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3,69

sur 853 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Dans ce recueil, Sylvain Tesson cherche à faire du Houellebecq, de la littérature cynique et sans humanité. Peut-être espère-t-il obtenir ainsi des galons d'écrivain sans concession ? Voici quelques exemples de ce qui m'a choqué et dégoûté dans ce livre.
Dans la nouvelle "L'exil", il raconte la migration d'un Africain qui tente sa chance à Paris. le narrateur souligne que le pauvre réfugié est aidé par des bénévoles qui ne sont pas toujours motivés par les meilleures intentions :

« L'association Droit au mouvement lui proposa gratuitement des leçons de français. On lui détailla les subtilités du système juridique où toutes les lois pouvaient se contourner. »
Quand la crise migratoire s'apaisera, Tesson restera dans l'histoire comme un de ceux qui se sont complu à écrire cela à propos de ces migrants qui risquent leur vie dans la Méditerranée. Tesson se veut une conscience qui nous ouvre les yeux sur une réalité que, sans lui, nous serions incapables de percevoir. Il y aurait donc des associations qui, sous couvert d'aide humanitaire, grugent et contournent les lois ? Quelle puissance la littérature peut avoir, parfois.

L'écrivain réactionnaire ne s'arrête pas en si bon chemin. Il nous fait pénétrer à l'intérieur de ces associations caritatives qui aident les plus pauvres d'entre nous. Il n'hésite pas à tracer le portrait de femmes qui ont le mauvais goût de n'être ni riches, ni belles, ni jeunes, et de vouloir quand même aider leur prochain. Avec une méchanceté rare, Tesson décrit le malaise que ressent le migrant vis-à-vis de ces bonnes Samaritaines :

"Des femmes blanches entre deux âges, légèrement bedonnantes, portant des lunettes rouges et des cheveux courts, parfois teints, l'aidaient du mieux qu'elles le pouvaient. Il ne les aimait pas beaucoup, elles se parlaient très sèchement mais se montraient extrêmement prévenantes avec lui. Elles tiraient fierté de l'aide qu'elles lui apportaient. Elles l'écoeuraient vaguement mais il n'osait rien dire."

Quelle honte. Qu'il faut d'égoïsme pour faire preuve d'un esprit aussi qui se drape dans l'incorrection à ce point.

Inspiré par des conversations de Café du commerce, le moraliste voyageur sonde la nature humaine pour débusquer les désirs cachés, les mobiles inconscients des personnages :

"Lors des réunions elles balançaient entre l'affection maternelle à l'égard de ces jeunes exilés et le désir de se faire fouiller sur le coin de la table par l'une de ces queues charbonneuses."

Je vous pose une question, à vous les amis : vous trouvez ça drôle, cette histoire de "queue charbonneuse" ?
Lien : https://gthouroude.com/2021/..
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Un recueil de nouvelles dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger. Je n'ai rien retenu de ce que j'ai lu mise à part 2/3 citations bien pensées. J'ai détesté le style qui, je trouve, manque de rigueur.

Bref, je ne le conseil pas !
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Les nouvelles de Sylvain Tesson se déroulent toujours dans des lieux surprenants, en Sibérie, en lettonie, en Yakoutie ou en Bretagne. Les protagonistes sont des gens "ordinaires" vivant dans des zones difficiles, ils font avec les éléments, avec les mésaventures. Dépaysant.
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