Certains êtres en s'en allant, laissent la porte ouverte et emmènent avec eux ce que notre coeur n'avait pas su voir.
En amour, les hommes sont des imposteurs. Leur sexualité les rend compulsionnels et menteurs. Ils jouent le personnage que la femme espère. Elle est l’auteur de la pièce, sans le savoir. Mais hélas elle confie son œuvre à de piètres interprètes. Sur la scène de l’espoir des femmes, les hommes sont de mauvais acteurs.
« La cité ne m’avait jamais parue si gracieuse, j’étais céleste, lénifié. Je me regardais dans les yeux de Rome, elle était une femme démesurée.
Avant de rentrer , j’allai chez le coiffeur.
J’avais envie de me sentir beau, même si je devais mourir bientôt » .
– Vous aimez trop la beauté pour vous attacher à moi. Et vous avez trop d'orgueil. Ce n'est pas dommage. C'est comme ça.
Je ne sus que répondre. Elle avait raison. La plupart du temps, elle se mettait sur moi. Elle était la maîtresse du jeu. Le mot maîtresse venait de là, du Moyen Âge. C'était le nom de celle qui décidait, qui testait le chevalier, pour voir s'il savait tenir ses ardeurs et les libérer quand elle le voulait. Elle me dominait, bien sûr. Personne n'avait su le faire, jamais. La femme en moi était comblée.
J'y reviendrais dans ma critique
Il était dit par de grands auteurs, Hemingway entre autres, que le sexe était une chose à éviter si l'on voulait conserver son inspiration.
Avec Stella, ce fut l'inverse.
Chaque soirée passée à goûter nos corps, tester nos douleurs, gifler nos inclinations, chaque nuit utilisée à tester nos résistances, outrager nos pudeurs, chaque après-midi consacrée à nous caresser l'âme furent suivies par des séances de travail solitaire assidues, concentrées.
La vie et la mort, je les voyais en femmes complices.
L'une qui nous accompagnait pendant quelques années, l'autre qui nous attendait pour l'éternité.
L'être naissait dans un cri et s'en allait dans un souffle.
Ne possédant rien, je ne m'appartenais plus.
J'avais faim de tout, de nourriture, d'alcool, de rêve, d'art, de sensations.
J'avais faim d'oubli. Vivre, pour la plupart des êtres, c'est s'agiter afin d'oublier. Vivre, c'est se disperser pour se supporter.
Autour de nous les parfums lâchaient prise. Retenus tout le jour dans des bulles de soleil, la nuit les crevait avec la pointe de ses étoiles.
La musique sauvait.
Elle avalisait les idéalistes, prémunissait les utopistes et rassurait les contemplatifs.
La musique emplissait les chambres et calfeutrait contre l'odieuseté.