du fond des âges.
J'ai ressenti l'action d'un homme qui recherche la liberté et tente de nous montrer qu'il l'a trouvée dans "l'immensité du monde". Que cela fait du bien...
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Je suis entrée par la porte d'entrée aïe! Je n'aurais pas dû! Car cette entrée était peu accueillante et j'en ai voulu à Tesson, de me recevoir ainsi dès mon arrivée!
je parle bien sûr de l'avant-propos qu'on lui a sans doute demandé d'écrire pour compléter cet essai, et qui a lui seul contient tout ce que Tesson peut avoir de réactionnaire, misanthrope, arrogant et méprisant - le tout en trois petites pages. On retrouvera un peu de tout cela parsemé dans les différents textes qui jalonnent ce traité, et dont Tesson ne s'est d'ailleurs jamais défendu.
Cependant, passée la porte une bonne fois pour toutes, j'ai pu sentir l'ambiance se réchauffer un peu, Tesson m'invitant à partager son besoin de bougeotte et son goût pour une certaine contemplation romantique, le tout à grand renfort de vodka. Tesson m'a ouvert la porte à sa bibliothèque - bien fournie et vagabonde - à ses ciels étoilés et à ses bivouacs sous / sur /dans les arbres, les toits d'immeubles et les cathédrales.
Agaçant, certes, mais terriblement attachant aussi car par l'écriture il arrive à nous ouvrir à tellement de nouveaux horizons inattendus que finalement, je le pardonnerais presque de son sale caractère!
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Quel bonheur de lire ce petit traité pendant la campagne électorale qui fait des ravages partout. Au lieu de regarder la télé, d'écouter les médias qui rabâchent en boucle les déclarations des candidats, j'ai suivi Sylvain en Sibérie, au Tibet, dans les forêts.

Écouter la nature, regarder les étoiles, faire un bivouac potable ou non, choisir son endroit pour dormir, voilà une occupation paisible.

Lire les philosophes voyageurs, marcher le nez au vent, voir les merveilles naturelles, oh oui j'étais mieux avec l'auteur.

Marcher pour lutter contre le temps, marcher pour penser vagabonder ou simplement, vivre dans une cabane dans la forêt avec le minimum, un retour aux sources indispensable.

Et pour finir une petite citation : “une vie est réussie quand elle est n'est faite que de verbes d'action.”
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un genre de lecture qui change de l'ordinaire, qui fait du bien et nous demande juste un peu de temps pour savourer chaque récit. J'aime beaucoup ce style de livre on prend ce que l'on veut bien, on garde le meilleur et si les miettes ne vous plaisent guère et bien il reste encore les moineaux pour les picorer.
C'est un recueil qui nous invite à réfléchir mais sans prise de tête, juste se laisser aller et se porter vers cette immensité qui nous entoure et qu'on ne prend plus le temps d'observer, d'écouter. Dans son grand silence, elle a pourtant beaucoup à nous dire, mais l'Homme se fait sourd, égoïste et inconscient. C'est bien dommage et presque trop tard, le monde s'en va, et l'immensité ne sera plus qu'un grand désastre. Parcourir le monde à pied, permet à ces grands marcheurs de mieux constater ce tout, nous le conter pour éveiller les consciences. Peut être dans un futur très lointain ou sur une autre galaxie, ce petit recueil fera rêver plus d'un.
Le temps d'une lecture, il m'a apaisée autant qu'inquiétée.
Un grain de poésie au fil des pages, m'a également permis de me constater une fois encore les marcheurs au long cours sont des poètes nés.
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J'avais un peu peur de la déception que pouvait entraîner la lecture d'un deuxième livre de Sylvain Tesson après l'admirable "Dans les forêts de Sibérie" mais heureusement, la magie de monsieur Tesson a encore exercé son emprise sur moi et je me suis encore une fois laissée séduire par cet homme que rien n'arrête, cet homme libre qui refuse de se laisser piéger par le monde moderne et prend tous les moyens mis à sa disposition pour y échapper. Un tel homme ne peut que se creuser un chemin royal dans mon coeur et ne plus jamais le quitter.

Dans ce petit livre, monsieur Tesson fait l'éloge de tout ce qu'il aime : le voyage, le bivouac, la solitude des grands espaces, la forêt, l'alpinisme urbain, le vagabondage joyeux etc. Tout cela est écrit avec une simplicité et une sincérité touchante. J'ai particulièrement aimé le chapitre fascinant sur l'alpinisme urbain de même que celui faisant l'éloge du bivouac. La vie de Sylvain Tesson est extraordinairement riche et lumineuse. le lire redonne goût à la vie et je donnerais tout pour le rencontrer au moins une fois car je suis tombée sous le charme de ce grand voyageur. Je dévore ses livres et lorsque j'aurai tout lu de lui, je relirai encore et encore afin de continuer à goûter aux aventures et à la quête de l'essentiel qui caractérisent les écrits de ce merveilleux auteur.

"Vivre, c'est faire de son rêve un souvenir."

"Une vie est réussie quand elle n'est faite que de verbes d'action."

"L'enfer, ce n'est pas les autres, c'est l'obligation de vivre avec eux."
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Exigeant mais abordable, un hymne à la liberté qui s'exerce dans la marche comme dans l'escalade d'un immeuble Haussmannien ou d'une cathédrale.
Souvenirs, butins de marche mêlés à des remarques historiques, un livre jubilatoire à pratiquer, qui convoque de nombreuses disciplines,
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Fantastique petit livre rempli de jolies pensées, à lire en chemin ou chez soi.

Grâce à ce traité,  j'ai découvert une magnifique définition de la géographie. 

A mettre dans son sac à dos. 

"La lenteur révèle des choses cachées par la vitesse."
"Quand le corps avance,  l'esprit à tout le loisir de se pencher sur le parapet des souvenirs,  de se livrer à la contemplation,  de réfléchir au monde et de rêver,  peut-être."
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