Le sentiment de ne plus habiter ce vaisseau terrestre avec la même grâce provenait d'une trépidation générale fondée sur l'accroissement. Il y avait eu trop de tout, soudain. Trop de production, trop de mouvement, trop d'énergies.
Le marcheur n'est pas digne de ce qu'il foule
Ils sont savants, mais ils ne savent rien !
Sa conception des relations humaines ne mesurait jamais la valeur d'un sentiment à la fréquence de son expression.
Il est possible que le progrès soit le développement d'une erreur .
Quand on pense à plus malheureux que soi, on se console .
Napoleon avait dit (..): « il y a deux sortes d’hommes, ceux qui commandent et ceux qui obéissent ». (…) Aujourd’hui, (…), je pensais que l’Empereur avait oublié une troisième colonne: les hommes qui fuient. « Sire! » lui aurais-je dit si je l’avais connu, « Fuir, c’est commander ! C’est au moins commander au destin de n’avoir aucune prise sur vous ». p. 40
Le génie de la haie. Elle séparait sans emmurer, délimitait sans opacifier, protégeait sans repousser. L’air y passait, l’oiseau y nichait, le fruit y poussait. On pouvait la franchir mais elle arrêtait le glissement de terrain. A son ombre fleurissait la vie, dans ses entrelacs prospéraient des mondes, derrière sa dentelle se déployaient des parcelles.
Le sentiment de ne plus habiter le vaisseau terrestre avec la même grâce provenait d’une trépidation générale fondée sur l’accroissement. Il y avait eu de tout, soudain. Trop de production, trop de mouvement, trop d’énergies. Dans l’histoire, cela s’appelait la massification. Dans une société cela menait à la crise.
Un embrigadement pernicieux était à l’œuvre dans ma vie citadine : une surveillance moite, un enrégimentement accepté par paresse. Les nouvelles technologies envahissaient les champs de mon existence […] Elles n’offraient pas un aimable éventail d’innovations, elles modifiaient notre présence sur cette Terre.