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3,67

sur 1885 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Comme très souvent l'auteur en fait trop. On croirait qu'il prend plaisir à décrire des horreurs et tortures... Je n'ai pris aucun plaisir à lire ce roman qui a été construit à partir d'un fait divers authentique qui s'est déroulé en août 1870 dans un village du Périgord.
Devant l'horreur des actes, il aurait été plus judicieux d'écrire une nouvelle sobre et respectueuse car avec ce roman on a l'impression de lire un scénario pour un mauvais film rempli d'effets spéciaux. Trop, c'est trop! Et finalement cet acharnement à offrir des descriptions sanglantes rend l'exécution de la victime peu crédible.
117 pages de cruautés complaisamment décrites, c'est très long, une nouvelle d'une soixantaine de pages, plus élégante, sans cette option grand-guignolesque aurait été plus acceptable.
Déçue, au point que d'autres ouvrages de l'auteur sont en attente de lecture sur mes rayonnages, et que je me demande sérieusement si je vais les lire.
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Horrible ! Inimaginable !

Comment une foule peut-elle être prise de folie, se mettre en transe, au point de perdre toute réalité, tout sens moral pour se transformer en bête. Que dis-je, est-ce qu'un animal ferait cela ?

Sur un malentendu, des villageois se transforment en bourreaux. Chauffés par ce soleil d'été qui dure et assèche ce coin du Périgord. Brouillés par cet alcool festif qui coulent, comme chaque jour de foire.

Faire souffrir, torturer et finalement manger un homme sur un mouvement de folie. La lecture de ce récit m'a rendu nauséeux. Qui est cet homme ? Un bourgeois ? Ensuite ? un bouc émissaire. Finalement rien qu'une chose, un sac à viande.

Si Jean Teulé romance cette histoire vrai, elle reste abominable. Je reste néanmoins prudent puisque l'écrivain prête à ces personnages des attitudes supposées. Nous ne disposons pas de la description des événements et des comportements antérieurs. Il n'en reste pas moins que cela reste incroyable, au sens premier du terme.
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Que cette lecture a été éprouvante. Je ne peux nier la qualité d'écriture de Jean Teulé et la cruauté de cet événement tragique, qui a réellement existé, mais quelle violence.....L'auteur raconte le calvaire d'Alain de Moneys, pour une parole malheureuse en pleine guerre avec la Prusse en 1870. Ce bourgeois, connu pourtant de ses bourreaux (plusieurs centaines), deviendra l'exutoire de paysans, instituteurs et autres pour la perte de leurs enfants et les souffrances que ce conflit provoque. Malgré l'aide de cinq amis (seulement) qui tenteront tout pour le sortir de ce supplice, il finira après de longues heures de tortures par être brulé vif et ses restes mangés par la populace.
L'événement est une horreur absolue. Je n'avais qu'une hâte c'est que la fin du livre arrive enfin : la description, très précise, presque scientifique des tortures infligés, m'a profondément mise mal à l'aise. Jean Teulé arrive aussi à donner un semblant d'explication à l'incroyable retournement de la foule, à cet aveuglement insensé. Mais je suis resté sur ma fin quant au procés.
C'est très bien écrit, d'un style vif, ne manquant pas hélas d'une certaine poésie, mais non, cette violence me déplait dans sa complaisance.
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Premier livre de cet auteur pour moi, tiré d'une histoire vraie !!!. Je ressors de cette lecture, effectuée d'une traite, un peu abasourdie. En effet, il y a une tension extrême dans ce récit, l'horreur va grandissant, on persécute ce "pauvre" Alain sur une méprise (il aurait manifesté son soutien aux Prussiens par un mot malheureux en plein conflit de 1870) et le lecteur assiste impuissant à la curée comme les amis du héros. C'est rude, d'autant que le récit se teinte par endroits d'une joyeuseté drolatique qui met mal à l'aise, en particulier lorsqu'on le dévore. L'attitude de la femme du maître d'école est particulièrement infâme, mais là aussi évoquée avec malice par le narrateur.
Je ne sais pas si ce livre m'a plu, ce qui est certain c'est qu'il a une force, un rythme, une tension qui font qu'on ne peut faire autrement que de le finir.
Bien sûr, le groupe humain n'en ressort pas grandi et on se dit, en lisant cette histoire, que cette furie peut toucher n'importe qui, que l'on peut en être victime, mais aussi que l'on peut se retrouver bourreau !!
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Un malentendu, une phrase mal interprétée, une foule. Les esprits échauffés par l'alcool et le contexte de la guerre franco-allemande de 1870 aidant, cela dégénère rapidement en violence, en lynchage d'un individu jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Avec ce roman, je me suis demandée si je n'étais pas tout simplement lassée de l'auteur. Sa plume aux accents rabelaisiens que j'apprécie habituellement m'a ici agacée du début à la fin, j'ai tout trouvé outrancier. J'ai eu l'impression qu'il reprenait une bonne recette qui a fait ses preuves : des descriptions sordides et écoeurantes, des personnages vulgaires, et même, contre toute attente, une scène de sexe... servez grillé, et voilà ! eh bien, non merci pour cette fois...
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Horreur, et barbarie, ça ne m'a vraiment pas plu.
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1871. A l'heure où l'armée française recule en Moselle devant les forces prussiennes, Jean de Monéys, jeune propriétaire de Dordogne, se rend à la foire de Hautefaye, avant de rejoindre le front. Il s'engage volontairement, quoiqu'ayant été réformé, jugé de constitution trop faible our le combat. Suite à une affreuse méprise, et dans un climat de tension extrême, il est pris, par les villageois, pour un pro-Prussien, et subit un lynchage en règle, dans lequel tout le village ou presque est impliqué.

Comme toujours et comme il aime à le faire, Jean Teulé bouscule et dérange avec ce court roman lu en une poignée d'heures. Si le déroulement des faits rend parfois la lecture difficile à supporter, avec la longue et minutieuse description du supplice de Jean de Monéys, l'ouvrage a le mérite d'interpeller le lecteur quant aux mécanismes complexes et effrayants de ce cas (réel !) d'hystérie collective.

Un roman qui ne laisse pas indifférent, et qui en tous cas fait froid dans le dos.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Je suis très déçue que Jean Teulé se cache derrière des mensonges .Il donne l'impression de faire découvrir cette histoire à tous alors que cette histoire a déjà été traitée et de bien meilleure façon par Alain Corbin dans son "village des cannibales " ; une plongée dans la micro histoire qu'Alain Corbin nous avait fait partager il y a près de 20 ans !
Résistez à cette mode de la copie que nous fait Jean Teulé , que par ailleurs j'aimais beaucoup en tant que chroniqueur littéraire, et achetez plutôt le livre Village des Cannibales d'Alain Corbin , très bien écrit et beaucoup plus proche de la réalité historique !!!
A bon lecteur, salut !!
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Mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin se rend à la foire de Hautefaye rendre visite à des voisins avant de partir pour le front la semaine suivante. Il ne reviendra jamais chez lui.

Que dire de ce livre ? le fait divers raconté dans ce livre est aussi absurde que dérangeant. le roman n'est pas le meilleur de Jean Teulé, personnellement, j'ai eu mal en lisant ce livre.
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Ce petit roman retrace un événement abominable qui s'est réellement passé le 16 aout 1870, dans la campagne périgourdine. A Hautefaye dans le bourg voisin, c'est jour de foire. Alain de Monéys, élu local, issue d'une famille prospère, s'y rend, comme chaque année. Il est heureux.
Le trentenaire sans histoires, est connu dans toute la région pour sa serviabilité, sa bonté et son humanité.
Cette année sera peut-être la dernière, exempté de guerre pour raisons de santé, il s'est démené pour prendre part au conflit franco-prussienne, et défendre les couleurs impériales françaises.
Pour une conversation mal ouïe, une rumeur se répand. L'alcool échauffe les esprits, les soucis des uns et des autres accumulés, la violence et la cruauté se déchaînent.
En quelques secondes, Alain est devenu un étranger, un bouc émissaire. Pour la populace en folie furieuse, il est la raison des maux du moment : la guerre, la sécheresse, la perte d'êtres proches ou d'animaux …
Malgré l'aide de 5 amis, Alain subit un calvaire inimaginable, comparable aux victimes de l'Inquisition. Roué de coups, mutilé, écartelé, il finira sur le bucher et en partie dévoré par quelques-uns de ses 600 bourreaux.

Seule une vingtaine seront condamnés à des peines allant de la guillotine, en passant par quelques décennies de travaux forcés, d'emprisonnement ou simplement sermonnés.
Un petit fascicule bien écrit, au style fluide malgré le recours au patois et aux expressions de la région, de l'époque.
C'est violent, glauque, nous sommes des voyeurs, des acteurs passifs de la barbarie, de la cupidité, âmes sensibles s'abstenir !
Régulièrement dans l'Histoire de l'Humanité, ce genre de dérapage, cette haine, cette cruauté, ce déchainement de violence gratuite se reproduisent, différemment, pas jusqu'au cannibalisme, mais ils perdurent.
L'évocation de quelques mots suffit : les horreurs subies avant, pendant et après les 2 conflits mondiaux du XXe siècle, les conflits locaux des 20e et 21e siècles : Arménie, Espagne, Pogroms, Massacres, Ségrégation, Algérie, Vietnam, Afrique du Sud, Rwanda, Kosovo, Bosnie, Roumanie, Centrafrique …
L'Humain a certes évolué, mais reste un loup pour l'Homme.
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