AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 6214 notes
A mourir de rire le magasin des suicides ? Perso je suis toujours en vie.
Et je veux bien me pendre s'il m'est arrivé une seule fois d'être déçue par Jean Teulé.
Enfin… ça c'était avant. Car voilà l'exception qui fait tâche.

Imagine (c'est pas compliqué tout est dans le titre). Imagine, donc, une boutique à thème où tout maniaco-dépressif déterminé à en finir pour de bon avec l'existence dénichera un large choix de matériel haut de gamme ainsi que des conseils de pro pour s'autodétruire dans la dignité et sans risque de se louper qui plus outre (satisfait ou remboursé). Concept alléchant (quelque part) mais qui finit rapidement par tourner en boucle sur un comique de répétition calibre relou.

C'est pas bien joli de tirer sur le corbillard, me diras-tu, mais force est de conclure que l'auteur de l'exquise Fleur de Tonnerre a ici complaisamment usé son thème jusqu'à la corde. En résulte une farce potache et désinvolte à inhumer sans tarder au cimetière des petits incidents de parcours.

Pas non plus de quoi se flinguer, cher monsieur Teulé, car le Montespan, que vous écrivîtes (si si, c'est moche mais c'est français) que vous écrivîtes, disais-je, un an plus tard, fut une impérissable réussite et demeurera encore longtemps mon meilleur souvenir de vous.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          12010
Bonjour, Mesdames, Messieurs!
"Musique d'ambiance". C'est une marche funèbre ! Bienvenue au Magasin des suicides!


Aujourd'hui, nous avons une promotion, au rayon des pommes( pom pom pom).
Elles sont au cyanure, avec en cadeau en plus des pesticides, bien sûr !


-Vous pourrez manger la pomme empoisonnée, après l'avoir croquée sur le tableau!
Tableau qui ornera les murs du Magasin des suicides.
Une vieille femme s'approche et demande une belle pomme rouge. Elle chevrote:
- C'est pour offrir, à une princesse.
- Ah, ma reine! C'est seulement pour se suicider, pas suicider quelqu'un !


C'est le Magasin des suicides! Un kamikaze japonais cherche un Tonto, un sabre court pour se faire hara kiri. Un autre cherche une corde pour se pendre.
Se suicider par pendaison, ce n'est pas mettre fin à sa vie, c'est juste un point de... suspension !


Le concierge qui va se pendre, a invité les patrons du Magasin des suicides, à son enterrement jeudi.
- C'est bien, ça nous fera de la publicité! Dit Lucrèce Tuvache...
Vous me garderez un bout de corde du pendu?


Il y a tout pour se suicider: des plantes toxiques, des champignons vénéneux, et du poison. (Roméo et Juliette étaient des clients...)
Des armes à feu... Ah, du napalm et de l'essence, pour ceux en froid avec la Vie...


Ah, mais la maison ne peut pas faire crédit, vous n'y pensez pas, pourquoi pas une carte de fidélité?


Pourquoi ils se suicident? A cause d'un chagrin d'amour ou de pénurie d'argent...
Un problème de sous, en fin de mois ?
La bonne réponse: c'est un suicide, c'est alors une fin de Moi facile...


Les affaires sont florissantes, mais il y a un hic...
Alan, le petit dernier aime sourire, rire et chanter... Il risque de faire fuir la clientèle !
Alan va perturber cette petite entreprise, qui ne connait pas la crise...


MDR: mort de rire, c'est de l'humour macabre...
Un enfant qui aime la Vie, au milieu d'un Magasin des suicides...
"Ce n'est pas que le suicide soit toujours une folie. Mais, ce n'est pas dans un accès de raison, qu'on se suicide." Voltaire.
Commenter  J’apprécie          11713
Je ne connaissais pas Jean Teulé avant cette lecture. Aucun de ses livres ne attiraient particulièrement, sauf celui-ci qui semblait avoir une idée de base assez originale.

Et je dois reconnaitre que niveau originalité, on est servis ! L'auteur nous plonge rapidement dans un monde futuriste, fataliste ou la société s'est égarée. La vie n'a plus grande importance, et la moindre contrariété est pretexte au suicide. Réussir sa vie n'a rien de particulièrement intéressant, par contre, il ne faut pas louper sa mort !

Si le thème pourrait paraitre lourd, peu engageant et loin d'être drôle, c'est tout le contraire. le livre est bourré de traits d'humours, notamment en ce qui concerne les noms de rues, des places et autre lieux ou personnages célèbres.

De plus, le livre a un véritable but, une véritable histoire, car dans ce monde si triste, nous suivons une famille, les Tuvaches qui dirigent le magasin depuis plusieurs générations. Tout va bien jusqu'à la naissance du petit dernier, Alan. Cet enfant ne va pas avoir un comportement normal puisqu'il va rire, s'amuser, être optimiste et chambouler tout ce petit monde.

Le final m'a quand même laissé un gout amer, j'ai adoré la fin, mais je n'aurais pas voulu que le livre se termine ainsi. A la dernière page, je me suis dit « Non ! il ne faut pas que ça finisse comme ça ! » et pourtant, la fin est parfaite.

Pour une première lecture de cet auteur, Jean Teulé m'a vraiment laissé une très bonne impression, je testerais d'autres de ces livres à l'avenir. Reste à savoir lesquels… Des conseils ??
Commenter  J’apprécie          10817
Tu t'imagines la famille Adams qui tient boutique, mais pas n'importe laquelle, celle ou tu peux choisir la meilleure solution pour ton suicide du soir... en fonction de ta personnalité, ou de ton humeur.
Mais voilà que le petit dernier fait un peu tache dans cette famille...il est joyeux et il aime la vie , la sienne et celle des autres.

Je suis en général grande fan d'humour, d'humour noir, d'humour cynique... mais bon il faut que j'avoue que ça a fait FLOP !
J'ai trouvé quelques passages amusants mais j'en attendais sans doute trop.. et puis en fait c'était un peu lourd et convenu.
Donc j'ai lu sans réellement prendre plaisir a cette lecture, mais sans pour autant détesté complètement.

Je m'attendais a beaucoup mieux, ce sera pour une prochaine avec cet auteur.



Commenter  J’apprécie          908
« Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort. »
Le monde est maussade, sombre, sinistré, triste et désespéré. Les humains ne pensent qu'à mourir et les morts volontaires se multiplient. Dans une rue de Paris, le Magasin des Suicides prospère : « c'est un petit magazin où n'entre jamais un rayon rose et gai. » (p. 7) Géré depuis des générations par les Tuvache, cette boutique est la fierté de la famille. Dans les rayonnages, on trouve tout ce qu'il faut pour passer ad patres : cordes, armes blanches, armes à feu, poisons et autres originalités macabres. « Nos suicides sont garantis. Mort ou remboursé ! » (p. 24) Pour Lucrèce et Mishima, les parents Tuvache, ce métier est presque un sacerdoce. C'est en tout cas une mission d'intérêt public : « On est là juste pour rendre service en vendant des produits de qualité. » (p. 24)
Les enfants Tuvache, Vincent et Marilyn, sont acquis à la morosité mondiale et au commerce de leurs parents. Si la vie les écoeure, ils sont prêts à aider les autres à mourir. Et ils ne manquent pas d'inventivité. Mais voilà que le petit dernier, Alan, sourit, tout le temps, à tout le monde. Or, « personne n'a jamais souri dans la famille Tuvache. » (p. 8) Devant l'indéboulonnable optimisme du bambin, les parents Tuvache craignent pour leurs affaires. Que faire d'un enfant qui dit « au revoir » au lieu de « adieu » aux clients ? Lutter contre la joie de vivre semble la seule solution, mais insidieusement, un rayon rose et gai entre dans le Magasin des Suicides. Et c'est à mourir de rire…
Loufoque et bouffon, ce texte est un roman noir servi à la sauce guimauve. Ou le contraire. Alan qui est d'abord le vilain petit canard devient finalement le fils prodigue. L'enfant est définitivement installé du côté des verres à moitié pleins et des lendemains qui chantent. Alan, c'est la graine qui germe doucement avant d'imposer une ramure magnifique. Il faut longtemps aux Tuvache pour reconnaître l'importance du trésor que renferme Alan. Mais finalement… « Lucrèce, Marilyn, Mishima, Vincent… À tous, il leur manque Alan comme il manque un sens à l'existence. » (p. 105)
Humour noir et sarcasme sont au rendez-vous et les situations tragi-comiques s'accumulent. Faire de la mort un marché, c'est culotté. Capitaliser sur le malheur des autres, c'est carrément ignoble, mais quand c'est fait avec éthique… Férocement drôle, ce court roman se lit rapidement et avec jubilation. Voilà un texte qui ne laisse aucune prise à la morosité. Vous avez un coup de blues ? Lisez-le ! Vous ne verrez plus un noeud coulant de la même façon…
L'écriture et la narration de ce roman se prêtent à la mise en scène et à la représentation. Je suis curieuse de découvrir l'adaptation qu'en propose Patrice Leconte, sous la forme d'un film d'animation très prometteur. Sur les écrans au printemps 2012.
Commenter  J’apprécie          824
La famille Tuvache tient depuis des générations un magasin qui propose à ses « fidèles clients » tous les moyens possibles pour mettre fin à leurs jours.

Le magasin est sinistre, bien entendu et tous les membres de la famille participe allègrement à inventer des moyens tordus pour arriver à leurs fins (ici, ce serait plutôt à leur Fin). Tous ? Vous avez dit tous ? Et bien nom, il y en a un qui résiste et s'obstine à trouver la vie belle. il s'appelle Alan (comme Alan Turing) et il est né sans être désiré, par accident de préservatifs, car ses parents voulait tester « le préservatif poreux » de chez « M'en fous la Mort ».

C'était déjà donc mal parti. Il passe son temps à chantonner, à dessiner de jolies choses et veut absolument convaincre les autres que la joie de vivre existe bien.

Tous les quatre n'ont qu'un seul but, créer des moyens de suicider efficaces et variés. Les clients sont satisfaits, ils ne reviennent pas se plaindre vu que le résultat est là. Tout irait donc pour le mieux si Alan ne venait pas semer le trouble…

Ce que j'en pense :

C'est donc un livre dont le but est de nous faire rire, tant les personnages frisent la caricature, tant les moyens proposés pour se suicider sont cocasses : le « Seppuku », hara-kiri avec un sabre assez court, en portant un kimono XXL avec un coeur dessiné à l'endroit où il faut viser, proposé à un sportif, les poisons (moyen féminin par excellence, selon madame Tuvache que explique ses recettes à base de strychnine, ou de noix vomique, la balle de 22 long rifle, plus masculin…

Il y a des choses drôles : le gâteau d'anniversaire en forme de cercueil, Marylin qui danse lovée dans le foulard que lui a offert Alan, cela ne vous rappelle rien ?

C'est le premier roman de Jean Teulé que je lis, et contrairement à de nombreux lecteurs, semble-t-il, il ne pas tellement plu. Peut-on rire de tout, et notamment à propos du suicide qui reste un sujet tabou dans notre société anxiogène où règnent la crise, le chômage et la violence et qui étale des piles d'ouvrages sur la quête du bonheur, vers lesquels se précipitent nombres de lecteurs.

« le magasin des suicides » peut-il être considéré comme un livre thérapeutique ? Je n'en suis pas sûre. Il amusera les gens bien dans leur tête certes, mais comment réagiront les personnes dépressives qui vont l'ouvrir ?

J'ai essayé de le prendre à différents degrés, de chercher un éventuel message et en tournant la dernière page, j'en ai trouvé un, c'est pour cela que je ne mets pas une note catastrophique. En effet, il ne s'agit pas simplement d'un catalogue de produits « suicidants », et de situations qui se veulent drôles, mais font rire jaune. Il y a quand même un fil conducteur, on n'est pas dans la moquerie pure et dure.
Note : 6/10

Lu dans le cadre du Challenge ABC.


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          640
Délicieusement mortel. de quoi presque reléguer la famille Adams au rang des petits joueurs.

Dans un futur plus ou moins proche, terriblement dystopique - il est d'ailleurs étonnant que presque aucune étiquette science fiction ne fleurisse à la description de ce livre – le suicide a été érigé en art de vivre. Une contrariété, un échec, amoureux, scolaire, professionnel et la solution est là. Il faut dire que le monde est terriblement malmené, guerres, terroristes et mauvaises nouvelles sont le quotidien de la nation.

Toute la matière était réunie pour en faire un roman résolument sombre, déprimant, à vous pousser au suicide quoi. Et notre auteur a réussi, avec brio à en faire une farce. Il aura suffit d'un seul grain de sable, Alan, le dernier né pour que la famille qui tient le magasin qui vend tout moyen imaginable et plus encore, de se suicider, avec panache, originalité ou en toute discrétion, bascule dans la joie et la bonne humeur.

« Comment ça mon fils sourit ? Mais non, il ne sourit pas. Ce doit être un pli de la bouche. Pourquoi il sourirait ? (…) Personne n'a jamais souri dans la famille Tuvache ! ».
A partir de là, tout était joué.

J'ai adoré ma lecture, drôle, entraînante où l'on arrive malgré tout à se poser quelques questions existentielles. Tant que ces dernières ne mènent pas au suicide.
Commenter  J’apprécie          595
C'est l'histoire d'une famille qui vit à une époque où l'espoir n'est plus permis. Bien malins les Tuvache de profiter de la déprime ambiante en vendant tous les accessoires possibles et inimaginables pour bien réussir son suicide.
Mishima Tuvache met au point un parpaing en ciment muni d'un anneau pour noyade garantie. Lucrèce Tuvache est une experte en poisons : le petit dernier est détonnant et vous envoie tout droit au ciel quoique vous décidiez. L'aîné des Tuvache, Vincent, est un génie en la matière. Il élabore la maquette d'un parc d'attractions pour tous ceux qui veulent en finir avec la vie. Marilyn, elle, ne sait pas trop bien où se trouve sa place dans tout cela mais son père aura une idée géniale pour qu'elle aussi s'investisse à fond dans le commerce familial.


Tout roule, tout baigne au Magasin des Suicides... et le lecteur, si tant est qu'il aime l'humour noir, exulte ! Jean Teulé en fait des tonnes.
C'est drôle, c'est caustique, c'est du Jean Teulé au mieux de sa forme !


Tout roule, tout baigne ? Vraiment ??
Non, pas vraiment... Il y a un petit grain de sable dans le rouage..Il s'appelle Alan et c'est le cadet de la famille Tuvache. Tiens d'ailleurs pourquoi ils l'ont nommé "Alan" celui-là ? Mishima, Lucrèce, Vincent et Marilyn.. c'est bon, j'ai fait le rapprochement avec des suicidés célèbres mais Alan ???
Ne vous en faites pas, l'explication finira par arriver (si vous lisez le livre, ne comptez pas sur moi pour dévoiler ce mystère)... et c'est savoureux !

Donc ! le petit Alan fait le malheur de ses parents. Il sourit dès le berceau, dit bonjour et au revoir aux clients, chante des airs joyeux, et comble du comble, il aime la vie !
Les Tuvache sont au désespoir...mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir en faire de ce petit ??
Vous l'avez compris. Toute l'intrigue du livre repose sur les épaules d'Alan mais je n'en dirai pas plus...

J'ajouterai juste mon petit avis de lectrice. Ce fut une lecture bien plaisante, rapidement torchée, une lecture d'un après-midi au soleil en attendant l'orage, un moment réjouissant. J'ai lu le mot "jubilatoire" dans certaines critiques...je n'irai pas jusque là mais certes, c'était drôle !
Commenter  J’apprécie          581
Dans un futur indéterminé et dans une ville tout aussi indéterminée, le suicide est un marché qui se porte bien. La famille Tuvache tient un magasin d'articles, il a pour référence : « Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort. »
Dans cette famille sombre et un peu ridicule, le petit dernier, la joie de vivre incarnée, détonne et désespère ses parents.
C'est de l'humour noir, mais il m'a manqué un peu plus de fantaisie pour que j'apprécie vraiment. À noter, un suspense à la toute dernière page et un final inattendu, mais qui a pourtant du sens.
Avis mitigé sur cette lecture.
Commenter  J’apprécie          481
Dixième roman publié par Jean Teulé, en 2007, le Magasin des suicides aborde un sujet grave mais avec un humour noir, jouissif et décapant. L'histoire est pour le moins originale : la famille Tuvache tient un magasin où l'on vend tous les ingrédients pouvant permettre de se tuer. Les deux enfants font le « bonheur » de leurs parents : ils sont proprement sinistres et n'attendent qu'une chose de la vie : la mort. Chaque anniversaire est ainsi fêté comme un rapprochement vers la date fatidique. Mais l'arrivée du petit dernier, Allan, va transformer la vie de la famille. Le gamin, optimiste et rieur, cherche à tout prix à rendre la vie des autres plus agréable. Petit à petit, il va y parvenir, quitte à mettre sa propre vie en jeu…

Le Magasin des suicides se lit très rapidement et malgré le sujet abordé, fait sourire le lecteur à chaque page. C'est un roman qui ressemble à une fable, et qui, comme tel, multiplie les situations étranges et délirantes On peut toutefois, par-delà l'apparente légèreté du propos, y déceler une analyse de notre société de consommation où tout, désormais, est à vendre… et pourquoi pas, un jour (bientôt ?), des moyens efficaces de mettre fin à ses jours…

Un bon moment de divertissement… Mais pas seulement.
Commenter  J’apprécie          484




Lecteurs (13778) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Magasin des Suicides

Que ne vend pas le magasin?

Des bonbons
Des jouets pour enfant
Des kimonos
Des cordes

15 questions
433 lecteurs ont répondu
Thème : Le Magasin des suicides de Jean TeuléCréer un quiz sur ce livre

{* *}