Sylvain Tesson est un écrivain voyageur, écrivant des livres sur des impressions, des découvertes de ces voyages. Certes, il n'est pas possible de le comparer aux grands voyageurs tel
Nicolas Bouvier dans son merveilleux :
L'usage du monde. Néanmoins, il touche par moments le rêve que nous carresons tous un jour, au moins une fois.
Comme s'isoler dans une cabane en bois au bord du Baikal et laisser dériver nôtre monde intérieur au milieu de la nature, des livres, de l'alcool et de l'amitié.
Cette fois-ci, ce roman nous entraîne vers une rédemption, un sauvetage de la vie qu'il a bien failli perdre en tombant d'un toit.
Notre homme éprouvé, découvre une nouvelle dimension à la vie : Elle est inestimable.
Il décide de suivre
les chemins noirs, comme l'a fait avant lui
René Frégni fuyant l'autorité militaire parti à la traque d'un conscrit réfractaire.
Que sont ces chemins noirs ?
Si j'ai bien compris, des chemins hors des sentiers battus, des chemins de campagne insolites qui nous permettent de renouer avec un monde rural, tantôt envié, tantôt rejeté.
J'avoue avoir eu un peu de mal à croire que
Sylvain Tesson gagne dans ce voyage son défi. Il n'est pas si seul, beaucoup d'amis le rejoignent pour faire un bout de chemin, il ne renonce pas vraiment à la " civilisation", un certain côté très artificiel.
Néanmoins, l'homme même s'il ne m'est pas apparu comme très sincère par moments m'a touché par cette force qu'il déploie pour continuer à vivre avec un corps qui reste en souffrance. Il n'a qu'un peu plus que 50 ans.